2 autorité civile, ils n'exercent que l'autorité douce et paternelle de la famille. Je n'avais ni le droit, ni le moyen d'imposer cette interprétation vos délégués, Messieurs; et dès que je me suis aperçu qu'ils faisaient aux ecclésiastiques, responsables delà conduite morale des élèves, une position intolérable, j'ai mis fin aux négociations, et j'ai renoncéb l'espoir d'aboutir. Je voyais que d'une main on nous imposait une responsabilité immense, et que de l'autre, on nous retirait tous les moyens de la porter. Il ne s'agissait plus pour Messieurs vos délégués d'opérer la fusion des deux établissements exis tants, comme nous en étions d'abord convenus, mais d'anéantir purement et simplement le collège catholique sans aucune compensation quelconque. Le seul intérêt que je tenais sauvegarder, comme je l'avais déclaré dès le principe, était méconnu, sacrifié; l'abandon du titre de collège catholique, le renvoi des professeurs ecclésiastiques, l'usage même des bâtiments qui m'appartiennent, n'étaient comptés pour rien. J'étais forcé de supprimer un collège florissant et plein de vie, au moment où l'espoir d'opérer un bien solide dans le nouveau collège m'échappait. Je n'obtenais rien, je perdais tout. J'aurais été coupable, je dirai même insensé, vous en conviendrez, Messieurs, si j'avais acquiescé h une pareille combinaison. J'ai donc eu trois motifsMessieurspour repousser les propositions de vos délégués. En les acceptant i° Je privais les élèves du collège de S'-Vincent de Paul du bienfait de l'éducation catholique, dout ils avaient joui jusqu'alors; car ils nous auraient quittés, je ne dis pas en masse, mais en corps. 2° Je blessais les familles catholiques, qui ne trouvent pas trop de garanties pour la bonne éducation de leurs enfants dans les collèges, ou les maîtres ont toutes les facilités de faire le bien. J'agissais contre l'intention formelle et l'intérêt véritable des parents, qui ont soutenu le collège de leurs sympathies et de leurs deniers. 3° J'acceptais une tâche impossible, celle de faire quelque bien dans un établissement où le clergé n'aurait certainement pas pu en faire; je manquais mon but et le vôtre. Vous ue serez pas surpris, Messieurs, que j'aie reculé devant une pareille perspective; et il n'est jamais entré dans vos vues, j'en suis convaincu, de réclamer de moi un acte que je n'aurais pu poser sans trahir mes devoirs, sans compromettre l'édu cation d'une nombreuse jeunesse que la confiance des familles a placée sous notre tutèle, et sans vous induire vous-mêmes en erreur. Je vous le déclare avec one profonde conviction, Messieurs, dans la position qui lui était offerte, le clergé ne pouvait pas accepter la responsabilité que vous désiriez lui imposer, ni faire le bien que vous attendiez de lui. De cet exposé fidèle il résulte, b mon avis, Messieurs, qu'en dernière analyse, les obstacles qui s'opposent au concours du clergé dans vos établissements, se réduisent quelques mesures administratives, dont la modification et le maintien dépendent de votre volonté. Comme vous avez préféré, permettez-moi de vous le dire, ces mesures administratives a l'in struction et b l'éducation franchement catholiques des élèves du collège communal, j'ai cru pouvoir affirmer que vous avez volontairement soustrait votre établissement b l'influence salutaire du prin cipe religieux. J'ai voulu par cette expression constater le regret que j'éprouve de voir, au milieu d'une population catholique, un pareil état de choses, et l'impossibilité où je me trouve d'y remédier. Mais je n'ai pas eu l'intention de vous blesser. Au contraire, vous avez pu remarquer que j'exprimais en même temps l'espoir qu'un jour