ANGLETERRE.
ITALIE.
deux pas de la station, il pria le garde et le douanier
chargé de la visite de surveiller son sac, le déposa
sons leurs yeux et partit tranquillement faire cette
commission. Pendant son absence qui fut de 3 ou 4
mioutes, et nous nous expliquons difficilement
comment, un adroit voleur s'est approché du sac, y
pratiqué un trou au moyen d'un couteau et en a
enlevé une somme de mille francs en especes.
Jusqu'ici on n'a pu découvrir les auteurs de ce vol.
Il existe en ce moment, a Saint-Helliers
(lie de Jersey), deux industriels, demeurant dans la
même rue et vis-à-vis l'un de l'autre; le premier
est boulanger et se nomme Abel, le second est
e'picier et a nom Caïo. Tout récemment Abel a
épousé la sœur de Caïo, et M. Adam, graveur et
magistrat, a consacré cette union.
L'Écho de Bruxelles, publie les détails
suivants sur le grave accident qui a eu lieu sur le
chemin de fer du Nord, près de Bruxelles, détails
qu'il a recueillis sur les lieux mêmes
Le dernier train partant, lundi soir, de Bruxelles
pour Gand par Alost,a rencontré,h lacoupure delà
ligne de l'Allée-Verte, un convoi de marchandises
allant de cette dernière station vers Malines.
Le choc s'est fait h l'angle droit; la locomotive
du train des voyageurs s'est jetée sur le tender du
train de marchandises, et, bien que les deux convois
ne fussent pas encore lancés h leur vitesse, la
commotion a été des plus violentes. Tous les butons
du convoi des voyageurs ont été brisés, une voiture
de 3' classe a été coupée littéralement en deux au
niveau de la première portière, et le mur d'avant
complètement séparé du reste de la voiture est venu
s'appliquer et se fixer sur le waggon de marchan
dises qui le précédait.
Dans le premier moment la panique a été grande
et l'on s'est occupé de rechercher et de secourir les
blessés.
Nous nous empressons de rassurer nos lecteurs
h cet égard on ne compte heureusement aucun tué.
Cinq personnes ont été blessées, dont deux assez
grièvement, sans cependant inspirer des craintes
sérieuses. Les autres voyageurs n'ont reçu que des
contusions plus ou moins graves et qui, jusqu'à
présent, n'ont pas nécessité l'assistance du médecin.
Aussitôt que la nouvelle fut arrivée lundi soir
a la gare de Bruxelles, les ingénieurs se sont
transportés immédiatement sur les lieux et ont
commencé les travaux de déblaiement. A minuit les
débris du convoi étaient rentrés dans la gare. Ce
matin il ne restait plus que le tender renversé qui se
trouvait sur le déblai du talus.
Une enquête est ouverte en ce moment pour
rechercher les causes de ce déplorable accident et il
paraît que le convoi de marchandises était parti de
quelques minutes en retard.
La perte matérielle est assez considérable les
deux locomotives ont été fortement endommagées,
letenderdu train de marchandises est complètement
détruit, et dans le convoi de voyageurs qui se
composait de six voituresdont quatre pour
'oyageurset deux waggons bagages, toutes ont été
plus ou moins brisées. Une diligence seule paraît
n'avoir eu que ses battoirs détruits.
On regarde comme un bonheur providentiel
qu'il n'y ait pas eu d'accident plus grave et de morts
i déplorer.
Tous, danscette triste circonstance, ont déployé
"t zèle et une activité qui méritent des éloges.
A l'approche delà saison rigoureuse, il peut
etre tuile de rappeler aux personnes qui font
"sage de poêles pour le chauffage, principalement
en chambres coucher, qu'il y a un grand danger
'e'mer complètement la clef lorsque le poêle con
sent du bois ou du charbon en combustion, c'est-
•"dire doo éteint. La fumée ou le gaz, ne trouvant
0 antre issue que les interstices de la porte on du
:o#vercles'échappe par cette voieemplit la
pièce, dans laquelle le plus souvent la cheminée
est bouchée, et acquiert en peu de temps assez
d'intensité pour causer la mort.
