Soleil mystérieux! Flambeau d'une autre sphère Prête-nous constamment ta mystique lumière! Qu'ils brillent nos yeux les divins attributs, Principe solennel de toutes les vertus. L'éternel élément de force et de morale Est la Tradition sainte, nationale Qui protégeant toujours ta noble liberté Transmettra ta grandeur la postérité! 25me ANNIVERSAIRE DE SA MAJESTÉ LÉOPOLD Ier, ROI DES BELCES. AIR La Brabançonne. Belges, voici l'Anniversaire De notre auguste protecteur Chantons son règne tutélaire Chantons vingt cinq ans de bonheur! Ah! lorsqu'il monta sur le trône, Ce fut pour mieux faire le bien Car il n'accepta la couronne Que pour être notre soutien CHOEUR. Oui, signalons ce jour prospère; Élevons le Roi jusqu'au ciel! Bénissons sa noble bannière Gage d'un bonheur éternel! Conservons surtout la mémoire De la grande solennité! Et que le récit de l'histoire L'annonce la postérité. L'État, sur des bases propices, S'affermit, grandit chaque jour; La paix, sous de riants auspices De l'âge d'or peint le retour. Que la divine Providence Sur notre sol jette les yeux Que sa noble munificence Seconde et nos coeurs et nos voeux! CHOEUR. Oui, signalons ce jour prospère; Élevons le Roi jusqu'au ciel! Bénissons sa noble bannière Gage d'un bonheur éternel! Conservons surtout la mémoire De la grande solennité Et que le récit de l'histoire L'annonce la postérité. Dans celte fête solennelle Cloches, joignez vous au canon! Que chacun de nous se rappelle Que le bonheur c'est l'union Heureux pays, vers ton rivage Tous les regards se sont portés; Au Roi partout on rend hommage Au sein des hameaux, des cités! CHOEUR. Oui, signalons ce jour prospère; Elevons le Roi jusqu'au ciel! Bénissons sa noble bannière Gage d'un bonheur éternel! M. et M"" Dufresnay étaient de riches commer çants, qui s'appliquaient avec le plus grand sé rieux du monde k jouir de leur fortune. Ils étaient plus fiers de leur argent que de tous les parchemins du royaume; leur estime se mesurait au revenu, et a leurs yeux, être riche, c'était avoir toutes les qualités. Leur maison était tenue avec l'exigence de gens qui veulent tout souhait et ce leur était un grand souci que le plus petit embarras du service. Un retard, une maladresse les consternaient et les courrouçaient c'était pour eux comme un crime de lèse-majesté Et comme on n'a pu trouver encore des roses sans épines, ils n'étaient pas exempts de tribulations, malgré leur fortune. Mesdemoiselles Dufresnay avaient d'autres idées: ayant reçu une brillante éducation, elles avaient naturellement tous les goûts du grand monde; c'est-k-dire qu'elles s'occupaient de musique, li saient des romans, s'habillaient ravir, suivaient les théâtres et allaient en soirées. Néanmoins il y avait un fond de bourgeoisie dans leur caractère qui tempérait assez heureusement la vivacité de ces penchants périlleux et les préservait de l'exagéra tion. Au fond, elles avaient le cœur bon et l'esprit juste. Lesdeox cousines étaient liées d'une étroite et véritable amitié elles n'avaient pas de secrets l'une pour l'autre, c'est tout simple. Mais ce qui est plus simple, c'est que jamais ombre de jalousie ne les avait divisées: elles se réjouissaient de leurs succès mutuels et se montraient toujours prêtes se faire Conservons surtout la mémoire De la grande solenuité Et que le- récit de l'histoire L'annonce la postérité. Honneur, gloire et reconnaissance A notre illustre bienfaiteur; Qu'il reconceuille sa récompense Dans les élans de notre coeur Ne formons tous qu'une famille Exempte de division; Une nouvelle aurore brille Sous l'égide du plus beau nom! choeur. Oui, signalons ce jour prospère; Élevons le Roi jusqu'au ciel! Bénissons sa noble bannière Gage d'un bonheur éternel! Conservons surtout la mémoire De la grande solennité Et que le récit de l'histoire L'annonce la postérité. O peuple de sa dynastie N'oublions pas les rejetons Ils sont l'espoir de la patrie; La vertu couronne leurs fronts: Jetons des fleurs l'alliance Qui noos promet tant de splendeur Affermit notre indépendance Et garantit notre grandeur. choeur. Chantons encore l'Anniversaire. Élevons le Roi jusqu'au ciel! Bénissons sa noble bannière Gage d'un bonheur éternel. Conservons surtout la mémoire De la grande solennité Et que le réeit de l'histoire L'annonce la postérité. L'abbc Ad. Ilovlne, vie. Au marché de ce jour, il y avait 700 hectolitres de froment k 27 fr. 60 c. l'hectolitre; i5 h. de seigle 17 fr. 4oc.; 3o h. de fèves 18 fr. 3o c.; 10 h. d'àvoioe k 8 fr. 75 c.; 5oo kilos de pommes de terre rouges h 6 fr. 5o c. les 100 kilogrammes; 45oo k. de pommes de terre blanches 6 fr. 5o c.; beurre frais k 2 fr. 61 c.; viande 1 fr. 4o c.; le kilog.; pain a 29 172 c. le kilog. Au marché de ce jour, le froment a subi une baisse de 4o c* et le seigle 2 fr. 20 c'. La police vient d'arrêter une femme