LE CARDINAL XIMENÈS SUR L'INQUISITION du château de M. le représentant Ihienpont, et M. Verbeke qu'une députation est allée prendre au presbytère, a fait son entrée dans la salle du festin au milieu des plus chaleureux applaudissements. Autour du vénérable coré ont pris place M. le comte de Mueleoaere et M. le baron d'Anethan, ministres d'État, M. le comte Des Cantons de Montblancd'IngelrouDster, M. le docteur Plettinck, bourgmestre de la commune, MM. les représentants Rodenbach, Le Bailly de Tilleghem, Tack et Thienpont, M. Thienpont père, ancien député, président du tribunal a Audenarde, MM. les cha noines Aodries, ancien député, Clément, principal du collège de Cour Irai, Carton, directeur de l'institut des sourds-muets et aveugles a Bruges; M. Denys, curé-doyen de Thielt, M. Joos de Ter Beerst, juge d'instruction a Courtrai, M. Mulle de Terschueren, un grand nombre d'ecclésiastiques et d'hommes notables dans toutes les carrières. La plus franche cordialité n'a cessé de régner pendant le banquet qui était une véritable fête de famille. Au desser, M. le bourgmestre a porté la santé du Roi. Ce toast a été salué de vivats chaleureux et d'applau dissements réitérés. La musique placéesur la pelouse a joué la Brabançonne, et l'on entendait du dehors les cris de joie qui répondaient aux applau dissements de la salle. Le toast a été porté par M. le comte de Mueleoaere h M. l'abbé Verbeke. M. le comte de Muelenaere a présenté ensuite h M. Verbeke le calice en vermeil que lui offrent ses amis comme un gage et un souvenir de l'affection qu'ils lui portent. M, le baron d'Anethan, sénateur du district de Thielt, s'est levé alors et a porté le toast au Congrès national! M. Verbeke, a porté le toast MM. le baron d'Anethan, le comte de Muelenaere et le baron Lebailly de Tilleghem. M. Verbeke a pris de nouveau la parole et a proposé un toast h Mgr. l'Évêque de Bruges. M. le baron Lebailly de Tilleghem a bien voulu céder son tour de parler h M. Rodenbach, qui a bu l'Union; M. le professeur Van Biervliet a proposé la santé de Mgr. De Ram, recteur de l'Université catholique. M. le baron Bethune a porté le toast aux amis de M. Verbeke. Enfin M. Tack, représentant du district de Courtrai, dans une chaleureuse allocution, a porté un toast aux anciens élèves de M. Verbeke. M. Verbeke s'est levé alors et a prononcé un admirable discours de remerciement. Un feu d'ar tifice a clôturé cette belle fête. On écrit de Thielt, 11 septembre Lors du décès de notre respectable doyen Marcellin Darras, les habitants et les nombreux amis de ce digne ecclésiastique, afin de perpétuer sa mémoire, et reconnaître les grands services qu'il a rendus h la ville de Thielt, avaient fait entre eux une sous cription pour ériger un monument sur sa tombe. Le monument est achevé, l'exécution en avait été confiée l'érainent statuaire belge M. Guillaume Beefs. Cet artiste est en ce moment en notre ville pour présider au placement. Le monument est en 5lyle gothique et ne laisse rien désirer; le bas relief surtout, représentant le bon pasteur est de toute beauté. Nous apprenons que la Banque Nationale o accepte les pièces d'or de 20 fr. qu'au cours de >9-90. Chacun des neuf conseils provinciaux de la Belgique doit recevoir comme témoignage de satisfaction de la part du Roi, un buste en marbre reproduisant les traits de S. M., et dont l'exécution aeté confiée au ciseau de Geefs. On lit dans l'Ami de l'Ordre de Namur Jeudi dernier, un individu de notre ville compa tissait devant la police correctionnelle pour voies de fait contre une jeune femme. Celle-ci dépose, il 'e faut bien, et le prévenu est condamné la prison, ^oila le premier acte; il n'a rien d'extraordinaire. Mais ne voyez-vous pas ce couple qui, au sortir l'audience, se dirige, bras dessus bras dessous, vers l'hôtel de la Régence, salle de l'état-civil? C'est un mariage, et dans les mariés vous pouvez reconnaître les mêmes personnages qui figuraient tout l'heure devant la simple police. Battant et battue, également satisfaits et contents, signent ensemble la plus solennelle des réconciliations; bien résolus h faire régner sans cesse dans le ménage cette douce paix et ce parfait accord qui n'ont pas toujours favorisé la période préliminaire. Mercredi au soir, deux individus, ayant envie de s'administrer mutuellement une solide volée de coups, mirent habit bas dans la rue de Tournay, a Anvers. Ils confièrent leurs redingotes un passant qui s'était arrêté pour jouir du spectacle d'une lutte dans toutes les règles, et comme il n'y avait pas l'ombre d'un agent de police aux environs, tous les deux s'en donnèrent cœur-joie. Arriva un moment ou ils jugèrent que l'affaire avait duré assez longtemps. Aussitôt le combat cessa et nos deux individus de chercher le gardien de leurs effets, mais en vain il avait disparu, les redingotes avec lui, et les boxeurs se trouvèrent dans la dure nécessité de retourner chez eux en manches de chemise. Mardi soir au moment où partait un convoi de marchandises de l'entrepôt d'Anvers, un nommé Jaspers, demeurant dans la 5° section, désirant sans doute être rendu plus vite chez lui, sauta sur un wagon,au Canal del'Aucre. Le convoi le transporta h quelque distance hors la porte