L'exposé des motifs qui accompagne le projet de
crédit de fr. 211,225-67 au département des affaires
étrangères pour les dépenses de la marine militaire
pendant l'exercice 1857, rappelle que le gouver
nement avait espéré pouvoir donner une solution
définitive aux questions soulevées par l'organisation
d'une marine militaire. Dans ce cas, les dépenses
relatives h cette branche de la force publique
devaient faire l'objet, soit d'un projet de loi orga
nique, soit d'une demande de crédit spécial et
temporaire.
Cet espoir n'a pu se réaliser, la connexité de la
question avec celle de l'agrandissement et de la
défense d'Anvers ayant engagé le gouvernement a
se soumettre h l'appréciation d'un comité d'officiers
généraux qui n'a pu jusqu'ici faire connaître son
avis motivé. Le gouvernement se voit donc obligé
de maintenir purement et simplement le statu quo,
et le projet déposé n'est que la reproduction des
chiffres du budget de 1856 appartenant a la marine
militaire.
La Chambre des Représentants a entendu lundi,
au commencement de la séance, M. Haerne, qui a
fort bien répondu aux assertions surrannées de
M. Frère, d'après lesquelles la Constitution belge
est incompatible avec le catholicisme.
Dans sa séance du 22 mai i856, la Chambre des
Représentants avait h voter un crédit de 3,000,000
de francs au département des travaux publics pour
les chemins de fer et les télégraphes. Au moment
de voter, l'assemblée ne s'étant plus trouvée en
nombre, le premier objet a l'ordre du jour de cette
session aurait dû être ce vote, si la Chambre n'avait
été renouvelée en partie aux élections de juin. Le
projet va donc être remis en question. Il est ainsi
conçu
Art. 1". Des crédits spéciaux, concurrence de
5,ooo,ooo de francs, sont ouverts au ministère des
travaux publics et affectés aux dépenses désignées
dans les articles ci-après
Art. 1". Matériel de transport, fr. 0,000,000
Art. 2. Matériel de traction, 1,000,000
Art. 3. Routes et doubles voies, 820,000
Art. 4. Ex tension des lignes télégraphiques, 180,000
Total, fr. 5,ooo,ooo
Art. 2. Ces dépenses seront couvertes provisoi
rement par des bons du trésor.
Le projet de crédit de 100,000 francs pour
l'établissement de baies de clôture sur le chemin de
fer de Dendre-et- VVaes est motivé sur la nécessité
de mettre k exécution, dans l'intérêt de la sûreté de
l'exploitation, les stipulations de l'art. 54 du cahier
des charges du chemin de fer dont il s'agit.
J'ai appris qu'il devait prolonger son voyage.
Comment cela? dit Marie, en fixant ses yeux
étonnés sur Henriette, comme si elle pressentait
aussitôt la sinistre nouvelle.
Ma pauvre amie, aie du courage Ton mari
est parti, il t'abandonne, après avoir consommé sa
ruine
Oh! le malheureux! s'écria Marie; et cette
exclamation décelait encore plus de pitié que de
désespoir, car elle s'était attendue k quelque évé
nement plus terrible encore.
Oublie ce misérable, reprit Henriette, tu as
assez souffert a cause de lui; et reviens avec nous
pour ne nous plus quitter.
Sait-on ce qu'il est devenu?...
On le dit en Belgique avec M. Albert. Mais,
dis-moi, n'a-t-il pas compromis ta fortune?
Je ne sais: il a été plusieurs fois question
entre nous de placements auxquels je n'ai rien
compris; seulement, j'ai signé quelques papiers...
A l'occasion de la S" Cécile, nous avons eu,
samedi derniera 5' Jacques, un salut solennel
donné par les plus habiles instrumentistes de
la musique du 2° de lignedes amateurs, des
membres effectifs du cercle philanthropique et
des membres de la société de chœurs les Mé-
lophiles, sous l'habile direction de M. Breyne,
directeur des deux dernières sociétés. L'exécu
tion des différents morceaux a bien réussi et la
quête faite pour les pauvres par les membres
de la commission a été très-productive.
Disons quelques mots du Salve Regina de
M. Breyne, notre jeune compositeur yprois.
Son morceau est-il écrit selon les lois du
rhylhme et de la modulation?Nous tnorons
mais par contre nous pouvons affirmer que les
auditeurs l'ont entendu avec plaisir qu'elle est
d'une harmonie pure, plein de majesté et propre
inspirer la piété, l'amour de Dieu,
Autrefois, le 22 novembre de chaque année,
les musiciens de Paris célébraient la SCécile
par une messe solennelle les artistes du Grand-
Opéra contribuaient, en cette circonstance,
l'éclat des musiques liturgiquesmais l'office
de la sainte ayant paru dégénérer en spectacle
profane, l'autorité ecclésiastique en interdit la
célébration et la fêle cessa d'être chômée, du
moins dans les églises. Il n'en est pas de même
dans presque toutes les villes de la Belgique,
les musiciens continuent rendre a leur pa
tronne leur hommage annuel avec le concours
du clergé, sans que le plaisir causé par leurs
accords nuise l'édification des fidèles. En
Flandre surtout le culte de la sainte Cécile est
plus que jamais en vigueur les nombreuses
confréries musicales rivalisent de zèle pour
honorer la vierge chrétienne sous la protection
de la quelle elles se sont placées.
