ŒH&QSÎIIQIIjÎ «DlIDIIŒIUMIl&Œ» Le tribunal correctionnel de Namur a condamne h un mois d'emprisonnement et h 1 oo fr. d'amende un cultivateur pour ne pas avoir fait au bourgmestre la déclaration que son cheval e'tait atteint de la morne chronique. ~giî;ra3 mgiâa» Au marché de ce jour, il y avait g43 hectolitres de froment h 27 fr. 20 c. l'hectolitre; 96 h. de seigle 16 fr. 4o c.; 72 h. de fèves h 17 fr. 20 c.; 4 h. d'avoine 9 fr.ooc.; 5oo kilos de pommes de terre rouges 6 fr. 5o c. les 100 kilogrammes 45oo k. de pommes de terre blanches 6 fr. 5o c.; beurre frais 2 fr. 44 c.; viande a 1 fr. 4o c.; le kilog.; pain 29 c. le kilog. Au marché de ce jour, le froment a subi une baisse de 4o c' et le seigle 1 fr. Samedi 22 novembre, fête de St9-Cécile, un salut solennel sera chanté, en l'église S'-Jacques, par plus de 80 exécutants, parmi lesquels figureront MM. les membres de la société des chœurs les Mélopliiles ainsi que les artistes-amateurs de la ville et du 2° de ligne. Durant le salut, une quête sera faite au bénéfice des indigents de la ville. Les morceaux suivants seront exécutés. Leur titre seul nous dispense de (ont commentaire. i* Le Stabat Mater, de Maestro, (Rossini.) 2" Un Salve Regina, solo pour basse, de la composition de M. Breyne, directeur de la société des Mélopliiles. 3" Le grand Super flumina Babylonisde F.-A. Gevaert. 4° Le Tantum ergb, solo pour ténor, et chœur par Donizelli. On nous écrit de Poperinghe, 7 novembre Au marché de ce jour, le houblon a été coté de fr. 52 fr. 55, les 5o kilogrammes. Les secrétaires communaux des comités d'ar rondissement se sont réunis le 4 courant, k l'hôtel du Grand Monarquea Bruxelles, l'effet de délibérer sur les objets mis l'ordre du jour par M. le président du comité central. Ils ont d'abord adopté, après une assez longue discussion, le projet des statuts de l'association des secrétaires communaux du royaume, et ils ont décidé que ces statuts seraient imprimés en français et en flamand et envoyés tous les secrétaires associés. Il est vrai que depuis deux ou trois heures il gisait sur 110 sopha comme une ruine romaine, et qu'en fin il sortait pour m'être agréable. Cette indisposi tion m'a fait faire une belle découverte pour m'occuper et désennuyer Paul pendant les heures qu'il me consacrait, j'ai loué uu piano. Tu sais avec quel empressement Paul nous tournait les pages et avec quel enthousiasme il nous applau dissait. Eh bien, en lui jouant nos belles sympho nies de Beethoven, ne me suis-je pas aperçue qu'il bâillait, mais comme un malheureux qui s'abîme d'ennui Qu'as-tu donc, lui dis-je? Je trouve cela un peu long, répondit-il; sais-tu qu'il y a deux heures que tu es au piano, tu dois être fatiguée? Je l'étais véritablement et n'en disais rien, pensant lui faire plaisir. Qu'importe, si je t'amuse. Tu sais que je ne suis pas musicien? Non, mais tu m'as dit aimer passionnément la musique et surtout Beethoven. On dit toujours cela dans le monde, me répondit-il en bâillant de nouveau; niais, entre nous, tu vois l'effet que produit sur moi la musique. Je l'aurais battu si la surprise ne m'avait pétrifiée. Il voulut sourire; je le trouvai affreux. Véritablement tu ne saurais croire com- bieo cette découverte m'a désenchantée. Sans doute ce n'est pas là un grand malheur; mais pourquoi aussi ne se pas montrer tel qu'on est? Je ne veux pas répondre k ce vilain pourquoi, il me ferait dire des choses dont j'aurais peur. Ils ont ensuite adopté et signé uDe pétition adressée aux chambres législatives. Plusieurs secrétaires présents ont demandé avec insistance, que le comité central voulût bien prier M. le ministre de l'intérieur de ne