JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, INo 4.062. 40me année. Voici le tableau de remplacement de l'armée, partir du 1er septembre PRIX D'ABONNEMENT. y près, 3 moisfr. 3 Par la poste3 5o On s'abonne Ypres clie7. D. LAMBIN MORTIER, Éditeur Propriétaire, rue de Lille, 10, près la Gr.nd'-Place. Le Propagateur parait le MERCREDI et le SAMEDI, 7 heures du soir. Les lettres et envois doivent être affranchis. Insertions des annonces 17 centimes la ligne; ou traite forfait. LE PROPAGATEUR CHEMINS DE FER tkkitr et jistiie. d'Ypres Courtrai, 5,3o, 9,35, 3,4o 5,4o, de Poperinghe 20 minutes plus tôt. De Courtrai Ypres et Poperinghe, 7,35, io,55, 3,25, 9,20. De Courtrai Mouscron et Lille 7,3o, 10,5o, i,5o, 5,oo, 9,i5. De Courtrai pour Gand, 7,00, 10,45, l2,5o, 5,oo, 6,45. De Courtrai pour Bruges 7,4°, i',oo> 2,ou, 6,55. 3 Septembre. La nouvelle loi qui se pre'pare sur l'organisation communale de l'empire d'Autriche doit s'appliquer 'a toute la ntoDarchie, excepté aux frontières mili taires et au royaume lombardo-vénitien. Les communes ne seront point soumises l'influence absolue des grands propriétaires fonciers; elles auront le droit d'élire leurs maires, adjoints et conseillers municipaux. Quant 'a la complète éman cipation des paysans, elle reste un fait acquis. Les députatioas provinciales auront une session annuelle et temporaire, mais leurs comités seront permanents. L'empereur se réserve, quaud les circonstances exigeront la réunion des représentants de toute la monarchie, de convoquer auprès de sa personne les membres ordinaires des dépulations provinciales, ainsi que d'autres personnes que lui-même dési gnera. Seront membres des députations provin ciales, non pas tous les nobles, en vertu de leur noblesse, mais seulement les nobles propriétaires fonciers; encore leur nomination éraanera-t-elle moins de leur titre nobilaire que de leur titre de propriétaire foncier; c'est dire que les propriétaires fonciers non nobles pourront faire partie des mêmes députations provinciales. Les membres du haut clergé eux-mêmas ne figureront dans les représentations provinciales qu'à titre de proprié taires fonciers. Une exception est faite en faveur des délégués des chambres de commerce et d'industrie. Un conflit parlcmeutaire vient d'éclater entre les États de Hanovre et le gouvernement de ce pays, l'occasion du projet d'établissement de lois exceptionnelles. La seconde chambre, conséquente avec ses votes antérieurs, a codcIu au retrait de ces lois. Un article de la Dorfzeilung, qui porte un cachet officiel, ne laisse guère de doute sur les intentions du gouvernement. D'après ce journal tous les moyens de conciliation étant épuisés et de nouvelles tentatives d'arrangement ne pouvant que compliquer davantage la situation, le ministère se verra obligé de revenir la législation de i84o. On écrit de la frontière de Pologne qu'avant de partir pour Moscou, le prince Gortschakoff a fait exprimer sa reconnaissance la noblesse polo- l'M DUEL D.VNS L\ FORÊT NOIRE. Il y a près de trente ans, 110 jeune homme, étu diant de Heidelberg, nommé Schwartzkopf, né dans la province de Hesse, étourdi, d'uu excellent cœur et brave, mais joueur et dissipé, reçut une lettre dont le cachet noir et l'écriture étrangère lui cau sèrent un mouvement de surprise. Son tuteur lui écrivit que sa mère, pauvre femme qui s'était privée de toutes ses ressources pour lui donner une édu cation libérale, venait de mourir, qu'elle ne lui laissait aucune fortune et qu'il n'avait plus que deux partis a prendre, choisir une profession ou s'eDrôler. jeu et les usuriers n'avaient laissé Pierre (c'était son nom de baptême) que l'habit qu'il portait, le sabre a lourde poignée de l'étudiant "Heraaod et uo petit havre- sac. Il passa la nuit sans dormir, et le lendemain, cinq heures, après avoir Payé son hôtesse avec quelques groscheu qui lui naise pour l'empressement qu'elle montrait a se rendre aux fêles du couronnement, et lui donner l'assurance qu'une manifestation pareille ne peut manquer d'avoir les meilleurs résultats. Le prince- gouverneur porte Moscou beaucoup de projets de réformes relatifs diverses branches de l'admi nistration et de l'économie publique. Les négociations relatives aux péages du Sund se poursuivent activement entre le gonvernement danois et les représentants des Dations intéressées. Les seules difficultés qui relardent encore la solu tion de cette affaire internationale, c'est la répar tition du capital de rachat de la servitude entre les différentes nations maritimes, répartition basée sur le nombre et le toDnage des navires qu'elles ont respectivement envoyés dans la Baltique pendant les vingt dernières années. La plus grande tranquillité continue a régner dans toutes les provinces d'Espagne. On ne connaît pas encore le jour où le gouvernement publiera les mesures relatives a la CoostitutioD et a la convoca tion des Cortès. On écrit de Constantinople qu'Isniaïl-Pacha, nommé gouverneur d'Erzeroum, venait de recevoir la mission de procéder la délimitation des fron tières de la Turquie et de la Perse, et d'opérer ainsi le règlement d'une