vous trouveriez moyen de procurer aux élèves du collège communal l'instruction et l'éducation reli gieuses, dont aucun enfant catholique ne doit être privé. J'ajouterai maintenant que la vivacité avec laquelle vous repoussez le reproche de soustraire volontairement le collège communal b l'influence du principe religieux, augmente cet espoir. J'y vois un hommage public rendu b la nécessité de l'eoseignement et de l'éducation catholiques dans les établissements d'instruction moyenne; hom mage dout je vous suis très reconnaissant, et qui vous engagera sans doute b lever uu jour des obstacles qui sont dans vos mains. Ces explications, en complétant celles qui vous ont été fournies dans votre séance du 17 octobre, vous prouveront, Messieurs, que si les négociations entreprises l'année dernière par vous pour obtenir le concours du clergé, n'ont pas abouti b un heu reux résultat, la faute ne saurait m'en être imputée. Recevez, Messieurs, l'assurance de ma considé ration la plus distinguée. ■j- J.-B. Évêque de Bruges. Liste des Jurés qui auront connaître des af faires comprises dans la 1" série de la 4° session pour 1856, de la cour d'assises de la Flandre occidentale. Cette série commen cera le 24 novembresous la présidence de M. le conseiller Van Zuylen. JURÉS TITULAIRES. MM. E. De Mao, propriétaire, Bruges; L. Van der Haeghen, conseiller communal Ruysselede; F. Backeroodt, conseiller communal Poperiughe; Ch. Goubaux, secrétaire communal Messines; J. Veerstraete, conseiller communal Cortemarcq L. Lapiere, négociant Ypres; L. Grossé, passementier a Bruges; C. Vermandere, éohevin Pitthem; E. Van der Ghote, particulier Bruges; Van der Hofstadt- Goddyn, notaire Bruges; Rembry-Delva, échevin Meniu J. Jouckheere, receveur de la wateringue Bruges; P.-J. Renier, échevin Deerlyk; J. De Negri, receveur des contributions Oostcamp L. Nuttens, conseiller communal Hooglede; F. Monteville, brasseur Bruges; B. De Vos, orfèvre Bruges; Ch. Godtschalk, propriétaire Zillebeke; R. Wullems, propriétaire Dixmude; F. Gheyssens, échevin Qarelbeke; D. Van Daele, propriétaire Ypres; A. De Sloovere, négociant Avelghem D. Van Besien particulier Thielt; Ph. Brouckaertconseiller communal Staden; D, Ollivier propriétaire Fumes; E. Veranueman pro priétaire Oostcamp; D. Van den Bussche^ propriétaire Furnes; P. Plettiuck, brasseur Thielt; A. Van Elslande, négociant Connues; J. De Cae, avocat avoué Furnes. JURÉS SUPPLÉMENTAIRES. MM. J. De Scliryver, négociant Bruges; J. De Bidder, pensionnaire de l'État Bruges; Ch. De Breuck, orfèvre Bruges; A. Coppieters, rentier Bruges. Un arrêté de Sa Majesté, en date du 25 octobre, autorise la commissiou administrative de l'institu tion royale de Messines, b admettre, immédiatement, dans cette maison d'éducation R. Nolf, b Deerlyk; J. D'Hooghe, b Avelghem; E. Hullaert, b Zillebeke. Par arrêté royal le sieur F. E. de Blauwe, avocat b Courtrai, est nommé juge de paix du canton de Dixmude. Nous annonçons avec plaisir qu'une relation complète des manifestatioos de Bruxelles et de la Provioce est sur le point de paraître. Une publication de ce geore b un prix infiniment modique était indispensable. Tous les Belges pour ront se procurer uu ouvrage populaire et national b un prix excessivement modique. Voir aux annonces.) Dimanche, dans l'après-dîoerle aoninié Charles Courtens âgé de 3^ ans, journalier b Vlamcrtinghe, a été tué par le convoi parti b 4 heures de Poperiogbe. Il se trouvait sur la voie ferrée avec soo fils qui s'efforça, mais trop tard, de le tirer de là. Dans sa séance b huis-clos, du 28 octobre dernier, le conseil communal de Courtrai, après la communication faite par le collège échevinal, au sujet