donner aucune suite au projet de caisse de retraite, avant que le minimum de leur traitement fût fixé et mis en rap port avec la besogne dont ils sont chargés. Les auteurs de cette motion prétendaient que la forma tion d'une caisse de retraite n'améliorerait réellement pas leur position, si un traitement équitable ne leur était assuré par une loi. Mais cette motion, après quelques explications assez vives, a été retirée. Enfin, l'assemblée a constitué définitivement un comité central dont la missiou est déterminée par les statuts sus indiqués. Cette assemblée comptait environ cent délégués venant de tous les points du royaume. Une scène des plus émouvantes s'est passée mercredi 5 c', k la station de Courtrai une dame préoccupée de l'arrivée du train venant de Gand, ne voyait pas venir, en sens opposé, le train venant de Bruges. En traversant le railway, tout-a-coup, elle vit ce train et entendit des cris d'effroi. Soit par l'effet de la peur, soit par accidentelle tomba au milieu de la voie, une amie qui l'accompagnait voulut lui porter secours et tomba également. Elles devaient infailliblement périr toutes les deux, lorsque le sous-chef de la station, M. Mertens, n'écoutant que le sentiment du plus noble dévoue ment, k une dislance presqu'imperceptible pour les assistants, traversa, prit ces dames par leurs vête ments, les traîna hors de la voie, aidé de M. Beels, employé au télégraphe et les sauva ainsi, toutes les deux, d'une mort certaine. Le prince Frédéric Guillaume de Hanau, fils, ainé de l'électeur de Hesse-Cassel, vient d'épouser M11" Berkmayer, fille d'un acteur du théâtre de Cassel. Leur mariage a été célébré en Angleterre. Les nouveaux mariés, dit le Correspondant de Hambourg, sont déjà de retour k Cassel. Le prince Frédéric Guillaume est né le 28 novembre i832. On écrit de la Slavonie qu'un riche industriel a déclaré son intention d'abandouner le catholi cisme pour se convertir k la religion protestante avec 5oo de ses ouvriers. On écrit de Helchio, 1" novembre Sept enfants jouaient en notre commune, samedi Henriette soupira en lisant cette lettre et demeura pensive: elle aussi craignait de répondre k ce: Pourquoi ne se pas montrer tel quon est? Et ce fut avec une certaine anxiété que, plus tard encore, elle ouvrit le volumineux journal que lui adressait Marie. (Car celle-ci écrivait presque chaque jour, mais n'envoyait ses lettres qu'k d'assez longs inter valles.) Que je te regrette, ma chère enfant, disait Marie, et pourquoi ai-je pu consentir k me séparer de toi Tu devais nous suivre et ne me pas quitter je le sais, tu as craint de nous gêoer, de troubler notre tête-k-tête; et quoique je te désirasse vive ment, je n'ai pas assez insisté, hélas! sons l'empire aussi d'une illusion Simples que nous étions, est ce qu'un tête-à-tête peut durer six mois? Il y en a k peine trois que nous sommes partis, et depuis longtemps déjà Paul s'ennuie et saisit toutes les occasions de nous mêler même k des étrangers, k des inconnus. Si tu étais avec nous, tu suffirais k tous nos caprices ta gaîté tiendrait Paul en haleine; ta présence, en le rendant moins familier, le rendrait plus attentif; et au moins je te verrais, je te parlerais, et tes bonnes paroles, remettraient un peu ce pauvre cœar qui s'effraie parfois, sans trop savoir pourquoi. Ah que je donnerais tous les monuments de la terre pour le doux visage de inon Henriette! Mais, vas-tu me dire, n'est-ce pas un peu de ta faute si ton mari s'ennuie? As-tu fait assez d'efforts pour surmonter ce penchant qui te dernier vers le soir, dans une prairie attenante k oc fossé assez profond et toujours rempli d'eau, qaj entoure le vieux