Sénat. Séance du il novembre. Le Sénat, a procédé la composition du bureau. M. le prince de Ligne a été réélu président 'a l'unanimité, et l'Assemblée a décidé, sur la pro position de M. le marquis de Rodes, de porter cette décision la connaissance de l'estimable malade, en lui exprimant les vœux que fait le Sénat pour son prompt rétablissement. Le Sénat s'occupe ensuite de la nomination de ses deux vice-présidents: M. d'Omalius-d'Halloy est élu premier vice-président et M. de Renesse second vice-président h l'unanimité des suffrages. Il est procédé l'élection de quatre secrétaires. Sont nommés MM. Spitaels, Savart, de Pitteurs et Du Trieu de Terdonck. Il est procédé la formation de la commission de l'adresse, qui se trouve composée, outre le président, de MM. de Renesse, Dellafaille, de Pitteurs et d'Anetban. Le Sénat s'occupe ensuite de la nomination des questeurs. Sont élus M. le marquis de Rodes et M. le comte de Ribaucourt. Séance du 12 novembre. Le Sénat s'est occupé de la constitution de ses commissions per manentes. Il a entendu ensuite la lecture du projet d'adresse en réponse au discours du trône, par M. d'Anethan, rapporteur de la commission. Le passage relatif l'enseignement, est conçu en ces termes Le Sénat partage la sollicitude de votre gou- vernement pour les progrès de l'enseignement primaire et de l'enseignement moyen. L'ensei- gnement supérieur a droit la même sollicitude. Celui qui se donne dans les Universités de l'Etat, sous la responsabilité du gouvernement, doit être l'objet de sa surveillance la plus attentive. Il faut que le professeur, pour mériter la confiance des familles, respecte dans son enseignement et dans ses publications les principes sociaux, moraux et religieux qui font la sécurité des États et le bonheur des peuples. Le Sénat aime h croire que cette doctrine, rappelée par le gouvernement lui-même dans uue occasion récente, recevra une application sincère et complète. Le Sénat s'occupe ensuite de la formation des commissions permanentes. Les commissions sont composées des mêmes membres que l'année dernière; dans la commission des travaux publics, M. Robert est remplacé par M. Neef, son successeur au Sénat. Comment cela? Jusqu'à ce jour, nous n'avons paru dans les luttes de la presse que comme des volontaires et des aventuriers, écrivant par caprice, combattant au hasard, moissonnant ça et là quelques maigres pro fits, quelques plaisirs frivoles, quelque renommée factice et douteuse. Cependant, nous le savons tous, la presse est une force immense, qui pousse haut et loin celui qui sait la diriger. Eh bien au lieu de servir les ambitions d'autrui, pourquoi n'interviendrions-nous pas pour nous-mêmes d'une manière puissante? A mon avis, celui qui, sans s'attacher aucun parti, les dominerait tous; qui se poserait comme l'arbitre entre le pouvoir et la nation; qui, en outre, et comme moyen accessoire, créerait un magnifique protectorat la littérature et aux arts, celui-là, très-cher, gouvernerait le inonde Je le crois bien, fit Paul, et j'ai souvent rêvé tout cela mais le difficile c'est de réaliser... C'est 00 ne peut plus facile: je le soutiens, s'écria Albert. Je ne demande que deux choses, et nous les possédons l'argent e: la volonté! Ecoute- moi je commencerais d'abord par faire appel toutes les renommées du jour artistes, écrivains, savants! je paierais leur signature prix d'or, et je jetterais tout cela au public vil prix!... Tu saisis mon idée?... Parce grand coup je fixerais l'attention générale: et les bénéfices deviendraient énormes Séance du i3 novembre.Le Sénat a voté le projet d'adresse en réponse au discours du trône. Il n'y a eu de discussion proprement dite que sur le paragraphe relatif la circulaire de M. De Decker concernant l'enseignement supérieur. Chambre des Représentants. Séance du 12 novembre, La Chambre des Représentants s'est occupée de la vérification des pouvoirs. Plusieurs rapports ont été présentés, et aucun n'a soulevé d'objection. Presque tous les membres dont les électious ont été admises, assistaient la séance et ont prêté serment. MINISTÈRE DES FINANCES. commerce de la belgique avec les pays étrangers pendant le mois d'octobre l856, en ce qui concerne le bétail. Importations en consommation. Taureaux et bœufs (têtes), 694; vaches, 2,2i4; taurillons, bouvillons et génisses, 908; veaux, 516; moutons et agneaux, 7,654; cochons, 1,15g. Exportations belges. Taureaux et bœufs (têtes), 4î4; vaches, 1,996; îaurillons, bouvillons et génisses, 248; veaux, i,o85; moutons et agneaux, 7,668; cochons, 8,827. Du 1" janvier au 3i octobre: Importations en consommation. Taureaux etbœufs (têtes), 5,161 vaches, 22,638; taurillons, bouvillons et génisses, 5,357; veaux> 3.780; moutons et agneaux, 53,521 cochons, i4,6i2. Exportations belges. Taureaux et bœufs (jêtes), 2,564; vaches, 18,341 taurillons, bou villons et génisses, 1,612; veaux i4,266; moutons et agneaux, 5o,g33; cochons, 92,929. LA SAINTE CÉCILE. Tandis que d'un côté le Cercle philanthropique du Saumon se prépare coutinuer son œuvre méritoire et prendre les mesures nécessaires pour pouvoir distribuer bientôt aux malheureux une nourriture saine et