JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, î\o 4.077. Samedi, 25 Octobre, 1856. JpESS, 25 Octobre. LA JUSTICE DIVINE. PRIX D'ABONNEMENT. fr. 3 3 5o Ypres, 3 mois P.r la poste On s'abonne Ypres chez D. LAMBIN MORTIER, Éditeur-Propriétaire, rue de Lille, 10, près la Grand'-PIace. Le Propagateur prait le MERCREDI et le SAMEDI. Les lettres et envois doivent être affranchis. Insertions des annonces 17 centimes la ligne. LE PROPAGATEUR VÉRITÉ ET JCSTICE. CHEMINS DE FER d-Ypres Courtrai6,25, 12,o5, 4,3o, de Poperinghe 20 minutes plus tût. De Courtrai Ypres et Poperinghe, 8,o5, io,55, 5,oo. De Courtrai Mouscron et Lille, 7,5o, 10,5o, i,5o, 8,20. De Courtrai pur Gand6,15, 8,oo i,45, 5,5o. De Courtrai pour Bruges8,o5, 2,00, 6,00. La plupart des journaux qui publient l'article du Moniteur sur la question napolitaine expriment l'espoir que les intentions des al liés étant seulement d'amener le Roi Ferdinand des concessions, il ne s'en suivra rieu de plus grave que la rupture des relations diplomatiques. Les journaux anglais annoncent le départ de Portsmoutb de plusieurs bâiiments de guerre, allant rallier, dans la Méditerranée, l'escadre aux ordres de l'amiral Dundas. La Gazette autrichienne a reçu une lettre de Naples, 10 octobre, dans laquelle il est dit que le Roi connaissait déj^i la résolution prise par la France et l'Angleterre de rappeler leurs ministres; qu'il en avait exprimé le regret, mais qu'afiu de montrer qu'il ne désirait pas une rupture, il avait décidé de De pas rappeler ses ministres Paris et Londres. Ordre leur aurait été expédié, au contraire, de rester en rapports suivis avec les gouvernements auprès desquels ils sont accrédités, et de ne quitter leur posie que si ces gouvernements leur envoyaient leurs passe ports. Nous trouvons dans un journal une nouvelle importante relative la présence des Autrichiens dans les marches et dans les Légations. Il aurait été décidé, entre le Saint-Siège, l'Autriche et la France, que le contingent des troupes de l'Autriche, dans ces pays, serait de beaucoup diminué, et que les points d'occupation seraient réduits aux villes d'Ancôoe et de Bologne. Une correspondance d'Ascension annonce une nouvelle importante. Un traité qui ouvre la rivière du haut Paraguay a la navigation et au commerce, a été ratifié le i4 juin entre le Paraguay et le Brésil. Ce traité ôuvre un débouché l'or, h l'argent, aux pierres et aux bois précieux se trou vant dans ces parages, qui jusqu'à ce jour n'ont presque pas été exploités par le commerce. Une lettre particulière de Hong-Kong, du 9 (Suite. Voir le u" 4i°76 du Propagateur.) Cependant il se passait eDtre les subalternes de la maison quelques circonstances que nous devons Apporter Le domestique que Paul avait congédié pour un moment était descendu l'office, et la cui sinière qui depuis vingt-cinq ans était au service la famille, demandait avec empressement des nouvelles du malade. -- Il ne va pas mieux, répondit tristement Jo seph, et je crois que le médecio De s'est pas trompé eo disant, ce matin, qu'il n'y avait plus d'espoir. Et dire qu'il ne veut pas parler M. Paul. Vraiment C'est ça qui le tue Savez-vous, Joseph, que c'est une chose 'errible que de mourir comme cela, sans une con solation Ne m'en parlez pas, Marianne, j'en suis tout saisi» tout bouleversé! et je n'entre plus dans la Cambre qu'eu tremblant. C'est que, voyez-vous, a déjà la figure d'un mort août, annoncequ'à cette date la situation des affaires dans le céleste empire commençait s'améliorer. Les insurgés avaient livré un nouveau combat Sou-Tchéou, près de Shang-Haï, et ils avaient éprouvé uu échec très-important. denrées alimentaires. Voici, d'après le Moniteur, la situation du commerce de la Belgique avec les pays étrangers, pendant la période du 1" janvier au iâ octobre x856, en ce qui concerne les principales denrées alimentaires Mises en consommation. Froment (kilog.) 86,281,4o3seigle, (kil.) io,i22,3o3; avoine, (kil.) io,38o,4i5; blé noir ou sarrasin et maïs, (kil.) 5,277,566; fèves, féveroles et vesces, (kil.) 4,65o,6o6 orge et escourgeon, (kil.) 21,296.974; farines, (kil.) 4,88o,g64; fécules, (kil.) 80,583; pommes de terre, (kil.) 2,994,560; riz, (kil.) 42,528,701 Exportations belges. Froment (kil.), seigle, avoine, 692,621 blé noir ou sarrasin et uiaïs, fèves, féveroles et vesces, 983,123; orge et escourgeon, 1,85o,551 farines, fécules, pommes de terre,riz, 13,656,458. (DIPÎÏJŒliaiL» Uo arrêté royal du 21 octobre accorde un sub side de 5oo francs la société de secours mutuels établie Comines, l'effet de contribuer aux frais de premier établissement de cette association, et de l'aider au début de ses opérations