JOURNAL D'ÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, N« 41075. 40me année. LA JUSTICE DIVINE. PRIX D'ABONNEMENT. fr. o 3 5o Ypr«, 3 mois Par la poste On s'abonne a Ypres chez D. LAMBIN MORTIER, Éditeur-Propriétaire, rue (le Lille, io, près la Grand'-PIace. Le Propagateur parait le MERCREDI et le SAMEDI. Les lettres et envois doivent être affranchis. Insertions des annonces «7 centimes la ligne. LE PROPAGATEUR VÉRITÉ ET JUSTICE. CHEMINS DE FER d'Ypres Courtrai, 6,î5, iî,o5, 4,3o de Poperinghe ao minutes plus tôt. De Courtrai Ypres et Poperinghe, 8,o5, io,55, 5,oo. De Courtrai Mouscron et Lille, 7,5o, io,5o, i,5o, 8,ao. De Courtrai pour Gand, 6,i5, 8,oo i,45, 5,5o. De Courtrai pour Bruges8,o5, a,oo, 6,oo. 18 Octobre. On écrit de Naples, le 6, la Gazelle de Cologne, qu'on y est toujours daDS la même incer titude, cependant la situation devient petit petit un peu plus claire. Le roi c'est une cliose certaineest résoin h ne pas céder aux instances des puissances occidentales. La nouvelle qu'il aurait consenti a soumettre k la Conférence de Paris la question de l'amnistie et celle des réformes inté rieures, est complètement dénuée de fondement. Des nouvelles d'Ajaccio, en date du i4, annon cent que la veille, sur le reçu d'un pli ministériel, adressé par la voie de France, l'amiral Duodas avait fait voile avec sou escadre. DesavisreçusdeToulon prétendent qu'ordreaété donné a la division navale française d'appareiller. Des avis de Gênes annoncent que quatre bâti ments de guerre sardes sont également prêts a mettre la voile. On écrit de Gaëte, le 3 octobre, au Corriere Mercantile de Gènes, qu'un mouvement insolite règne dans celte ville. On accumule dans la forte resse des pièces de gros calibre et un matériel considérable d'artillerie. Le roi surveille person nellement l'exécution de ses ordres. Il vit très retiré; il n'est en communication qu'avec les chefs mili taires, et tout instaot il reçoit des dépèches électriques de Naples. Nouscommençons recevoir de Madrid quelques détails sur la courte crise qui a ramené le maréchal Narvaez au pouvoir. Le maréchal O'Donnell n'a pas fait une brillante retraite. La reine lui a fait comprendre, dit la Correspondance générale qu'il était temps enfin de placer la tête du parti modéré un persoonage connu pour en être le chef. O'Donnell a eu beau offrir de nouvelles concessions, (Sdite. Voir le u° 4i°73 du Phovacateur.) Il ne se passa rien d'extraordinaire, pendant le reste des vacances, que nous devioos mentionner, si ce n'est cependant les études assidues de Paul et d'Albert qui, avec l'aide d'un répétiteur, se préparèrent assez vaillamment l'examen sans toutefois négliger absolument les bons offices du cousin Thorigny l'endroit des théâtres et des coulisses. Enfin, taot bien que mal, l'aide d'une tonne mémoire et de quelques habiles souffleurs, ce <|ui suppose aussi de bonnes oreilles, on termina ses différends avec l'Université, on fut reçu bachelier C inscrit l'École de droit. Paul ne voulait pas arrêter en si beau chemin, sans doute, car il montra "ne grande ardeur a suivre ses cours: il se faisait rcveiller de grand matin pour arriver l'heore; revenu pour le déjeûner, il mangeait en grande à'e, pour se retrouver aux cours d'après-midi au Collége-de-France ou Sorboone; quelquefois il Paraissait désolé de n'être pas arrivé temps. Néanmoins, plus le moment approchait de s'expli- 40er nettement pour obtenir sa liberté, et plus notre )euce homme hésitait il remarquait avec de secrets remords l'air souffrant de son père et la profonde itération de ses traits: il craignait d'aggraver la reine a tenu bon, et le maréchal Narvaez est entré en scène avec sa combinaison toute prête. D'importantes et significatives modifications inaugurent l'entrée en fonctions du nouveau cabi net espagnol: ce sont, d'après une dépêche de la télégraphie privée, le rétablissement du Concordat et la suspension de l'exéculiou de la loi du désamortissement. Une lettre de Tanger nous donne l'importante nouvelle que l'Emperenr du Maroc a autorisé son ministre des relations étrangères h signer le traité de commerce qui depuis longtemps était en négociation avec l'Angleterre, traité de la plus grande importance pour l'industrie et l'agriculture, puisqu'il abolit le monopole. L'Empereur résistait encore h donner sa signa ture au traité, mais un ultimatum énergique de l'Angleterre et l'arrivée de deux bâtiments de guerre de cette nation viennent de vaincre sa résistance. Des nouvelles de Constantinople, en date du 9, annoncent que Sefer-Pacha a battu les Russes en Circassie, leur a fait huit cents prisonniers et pris vingt et un canons. ii4RïlS3 (Dl?U>liaiaiL3j. Le Moniteur publie la convention additionnelle a celle qui avait été conclue entre la Belgique et la France, le 22 novembre 1834pour l'extradi tion réciproque des malfaiteurs. Cette convention additionnelle ne comprend que l'article suivant Ne sera pas réputé délit politique, ni fait