JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, No 4.081. Samedi, 8 Novembre 1856. annee. ??.3S, 8 Novembre. UÎ JJ, natta LA JUSTICE DIVINE. 40me PRIX D'ABONNEMENT. Ypres, 3 moisfr. 3 p.r la posten 3 5o On «'abonne a Ypres chez D. LAMBIN JlOBTIER, Éditeur- Propriétaire rue Je Lille, io, près la Grand'-Place. Ce Propagateur parait le MERCREDI et le SAMEDI. Les lettres et envois doivent être franchis. Insertions des annonces centimes la limite. LE PR0PA6ATEUR VÉRITÉ ET Jl!#TltE. CHEMINS DE FER dTfpres Courtrai6,i5, 12,o5, 4,3o, de Poperinghe 30 minutes plu, tût. De Courtrai Ypres et Poperingbe, 8,o5, io,55, 5,oo. De Coartrai Mouscron et Lille, 7,5o, 10,5o, i,5o, 8,26. De Courtrai pour Gand, 6,15, 8,00 ',45, 5,5o. De Courtrai pour Bruges 8,o5, 2,oo, 6,00. Le Journal des Débats s'occupant, des com plications survenues dans la silualion exprime avec raison son élonneineot de l'opposition que l'Aeglelerre et l'Autriche mettent aujourd'hui h la réunion du Congrès de Paris, alors qu'il avait été convenu que les questions laissées eu suspens au mois de mars dernier seraient vidées dans de nou velles conférences. Le Journal des Débats ajoute qu'il ne peut croire que les cabinets de Londres et de Paris persévèrent dans leur oppositionet surtout qu'ils réclament sérieusement l'exclusion, des conférences futures, de la Russie qui a tant d'intérêts engagés dans les questions qui y seront débattues. Le Morning-Posl déclare que l'offre de la réouverture des Conférences de Paris, ou de l'arbi trage par une puissance neutre n'est pas acceptable, et que le traité de Paris 11'a pas besoiu de révision. La frégate française Du Chayla et un aviso anglais croisent devant Naples; ils ont échangé des saluts avec les forts; des officiers ont débarqué et circulé dans la ville. VOst-Deutsche Post, dans on article du 5 c', en réponse h des journaux français exprime la pensée que la réunion d'un Congrès définitif a Paris serait bien désirable, mais le moment serait inopportun, attendu que les défiances actuelles ne serviraient qu'à produire de graves complications. La presse anglaise continue faire preuve d'aussi peu de ménagement que par le passé dans son langage envers certaines puissances étrangères. Hier encore, le Morning-Post si prompt, il y a quelques jours, morigéner ses confrères, dirigeait contre la Russie un nouvel article des plus violents. (Suite. Voir le u° 4i°"9 «lu Propagateur.) VI. Paul et Albert étaient nonchalamment étendus dans de vastes fauteuils et devant un grand feu dont ils se disputaient les tisons. Oui, disait Paul, dans deux ou trois jours on demande pour moi M11" Marie Dufresnay, et me voilà marié. Je ne t'en félicite pas. Chacun son goût pour moi, vois-tu, il n'y a rien au-dessus de M11" Marie Enthousiasme de poète tu ne diras plus cela dans six mois, et alors Honteux comme un renard qu'une poule aurait pfis, tu regretteras ta liberté. Et en quoi ue serai-je pas libre, s'il vous plait Seras-tu libre de fumer et de boire seulement Tout cela est bien prosaïque auprès de M"' Marie. Tu crois cela mon cher, le plus beau roman «t ennuyeux quand on l'a In. Et nons aimons trop 'a nouveauté pour faire de bons maris. Sois trauquille: si je ni'eonoie, les distractions 6«tne manqueront pas. Je ne vais pas m'eofermer dans un hermilage, et le monde ne sera pas plus •fiste parce que je serai marié. -- Je te vois déjà sous les griffes d'une femme l'Iouse. Il n'y aorait pas besoin de remonter bien haut dans la collection de ce journal pour y découvrir des sorties du même genre contre l'Autriche. Tout annonce que la lutte, depuis longtemps prévue, entre le ministère et la seconde chambre des Etats généraux de Hollande, va s'engager et qu'elle sera décisive. Les journaux allemands s'occupent presque ex clusivement des difficultés qui viennent de s'élever en Orient et cherchent connaître les intentions des diverses Puissances. Des correspondances de Constantinople du 27 jettent un certain jour sur la crise ministérielle qui a amené la rentrée de Reschid-Pacha an pouvoir. Les détails qu'elles contiennent confirment la nouvelle que la Turquie avait notifié aux puis sances intéressées son désir de voir cesser l'occupa tion des Principautés par les troupes autrichiennes •et de la mer Noire par l'escadre anglaise. Jamais l'ouverture de la session législative D'à été attendue avec autant d'impatience que cette année. Aussi des questions d'une importance réelle doivent être discutées. C'est donc dater du 11 Novembre, sur les travaux de la chambre, que seront fixés tous les regards. Les journaux y trou vent d'abord de quoi exercer leur verve poétique et leur malignité, car depuis quelques semaines les grandes feuilles n'ont vécu que des tabuleuses descriptions des fêtes qui ont eu lieu