RUSSIE. prêché la parole sainte; en flamand, a 5 h. du matin et b 6 172 h. du soir; en français, a 10 h» du matin. La confiance en Marie doit s'accroître de jour en jour, car jamais l'affluence des fidèles qui se pressait dans l'église des Pauvres Claires n'a été aussi considérable que cette année. L'enceinte était loin d'être assez spacieuse pour pouvoir contenir tant de monde, il a fallu se servir d'une salle attenante et encore cela ne suffisait-il pas. S. G. Mgr. l'évêque de Bruges a dit une messe le premier jour. Cinq messes d'actions de grâces ont été célébrées b la demande de personnes qui avaient été parti culièrement favorisées des bienfaits de N.-D. de la Salette. La Neuvaine se terminera demain par la béné diction papale et le chant du Te Deum. Hier, vers les 5 heures de relevéeun incendie a éclaté sur la ferme exploitée par le sieur Lobbeeuwsituée Poperinghe et appar tenant M. le baron De Posch. La grange ainsi que les récoltes quelle renfermait, tel que froment, lin, etc., sont devenues la proie des flammes. Rien n'était assuré. La perle est éva luée 2,000 francs. Auniarchédece jour, il y avait 843 hectolitres de froment b 3i fr. 20 c. l'hectolitre; 196 h. de seigle b 16 fr. 4o c.; 48 h. de fèves b 16 fr. 4o c.; 8 h. d'avoine b 8 fr. 5o c.; 5oo kilos de pommes de terre rouges b 6 fr. 25 c. les 100 kilogrammes; 5700 k. de pommes de terre blanches b 6 fr. 5o c.; beurre frais b 2 fr. 29 c.; viande b 1 fr. 4o c.; le kilog.; pain b 52 c. le kilog. Au marché de ce jour, le froment a subi une baisse de 60 c® et le seigle de 20 c®. Dans la nuit de samedi b dimanche dernier, un vol de pommes de terre a été commis au préjudice du sieur Charles De Crock, cultivateur b Vlamer- tinghe. Dans le courant de cette semaine, le houhlon de la nouvelle récolte s'est vendu, b Poperinghe, a raison de fr. 5o b fr. 54 les 5o kilogrammes. Oo écrit d'Ostende, 22 septembre La persistance du mauvais temps a éloigné la majeure partie des étrangers qui, il y a huit jours, encombraient encore notre ville. Le Rursaal, le Phare, les belles salles du Casino, la digue et la plage, tout est désert et la saison peut être regardée comme terminée. Le nombre des étrangers qui ont visité notre ville s'élève, d'après la liste officielle, b 15,587 et remarquez que la plupart de ceux qui ont logé dans les maisons garnies des environs des bassins et de la station ne figurent pas dans ce crois qu'il y a mieux b faire que de remporter des prix de thème et de version. M. Imbert garda le silence, cherchant b maîtriser l'irritation que lui causait tant de suffisance et d'orgueil; car il voulait plus encore ramener soo fils par des reproches, que l'humilier et le punir. Eh bien! puisque votre fierté se révolte, reprit-il avec plus de câline, oublions le passé, je n'en parlerai plus. Ah! je veux bien en convenir, tout n'est pas perdu, si de ce jour vous commencez une vie nouvelle... Tu es jeune, Paul, tu peux encore prendre uoe forte résolution, et, par un travail assidu, combler le vide des années mau vaises; tu peux encore, puisque tu montres quelque reste d'ambition conquérir une belle place dans le monde! Mais, pauvre enfaDt! tu t'abuses étrangement, si tu l'imagiaes qu'on puisse arriver par une autre voie que celle d'une étude opiniâtre et sévère. Travaille donc, et tu seras content de toi-même, In réussiras en toutes choses, tu seras honoré de tous, et tu auras adouci les tristes années de ma vieillesse... Mon cher enfant, tu sauras un jour ce que c'est que le cœur d'uo père! Puisses-tu alors ne pas regretter d'avoir contristé celui qui soutint ta débile enfance, et qui ne se consola nombre, de sorte que l'on pourrait sans exagération le porter b i5,ooo. Dans la séance de samedi du conseil commu nal de Courtrai, il a été donné lecture d'une missive de M. le procureur général près la cour d'appel de Gaod,quiiofflige au commissaire de police, Joseph Seghers, une peine disciplinaire de dix jours de suspension, pour avoir fait l'arrestation illégale et arbitraire d'un citoyen belge, M. Veraghem. Dans la nuit de dimanche b lundi dernier, le cultivateur Henri Bossuyt, son épouse et son fils, demeurant b Oyghem, revenaient, accompagnés de Henri Andries, boulanger b Wacken, de la kermesse de Meulebeke; tous se trouvaient dans un chariot attelé d'un cheval. Arrivé b quelque distance du cabaret dit le Lévrier, ces personnes furent assail lies par une bande de 10 b 12 individus, qui, après avoir coupé les rênes du cheval, sommèrent Bossuyt et Andries de leur donner sept francs. Cet argent leur fut remis; mais cela ce satisfit pas les malfai teurs ils maltraitèrent fortement Bossuyt père et fils ainsi que le boulanger Andries, leur déchirèrent les vêtements et jetèrent le cheval et la voiture dans le fossé qui longeait le chemin. La femme Bossuyt avait pu s'enfuir. Trois des malfaiteurs sont connus, et des investi gations de la gendarmerie pour découvrir les cou pables continuent activement. Il y a eu mercredi dernier une baisse assez notable sur le prix du froment et du seigle b Furnes et b Bruxelles. 