ALLEMAGNE. ITALIE. ANGLETERRE. Le ce'lèbre missionnaire des Montagnes Rocheu ses, le R. P. De Sraet, de la Compagnie de Jésus, se trouve depuis quelques jours dans notre pays de retour d'un voyage dans l'Amérique du Nord. On écrit d'Ostende, 16 octobre: Hier h 1 heure de relevée, le navire Eugène, cap. Nassel, construit en i855 Bruges, venant d'Hyères, chargé de 3oo,ooo kilog. de sel, a manqué l'entrée du port et est allé s'échouer h l'est, en face du Phare. Le temps était beau et le vent était de terre sud sud-ouest. On s'explique difficilement cet échoue- ment. On a débarqué de suite une vingtaine de ton neaux de sel et débarrassé le navire d'une partie de son gréement. Le vent s'étant dirigé vers le nord-ouest, le navire a beaucoup souffert la nuit dernière, et on a des craintes sérieuses pour la marée de ce midi. Dans la nuit du i3 au i4 courant, on a volé 1000 h 1100 kilog. de pommes de terre, au pré judice du cultivateur Van Wonterghem, Thielt. Une partie de ces pommes de terre a été saisie chez le nommé Loontjens, ouvrier Thielt. L'on s'étonne, dit le Journal d'Anvers, de l'augmentation annuelle de l'exportation des fruits pour l'Angleterre, deux ou trois bateaux vapeur suffisent h peine hebdomadairement pour le trans port. Nous croyons que cet accroissement augmentera au fur et mesure que les relations par chemin de fer se faciliteront. Aussi voyons nous arriver jour nellement des fruits de l'Allemagne en transit direct. Parmi ces fruits ce sont les cérises, les pommes, les poires et les noix qui y figurent pour la plus grande partie. Les pommes nous arrivent surtout de la frontière de France. Ce sont les Flandres qui fournissent la plus grande partie des noix, prove nant des arbres plantés sur les dignes des rives de l'Escaut, leur produit est très-lucratif pour cette provioce. On écrit de Christiania (Norwége): Les moissons ont beaucoup souffert des gelées, notamment dans les districts de Hoeland, de Kongs- vinger et de Frederikstad. Sur plusieurs autres points, celles qui ont été épargnées par le froid ont été détruites par des pluies torrentielles. Le convoi pour Paris parti, samedi 'a sept heures du soir, de la station du Midi Bruxelles, a essuyé, h quatre kilomètres de Quiévrain, un acci dent qui, fort heureusement, n'a pas eu de suites fâcheuses. Un cheval s'étant trouvé en travers de la voie a occasionné le déraillement de toutes les Cependant, mon père, comment voulez-vous que je fasse? répondit Paul, avec l'embarras d'une personne qui se sent devinée il m'est véritablement impossible de travailler avec quelque succès... Vous vous êtes pris d'une ardeur bien sou daine pour le travail, reprit M. Imbert d'un ton ironique et méprisant car cette duplicité prolongée excitait en sou âme une profonde indignation. Pourquoi pas? dit Paul, ranimé par l'orgueil, on peut dédaigner des succès de collège et goûter des études plus sérieuses. Nous verrons! répondit sèchement M. Imbert. Enfin, mon père, s'écria Paul avec dépit, c'est vous-même qui me découragez aujourd'hui, et qui me condamnez a cette obscurité tant de fois repro chée M. Imbert ne put se contenir davantage. Va, va! tu es libre, s'écria-t-il, et je te con damne subir toutes les conséquences de ta liberté Paul ne répondit rien et sortit en silence. Mais, sans perdre de temps, il se mit en quête d'un logis, l'eut bientôt arrêté, y fit transporter son mobilier, et huit jours environ après l'entretien qui précède, il prenait congé de son père. Paul, lui dit M. Imbert avec un calme sévère, prends garde a la conduiteque tu vas tenir. Saches- le bien, on ne méprise pas impunément les conseils d'un père je t'exhorte au travail et a la sagesse voitures du convoi (moins toutefois la locomotive elle-même et le waggon des bagages), qui ont ainsi parcouru une distance de i45 mètres. Personne n'a été blessé, et les voyageurs en ont tous été quittes pour quelques très-légères contusions, pour la peur et pour un petit retard dans leur trajet. Des élections communales ont eu lieu mardi dernier Gand; MM. Manilius, Callier, Dubois, Jacquemyns-Van Lantvoorde et Jules De Hemp- tinne-De Sraet, ont été élus conseillers. Les recettes du chemin de fer de la Flandre occidentale du 1" janvier au 3i août i856 se sont élevées 61 i,5o6 fr. 73 c. L'époque correspondante de i855 avait donnée 570,596 fr. 86 c. Au 1" octobre i856, la mendicité était exercée, en Belgique, par 88,010 individus, dont 48,o4i appartiennent au sexe masculin et 39,978 au sexe féminin. Voici le total des mendiants par province Anvers, 5,879; Brabant, 11,760; Flandre occidentale, 12,760; Flandre orientale, 67,217; Hainaut, 8,828; Liège, 1,797; Limbourg, 3,55o; Luxembourg, 1,728; Namur, 5,45o. Le Roi de Prusse est entré mercredi dernier dans sa 62° année, étant né le i5 octobre 1795. Lundi, un grand malheur est arrivé par imprudence Nieuport. L'ordonnance du major commandant le 1" bataillon du 9" régiment de ligne, en garnison Nieuport, avait remis la veille l'armurier du bataillon, le fusil de chasse de son maître, afin de le nettoyer. Avant-hier matin, le soldat Cazier, qui logeait avec un de ses camarades, et avec le maître armurier, prit le fusil, en disant son camarade Quoibion, c'est le nom de l'autre soldat, je m'en vais vous mettre en joue. Mal heureusement le