TURQUIE. FRANCE. ESPAGNE. princesses appartenant aux maisons souveraines de l'Europe. Naguère on célébrait Madrid celui de l'infante Amélie avec le prince Adal- bert de Bavière; un peu plus tard le grand duc Frédéric de Bade épousait a Berlin la princesse Louise de Prusse; avant-hier l archiduc Char les-Louis d'Autriche se mariait a Dresde avec la princesse Marguerite de Saxe il y a peu de jours, le roi de Suède Oscar 1" communiquait aux représentants de la nation la prochaine union du duc d'Ostrogothie avec une princesse de Nassau; et on nous annonce les futurs mariages du prince Frédéric de Prusse avec la princesse Victoire d'Angleterre du prince Frédéric de Toscane avec la princesse Anne de Saxe, et du grand duc Michel de Russie avec la princesse Cécile de Bade; en tout, dans l'espace de deux mois, sept mariages accomplis ou près de s'accomplir et officiellement annoncés, entre des personnes qui appartiennent, savoir dix des dynasties allemandes; une la maison royale d'Angleterre; une la famille impériale de Russie; une la nouvelle famille royale de Suède une enfin h l'une des branches espagnoles de la maison de Bourbon. On n'a peut-être jamais vu un si grand nombre d'alliances se contracter dans un intervalle de temps aussi restreint entre les familles princières. Par arrêté royal du 12 novembre, la démission du sieur B. Vrambout, de ses fonctions de juge suppléant au tribunal de première iustance d'Ypres, est acceptée. nomination ecclésiastique. M. Vervol, vicaire Werckeu, est nommé curé Locre. (BHH DHi Jjît-3 Le conseil de discipline de la garde civique de Liège vient de condamner un lieutenant être renvoyé pendant un an de la garde civique et payer une ameude de cent francs, pour avoir, dans un lieu public et l'occasion du service, proféré des iojures contre sou capitaine et contre l'institution même de la garde civique. Le lieutenant soutenait que, dans la scène qui s'était passée dans un café de Liège, il ne s'était adressé son capitaine que comme un simple particulier et nullement comme b un officier de la garde civique. IFiVJ'lS IDlIWllftSa Au marché de ce jour, il y avait 957 hectolitres de froment 27 fr. 00 c. l'hectolitre; 76 h. de seigle a 16 fr. 60 c.; 79 h. de fèves 'a 17 fr. 20 c.; 8 h. d'avoine 9 fr.ooc.; 5oo kilos de pommes de terre rouges 6 fr. 25 c. les 100 kilogrammes; î5oo k. de pommes de terre blanches b 6 fr. J5c.; beurre frais b 2 fr. 44 c.; viande b 1 fr. 4o cû le kilog.; pain b 29 c. le kilog. Au marché de ce jour, le froment a subi une baisse de 20 c5 et le seigle une hausse de 20 c*. On mande de Bruges, le 11 novembre: L'émigration de notre classe ouvrière continue. Ce matin, quatre-vingt-quatre ouvriers de tout et de tout métier, la plupart de la campagne, et conduits par un enrôleur français, sont partis d'ici par le chemin de fer pour les environs de Paris, ils vont travailler dans une fabrique et où on •eur promet un salaire qui varie de 1 fr. 5o b 1 fr. par jour, outre un repas chaud et le coucher. Un malheur affreux est arrivé hier matin au •Entier Cockerill b Anvers. Un ouvrier wallon, du c°m de J.- B. Godfroid, âgé de 4o ans, était occupé a'aisser les engrenages d'une machine, lorsque en Approchant trop sa veste s'accrocha, il fut saisi par une roue, enlevé et fit plusieurs fois le tour avec elle. Les blessures terribles, qu'il reçut dans ce trajet mortel, ont occasionné sa mort presqu'instan- tanément. On a transporté le corps b l'hôpital. Il était horriblement mutilé. Le malheureux Godfroid laisse une veuve avec quatre enfants, dont l'aîné n'a que 12 ans. Nousapprenons qu'uneexpédition se prépare pour aller b la recherche de nouvelles traces de sir John Franklin par la voie du détroit de Behring. Le commandement doit, dit-on, être confié au capitaine George H. Richards. United service Gazette.) On peut juger de la consommation de livres et de journaux qu'on fait aux États-Unis, par cette seule observation que sept cent cinquante fabriques de papier entretiennent 2,000 machines conti nuellement en activité; l'an dernier, ces machines ont produit deux cent soixante dix millions de livres anglaises de papier! Et comme il faut une livre et quart de chiffons pour rendre une livre de papier, c'est une consommation de quatre cent millions de livres de chiffons qui a été faite pour une seule année par l'industrie de la papeterie. Les trois bateaux a vapeur partis dimanche d'Anvers pour Londres, ont emporté des masses considérables de pièces de cinq francs, l'un d'eux en avait b bord pour une somme de fr. i,25o,ooo. Nous lisons dans le Morning-Chronicle du 10 Le château d'Eastnor, une des plus belles propriétés de la province, a été la semaine dernière le théâtre d'une horrible tragédie. Il paraît que le comte Somers, l'un des lords de service auprès de Sa Majesté, est arrivé un jour de la semaine dernière au château d'Eastnor accompagné de sa famille et de sa suite. Parmi les domestiquessetrouvait un Suisse, valet de chambre de Sa Seigueurie depuis quatorze ou quinze ans. A l'arrivée de la famille au château d'Eastnor, on s'aperçutaprès quelques demandes du comte Somers sur les bagages qu'il manquait une caisse. On fit des recherches, la caisse ne fut pas retrouvée. Sur l'ordre qui lui fut transmis, le