question pendante depuis plus d'uu demi siècle entre les deux pays. Des avis des Etats-Unis, en date du 20 août, aunoncent que le Congrès avait été convoqué extraordinairemeut pour le 31 du même mois. On sait que M. Pirard, commandant du second corps de la garde civique de Verviers a donné sa démission h la suite de l'incident Grosfiis. Le Nouvelliste annonce que cinq officiers du 2e ba- taillou viennent encore de douner leur démission. La cause s'en trouve indiquée daos les réflexions suivantes du même journal C'était jeudi dernier que l'on procédait l'élec tion d'uu major en remplacement de M. Pirard, démissionnaire cause de i'iusulte jetée la face de tous les gardes civiques par le commandant de la légion. M. Pirard avait déclaré qu'il ne voulait plus servir sous M. Grosfiis, et d'autres officiers n'étaient restaient, acheta un pain, le mit dans soo havre-sac avec le Meerschaum (pipe allemande) indispen sable, sortit de la ville par la route de Francfort et marcha devant lui avec une résolution sombre, ne s'arrêtant que pour manger un morceau de pain et se reposer. Le soir du second jour, comme il approchait d'une forêt, un grand vent s'éleva; les sapins noirs criaient et gémissaient en s'abaissant vers le voyageur qui marchait contre le vent. Ce qu'il resseutait n'était pas de la peur; il aurait voulu que l'un de ces grands arbres se fût brisé et l'eût enseveli sous sa chute. La nuit tombait, l'orage s'annonçait il se mit h chanter comme un homme qui veut oublier la vie et ses peines. Halte-I'a! cria une voix, pendant que trois hommes en veste de chasse, et la figure noircie, débouchaient d'un fourré de jeuoes pins. Trois paires de pistolets saiuaieo t a la fois le jeune homme. Le désespoir ne craiot rien il les repoussa dédaigneusement et mudéiément, comme s'ils restés leur poste que pour protester leur tour contre cette insulte par la réélection de M. Pirard. C'était la seule manière convenable et logique de venger la garde civique de l'affront qu'elle avait reçu; mais chacun comprend les convenances sa manière et l'un des capitaines, le plus chaud des protestants contre la conduite du lieutenant- colonel et qui s'était rendu Bruxelles en qualité de volontaire non désigné pour se joindre la de'putation de la garde civique, a trouvé tout simple, tout en protestant de nouveau, de se mettre sur les rangs pour remplacer M. Pirard, qui, disait- il, n'en voulait plus; de sorte que, le sophisme, un peu de vanité et les amis aidant, il est parvenu, après un premier tour de scrutin de 9 voix contre 9, se faire nommer major, en laissant de côté tonte préoccupation politique. Voilà comment les questions les plus graves de dignité et de convenance peuvent se travestir et se transformer en petites questions d'amour-propre et de rancunes personnelles. Journde Bruxelles.) Héyimcnt de carabiniers. État-major, 2e, 3e et 4e bat., Bruxelles; ier, 5e et 6e bat. et dépôt, Malines. 2e chasseurs pied. État-major, 2e et 3° bat., Anvers; 4e e* dépôt, Termonde; 5e, Gand. 3e chasseurs pied. État-majorier, 2e et 3e bat. Anvers; 4e dépôt, Lierre; 5e, Liège. 1er régiment de ligneÉtat-major et i«r bat. Arlon; 2e Diest; 3eDinantet Iluy; 4° et 5e Namur, dépôt llasselt. 2e id. État-major, ae et 3e bat., Ypres; ier, Cour trai et Menin 4e et 5°, Mous; dépôt Namur. 3e id. État-major, 2« et 3e bat., Namur; ier bat., Namur et Bouillon; 4e et 5e, Mons; dépôt, Huy. 4e id. État-major, 3e bat., Gand; 1" bat., Alb; 2«, Gand et S'-Nicolas; 4e et 5% Cbarleroi; dépôt, S'-Nicolas. 5" id. État-major, ae, 3e et 4« bat., Tournai; 5e, Tournai et Oslende; dépôt Anvers. 6e id. État-major, i« e[ 3. bat., Bruges; 2» Aude- narde; 4e vt 5e, Cbarleroi; dépôt, Malines. 7« id. État-major, i", 2= et 3» bat, Liège; 4e et 5% Ostende; dépôt Gand. 8e id. Êtat-inajor, et 3« bat., Mons; 2e, Cbarle roi; 4e 5e, Namur; dépôt Liège. 9e id. État-major, 2« et 3e bat., Oslende; 1er bat., Nieuport; 4e Liège; 5e Huy et Dinant; dépôt Anvers. 10e id. État-major et les cinq bataillons Mons; dépôt Termonde. 11e id, État-major, 2e et 3« bat., Bruxelles; 1er bat Louvain et Vilvorde; 4e et 5e Tournay; dépôt, Hasselt, 12e id. Etat-major, 2e et 3e bat., Gand; 1er bat., Termonde et Alost; 4e et dépôt Audenarde; 5e Nieuport. l'eussent importuné plutôt qu'effrayé, et leur dit Laissez-moi tranquille; je ne peux rien faire pour vous. Très-bien, mon maître, lui dit le premier voleur; mais sous votre permission nous ferous plus ample connaissance avec ce petit havre-sac que vous avez là sur le dos. Pierre s'assit sur un tronc d'arbre, détacha son havre-sac, en tirant sa pipe, et leur dit Donnez-moi donc du feu Puis il leur passa le havre-sac. Ah ça, continua-t-ilj'espère que vous ne serez pas longs; j'ai du chemin faire Les voleurs ne purent s'empêcher de rire de son sang-froid. Il se mit fumer tranquillement, et, après une minute Il faut convenir que vous êtes bien maladroits. Est-ce que du premier coup d'oeil vous D'auriez pas dû voir qu'il D'y avait rien gagner avec moi Silence, chien cria l'un des hommes, ou je te mets cette balle dans le ventre.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 1