château du cultivateur Reynaert Dewaelle, lorsque la petite fille de celui-ci, nommé» Irma et âgée de 2 ans i[2, tomba dans le fossé Aussitôt, tous ces enfants, dont l'aîné ne dépassa pas l'âge de 10 ans, s'enfuirent en criant et en pleurant. Seul uu petit garçon, âgé de 3 ans 9 mois nommé Félix Mengels, s'approcha du fossé, et y voyant la petite Irma lutter contre la mort,descendit résolument le talus. Arrivé au bord du fossé il s'accroche d'une main k un bouquet d'herbe, avance un de ses petits pieds dans l'eau et parvient saisir de l'autre main un bout de la robe de la pamre enfant et k l'attirer k lui. Ensuite, il la prit par |e bras, la tira de l'eau et la déposa dans la prairie La nouvelle de cet accident était entretemps par venue josqu'k la demeure du sieur Reynaert. La grand'mère d'Irma accourut dans la prairie pour retirer sa petite fille du fossé; mais quelles furent sa surprise et sa joie en la retrouvant auprès du jeune Félix, tout occupé en ce moment k la consoler de sa chute. Il est certain que c'est grâce au coorage et k la présence d'esprit de ce petit garçon que la fille du sieur Reynaert doit la vie. RUSSIE. Le comité d'approvisionnement, d'après les nouvelles de tous côtés, a constaté que la récolte est insuffisante et il avait engagé le gouvernement k acheter du blé pour y pourvoir. Le ministre de l'intérieur a repoussé cette proposition d'une ma nière très-nette, en déclarant que c'était l'affaire du commerce, libre de toute entrave, de pourvoir k des besoins dont on ne pouvait pas actuellement juger l'étendue et que le secours du gouvernement ne serait accordé qu'en cas des besoins les plus urgents. Le bois est, depuis quelque temps, devenu très- cher en Russie. Aussi le gouvernement vient-il d'ordonner de grandes coupes k Vyborg. Le pro duit en sera vendu k l'enchère. A Astrakan les sauterelles et le choléra ont fait des ravages, les unes sur les champs, l'autre sur les hommes. A l'apparition de l'épidémie, la mer Caspienne était couverte d'une grande quantité de poissons, ce qui ne s'était jamais vu. On croit que le tremblement de terre qui a eu lieu dans le Cau case n'y est pas étranger. porte k la mélancolie? N'as-tu pas trop laissé ton mari livré a lui-même, négligeant ce qui aurait po l'occuper ou le distraire? Non, non, ma bonne amie, je t'assure que ce n'est pas ma tristesse qui a provoqué la sienne. Dès que je me suis a perçue que ma compagnie ne suffisait plus k Paul, j'ai redoublé de gaîté j'ai fait tour k tour l'aimable, la savante, l'intrépide! L'aimable apparemment que je ne l'étais plus assez; la savante cela abon- lissait toujours k des disputes, parce que mon illustre mari s'est aperçu, honte! qu'il savait moins de géographie et d'histoire que moi; l'intre- pide pour ce rôle-la, je me déclare incapable; h'5 excursions me brisent, d'autant plus que Paul a Jes jambes de chamois et une curiosité de moineau. Je le suivais pourtant, mais tirée et traînée plutôt q°e soutenue par ce bras jadis si délicatement protec teur. Que dis-tu de ce jadis? Eh! oui, on fait ào chemin en trois mois! Anéantie par ces courses continuelles, j'ai pris le parti de rester k l'hôtel autant que je le peux, et je laisse Paul courir avec des caravanes de Français et d'Anglais. Ai-je tort Je ne le crois pas; car sans parler de ma faiblesse, il n'est vraiment pas possible k une femnie voyager comme un homme. J'admire tous ces chef'' d'œuvre que nous visitons; mais je voudrais admirer k l'aise... Henriette, Henriette, que 0 es-10 près de moi! je te dirais peut-être ce que je re peux pas écrire. Pour être continué

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 2