RUSSIE. TURQUIE. FRANCE. ANGLETERRE. heureuses en neuf jours et 6 heures. Le beau-pere de don José conseilla son gendre et h don Manuel de donner la préférence au Lyonnais, afin d'éviter le désagrément d'une seconde traversée, très courte il est vrai, d'Angleterre en France; le Lyonnais devait arriver directement au Ilâvre. On s'embarque donc sur ce dernier navire, la fatalité ayant voulu qUe don José et sa jeune femme préférassent le Lyonnais au Persia, or on n'a pas encore de nouvelles des deux naufragés, qu'accompagnait une jeune négresse. On cite aussi un jeune compositeur de la Havane, musicien de talent qui a cédé sa place déjà payée h bord du Persia, pour en prendre une autre h bord du Lyonnais. [Patrie.) On nous écrit de Poperinghe, 5 décembre Dans le courant de cette semaine, le houblon a été vendu raison de fr. 5i a fr. 53 les 5o kilo grammes. Les habitants de Tubize, leur bourgmestre en tête, viennent d'adresser une pétition la Chambre pour la prier de rejeter le projet de loi qui autoriserait la libre sortie des grains belges. Un pétitionnement dans le même sens s'organise, dit-on dans plusieurs villes où le projet de loi reçoit un tres-mauvais accueil des classes labo rieuses. Une pétition adressée de Vlimerena la Chambre des Représentantsdemande que la qualification de Léopold le Bien-Aimé soit décernée au Roi. La commission conclut au dépôt de la requête au bureau des renseignements. On annonce de Saint-Pétersbourg que le système de réduction de l'armée en temps de paix, par le licenciement d'un certain nombredesoldats envoyés en congés illimités, vient d'être appliqué la flotte impériale. C'est un soulagement considérable pour le trésor et en même temps pour les classes de la population destinées au service maritime. Les journaux français publient la dépêche sui vante Trieste, le 6 décembre. D'après des nouvelles de Constantinople du 5o novembre, le Divan aurait autorisé la flotte anglaise hiverner h Sinope. ce n'était certainement pas l'œuvre d'un artiste villageois, peintre en bâtiment la couleur était bonne, le dessin ferme et correct; tel quel, il contrastait avec le reste de l'ameublement, excepté toutefois une petite table ouvrage en acajou mas sif, beau meuble moderne qui décorait aussi un des angles de la salle. En outre, quand un étranger ou un voisin entrait dans cette pauvre maison h l'heure du repas,il apercevait,non sansétonnement, quatre couverts d'argent sur la table et une forte cuiller h soupe également en argent. Tels étaient les signes et les rares débris qui pouvaient trahir quelque grandeur déchue. Dame Marie était une femme d'environ trente ans, d'une taille moyenne, aux yeux bleus, d'un teint légèremeut rosé, car une certaine pâleur se mêlait aux couleurs de sa figure; vêtue très- proprement, mais en femme de campagne, 'a part le bonnet et la coiffure, qui accusaient l'habitude des villes; une sainte femme d'ailleurs, qui semblait l'image de la douce résignation Elle avait deux garçons, Ambroise et Victor, tous deux grands et forts pour leur âge, et d'une tournure plus légère qu'on ne l'a d'ordinaire la campagne. Ambroise, l'aîoe', avait douze ans, et Victor onze tous deux s'adonnaient déj'a avec ardeur aux travaux du jardinage, et, autant que leurs forces le leur permet taient, ne cédaient personne le soin de cultiver L'armée d'occnpation hivernera en Grèce. Voici en quels termes la Presse d'Orient annonce la prise d'Hérat Nous interrompons notre tirage pour donner place 'a une très-importante nouvelle arrivée de Perse, qui justifie tous les renseignements publiés par la Presse d'Orient. Hérat est pris. La ville est tombée au pouvoir des Persans presque sans coup férir. Un incident imprévu a signalé le commencement de la séance de l'Académie, où avait lieu la récep tion de