Moscou, 'a l'occasion du couronnement de l'empereur Alex andre II, de vieux rogatons, de canards et d'hy pothèses, appropriés au gré de leur opinion. La question de la charité tant controversée et qui dounera lieu de longs débats, viendra anssi sur les (apis. Les intérêts matériels ne seront point oubliés l'hiver approche avec toutes ses rigueurs, la vie est dure et les salaires ne sont nullement en rap- Je ne bais pas le drame, comme tu sais. Si mademoiselle Marie t'entendait Elle ne m'entendra pas. Nous sommes pins aimable en sa préseuce; et nous supposons tou jours que la viesera trop courte pour notre bonheur. Tu sais combien de fois tu as fait cette sup position Ce n'est plus la même chose. M11' Dufresnay a un caractère et des goûts qui me conviennent parfaitement son esprit me plaira toujours; sa faiblesse m'émeut, et avec uies idées chevaleresques, je serai heureux de lui servir d'appui; eu un mot, elle réalise admirablement le type de femme que j'ai tant de fois rêvé. Marie-loi, marie-toi s'écria Albert, tu en es digne Et puis, c'est le seul moyeu de l'eu faire passer la fantaisie. En effet, au bout de quelques semaines, Paul avait épousé mademoiselle Dufresnay et huit jours après le mariage, joyeux et plein d'illusions, on entreprenait un grand voyage qui devait durer quatre cinq mois on allait passer les derniers jours de l'hiver en Italie, visiter la Suisse au soleil de mai, et revenir par les bords du Rhin. Cependant, sur le point de se séparer, Henriette et Marie pleuraient. Va, disait Henriette, tu es heureuse, je ne demande rien de plus. Pourquoi n'as-tu pas voulu venir? répondait Marie, je sens que la me manqueras. port avec les besoins. Les mandataires de la na tion devront par des lois sévères empêcher le renchérissement des deDrées alimentaires, produit par la spéculation la plus noire sur la sueur de la classe bourgeoise. Tout promet donc que la session sera féconde en résultats décisifs. Aussi la presse en attend avec une vive impatience l'ouverture, pour se consacrer entièrement la défense des grands intérêts moraux et matériels qui touchent de près au bien-être du peuple belge. Le correspondant bruxellois de Amslerdam- sche Courant lui écrit une nouvelle intéressante, si elle est exacte, savoir, que le ministère, après avoir consulté toutes les chambres de commerce et les neuf commissions provinciales d'agriculture, aurait résolu de faire cesser l'effet de la loi qui défend en Belgique l'exportation des céréales; ce serait le retour au régime libre. Ce correspondant ajoute que des divers corps consultés, deux seulement ont opiné pour le main tien de ladite loi, savoir, la chambre de commerce de S'-Nicolas et la commission provinciale d'agri culture de la Flandre occidentale. Encore, dit-il, cette dernière fait-elle remarquer que sod avis a été émis a une petite majorité et dans l'absence de plusieurs membres. Ces détails donnent un caractère de véracité la nouvelle en question, qui sera probablement con firmée par le discours du trône. iAJllfa (DIÏÏIKBaiBn.» Par arrêté royal du 5 novembre, M. Mahieu, notaire Warnèton, est nommé en la même qualité Ypres, en remplacement de M. Boedt, décédé, et M. Bntaye, caudidat-notaire Poperinghe, est nommé notaire Warnèton, en remplacement de M. Mahieu. Sois trauquille, reprit Henriette en souriant travers ses larmes, il ne te manquera rien avec un si aimable compagnon. Adieu. Ecris-moi souvent. Les premières lettres que reçut Henriette étaient charmantes et respiraient une franche gaîté. On s'y plaignait bieD un peu de la fatigue; mais 011 voyait de si belles choses, disait Marie, que l'on n'avait plus le droit de se plaindre. Un peu plus tard, elle écrivait de Roine Ma chère amie, depuis huit jours je suis Rome, et quoique chaque heure de notre séjour fût comptée, numérotée, étiquetée, je garde la chambre et pres que le lit, tant je suis accablée de fatigue. Le pre mier jour, j'ai voulu faire la courageuse et je suis allée Saint- Pierre,où il y avait grande cérémonie. J'ai très-bien vu le Pape, qui m'a paru si vénérable et si bon, que rougissant de me trouver si peu dévole devaot luij'ai fait une prière comme au temps de ma première communion Le reste de la journée a été employé nne immense revue de ruines de toute sorte: temples, cirquts, arcs-de- triomphe, coloones, aquedncs, bains, etc. Le tout très-curieuxmais mortellement ennuyeux dans l'état où je me trouvais. Le soir j'avais la fièvre et je ne me levai pasle lendemain. Juge si jetais contra riée pour Paul Il a d'abord fait mine de ne vou loir pas me quitter mais j'en ai eu pitié et l'ai prié de me faire quelques commissions et emplettes. Ma chère, il n'était jamais sorti d'un pied si leste

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 1