11 a fallu entreposer des quantités de froment non vendus. Le 21 septembre courant vers 7 heures et demie du soir la diligence Van Gendt faisant le service de Tournay a Lille, a versé sur le territoire de la commune de Marquiu par suite d'un essieu qui s'est brisé. Madame veuve Duvivier, demeurant b Lille, a eu la clavicule gauche fracturée. C'est le seul accident qu'on ait b regretter. Le ministre des travaux publics fait savoir que, conformément b l'arrêté royal du 20 avril 1837, les pièces composant le projet de construc tion d'une route de Poperinghe par Reninghelst b la route d'Ypres vers Bailleul par I.ocre, seront déposées, depuis le 6 octobre prochain jusqu'au 6 novembre suivant, b l'hôtel du gouvernement pro vincial b Bruges, où un registre sera ouvert pour recevoir les observations auxquelles ce projet pour rait donner lieu. Nous lisons dans une feuille de Termonde Le nommé Bari revenait vendredi dernier de l'armée dans sa ville natale après uue absence de d'avoir perdu ta mère qu'en songeant qu'elle lui avait laissé un fils... M. Imbert s'arrêta, les yeux humides de larmes, et comme s'il attendait qu'une parole les lui rendit douces ou ainères. Paul ne répondait pas: iuseusible aux reproches, il n'était pas encore assez endurci pour entendre avec indifférence un si touchant appel ému, agité, irrésolu, il était sur le point de se jeter dans les bras de son père, d'y effacer le passé par les larmes, et d'y prendre un solennel engagement pour l'avenir. Mais il n'osait... l'orgueil reteoail l'aveu sur ses lèvres et glaçait au fond de son cœur les larmes du repentir. Mon père ne saurait me comprendre, pensa- t-il l'avenir me justifiera! Et il ajouta avec une froideur étudiée J'ose croire que vons n'aurez jamais b rougir de moi. Je le souhaite! répondit M. Imbert avec une amère ironie, et, rompant cet entretien, il congédia soo fils. M. Imbert avait voulu tenter uoe dernière épreuve; et avant que Paul ne fût livré sans retour aux sédnctions énervantes d'une orageuse liberté, uoe dernière fois il avait voulu lui ouvrir les yeux sur une déplorable conduite, et lui offrir cinq ans. Soo vieux père, devenu veuf, avait été placé dans l'hospice des vieillards; on vint loi annoncer le retour de son fils, et le bon père ne se ressentant point de joie b cette heureuse nouvelle, sort en chancelant de l'établissement, mais arrivé au milieu de la rue dite Bogaerde, il étend les bras comme pour embrasser son enfant, s'affaisse sor lui-même et, meurt en prononçant doucement ces paroles: Mon fils! mon fils La foule l'en toure mais déjà il n'est plus. La joie l'avait tué. La plumene saurait décrire ladouleurpoignantedufils, Vous avez déjb vu des concours et des con cours de toutes façons encore. Concours de charrues, concours de pigeons, concours de carottes et de cornichons; il y eu a b toutes les sauces et pour tous les goûts. En Amérique même, ce pays des origina lités, ou a établi des concours d'enfants. Mais un concours qu'on n'avait pas encore vu, dont on n'avait pas encore ouï parler, c'est un concours de parapluies Oui, ma foi! un concours de parapluies et dans toutes les règles encore, avec un jury et des prix. Il fallait voir cela, l'autre jour, b l'estaminet la Fleur de Blé, b Louvain. C'est le parapluie du sieur Plas qui a remporté le prix, mais aussi c'est tout un monde de parapluie. Oo y logerait un régiment. Nous voudrions bien savoir seulement s'il y a moyen de s'en servir pour voyager. D'après le San-Francisco- Chronicle, le total des matières d'or et d'argent, expédiées de Californie, dans l'espace de trente mois, c'est-a- dire depuis le 1" janvier i854 jusqu'au 3o juin i856, serait de 115,159,102 dollars. On écrit de Moscou Les solennités du couronnement se tetminent généralement en Russie par nn festin de Gargantua, pareil b ceux auxquels venaient s'asseoir les vieux Flamands, et dans lesquels des bœufs entiers appa raissent rôtis sur les tables dressées pour un peuple entier. Le banquet est servi sur l'esplanade voisine du château de Pétrovski; les convives sont muuis de billelsdistribués longtemps d'avance. Un cordon de cosaques entoure la salle b manger énorme, et protège les mangeurs privilégiés contre les attaques des jaloux. Quand les invités ont pris place debout autour du festin, l'Empereur arrive et monte sur une haute tribune. Je vous laisse b penser quelle réception lui est faite et ce que doivent être les hourrahs de cette population reconnaissante l'avance. le ferme appui du dévouement paternel. Mais plus il s'était fait violence pour adoucir la sévérité deson langage, et pour montrer une touchante tendresse, plus il ressentit vivement l'indigne froideur de son fils. Il éprouvait même une certaine houle de l'inutilité de ses avances, comme s'il avait compro mis la dignité de son caractère. C'est assez, se dit-il, je ne dirai plus an mot. Puisqu'il dédaigne la miséricorde, je veux me renfermer dans la justice, l'exacte justice.' Nous verrons qui des deux viendra le premier au devant de l'autreEt cependant que n'aurais-je p's donné pour avoir un digne fils? J'aurais été st heureux/ Aujourd'hui, plus de bonheur pour moi; ce beau songe s'évanouit, et ne laisse après lui que l'indicible amertume du réveil.' M. Imbert s'arrêta longtemps sur cette pensée, il s'y abîma en quelque sorte, s'efforçant encore dy trouver quelque lueur d'espoir; mais en vain u"e tristesse profondes'emparait irrésistiblement de lui; le découragement pénétrait en son âme, et l'énergie qu'il voulait déployer pour maîtriser sa faiblesse, se changeait en nn serrement de cœur si doulou reux qu'il n'avait plus de force que pour se plaindre et gémir. [Pour être continué

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 2