I JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, f j\o 4.061. Samedi, 30 Août, 1856. 40me annee. 7??.SS, 30 Août. PRIX D'ABONNEMENT. CHEMINS DE FER fr. 3 3 oo Y près, 3 mois Par la poste On s'abonne Ypres chez D. LAMBIN MORTIER, Édileur Propriétaire, rue de Lille, 10, près la Gmnd'-Place. Le Propagateur parait le MERCREDI et le SAMEDI, a 7 heures du soir. (.es lettres et envois doivent être aH'rauchis. Insertions des annonces 17 centimes la lignej on traite forfait. LE PROPAGATEUR VÉKITÉ ET JISTICE. d'Ypres Courtrai, 5,3o, 9,35, 3,4o 5,4o, de Poperinghe 20 minutes plus tôt. De Courtrai Ypres et Poperinghe, 7,35, io,55, 3,25, 9,20. De Courtrai Mouscron et Lille 7,3o, 10,5o, i,5o, 5,oo, 9,t5. De Courtrai pour Gand, 7,00, 10,45, 12,5o, 5,oo, 6,45. De Courtrai pour Bruges, 7,40, 11,00, 2,00, 6,55. Mercredi, 27, a eu lieu, Madrid, le mariage du prince Adalbert de Bavière et de la princesse Amalia. Un bando du général Zapatero a dissous, dans l'intérêt de la tran quillité publiquetoutes les sociétés de fabri cants et d'ouvriers existant en Catalogne. L'empereur d'Autriche a offert leur pardon aux Autrichiens qui ont servi sans permission dans la légion anglo-italienne; 4oo d'entre eux ont profilé de la clémence impériale et sont retournés dans leur pays. On avait parlé de la mobilisation de toute l'armée impériale autrichienne. Il n'y a que le 5* corps d'armée d'Italie qui soit mis sur pied de guerre. Les journaux de Vienne annoncent que les membres de la Commission chargée de la réorganisation des Principautés danubiennes sont tous réunis ci Constantinople en ce moment, et qu'ils ne tarderont pas se mettre l'œuvre. L'opinion publiquedans la capitale de la Valachie ne se prononce pas avec moins d'énergie qu'à Jassy, pour la formation d'un seul État moldo-valaque. L étal intérieur de la Grèce s'est sensiblement amélioré depuis quelque temps. Le brigandage y a presque complètement disparu. En revanche, les lettres de Varna et de Silistrie, font le plus triste tableau de la situa tion matérielle et morale de ce pays. Personne n'ose s'aventurer quelque distance dans la campagnede peur d'être arrêté et dévalisé par une foule de brigands, qui,pour la plupart, sont des Bachi-Bouzoucts congédiéset qui parcourent impunément les environs de ces villes. l h m ig nu w a rci IV. (Suite et fin. Voir le n° 4,060 du Propagateur Le jour de la première coniinuaion approchait. Stanislas, depuis la lettre qu'il avait écrite, n'avait plus rien dit de sa mère; il n'en avait point parlé a sou père, il n'en avait point parlé son pro fesseur; mais plus d'une fois il eu avait parlé a son bon Dieu. Son plan était arrêté. Il avait compté les heures, les jours; il s'était dit: Avant Ha première comtnunioo je ferai une neuvaine a la sainte Vierge, je m'arrangerai pour que cette neuvaine se termiue juste au moment où je recevrai absolution, et je prierai si fort et si bien que la S ierge^era bien obligée de nous rendre tna mère. 0q était la veille du grand jour. Stanislas venait '•e se confesser, et on lui avait promis l'absolution pour le soir même. Suivaut une habitude encore en "gueur daus un certain Dombie de pensions, les parents des enfauts se préparant h la première 1 ''Hmiunion, avaient été demandés afin de donner a 'eurs fils la bénédiction qu'ils méritaient Le comte Sckolinski arriva comme les autres; Sianislas, radieux, sauta dans ses bras tout d'un bond, l'embrassa avec effusion, puis, s'agenouillant dévotement, reçut la bénédiction paternelle. M. Alexandre Rodenbach, membre de la Cham bre des Représentants, vient de recevoir du Patriarche de Jérusalem qui il avait adressé son remarquable ouvrage sur les sourds et muets, la lettre suivante A. M. Alexandre Rodenbach, membre de la Chambre des Représentants, etc. Monsieur, je viens vous remercier de la délicate attention que vous avez eue de m'envoyer l'inté ressant ouvrage sorti de votre plume et inspiré encore plus k votre cœur qu'à votre esprit. J'ai lu avec un véritable sentiment de satisfaction ce livre fruit d'une longue expérience et de laborieux travaux. Si vous pouvez être sensible, monsieur, mes sincères félicitations, je vous les offre bien volontiers; elles ne peuvent avoir de valeur pour vous que parce qu'elles vous viennent du lieu même où l'amour de Dieu et des hommes a pris naissance dans le sublime sacrifice du Golgotha. Continuez, monsieur, de marcher comme vous l'avez fait jusqu'ici; dans la voie du dévouement chrétien et h l'approbation des hommes viendra se