Rouge; l'a il voulut descendre. En sautant du wagon, sa blouse s'accro cha il tomba sur les rails et le wagon suivant le coupa littéralement en deux. Jaspers n'avait que vingt ans et était l'unique soutien de sa mère, qui est veuve. Dans sa visite h l'établissement houiller dit le Bois-le-Luc, le Roi, arrivé au milieu de la rue du Couchant, est entré brusquemeut dans une maison d'ouvriers portant le n° 77. Tout y était d'un ordre parfait et d'une propreté extrême. La bonne femme qui gardait le logis, faillit se trouver mal d'émotion en voyant entrer chez elle celui que toute la Belgique acclame depuisdeux mois et vénère depuis 25 années. Ce sera un événement pour la brave famille qui habite là, et plus d'une fois sans doute on y chantera avec des variantes le refraio connu Il s'est assis là, grau.l'mère. Graud'mère, il s'est assis là. France. La somme totale des souscriptions jusqu'ici réunies en France et ailleurs, pour les inondés, est de 10 millions 462,000 fr. Le rapport du préfet de la Haute-Loire au conseil général contient le passage suivant, au sujet du monument national ériger sur le rocher Corneille, au Puy L'érection d'une statue monumentale de la Vierge sur le rocher de Corneille, qui domine la ville du Puy, a fait, depuis votre dernière session, des pas décisifs. D'un côté, la souscription ouverte parmi les fidèles a atteint le chiffre de 180,000 fr.; de l'autre l'empereur, voulant consacrer sans doute dans ce pieux monument le souvenir de l'assaut victorieux de Sébastopolqui a eu lieu le jour de l'une des fêtes de la Vierge, a concédé pour la fonte de la statue i5o,ooo kilog. de métal pro venant des canons pris dans la ville conquise. Le caractère tout national de l'œuvre entre prise par le vénérable prélat qui gouverne ce diocèse, en sera mieux accusé; l'un des triomphes les plus glorieux qui aient jamais honoré les armes françaises se trouvera lié ainsi jamais au culte et aux respects qui eotourent depuis tant de siècles le sanctuaire de Notre-Dame de France. Allemagne. On écrit de Hambourg Les envois de monnaies d'argent, qui se font, depuis quelque temps, de la Belgique Hambourg, deviennent de plus en plus considérables. Une masse de pièces de cinq francs, mises dans des barils aussitôt après leur arrivée d'Anvers, sont transportées dans nos fonderies, où on les convertit en barres d'argent qui sont envoyées leur tour en Autriche, en Suède, et, depuis quelques mois, principalement en Russie. Les journaux de Saint-Pétersbourg évaluent plus de 60,000 le nombre des places louées dans les tribunes pour l'entrée d'Alexandre II. Un négociant de Saint-Pétersbourg a payé 3,000 rou bles d'argent deux salons dont les fenêtres per mettaient de voir passer le cortège. Suisse. Berne, 9 septembre. L'un des deux commissaires fédéraux envoyés dans le canton de Neuchàtel la première nouvelle de l'écbauf- fourée royaliste, M. Fornerod, vice-président du Conseil fédéral, est de retour Berne depuis hier au soir. Les troupes d'occupation que fournit l'armée fédérale ne se composent plus dès aujourd'hui que de deux bataillons, l'un bernois et l'autre vaudois, et de quelques détachements d'armes spéciales. Le procureur général chargé de l'iustruction relative aux événements des 3 et 4 septembre a encore fait relâcher aujourd'hui, sur parole, un grand nombre de prisonniers. Liverpool, jeudi soir, 11 septembre. Le Ballic vient d'arriver de New-York avec des nouvelles du 3o août. Le 28, le bill sur le budget de l'armée a été soumis au Congrès, mais en laissant de côté la question du Kansas. Le Congrès a décidé, par 3 voix de majorité que le bill ne pouvait être présenté avec réserve de cette question. Le secrétaire du Trésor des États-Unis a adressé dernièrement au Congrès une communica tion fort intéressante. La population des différents États et territoires y est indiquée ainsi que la valeur des biens meubles et immeubles qui s'y trouvent. D'après ce tableau la population totale de l'Union serait de 26 millions g64,3i2âmes; la valeur des propriétés représenterait un total de 11 milliards 317 raillions 641,072 dollars. 1 ÉTAT-CIVIL D'ÏPRES, Du G Septembre au i1 inclus Naissances 12. Sexe masculiu 5; féminin 7. 3 morts-nés du sexe masculin. 1 idem du sexe féiniuin. Mariages 2. Mesure, Louis, 3o ans, tailleur, et Cruyssaert, Fidèle, 4i ans, marchande. Billiet, Désiré, 02 ans, cordonnier, et Verloingne, Mathilde, 3g ans, couturière. Décès 3. Haesebrouck, Marie, 71 ans, jardinière, veuve de Jean De Vloo, S'-Nicolas-lez- Ypres. Daucby, Marie, 76 ans, journalière, veuve de Jean Delannoye, épouse de Louis Suffis, rue de Menio. Vieren, Constantin, 28 ans, tailleur, époux de Rose Hardaen, décédéà Zillebeke le 16 août i856. Enfants au-dessous df. 7 ans 2. Sexe masculin 2; sexe féminiu en vente au bureau de cette feuille ET LES AFFAIRES RELIGIEUSES EN ESPAGNE A LA FIS DU QUINZIÈME SIECLE ET AU COMMENCEMENT DU SEIZIÈME, avec un chapitre particulier pour aider l'histoire et l'appréciation vraie de cette institution Par C.-J. HÉFELÉ, docteur et professeur ordinaire de théologie, Tubingue. TRADUIT DE L'ALLEMAND PAR M. L'ABBE ancien professeur. Beau volume in-8", de 6?5 pp.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 3