Le collège demande une modification au mode de percevoir la taxe sur les avoines, parce que depuis quelque temps, il entre en ville beaucoup d'avoines moulues, employées h la confection de la bière et par la même occasion, il désire faire examiner de nouveau la tarification du cook. Le Conseil, faisant droit, renvoie l'examen de ces deux affaires h la commission qui s'est occupée des questions relatives h l'octroi. L'assemblée arrête la liste des enfants indigents qui recevront pour i856-57, l'instruction primairé gratuitement, au chiffre de 3o5 anciens élèves, et 71 pour l'école du soir. Le nombre des nouveaux inscrits est de 117, total général 4q3. A l'école de Mll*Riout, il y a 4o jeunes filles qui reçoivent l'instruction gratuitement. Un avis favorable est émis sur l'acte de location d'une partie des propriétés rurales de l'adminis tration des Hospices; l'ancien fermage s'élevait a i6,8o5 fr. pour 229 hectares, g4 ares, i5 cen tiares. Le nouveau bail donnera un revenu de 19,581 fr. annuellement. Le Conseil prend pour notification l'acceptation par les intéressés des termes de la transaction intervenue entre la ville et la famille Lehouck, concernant la propriété du terrain servant d'issue aux prairies de l'étang de Zillebeke et autorise le collège h procéder h l'exécution des obligations qui incombent h la ville, aux termes de cette transaction. Un prêt de 4o,ooo fr., fournis par l'administra tion des Hospices et hypothéqués sur un bien situé en France, ne peut être approuvé qu'après qu'il aura été procédé h une vérification des signatures. La location de la cantine de la caserne, adjugée au sieur Van Aerde, pour la somme de 1,100 fr., est ratifiée. Avant de se constituer en comité secret, le Conseil approuve les acquisitions faites, au nom de la ville, h la vente des terrains militaires du lot 47, de 10 ares 5i centiares, au prix de i,55o fr., du lot 61, de 10 ares, pour 3io fr., des lots 62 et 63, n° 66 et 68 du plan, d'une contenance ensem ble de 2 hectares 17 ares 72 centiares, pour 6,000 fr., et du lot 72, de 18 ares 80 centiares, pour i,35o fr.; total 9,310 fr., et avec les 10 pour cent, fr. io,i3i. Le Conseil est informé en même tempsque l'ordre de la remise des propriétés cédées h la ville est arrivé; le gouvernement excepte toutefois le Laboratoire, des biens du domaine dont la ville sera mise en possession. Dans la séance secrète, le Conseil a procédé la courber sous le joug de la terreur une foule trem blante et prosternée h leurs pieds. Les lois étaient incounues la force tenait lieu de droit et d'équité le pillage était un exploit, la vengeance une gloire, et souvent le nom seul de l'honneur eogendrait de lugubres combats. Quel était alors le danger de l'Europe et de notre patrie! Les peuples féroces du Nord se précipitaient comme uu torrent pour envahir nos provinces; leur passage semait dans nos contrées la désolation, la misère et la destruction. Au midi des peuples fanatiques et non moins redoutables étaient prêts h se partager les dépouilles de l'Occi dent. Du choc de ces deux éléments incompatibles, que serait-il résulté! Soudain apparaît Charlemagne comme un flam beau lumineux; a son aspect, le chaos se dissipe, les ténèbres disparaissent, la science et la religion relèvent leurs têtes meurtries. Le bras de ce monarque couvre notre patrie comme d'un vaste bouclier; il soumet l'ancienne Gaule, la belliqueuse Espagne, la fertile Italie; il dompte les fiers Saxons qui avaient fait si longtemps trembler l'Occident. C'est en vain que la voix de l'honneur et le souve- venir de leur vieille indépendance, raniment en nomination d'un instituteur en chef pour l'Ecole communale gratuite. M. Mortier, instituteur a Jabbeke, a été élu. Progr Nous appelons l'attention de qui de droit sur l'impôt exigé h l'entrée et la sortie, après la fermeture des portes de la ville. Qu'on perçoive, après 11 heures du soir, le droit susdit aux portes de Dixmude, de Menin et de Lille, cela nous paraît juste. Mais, qu'à la barrière de la Station, quand le convoi de 10 h. 5o m. n'arrive qu'après 11 heures, tout voyageur, ainsi que toute personne qui est allée atteudre qui que ce soit, doivent payer la taxe de 20 centimes, cela nous paraît moins équitable. Car, qui la faute, quand le convoi est en retard? Est-ce au voyageur? 20 centimes, qu'est-ce donc, dira-t-on, peut-être? Pas grand' chose pour celui qui peut les payer; Mais pour l'ouvrier qui a employé l'argent qu'il possédait se procurer un coupon de 3me classe, et qui souvent ne peut plus disposer de 20 centimes, son arrivée la station, que doit-il faire? Il nous semble que, puisque c'est le convoi, et non le voyageur, qui est cause du retard, l'administration du chemin de fer devrait en subir les frais. Avant-hier, de bon matin, la nommée Baratto, a été renversée, près de la porte de la station, par un chariot chargé de vidange; les roues lui ont passé sur la tête. On l'a relevée et on l'a transportée l'hôpital, où les secours de l'art lui ont été immé diatement prodigués. On désespère pour ses jours. A dater du i5 Septembre i856, le Convoi de Bruges pour Poperinghe partira 6 b. 4o du soir au lieu de 6 h. 3o. Celui de Poperinghe pour Bruges partira 5 h. o5 du soir au lieu de 5 b. i5. Le passage dans les Stations