M. Thomas, de Colmar, vient d'apporter les
derniers perfectionnements la machine calculer,
dite arithmomelre, laquelle il travaille depuis
plus de trente années. L'arithmomètre de M.
Thomas permet de faire, sans tâtonnements et sans
erreurs possibles, non pas seulement l'addition,
la soustractionla multiplication et la division,
mais encore des opérations bien autrement com
plexes l'extraction de la racine carrée, l'élévation
aux puissances, la résolution des triangles, etc. Une
multiplication de 8 chiffres par 8 chiffres s'exécute
en 18 secondes; une division de 16 chiffres par 8
chiffres, en 24 secondes; en une minute un quart
on fait, avec la preuve, l'extraction de la racine
carrée d'un nombre de 16 chiffres. L'arithmomètre
dicte instantanément l'homme qui l'interroge les
réponses qu'il doit se faire. L'arithmomètre est un
instrument simple, solide, peu volumineux et très-
portatif. La manœuvre de cet instrument est des
plus simples.
La poule aux œufs d'or est dépassée. La
Californie elle-même est menacée d'abandon et de
mise en non-valeur. Il ne faut plus aller si loin
chercher le Pactole M. le commissaire de police
de la ville de Mont-de-Marsan (Landes) vient de
découvrir des cracheurs d'or. Voici le fait
«Un homme désignéb la police comme soutireur
de montres et de bourses, est pris en flagrant délit
et conduit devant M. le commissaire de police. Cet
homme devait être porteur de 3oo fr. On le fouille,
on le tâte, et on a beau chercher dans les poches et
les doublures de ses vêtements, dans sa chaussure,
dans ses cheveux, dans tous les plis et replis possi
bles, on ne trouve que la bagatelle de 4o fr. eu
pièces de 5 fr. On le questionne, il dit qu'il n'a
pas pris autre chose; mais sa parole entrecoupée et
d'un son métallique inspire des soupçons; on lui
demande d'où vient cette prononciationsaccadéeet
embarrassée; il répond qu'il est enrhumé. Eh
bien toussez et crachez, lui dit-on en le saisissant
la gorge. Notre homme lance un louis, deux louis,
quatre louis; 2Ôo fr. s'échappent de sa bouche et
émaillent le parquet de crachats d'or sur lesquels on
s'empresse de mettre non le pied, mais la main.
La justice n'a pas manqué, dit la Gazelle des
Tribunaux, de renfermer soigneusement sous clef
ce gaillard atteint d'une toux si précieuse.
Les soustractions opérées en France la caisse
du chemin de fer du Nord, les fraudes non moins
récentes commises Londres an préjudice du Palais-
de-Cristal et du railway, ont suggéré un Anglais,
M. Gilbert Flemming, un moyen assez original de
remédier au mal. Voici l'expédient qu'il propose
aux grandes maisons de banque, de commerce et
aux compagnies publiques: Tout individu, avant
d'entrer en fonctions, devrait être photographié;
son portrait serait inséré daus un album spécial
avec le nom, l'adresse, etc. de telle manière que si
quelque déficit venait être découvert, il serait tiré
sur-le-champ plusieurs portraits qui seraient remis
titre de signalement aux agens chargés de faire
les poursuites.
Les découvertes de falsifications des écritures,
pratiquées sur une grande échelle, se multiplient
depuis quelque temps d'une manière effrayante en
Angleterre.
Il s'agit cette fois de John William Stuart,
l'administrateur de l'importante usine de Bunnette
et Corpe, qui, pendant une série de x 2 ou de 15 ans,
aurait commis une infinité de faits frauduleux, dont
l'importance s'élève 'a plusieurs millions de livres.