fusil était chargé le coup partit et atteignit Quoibion la tête au-dessus de l'oeil gauche. La mort fut instantanée. Le malheureux auteur de cet homicide involontaire, a été mis en état d'arrestation. FRANCE. L'Impératrice s'est mise la tête d'un comité formé pour procurer aux ouvriers et aux classes nécessiteuses des loyers meilleur marché. L'asso ciation, h laquelle S. M. a donné son impulsion loue les appartements qui peuvent convenir la destination dont il s'agit, et les sous-loue ensuite a prix réduit afin de ne pas humilier la population pour la dernière fois; mon devoir est rempli, désormais tu réponds de tes actions devant Dieu et devant les hommes IV. Cette séparation fut un coup terrible pour M. Imbert; et quoique depuis longtemps il eût renoncé toutes les espérances si chèrement conçues pour son fils; quoiqu'il eût été contraint d'étouffer toutes les affections de son cœur; pourtant une énergie factice l'avait soutenu jusque-là contre les derniers abattements du chagrin. En présence de Paul, il voulait se montrer calme, froid, sévère, et il se raidissait pour soutenir ce triste rôle. Mais une fois seul, une fois délivré de la tâche accablante que lui imposait le sentiment de sa dignité, il s'abandonna sans réserve l'immensité de sa douleur; car, pour lui, homme de science, austère magistrat, que son fils n'eût pas marché sur ses traces, qu'il n'eût pas soutenu et rehaussé le nom de la famille, qu'il avilît par de misérables plaisirs les dons d'une belle intelligence, c'était un insupportable affront, un irrémédiable malheur. Et si l'on ajoute que ce grave caractère, toujours retenu au dehors, froid pour le monde, ennemi dts joies frivoles, se voyait trompé dans la seule affection où il eût concentré toutes les tendresses d'un cœur déjà cruellement sevré par la mort, on jugera l'excès de ce désespoir. Certaine- des locataires souffrants, auxquels on veut venir ça aide. On a célébré hier la chapelle des ToiIerie= le mariage de la jeune princesse Malhilde, dernièrt fille du prince Charles Bonaparte, avec le comte Louis de Cambacérès, petit neveu du prince archi- chancelier de l'empire, et petit-fils du mare'chal Davoust, prince d'Eckmuul. Par une coïncidence heureuse, le i4 octobre se trouvait être le So' anniversaire de la victoire d'Auerstaedt. Les témoins étaient LL. EExc. le mare'chal comte Vaillant, le maréchal duc de Malakoff, !e président du conseil d'État et M. le comte de Casabiana, sénateur. (Moniteur.) Deux frégates autrichiennes de colossales dimen sions sont actuellement en construction Moggia, dans les chantiers du charpentier de navire Tonello. Le beau temps engage une foule de personnes aller admirer ces forteresses de bois. Un escalier commun de 70 marches conduit sur les ponts de ces deux bâtiments placés l'un auprès de l'antre, du haut desquels la vue plane sur les maisons a deux étages environnantes. Ces deux navires, dont l'un portera le nom d'Adria et l'autre celui de Danube, ont chacun 24o pieds de long sur 36 de large, et seront armés chacun de 32 canons.Ils sont en même temps voiles et hélice. Ces hélices sont en bronze et pèsent chacune 90 quintaux. La princesse Marie-Elisabeth de Saxe, veuve du feu duc de Gênes, frère du Roi de Piémont, vient de célébrer au château d'Aglié un mariage inorga nique avec le marquis Orapallo, ancien officier d'ordpnnance du susdit duc. La priucesse quittera les États sardes pour retourner Dresde chez son père, le Roi Jean de Saxe. La tutelle des enfants du défunt duc de Gênes a été déférée au prince de Carignan, cousin du Roi. Nous lisons dans le Morning-Post du 11 Le nombre des suicides par submersion ou par d'autres moyens, qui ont été dénoncés au chef da bureau de police Great scolc Yard, pendant la semaine dernière, est de 21, et le nombre des tentatives de suicide qu'on sait avoir été portées la connaissance des magistrats est de plus de i5; bien que les magistrats se montrent très-sévères ment il eût mille fois préféré voir couché son fils dans la tombe il eût gémi, il eût pleuré sans doute; mais il eût compris les rigueurs de cette inflexible loi, tandis qu'il ne pouvait comprendre l'abaisse ment, l'ingratitude, l'abandon d'un enfant tant aimé. Renfermé dans sa chambre, presque invisible ses rares amis, M. Imbert s'afïaisait de plus en plus: ceux qui parvenaient le voir demeuraient saisis de piété, et chacun, eu s'éloigoant, prononçait tout bas un arrêt que le malheureux père souhaitait lui-même avec une fiévreuse ardeur. Cependant cet état se prolongeait, et trois ou quatre années s'écou lèrent sans terminer cette pénible existence. De temps autre, Paul venait passer quelques heures dans la maison au commencement, c'était tous les huit jours; plus tard, la durée des intervalles augmenta, et quelquefois un mois se passait sans aucune visite. Ces rencontres produisaient deux résultats différents: elles semblaient ranimer M- Imbert, qui s'efforçait toujours de paraître avec une fermeté magistrale devant son fils: au contraire, elles remplissaient Paul d'inquiétudes et de re mords: aussi hésitait-il toujours, au milieu des frivolités de son existence, reparaître dans i'ne maison où tout se traduisait pour lui en reproches sanglants. Pour être continué

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 2