valet de chambre se rendit près du comte, dans la bibliothè que et on remarqua alors dans son attitude beaucoup d'agitation et d'irritation. Le domestique fut laissé seul avec Sa Seigneurie, et après un intervalle de temps considérable, ou entendit des cris de détresse de Sa Seigneurie, et quelques domestiques étant entrés dans l'appartement, trouvèrent le valet de chambre un poignard b la main et le comte Somers ensanglanté. Le valet de chambre se précipita dehors, jurant de se venger, et réussit b s'échapper. Le soir de cet événement, les médecins de la famille du noble comte furent appelés, mais il a éléirapossible de s'assurer de la nature des blessures faites a Sa Seigneurie. Toutes sortes de rumeurs ont été répandues, mais toutes semblent s'accorder pour dire que Sa Seigneurie a été frappée de plusieurs coups de poignard. Le comte Somers, membre de la Chambre des Communes de i84i a i852, sous le nom de vicomte Eastnor, n'est membre de la Chambre des Lords que depuis cinq hds, et il n'est âgé que de 87 ans; sa force physique est telle qu'il aurait pu facilement désarmer son domestique, ce qui fait supposer qu'il a été frappé b l'improviste. Le 29 octobre ont commencé b Constantinople, les conférences pour l'examen du firman de con vocation des divans. La première séance a été longue et très-animée; M. Tbouvenel, dit le Pays, secondé par M. de Boutenieff, a vivement réclamé la pleine et stricte exécution des volontés du Congrès en faveur des Roumains; il a défendu les droits des Principautés et insisté fortement pour que toutes les classes de la population soient appelées a prendre part b la grande manifestation nationale. Cette attitude de l'ambassadeur français an sein de l'assemblée qui sera probablement chargée de suppléer le congrès, du moins par intérim, nous ferait croire que les concessions de la France ne seraient pas accordées sans compensations. Quoi qu'il en soit, du reste, la Porte accepte le fait accompli dans la question autrichienne et du séjour des vaisseaux anglais dans la mer Noire. A Constantinople, nous disent les dernières dépêches, la nomination de Redscbid-Pacha a été accueillie avec une vive satisfaction; on croit bien que son avènement amènera la solution des diffi cultés pendantes. Quelques-uns sont d'avis que le nouveau grand visir n'est nullement hostile a la France. Cette manière de voir est aussi celle du Journal de Constantinople lequel diffère d'opi nion avec la Presse d'Orient. Celle-ci espère qu'Aali-Pacha pourra revenir dans le nrnistère, afin d'augmenter les forces du parti des réformes. On lit dans l'Émancipateur de Cambrai Un assassinat a été commis sur la dame L..,., dans la nuit du mercredi au jeudi de cette semaine. Le mari de cette dame, b son retour, le lendemain du crime, a été conduit a la maison d'arrêt. La domestique est aussi en prison. Ou aurait retrouvé dans la cave de la maison le marteau dont 00 s'est servi pour assommer la malheureuse dame. On assure qu'il y a eu lutte très-longue entre la victime et l'assassin. La porte d'un four de cuisinière aurait été brisée, et, sur les morceaux rapprochés on aurait vu l'empreinte des doigts ensanglantés. On aurait en recours, pour en finir, b la strangulation. D'autres disent que la pauvre dame aurait été étouffée sous les matelas qui recou vrirent son cadavre, après avoir été mutilée b coups de marteau. P. S. Au moment où nous mettons sous presse, on uous assure de la manièrela plus formelle que le mari de cette dame vient de s'avouer cou pable du crime. Uu bouton manquait b son gilet; interrogé par M. le juge d'instruction sur ce que pouvait être deveuu ce bouton, le coupable aurait paru n'y attacher aucune importance et se contenta de ré pondre que probablement il l'avait perdu pendant son voyage. Alors le magistrat lui présenta le bou ton couvert de sang, et trouvé sur le corps même de la victime. A cette vue, il ne put nier plus longtemps et il avoua. Cette nouvelle, que nous reproduisons sons toutes réserves, circulait b l'audience du tribunal de police correctionnelle, et paraissait venir de source très-certaine. Tous les murs de Paris sont couverts d'une immense affiche annonçant l'ouverture pour le i5 du Grand Café Parisien. Cet établissement, situé b l'entrée du faubourg du Temple, contiendra 6,000 consommateurs assis, sans compter les promeneurs il y aura 86 billards, autant que de départements tout sera donné a prix réduit. La Epoca a reçu des lettres de l'étranger dans lesquelles on lui dit que les principaux personnages du parti carliste, quoiqu'e'migrés, conseillent depuis longtemps aux fils de don Carlos de reconnaître la reine Isabelle, afin de recouvrer leur rang d'infants d'Espagne et de pouvoir rentrer dans leur patrie. Ces correspondances prétendent que de Saint- Pétersbourg et de Rome des conseils leur ont été donnés dans ce sens et elles ajoutent que la Russie a cessé de payer b la famille de don Carlos la pension avec laquelle elle a vécu jusqu'à présent. Une autre lettre annonce que le comte de Montémolin doitserendre prochainement b Naples, en passant par Venise et qu'il ira prochainement après ce voyage rejoindre en Angleterre son frère don Fernando.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 3