Espérons que les Mélophiles yprois ne nous
priveront pas pendant bien longtemps du plai
sir que nous avons les entendre. Encore
quelques bonnes voix, le choix d'un président
et la sociétéserasur unbon pied. (Communiqué.)
Sis.
Le pavé de la porte de Dixmude au Quai
est impraticable pour les piétons. Ne pourrait-
on pas facilement y remédieren faisant
construire peu de frais un trottoir dans
le genre de celui de Lille Wamberchies on
le laissera ainsi parce qu'on attend la con
struction de la nouvelle route ou le service
d'omnibus.
Un arrêté royal du 17 novembre autorise les
sieurs Lambin, Samyn, deGhelcke, Van Renyngbe,
de Florisone et Delerive, en leur qualité de mem-
Qu'importe? je m'attends k tout... et, préparée
comme je le suis depuis longtemps, ce dernier
sacrifice me sera moins dur. Hélas mes yeux
desséchés n'ont plus de larmes, et si ce n'était pour
mes pauvres enfants, je me réjouirais presque du
coup qui me frappe, dans l'espoir d'y succomber
bientôt
0 Marie! comment peux- tu parler de la sorte
en ma présence?
Pardonoe, mais c'est malgré moi; je suis
découragée k un point inexprimable... et je me
demande parfois s'il y a un Dieu
Comme elle parlait on annonça des étrangers
c'étaient des officiers de la justice qui venaient
poser les scellés dans la maison et y constituer un
gardien pour s'assurer du riche mobilier de M.
Imbert. A cette vue, Henriette entraîna Marie et ses
enfants
Viens, viens, dit-elle, mon père défendra tes
droits sortons d'ici.
bres du conseil de fabrique de l'église de Saint
Nicolas k Ypres, k organiser dans cette ville une
loterie dont le produit sera affecté aux frais de
construction de la tour et de l'achèvement de
ladite église, sous les réserves
i* Qu'il n'y aura qu'un seul lot principal d'une
valeur intrinsèque de 2,000 francs maximum, m
qu'aucun des autres lots n'excédera la valeur de
5oo francs;
2° Que toutes les opérations seront terminées
au iorjuin 1857;
3° Qu'il sera rendu k l'administration commu
nale d'Ypres un compte détaillé du produit delà
loterie ainsi que de son emploi.
NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE.
M. Van Baeten, vicaire k Marcke, passe en la
même qualité a Tieghera.
Dans la nuit du 23 au 24 c', le nommé Charles
Scboonaert, en montant k son appartement, est
tombé du haut de l'escalier et s'est brisé le crâne.
On l'a trouvé le lendemain matin, noyé dans une
mare de sang; et ne présentant plus qu'un cadavre.
On lit dans un journal de Huy Un de
ces derniers jours, en faisant des fouilles k notre
église collégiale, on a découvert, k l'extrémité
d'une nef latérale et derrière une pierre sépulcrale
en marbre noir, les ossements de l'évêque Théoduin
de Bavière, qui consacra notre église en l'an 1066.
Les débris ne sont pas complets, le crâne seul est
l'ossement le plus intact. Dans la même niche se
trouvaient des débris de l'ancien cercueil en sable,
des fragments de bois et un morceau de linge. 11
est probable que le monument funéraire avait déjà
antérieurement subi des changements.
On écrit de Rome, le 12 novembre, a la
Gazette de Liège Le priuce Lucien Bonaparte,
fils puîné du trop fameux prince de Canino, receva
le jour de l'Immaculée-Cooception, des mains de
Sa Sainteté en personne, la consécration sacerdo
tale. Ce jeune prince, digne héritier des sentiments
de sa pieuse mère, a su gagner ici l'estime et
l'affection universelle par son dévouement et ses
vertus. On cite de lui une foule de beaux traits de
caractère, et bien souvent nous nous rappelons
l'avoir vu dans la prison même, faisant le catbé-
chisme k de pauvres enfants. Ces belles qualités
plus que sa naissance, ont mérité au prince
Bonaparte une faveur aussi précieuse que raredans
les annales de l'Église. Le bruit court qu'aprèsson
ordination il sera appelé la cour de France ou
l'Empereur lui confierait les fonctions de grand-
aumônier.
Nous trouvons dans un journal anglais des
Et elle ramena chez ses parents toute cette
famille infortunée. Le lendemain, on apprit par les
journaux l'arrestation de Paul et le meurtre d'Al
bert. Malgré toutes les sollicitations et toutes les
démarches, les créanciers, frustrés et trompe's, se
montrèrent impitoyables, et, après quelques mois de
procédure scandaleuse, Paul fut condamné a vingt
ans de fers. On avait voulu cacher k Marie toutes ces
tristes circonstances; mais les précautions elles-
mêmes trahirent la sollicitude de ses amis, et elle
connut bientôt toute l'étendue de son malheur.
Cette condamnation infamante, qui déshonorait
son nom, le nom de ses enfants, la jeta dans un
désespoir muet et concentré, et elle donna les p'ns
vives alarmes. Renfermée dans sa chambre, elle ne
souffrit plus que la présence d'Henriette et de ses
parents, refusant opiniâtrement toute distractit"1
qui pouvait la ramener au milieu du monde.
Non, non,disait-elle, je ne veux rougir devant
personne. Pour être continué