philanthropiques. Au marché de ce jour, il y avait 2og4 hectolitres de froment 28 fr. 00 c. l'hectolitre; 57 h. de seigle 19 fr. 60 c.; 5o h. de fèves 17 fr. 4o c.; 4 h. d'avoine 9 fr. 75 c.; 600 kilos de pommes de terre rouges 6 fr. 5o c. les 100 kilogrammes; 6000 k. de pommes de terre blanches 6 fr. 5o c.; beurre frais 2 fr. 45 c.; viande 1 fr. 4o c.; le kilog.; pain 5o c. le kilog. Au marché de ce jour, le froment a subi une baisse de 1 fr. 60 c9 et le seigle une hausse de 2 fr. 60 c9. Pauvre homme reprit Marianne eD essuyant une grosse larme. Ah ça, Joseph, et si j'allais chez monsieur le curé de la paroisse? Chez monsieur le curé! y pensez-vous? Monsieur n'était pas un homme d'église. Ça n'empêche pas, Joseph, que lorsqu'on voit la mort de si piès, on o'aime pas être seul. Moi qui vous parle, j'ai vu bien des gens qui se mo quaient des prêtres, et qui, cette heure-là, les remerciaient en pleurant d'être venus les voir. Je sais bien, répondit Joseph, qu'uo homme n'aime pas mourir comme un chienqui n'a pas d'âme sauver. C'est dit il en sera ce qu'il eD sera, ajouta Marianne en dénouant les cordoDS de son tablier de service pour s'ajuster convenablement. Je vais trouver monsieur le curé, je le préviens de la po sition de Moosieur, et pois, la grâce de Dieu! Ai-je raison On ne peut pas dire que vous ayez tort, Marianne, et c'est peut-être une bonne idée que vous avez là qui sait? Marianne sortit aussitôt et se rendit au pres bytère. Monsieur le curé va déjeuner, dit la gouver- La troupe équestre de M. Macarte est arrivée hier matin en cette ville et a établi le cirque sur la Grande Plaine; elle a donné une première repré sentation hier soir. Deux représentations sont annoncées pour demain. La première est fixée 2 heures de l'après-midi et la seconde 7 h. du soir. La population de la ville de Gand s'élevait n5,958 âmes, au 3i décembre 1855, ce qui constate une augmentation de 662 individus sur l'année précédente. Un brevet d'invention pour une machine au moyen de laquelle viendrait disparaître la craiDte de voir se renouveler tant d'événements déplora bles, arrivés sur les chemins de fer tout récemment encore, tels que ceux d'Anvers, de Quiévrain, etc., vient d'être demandé au gouvernement. Ce procédé, inventé par M. Victor Delpierre, de Bruxelles, consiste dans l'application d'un garde- passe en fer, sur le devant de !a locomotive, et disposé de manière présenter dans l'axe de la voie un tranchant d'une hauteur de om 70 centimètres, destiné couper en deux tout corps encombrant la voie et faire glisser sur ses parois chacun des deux morceaux. Cet appareil n'étant placé qu'à une hauteur de omo4 centimètres au-dessus des rails, les déraille ments produire par tout corps opaque ou matériel obstruant la voie, deviennent conséquemment im possibles. Il a été question dans les journaux des charrettes-cuisines que legouvernemeDl piémontais se propose d'adopter. Nous apprenons aujourd'hui qu'un officier de notre armée, le lieutenant Goffinet, vient de soumettre au ministre de la guerre un projet analogue. L'appareil de M. Goffinet est un véritable néces saire de campagne contenant une cuisine pour soldats, une cuisine pour officiers, une boulangerie et une buanderie et formant une voilure dont les dimensions n'excèdent pas celles de notre matériel. De plus, le foyer, par une disposition particulière, peut être alimenté par toutes espèces de combusti bles, et la cuisine, grâce son mode de suspension, fonctionne dans les montées et dans les descentes comme en terrain horizontal. nante de l'air d'une personne qui souhaite qu'on n'aille pas plus loin. Mais c'est pour un malade qui ne peut at tendre. Si c'est pour un malade, entrez, ajouta la fille avec une impatience mal déguisée; c'est l'ordre de M. le curé; coup sûr, il se rendra malade lui-même n'avoir rien pris une heure Marianne entra dans la salle oû le curé se pro menait de long en large en lisant. Monsieur le curé, dit-elle, mille pardons si je vous dérange, mais c'est pour une affaire bien pres sée, allez! Vous devez certainement connaître M. Imbert, uu magistrat tout le monde le connaît. Ce bon monsieur n'a peut-être plus deux heures vivre et se meurt, je ne le dis qu'à vous, comme un désespéré Depuis longtemps il se cbagrioait beaucoup de M. Paul, son fils; il est tombé tout d'un coup. Et aujourd'hui, si près de mourir, il refuse de parler M. Paul, et le ferait, je crois, sortir de sa chambre, s'il en avait la force. C'est un spectacle qui fait mal L'idée m'est venue de vous prévenir, et je suis accourue, peosant que vous pourriez peut-être apporter quelque consolation dans la famille.

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