de la suspension de tous les mesureurs de charbon, a renvoyé le projet de règlement pour |j perception des droits d'octroi sur les charbons et les avoines, b la commission de l'octroi aux fins d'un prompt rapport. Dans sa séaoce de vendredi, le conseil com munal de Bruxelles a adopté, par i4 contre 12, la proposition d'accorder un subside de 2,000 fr. aux Petites-Sœurs des pauvres. Il a décidé aussi par 14 voix contre 11, d'augmenter de 2,000 fr. le subside accordé aux refuges des vieillards. Il a été adopté par 22 voix contre une (celle de M. Otlet)l'aug mentation de 5,ooo fr. pour l'université de Bruxelles. Samedi dernier, le dernier train de Bruxelles, qui arrive b Courtrai b 8 b. 20 m., a éprouvé un retard d'enviroD 2 heures, par suite d'un déraille ment survenu, b Waereghera, au convoi des mar chandises, partant de Gaod vers le milieu de l'après-midi. Par suite de ce retard, les voyageurs pour Lille, Calais et Paris ont manqué la corres pondance du chemin de fer du Nord, b Mouscron; ils ont dû passer la nuit dans cette localité. Partout, en ce moment, le manque d'ouvriers cultivateurs se fait sentir, dans les environs de Tournay, ce qui prolonge considérablement la durée des semailles. Nos travailleurs se rendent, pour la plupart, en France, où les salaires sont pins élevés que dans notre pays, et d'où ils reviennent périodiquement avec des économies qui suffisent a la subsistance de leurs familles. Le ministre de la guerre vient d'adjuger M. Detige Cnaeps l'entreprise générale des transports militaires, par eau, par terre et par chemin de fer, ainsi que les chevaux nécessaires pour le transport du matériel d'artillerie pour l'année 1857. Par suite d'infractions récentes b l'ordre de M. le ministre de la guerre qui défend aux officiers de la garnison de sortir en tenue bourgeoise, infractions dans lesquelles on aurait cru voir, paraît- il, une tendance au r^âchement de la disciplioe, plusieurs punitions, plus ou moins sévères, ont été infligées récemment. On cite entre autres un jenne sous-lieutenant, attaché en qualité de payeur a no des corps en résidence b Bruxelles, qui, surpris en costume bourgeois au Casino, aurait dû remettre sur le champ ses comptes b son remplaçant et se rendre, pour quinze jours, b la prison militaire. La rue de l'Epée b Bruxelles, a été, le 29 octobre, le théâtre d'un meurtre, dont la victimes succombé quelques heures après. C'est no sieur Hubert Svveertsjournalier de la rue du Rempart des Moines, auquel une pensionnaire d'une maison de débauche, nommée Adèle Madrid, etigée de 45 ans, a porté dans l'estomac un coup de couteau qui a pénétré b la profondeur de 3o b 35 centimètres. La femme Madrid, arrêtée sur-le-champ, a déclare, dans son premier interrogatoire, que c'était en jouant que cet accident avait eu lieu. Cette femme a été mise ensuite au secret. Un procès-verbal a été dressé dernièrement b charge d'un chasseur de Narnur, pour être entre dans le convoi du chemin de fer avec son fnsil chargé depuis Mouscron jusqu'b Floreffe. A»u aux porteurs d'armes b feu. Il est question, en Hollande, d'élever an poète Tollens un monument, au moyen d'uoe sous cription, b laquelle toutes les classes de la société pourraient prendre part. On ne pourrait pas sous crire pour plus de 5o cents. On écrit de Cardiff, lundi 27, b YExpress ai Le West Bute Dock a été ce matin le théâtre d'un terrible et funeste événement. A cinq heures et demie environtonte la partie de la ville a eie violemment ébranlée par une secousse qu'on eut pu prendre pour l'effet d'un tremblement de terre. C'était une explosion de gaz qui venait d'avoir beU

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 2