JOURNAL D'ÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, N° 4.069. 40me année. LA JUSTICE DIVINE. PRIX D'ABONNEMENT. Yprrt, 3 moisfr. 3 F.r la posle3 ao On s'.honne Yprea cheE D. LAMBIN MOIITIER, Éditeur Propriétaire, rue de Lille, 10, près la Grand -Place. Le Propagateur parait le MERCREDI et le SAMEDI. Les lettres et envois doivent être affranchis. Insertions des annonces i7 centimes la ligne. LE PROPAGATEUR CHEMINS DE FER VK1UTF. F.T Jl'KTICK. d'Ypres Courlrai, 5,3o, g.35, 3,4o, 5,25, de Poperinghe ao minutes plus tôt. De Courtrai Ypres et Poperinghe, 7,35, io,55, 3,25, g,3o. De Courtrai Monscron et Lille 7,3o, io,5o, i,5o, 5,oo, g,i5. De Courtrai pour Gand, 7,00, io,45, >2,5o, 5,oo, 6,45. De Courtrai pour Bruges, 7,4", 11,00, 2,00, 6,55- fS ??,SS} 27 Septembre. La conférence qui doit se réunir a Paris pour régler les différents points dont la solution a été ajournée par le Congrès, dit I e Journal des Débals, pourrait bien être obligée de se transformer elle- même en un nouveau Congrès. Outre les questions de frontières en Europe et en Asie et l'organisation des principautés danubiennes, elle aura s'occuper des affaires de Naples el de Neuchâtel. L'affaire de Neuchâtel paraît devoir aussi devenir une queslion d'intérêt général et européen. On assure que le Roi de Prusse, en niant toute partici pation au dernier mouvement, se déclare cependant décidé faire régler définitivement ce différend; qu'il manifeste l'intention de faire occuper militai rement le canton dont les traités lui attribuent la souveraineté, et qu'il a donné avis de cette résolu tion aux différentes cours. La seconde Chambre des États-Généraux de Hollande n'a pas manqué, dès la première séance dans laquelle elle s'est occupée du projet d'adresse, d'émettre un vote hostile au ministère. Le projet a été vivement attaqué par les amis du cabinet et par un de ses membres, M. le ministre de la justice. Un vole a eu lieu sur la tendance générale de l'adresse il a donné contre le gouvernement une majorité de 47 voix contre 20. Le prince de Monténégro a fait présenter un mémorandum aux grandes cours d'Europe pour établir que l'existence calme et paisible de la Prin cipauté ne peut être assurée que par la reconnais sance de son indépendance,l'agrandissement de son territoire et la possession du port sur l'Adriatique. Le gouvernement des États-Unis fait en ce moment des démarches auprès des puissances qui n'ont pas été représentées officiellement au Congrès de Paris pour arriver un traité qui confirmerait les quatre principes de droit maritime proclamés par le Congrès dans sa séance du 16 avril, mais en y (Suite. Voir le n» 4,068 du Propagateur.) Au sein du collège, en effet, au milieu des nombreux camarades, se conserve une énergique «t vivante tradition de paressed'orgueil de révolte, d'infamie, contre laquelle tous les efforts de l'autorité demeurent inutiles. La discipline a beau régler, commander, punir, l'enfant repousse 'a règlerésiste au commandement, se rit de la punition; si une main ferme la dompte, il la bail; 'I méprise celle qui le ménage jamais la loi n'est "olontairemeot acceptée une révolte sourde et permanente, souvent brutale, la mine et la déjoue sauscesse. Tu obéiras dit le maître.Peut être, 'épood l'enfant. J'ai la force! J'ai la ruse! La force établit au grand jour un ordre apparent, c'la ruse fomente dans les ténèbres un lamentable désordre. Paul ne put échapper la contagion de l'exemple Ieu eût préservé? Les doctes professeurs ne 'occupaient que de latin; les maîtres d'études ^poussaient grand'peine les agressions mutines; hautes autorités ne pouvaient que passer ajoutant la proposition énoncée daus la dépêche de M. Marcy au comte de Clarendon el qui rendrait inviolables l'avenir les propriétés particulières, même pour les bâtiments de guerre. On a reçu de Southampton des nouvelles du Brésil, qui vont jusqu'au 20 août. Le choléra exer çait de terribles ravages Saint-Vincent les cada vres restaient dans les rues sans sépulture. Par arrêté royal du 15 septembre, les récompenses suivantes sont accordées pour actes de courage, de dévouement et d'humanité Une médaille en argent Pierre Beun, comman dant des sapeurs-pompiers, Comines. Le 25 août 1855, un incendie éclate Bas-Warnêton, dans une ferme et consume le corps de logis el la grange. Les pompiers accoururent et par la bonne direction quelelieutenant Beun imprime au service, ceux-ci parviennent sauver l'autre moitié de la ferme et préserver les fermes voisines. Beun a couru des dangers réels en cette circonstance. Une médaille en argent César Deruelle, pom pier, et Joseph Berghe, idem, Comines. Ils ont puissammentaidé le lieutenant Beun dansson œuvre de sauvetage et ont couru les mêmes dangers. Une médaille en or a Ange Van Maleghem Fumes. Il a concouru éteindre un inceudie qui avait éclatéà