Cet établissement possède un personnel de 2
Soo employés. Stuart payait, aux ingénieurs 5 ou
10 shillings, et aux ouvriers, en moyenne, 2
shillings de moins, par semaine, qu'il n'inscrivait
dans ses registres; il défalquait aux uns et aux
autres le temps perdu et ne tenait pas compte de la
déduction dans ses livres; il surchargeait en outre
la somme fournie de travail. Ses appointements,
qui étaient de 3 livres 10 sh. par semaine, ont été
ainsi approximativement portés au triple pendant
le nombre d'années indiqué.
William Stuart jouissait chez ses patrons de la
plus grande confiance. Il n'en est pas moins extra
ordinaire cependant qne, dans un établissement
d'une telle importance, la surveillance des pro
priétaires soit assez faible, pour permettre qu'un
individu quelconque puisse, pendant 12 ou i3 ans,
enlever régulièrement 6à7 livres par semaine de la
caisse de ses chefs, sans être découvert. Il y a l'a une
sévère leçon. Le coupable est en fuite.
Une correspondance de Londres publiée par
les Précis historiques, contient de curieux détails
sur les écoles en Angleterre. D'après cette corres
pondance, la situation sociale est si peu rassurante
en Angleterre, le mal est si profoud, l'abrutisse
ment de la classe pauvre est si complet que le
gouvernement se voit obligé d'accepter les services
de tous ceux qui peuvent lui tendre une main
secourable. C'est ce qui explique sa conduite en
tout ce qui regarde l'instruction primaire, et surtout
l'instruction gratuite ou quasi-gratuite des pauvres.
Les journaux annoncent que la canonnière an
glaise Bagger, ayant voulu poursuivre jusque dans
la mer d'Azoff les croissières russes qui avaient
capturé des bâtiments turcs faisant, sur la côte
d'Abasie, la contrebande de sel, le passage leur
aurait été refusé et que le fort de Ieni-Kalé aurait
tiré sur la canonnière anglaise. L'amiral Lyons a
envoyé une canonnière demander compte de ce fait.
On lit dans la Gazelle de Savoie Vers le
25 de ce mois, le Roi ira Nice. On y célébrera les
fêtes préparées par l'administration locale. La
Czarine, Nice, exerce une bienfaisance intelli
gente. Ce n'est pas toujours aux mendiants impor
tuns qu'elle veut faire ses largesses. Elle sait qu'il
y a des pauvres honteux, des ménages bourgeois
que le bien-être n'a pas visités, des familles indi
gentes et honorables qui ne peuvent pas faire
appel la charité publique. C'est 'a cette classe de
la société que la Czarine veut faire part de ses
bienfaits. Ordinairement S. M. charge un curé
respectable de distribuer ces aumônes discrètes.
L'impératrice a chargé, en outre, ses chambellans
de prendre des informations, de noter les familles
honorables et peu aisées et de lui en présenter la
liste. f/Impératrice, qui dépense plus d'un demi-
million par mois, en emploiera une partie en
charités.
ÉTAT-CIVIL I) T PRES,
Du i5 Novembre au 21 inclus.
Naissances 8. Sexe masculin 2 féminin 6.
Un mort-né du sexe féminin.
Mariages 5. Laheyne, Amand, 44 ans,
médecin, et Platteeuw, Virginie, 36 ans, rentière.
Schottey, Joseph, et Beke, Adèle, 4g ans,
rentière. Buseyne, Louis, 25 ans, journalier, et
Labit, Eulalie, 23 ans, dentellière.
Décès 3. Vergracht, Lucie, 45 ans, sans
profession,célibataire,rueau Beurre. Coppieters,
Henriette, 21 ans, sans profession, célibataire, rue
des Chiens. Dumely, Benoît, 44 ans, sans pro
fession, domicilié Poperinghe, époux de Rosalie
Bertrand, rue de Tourhout.
Enfants au-dessous df. 7 ans 5. Sexe
masculin 2; sexe féminin 1.