fortifiante, si nécessaire au bon travailleur, mais que la cherté des denrées alimen taires, nullement eu rapport avec la modicité des salaires, ne permet pas l'ouvrier, même le plus laborieux, de fournir sa famille, d'un autre côté la société des chœurs, Les Mélophiles, désirant sur la masse, car en deux ans j'aurais cinquante mille abonnés. Sans compter que, une fois la répu tation du journal établie, comme on se disputerait l'honneur d'y écrire, je diminuerais les frais de rédaction, en entremêlant adroitement les novices, que l'on ne paie pas, aux grands noms qui coûtent cher et que je produirais moins souvent. Et de là, pour nous, une position souveraine et magnifique. En vérité, je ne t'aurais pas cru capable d'un plau aussi bien entendu. C'est qu'il y a longtemps que j'y songe, répondit Albert d'un air singulièrement grave. Oui, mais où trouver tant d'argent? car, quoique tu dises, je ne vois pas trop ces grandes ressources que nous possédons. Maisd'abord, répondit Albert, tu as un grand crédit chez ton banquier et si tu veux seulement le soutenir par quelques hypothèques sur ton bien, tu trouveras tout de suite des sommes considérables, avec lesquelles tu réaliseras des bénéfices énormes, et tu te dégageras aussitôt. De plus, dès que cette grande affaire sera organisée, il se présentera des milliers d'actionnairesMais, ta place, je préférerais rester seul et uoique maître du journal, car c'est ce qui fera la grandeur de la position. Enfin tu sais que j'aime plus agir qu'à parler j'ai cent mille francs pour tout bien, dans une heure je te remets -tous les titres, et nous allons nous eutendre chez le banquier. Je suis si sûr du succès que je n'hésite pas brûler mes vaisseaux! donner aussi son obole au pauvre et contribuer pour une bonne part cette distribution si sa|u_ taire, saisit l'occasion de la fête de S"-Cécile, patronne, pour faire un appel la charité publique Samedi, 22 du courant mois de novembre5 heures de relevée, l'église de S1-Jacques retentira de sons mélodieux. Un orchestre composé de 80 amateurs et dirigé par M' Breyne, exécutera des Cantates, œuvres de nos plus grands maîtres et des voix, parlant au cœur, iront porter aux pieds de I'Éternel les vœux et les prières des âmes pieuses, qui mériteront d'autant mieux la bien veillance du Tout-Puissant, qu'elles sauront se rappeler qu'il est des malheureux qui leur tendent la main et qui seroDt secourus par elles, en laissant tomber une légère offrande dans l'urne que leur tendra un membre de la société des Mélophiles. Yprois, cet appel votre commisération sera entendu de vous tous. Ici plusqu'ailleurs peut-être, il existe une foule d'âmes compatissantes et, nons osons l'affirmer, aucune d'elles ne fera jamais défaut, lorsqu'il s'agira d'être utile son semblable, d'aider étouffer la misère. Espérons aussi que la certitude d'entendre nne musique sévère, grandiose, bien dirigée des voix suaves, un orchestre complet, une exécution par faite attirera des personues étrangères notre cité. Celles-là comme nous voudront coopérer cette œuvre pie; comme nous elles puiseront dans leur bourse pour augmenter le pécule du pauvre, parce que comme nous elles ont l'intime conviction que I'Ëtre-Suprême doit exaucer les ferventes prières de ses fidèles et saura récompenser les bienfaiteurs de l'humanité souffrante. Voici le programme de ce concert religieux t" oiuisov. Stabat Mater. Double chœur et solo de ténor. (Rossini.) 2,ne OIt lISOY. Salve Regina. Solo pour basse. (Breyne.) S»! OKHSOY. Super flumina Babylonis. Double chœur grand orchestre. (F.-A. Gevaert.) OllAIMOV. Tantum ergô. Solo pour ténor et chœur. (Donizetti.) Depuis quelque temps les journauxallemands nous entretiennent de mariages qui s'accom plissent ou se préparent entre des princes et des Les deux amis poursuivirent longuement celle conversation, supputant l'envie les glorieux avan tages de cette noble entreprise plaisirs, fortune, honneurs, ils y voyaient tout dans une incalculable abondance, en sorte que, enivrés de leurs propres paroles, ils se promirent de réaliser sans retard ce rêve de toute leur vie! car ils se rappelaient,comme un heureux présage, qu'au sein même du collège,ils avaient autrefois créé un journal, lequel avait été accueilli avec enthousiasme par tous les écoliers. Eh! disait Albert, c'est aussi dès le collège que Napoléon préludait ses grandes batailles! Tous les grands hommes ont eu des pres sentiments, ajoutait Paul en souriant. Tandis qu'Albertmuni de pleins pouvoirs, déployait une rare activité dans les premières démarches, et, l'aide de certains mots magiques, recueillait les adhésions de tous les artistes et de tous les écrivains en renom, Paul entretenait sa femme de ses nouveaux projets, dissimulant les risques qu'il y pouvait courir, et ne parlaDt que des magnifiques choses qu'il avait la certitude de réali ser. Quoique Marie dût se méfier des grandes espé rances de sou mari, comme elle ne prévoyait aucon danger, et que d'ailleurs elle se préoccupait peu de questions d'intérêt et d'argent, elle parut approuver tout par complaisance. Pour être continué

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 2