Steenkerke le 17 février 1855. Le i5 janvier de la même année, alors qu'il était de résidence Westroosebeke, le feu s'était déclaré dans une ferme. Van Maleghem commence par souner lui-même le tocsin, se rend ensuite sur les lieux, oblige les personnes présentes porter des secours, se tient aux endroits les plus dangereux et quoique, ayant reçu une blessure la jambe, il ne cesse de travailler qu'après que le feu concentré ne menace plus les habitations voisines. Une médaille en vermeil Charles Heugbebaert cordonnier Dixmude. Un enfant était tombé, le 11 octobre 855, dans le canal Stedewaert, vers d'insignifiantes revues. Et Paul, perdu dans la foule, livré lui-même, corrompu dans son cœur, fuyait les aridités du travail, passait son temps lire, dévorer furtivement des contes sublunaires, des histoires ridicules, des romans frivoles ou honteux, s'imaginant après cela, comme on dit vulgairement, avoir la science infuse. Hélas! oui, il avait acquis la science du mal Aussi n'écoutâ t il plus bientôt les remontrances paternelles qu'avec un dédaigneux silence; car s'il ne pouvait se défendre d'une certaine crainte qui pouvait encore passer pour respectueuse au dehors, au fond, il se croyait entièrement libre el indépendant dans ses actes comme dans ses peusées. Les années du collège s'écoulèrent de la sorte, et l'on comprend maintenant merveille pourquoi le jeune homme s'élançait si radieusement dans le monde, et pourquoi son père montrait un front si soucieux. Avaot d'installer définitivement son fils dans la maison paternelle, M. Iinbert le conduisit dans son cabinet, le fit asseoir, et, d'une voix qui décelait une vive agitation, il lui dit: Jusqu'à ce jour, Paul, vous avez trompé toutes mes espérances; vous aviez des dispositions heureuses, des qualités solides; tous les soios ont été prodigués pour féconder ces germes précienx dix heures du soir. L'eau y mesure deux mètres de profondeur. Heugbebaert, attiré par le bruit de la chute, s'élance tout habillé dans le canal et, malgré l'obscurité, parvient, après de grands efforts, arra cher l'enfant la mort. Une médailleen argentà Pierre-AntoinePetitpas Ypres. Bien qu'il ne sache pas nager, Petit pas s'est jeté tout habillé, le 11 février t856, dans le fossé de la ville, d'une profondeur de 5 mètres, et en a retiré un homme qui se noyait. Une médaille en vermeil Virginie Le Houcke, modiste, Haringhe. Le 12 mars 1856le feu prend aux vêtements d'une femme de 82 ans et la menace d'asphyxie. Dans l'impuissance d'étouffer les flammes, Virginie Le Houcke, se jette l'eau avec elle et parvient ainsi la sauver au péril de ses propres jours. Une médaille en argent François Hollebeke, tonnelier, Vlamertinghe. Un enfant avait glissé le 3o avril 1856 dans un ruisseau, très-profond en cet endroit. Hollebeke qui ne sait que médiocrement nager, se précipite au secours de l'enfant et parvient le sauver non sans avoir couru des dangers. Une médaille en argent François Huysseune, sans profession, Merckem. Il a sauvé le 16 mars 1856, un enfant qui était tombé la tète la première dans un étang profond et rempli de vase. Huysseune a couru des dangers réels en cette circonstance. Le 18 de ce mois, 6 172 h. du soir, notre vénérable curé-doyen, M. Weivaert, a fait, en l'église des Pauvres Claires colettines, l'ouverture solennelle de la Neuvaine en l'honneur de Notre- Dame Auxiliatrice de la Salette. A cette occasion l'humble chapelle et notamment l'autel de la Vierge Réconciliatrice ont revêtu leur parure de fête. Trois fois le jour, des prédicateurs de renom, le R. P. Jérôme, du couvent des Récolets, de Saint- Trond, et le R. P. Ignace, de celui de Namur,ont vous deviezentre tousoccuper une place honorable, et vous n'avez rien fait. Vous avez gaspillé vos talents, méprisé mes conseils, compro mis votre avenir; vous m'avez privé des seules joies que je pusse goûter sur celle terre Qo'attendez-vous de cette conduite? Ne voyez- vous pas où vous allez? Ignorez-vous que ce qui peut vous arriver de plus heureux c'est de demeurer perdu dans la foule des êtres inutiles, et que vous n'en sortirez que pour tomber plus bas encore, parmi les êtres avilis? Toujours des reproches! murmura Paul entre ses lèvres avec une impatience comprimée. Je ne vois pas, ajouta-1-il plus haut et en balbutiant.... Vous ne voyez pas, reprit M. Imbert en l'interrompant brusquement, vous ne voyez pas que la paresse vous énerve, que les frivolités vous absorbent, que vous êtes incapable d'entreprendre quoi que ce soit de sérieux, et que l'obscurité de vos premières études est le présage de la honteuse obscurité où vous croupirez toute votre vie? J'espère que non... répondit Paul en se mordant les lèvres de dépit et en s'efforçant de dissimuler la rougeur qui couvrait sa figure; et je

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 1