joindre une récompense dont Dieu couronnera certainement vos travaux et vos vertus. Agréez, Monsieur, l'assurance de ma parfaite considération. (Signé) J. Patriarche de Jérusalem. Jérusalem, 18 juin 1856. Le major-général Gray .présenté S. A. R. le prince Albert, au nom de M. Lansens, historien- philologue, Couckelaereun exemplaire de l'opuscule intitulé Ancienne colonisation des Flandres, que cet auteur a publié il y a peu de temps. S. A. R. le prince Albert vient d'envoyer au littérateur de Couckelaere un souvenir digne d'un prince qui protège les belles-lettres, et il exprime dans une lettre qui accompagnait l'envoi du précieux souvenir, tout l'intérêt qu'il a éprouvé Voici ta bénédiction dit Stanislas, j'en suis heureux; mais j'espère que j'aurai aussi celle de ma mère. Le père; pour toute réponse, embrassa son fils. Tu sais qu'elle va revenir, maman? Ah fit le comte. Je veux qu'elle assiste ma première communion, et elle y assistera. Je vais te conter, petit père. Alors, k demi-voix, d'un ton confidentiel, Sta nislas poursuivit Vois-tu, j'ai fait une neuvaine 'a la sainte Vierge; elle doit se finir ce soir k cinq heures; je recevrai l'absolution k quatre; alors je serai blanc comme les anges, et je supplierai la mère du bon Dieu de me rendre la mienne pour ce soir ou au moins demain inatia. Allons/ répondit le père en essayant un sourire; mais ne pouvant supporter plus longtemps une pareille conversation, il s'en fut. V. Où allez-vous, Stanislas? Chez le portier, monsieur. Quoi faire chez le poriier, mon enfant Voir si personne ne m'a demandé. Monsieur votre père est venu ce matin, il me semble? Mais j'attends une autre visite, M. l'abbé, j'attends maman... en parcourant le travail historico-philologique de M. Lansens. Monsieur Aimé Petit, de Moorslede, ancien élève du collège de Menin, vient de passer son examen de candidature en sciences naturelles devant le jury combiné de Louvain-Gand. On nous communique les lignes suivantes, avec prière de les insérer dans notre journal Le pensionnat pour demoiselles, h Moorslede, se recommandeplus d'un titre, l'attention des parents. On y enseigne le Français, l'An glais et CAllemand. La distribution des prix qui a eu lieu, tout récemment,a prouvé, jusqu'à quel point, les élèves de cet établissement sont initiées aux difficultés de ces langues. Le prix de la pension est de 5oo francs. Le nombre des pensionnaires s'élève cent environ; ce chiffre témoigne de la bonne instruction qu'on reçoit au pensionnai de Moorslede. O. Au marché de ce jour, il y avait 5i5 hectolitres de froment k 32 fr. 20 c. l'hectoliire60 h. de seigle k 16 fr. 00 c.; i5h.de fèves k 20 fr. 00 c.; 4 b. d'avoine k 10 fr. 00 c.; 5oo kilos de pommes de terre rouges k 6 fr. 00 c. les 100 kilogrammes; 45oo k. de pommes de terre blanches a 6 fr. 00 c.; beurre frais k 2 fr. i4 c.; viande k 1 fr. 3o c.; le kilog.; pain k 53 c. le kilog. Au marché de ce jour, le froment a subi une baisse de 2 fr. 4o cs et le seigle une hausse de 4o c', le tout a l'hectolitre. iPusiLicBimDns (DïiïaMiBiaiîBS» Par arrêtés royaux du 27 août, les subsides suivants sont accordés Fr. 5,ooo au conseil de fabrique de l'église d'Iseghempour la reconstruction de cette église Vous savez bien que madame votre mère n'est pas k Paris. Elle va y revenir, j'en suis sûr. AIIods, Stanislas/ allons, mon enfant/je con çois votre désir, j'admets vos prières, mais pas de distraction ce soir, cher ami l'heure des visites est passée, retournez avec vos condisciples. Stanislas baissa la tête, et il rejoignit les autres élèves; il était cinq heures et demie du soir. La neuvaine du jeune communiant était finie il l'avait terminée par la plus naïve, la plus confiante et la plus fervente prière; et le petit ange comptait pres que sur un miracle; il s'imaginait que, pour bien faire les choses, la Reine du ciel allait lui rendre sa mère immédiatement. Ne pas aller chez le concierge fut pour lui un gros sacrifice; mais je dois dire qu'il le fit avec la plus touchante résiguation. Après tout, se dit-il, ma mère, en arrivant, demandera k me voir, et le portier ne pourra pas faire autrement que de m'appeler. Six heures sonuent, puis sept heures, sept heures et demie... personne. Stanislas se décourageait un peu. Un des directeurs se présenta k la salle d'étude. Le pauvre enfant dressa bien vite la tête; il s'imaginait qu'on venait le chercher. Le directeur prit la parole Les élèves admis k faire leur première

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 1