et Haltes inter médiaires sera avancé ou retardé en conséquence. La distribution des prix aux élèves de l'École communale primaire de cette ville, aura lieu au local des Halles, Mardi, 16 Septembre i856, 2 1/2 heures de relevée. Voici le programme des morceaux qui seront exécutés cette occasion. Harmonie. Fantaisie sur des motifs de Rossini, arrangée par Platteel. Comédie. La loterie de Francfortcomédie- vaudeville, i" acte. Choeurs. Les ouvriers, chœur par Mengal. Comédie. La loterie de Francfort, 2m' acte. Distribution des prix. eux l'ardeur de combattre; par sa valeur réfléchie, Charles triomphe de leur farouche intrépidité et montre que la force aveugle doit toujours céder la prudence. Le nouvel empire est fondé; mais que faire pour rendre ferme et stable ce colosse formé de membres si divers et prêts b se séparer? Charlemagne l'avait compris; il ne pouvait y avoir d'unité dans cet empire si les mœurs de ses sujets n'étaient adoucies, et le christianisme seul pouvait opérer ce changement; car son heureuse influence uuit tous les cœurs, et quel puissant appui pour un empire que cet accord universel! Le peuple est-il uni, l'État est ferme et puissant; est-il divisé, l'État chancelle, languit et tombe. Pénétré de celte vérité, et guidé par un noble désintéressement, le prince se ménage un allié dans le Souverain-Pontife. Ces deux chefs de l'Occi dent marchent de concert Charles soutient le Saint-Siège; le Pape relève et marque du sceau sacré le sceptre et la couronne de Charles, et l'union de deux hommes, élevés si haut en gloire et en vertus, inspire aux populations un vif amour et un saint respect pour ceux qui les gouvernent. Une chose encore manquait cet immense Au marché de ce jour, il y avait 290 hectolitres de froment b 32 fr. 00 c. l'hectolitre; 71 h. de seigle a 16 fr. 60 c.;'3o h. de fèves a 18 fr. 60 c.- 26 h. d'avoine b 9 fr. 62 c.; 4oo kilos de pommes de terre rouges b 6 fr. 00 c. les 100 kilogrammes 4ooo k. de pommes de terre blanches b 6 fr. 00 c.; beurre frais b 2 fr. 20 c.; viande b 1 fr.4o c.; le kilog.; pain a 33 c. le kilog. Au marché de ce jour, le froment a subi une hausse de 1 fr. 10 cs et le seigle une hausse de 20 c', le tout b l'hectolitre. Par arrêté royal du 3 septembre, le sieur F. Maertens, premier régent b l'école moyenne d'Ypres, est déchargé de ses fonctions et admis b faire valoir ses droits b la pension. Un arrêté ministériel du 4 septembre accorde A la dame Aernout, née Legon, b Ypres, un brevet d'invention, a prendre date le i5 août 1856, pour un point dit dentelle yproise. Un arrêté royal du 3 septembre autorise le sieur Valcke-Hage a établir un appareil b fabriquer du gaz pour l'éclairage de la ville de Menin. Par arrêté royal du 7 septembre, Mgr. l'évê- que de Bruges est autorisé b accepter, pour et au nom du séminaire de son diocèse aux conditions qui y sont apposées le legs fait par la dame Mélanie Van Tieghera, épouse de M. François Van Hamme, propriétaire en la même ville, d'une somme de 17,000 fr., b la charge d'employer l'intérêt annuel de cette somme (déduction faite des droits dus au fisc) b payer deux bourses d'études une en faveur d'un élève, étudiant la théologie dans ce séminaire, et l'autre en faveur d'un élève qui étudie la philo sophie dans un établissement dépendant de l'évêcbé de Bruges; chacune de ces bourses se composera de la moitié des intérêts de la somme léguée; ce capital devra être payé le plus tôt possible, en joignant les intérêts b 5 p. c. depuis la mort de la testatrice. IFillUïS Mardi dernier, a eu lieu b Meulebeke, le banquet offert b M. le curé Verbeke, ancien membre du Congrès et fondateur du collège de Courtrai, par ses anciens élèves, ses amis et les notables de la commune, b l'occasion de sa promotion honoris causa au grade de docteur en philosophie et lettres de l'Université catholique, et de sa récente nomina tion comme chevalier de l'Ordre Léopold. A deux heures de l'après-midi, heure fixée pour le banquet, cent vingt personnes se sont réunies dans les salons édifice: c'était la science. Charlemagne rallume ce flambeau presque éteint. Son palais devient comme un foyer d'où jaillissent les flots de cette lumière bienfaisante qui va éclairer l'Europe; de nombreux établissements d'instruction surgissent partont; l'exemple du prince encourage le peuple; chacun veut creuser de plus en plus dans cette mine féconde, et y puiser les trésors qu'elle renferme; les voiles de l'ignorance sont déchirées; le règne de la lumière commence. Les lois les plus sages maintiennent l'ordre et la paix; l'agriculture prospère, le commerce fleurit, le bonheur et la richesse augmentent chaque jour; les barbares se tiennent éloignés; on n'entend plus que quelques bruits vagues qui expirent dans le lointain. Ce monarque avait fondé un empire durable; mais quel bras puissant ne fallait-il pas pour en soutenir le poids? Ses successeurs n'en eurent point la force; l'empire tomba et fut bientôt mutilé. On vit des districts d'un même pays, des fractions d'uo même peuple, oublier qu'ils étaient frères, et arroser la Belgique d'uo sang qu'elle avait nourri. Mais, il faut le dire, le sentiment national ne s est jamais éteint chez nos pères. [Pour être continué

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 2