connexe uu semblable délit, l'attentat contre la personue d'un souverain étranger ou contre celle des membres de sa famille, lorsque cet attentat constituera le fait, soit de meurtre, soit d'assassinat, soit d'empoisonnement. La nouvelle convention a été ratifiée par les deux hautes parties contractantes et les ratifications ont été échangées a Bruxelles, le 11 octobre 1856. eocore ce triste état et dehâterquelquecrisefuneste. Car sa conscience élévant eocore une voix impor tune, mais salutaire, ne lui permettait pas de se croire étranger un chagrin si amer. Mais, d'un autre côté, des entraînements nouveaux et violents se joignaient la soif de l'indépendance les com plaisances de Thorigny avaient entraîné Paul de folles liaisons, qui avaient aussi leurs exigences absolues, et devant elles les mouvements du cœur les plus sacrés devaient s'éteindre froidement. Paul n'hésitait donc que sur la manière de formuler sa demande, car au fond de sa résolution était inébran lable. 11 eût voulu ménager son père en se donnant pleiue et entière satisfaction. Mais comme, après avoir vainement remué dans sa tête mille expédients, il n'en trouvait aucun qui pût réunir ces deux con ditions si légitimes, il se décida pour le proverbe Prima sibi carilas, soi la première charité Les proverbes ne sont-ils pas la sagesse des Dations? Il descendit donc résolument au cabinet de son père, et après s'être excusé du dérangement qu'il lui causait, il s'expliqua de la sorte Je voulais vous communiquer, mon père, une idée qui m'est venue ces jours-ci, propos de mes éludes de droit. Vous avez pu remarquer combien j'étais dérangé dans mon travail par l'éloigoement où nous sommes de l'École.... Outre que j'ai grand'peine suivre les cours, le temps que j'etu- Un arrêté royal du 1 x octobre porte Il est alloué aux médecins qui assistent aux séances des conseils de milice, en exécution de l'art. 117 de la loi du 8 janvier 1817, des frais de route, fixés k 4o centimes par kilomètre, lorsqu'ils voyagent par les routes ordinaires et les voies navi gables, et k 20 centimes par la même distance parcourue sur les chemins de fer. La disposition qui précède sera appliquée k dater de la levée de cette année. Des arrêtés ministériels du 13 octobre portent qu'un atelier communal d'apprentissage pour la fabrication de toiles sera établi avec le concours de l'Etat, dans les communes d'Oygbeni et de Hulste. NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. M. Dalle, prêtre au séminaire, est nommé vicaire k Polliochove. M. Van den Bogaerde, prêtre au séminaire, est nommé coadjuteur de M. le curé d'Emelghem. M.Verbaeghe, vicaire de l'église Sl,,-Walburge, k Furnes, est nommé principal du collège épisco- pal de cette ville. igjma ipj'omsv. Au marchéde ce jour,il y avait 2o43 hectolitres de froment k 29 fr. 60 c. l'hectolitre; 166 h. de seigle a 17 fr. 00 c.; 48 h. de fèves k 17 fr. 4o c.; 6 h. d'avoine k 8 fr. 20 c.; 800 kilos de pommes de terre rouges k 7 fr. 00 c. les 100 kilogrammes 55oo k. de pommes de terre blanches a 7 fr. 00 c.; beurre frais k 2 fr. 41 c.; viande k 1 fr. 4o c.; le kilog.; pain Si c. le kilog. Au marché de ce jour, le froment a subi une baisse de 4o c' et le seigle de 20 c5. La dernière chaloupe est rentrée k Ostende, de la grande pêche pour la morue d'été. Les importations en ce port se sont élevées en i856, k 17,706 tODnes du Doggerbank et de Féroé". C'est la plus forte importation des i3 dernières années. Elle dépasse de près de 2,5oo tonnes celle de i855. ploie pour aller et venir, ou que je perds k attendre entre deux leçons trop rapprochées, ne me laisse plus uu moment pour rédiger mes notes ou pour étudier les auteurs; sans compter la fatigue et l'ennui deces courses continuelles. J'ai donc pensé... que... si je prenais, avec votre permission, un petit logement dans les alentours de l'École de droit, je pourrais au moins employer convenablement toute ma journée et travailler de manière k... vous causer quelque contentement. M. Imbert écouta d'abord son fils avec une sorte de stupéfaction mais lorsqu'il entendit la conclu sion de cette étrange requête, il en devina prorap- tement les véritables motifs: et alors il éprouva tant de dégoût et de colère d'une cooduite si hypo crite, qu'il fut sur le point de saisir brusquement l'occasion de rompre avec un fils ingrat... La réflexion le retint il songea que, jusqu'au dernier moment, il était responsable de son fils, et que plus ce dernier cherchait k s'affranchir de l'autorité paternelle, plus ce lui était un devoir de veiller, coûte que coûte, sur un aussi déplorable caractère. Je ne puis accueillir votre demaode, répondit- il en tenant son regard sévère attaché sur le visage troublé de Paul; vous êtes trop jeune pour avoir une si graode liberté. Quand vous serez votre maître, vous ferez ce que boo vous semblera jusque-là je ne dois pas conseotir a votre éloignement.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 1