d'Ypres, prévenue d'avoir volé, dans la soirée du 28 octobre c', au préjudice du S' Vaudendriessche, cabarêtier valoir l'une l'autre. Henriette était vive et gaie; Marie calme et rêveuse; toutes deux très-agréables personnes. Cependant il y avait plus de distinction dans M11" Marie la délicatesse de ses traits, quelque chose de frêle et de souffrant lui donnait cet aspect idéal et poétique tant célébré par les rimeurs du jour. Après avoir été présenté aux maîtres de la mai son, Paul s'empressa de saluer ces demoiselles, qui se tenaient auprès de Mm" Dufresnay, et avec l'aisance d'un homme habitué au monde, engagea une conversation qui devait faire quelque honneur 'a son esprit. Cependant le notaire causait avec M. Dufresnay. A propos, lui dit-il voix basse, notre affaire ne s'arrange pas comme je pensais. Pourquoi cela? Parce que M. Imbert, qui se trouvera toujours très-houoré de votre alliance, montre quelque préférence pour mademoiselle votre nièce. Le premier mouvement de M. Dufresnay fut un geste d'impatience, mais il se ravisa tout aussitôt Qu'importe, répondit-il avec une sorte de bonhomie, ma nièce est pour nous une seconde fille. Nous en reparlerons. Allons, tout va bien, se dit M. Coquillart en se plaçant une table de jeu. Au fait, se disait M. Dufresnay, je ne suis pas fâché que ma nièce se marie: elle n'éclipsera pins Henriette, qui du reste trouvera toujours cent par- lis pour un. en cette ville, du linge qui se trouvait étalé SOr l'herbe de l'Esplanade. Un drap de lit et deox mouchoirs ont été saisis sur elle, le reste ayant été brûlé. Le temps sec dont nous jouissons, a favorisé les semailles d'une manière extraordinaire, car rien n'est plus propice 'a cette opération qu'une tempé rature semblable il faut d'abord moins de semences et moins de labeurs, puis le grain se lève plus facilement. Enfin, les semailles faites dans des conditions aussi favorables, ont leur part d'influence sur la baisse du prix des grains. Vers la fin de la semaine, elles seront terminées dans nos environs. On écrit de Courtrai, le 27 octobre Une masse de céréales a été apportée notre marché et la majeure partie est de nouveau restée sans être vendue, parce que les détenteurs ne veulent pas s'en dessaisir aux prix offerts. Celte ténacité de U plupart des fermiers n'a pas empêché de signaler que la quantité de froment vendue constate encore en moyenne une baisse de fr. 2 62 a l'hectolitre. Le prix est maintenant coté k fr. 26 69. Nous constatons avec plaisir que la baisse du prix des céréales devient général dans notre pays. Elle a été non moins forte hier k Roulers que la veille k Courtrai. On la signale aussi k Termonde,à Grammont, k Louvaiu et k Liège. Un jeune hommede Gand,M. D...., commis- voyageur en couleurs, âgé de 23 ans, vient de mourir k Bruxelles, k la suite d'un empoisonnement par imprudence. Après avoir manipulé des sub stances vénéneuses, il se mit k manger sans se laver les mains: pris de vomissements, tous les secours de l'art ont été impuissants pour le sauver. Un triste accident est arrivé avant-hier matin vers dix heures k la station de Flémalle. Une locomotive manœuvrait dans la station, lorsqu'un convoi de marchandises, venant de Huy, n'aper cevant pas, k cause du brouillard, les signaux qui lui annonçaient que la voie n'était pas libre dans la station, vint heurter cette locomotive. Il en résulta un choc épouvantable; le chauffeur-mécanicien, qui se trouvait sur l'un des remorqueurs, a eu les deux jambes écrasées, et on désespère de le sauver. Quant aux deux locomotives, elles ont été presque littéralement brisées. Mercredi a eu lieu k Liège l'élection d'un Et il se dirigea vers la groupe où Paul était assis, s'assit près de luile remercia, dans un déluge de phrases, de l'honneur qu'il lui faisait en daignant assister k sa modeste réunion, et l'accabla de poli tesses etd'attentions durant toutlecours de lasoirée, si bien qu'en se retirant, chacun se disait Nous serons bientôt de noces, k ce qu'il paraît; car il n'y a qu'un gendre pour mériter tant de po litesses Lorsque mesdemoiselles Dufresnay furent ren trées dans leur chambre k coucher, Henriette dit k Marie Eh bien ina chère, t'attendais-tu k voir M. Imbert assister k notre soirée Mais cela ne m'a pas trop surprise... Ni moi non plus; et présenté par le notaire, c'est du sérieux, cela Moqueuse Je ne me moque pas. Il est très-aimable d'ailleurs. Et très-spirituel... On ne peut plus distingué Plein d'instruction... Eu un mot, accompli reprit Henriette en riant aux éclats;et, ajouta-t-elle,si ce parfait cava lier demandait une certaine personne de ma tres- iotime connaissance, crois-tu qu'il pourrait eue accepté?... Oh moqueuse, moqueuse dit Marie en rougis sant; ne rions pas de choses si sérieuses Pour être continué

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 2