M. Ponsard. M. le maréchal Vaillant membre de l'Académie des sciences, était arrivé le premier dans la partie de la salle consacrée aux académiciens. Le factionnaire, scrupuleux obser vateur de la consigne, refusait de le laisser passer. Le ministre de la guerre a été obligé de parlementer avec le jeune soldat. On écrit de Marseille, 5 décembre On a reçu des nouvelles de Naples du 2. Le gouvernement de Sicile avait envoyé seulement trois cents hommes de Palerme Cefalu. Les insurgés s'étaient réfugiés dans les bois environ nants. Aucune publication officielle n'avait paru. Voici la note que publie le Moniteur uni versel sur le naufrage du bateau h vapeur de la marine française le Duroc On vient d'apprendre ici la triste nouvelle du naufrage du bâtiment vapeur de la marine impériale le Duroc, qui s'est perdu le i5 août, sur le récif de Millish, en allant de la Nouvelle- Calédonie au détroit de Torrès. L'équipage n'a point péri. Le commandant de Lavaissière est resté sur un îlot de sable avec trente hommes et des vivres pour quatre mois, espérant pouvoir con struire une grande embarcation avec les débris du bâtiment. Un autre détachement de trente-quatre hommes et deux officiers s'est jeté dans trois canots pour tâcher de gagner la terre. Après vingt-huit jours de privations, de dangers et de fatigues, ce détachement, commandé par M. Magdelaine, est arrivé Timor. Dès que le gouverneur général des Indes néerlandaises en a été informé, il a fait prendre ces marins par un bateau vapeur qui les a conduits Batavia, où ils ont trouvé tous les secours que réclamait leur malheureuse position. leur mince et cher héritage. Dame Marie avait aussi une fille de neuf a dix ans, dont la grâce et la jolie figure faisaieut l'admiration de tout le pays. Elle veillait au ménage, aidait sa mère, rajustait les vêtements de ses frères tout passait sous ses yeux elle s'appelait Marthe. Au reste, l'union la plus inaltérable régnait dans cette pauvre famille; la mère aimait ses enfants, et les enfants aimaient leur mère. Et le dimanche, quand la cloche sonnait l'office, c'était un charmant spectacle de les voir tons propres, dans leurs habits de fête, empressés, Ambroise, l'aîné, donnant le bras sa mère, et Victor conduisant sa sœur, se diriger vers l'église: aussi chacun les saluait l'envi, tant ce petit groupe honorait la pauvreté et semblait au-dessus d'elle. Le lecteur voudra bien reconnaître, dans cette humble et pieuse famille, Marie Imbert et ses trois jeunes enfants humble, on sait pourquoi pieuse, cela demande quelques explications. Après avoir épuisé toutes ses forces, toute son énergie pour accomplir la douloureuse séparation, lorsque Marie se retrouva seule, dans une pauvre chaumière, loin de ses parents, de son amie, sans consolations, sans appui, au milieu des privations de tout genre, obligée mille soins pénibles pour ses enfants, le courage lui manqua et elle tomba dans un indicible abattement. Vainement essaya- t-elle de surmonter ce désespoirvainement se Le doc de Cambridge, en sa qualité de comman dant en chef des forces militaires, vient de pro mulguer des dispositions que le Times appr0u,e sans restriction, et qui décident qu'à l'avenir le- promotions dans l'état-major seront décernées au mérite et après examen, au lieu de constitoer comme précédemment, l'apanage de la naissant La récente guerre avait d'ailleurs fait ressortir avec éclat les vices de ce dernier système. affaire mystérieuse. Un fait extra ordinaire, dit le Morning-Advertisers'est pas;,' samedi dernier, l'arrestation d'un médecin étranger qui avait de nombreux clients dans la classe la plUs distinguée, sous l'inculpation de l'empoisonnement de trois sœurs et d'un faux testament par lequel il se serait constitué leur héritier. Il avait essayé de se procurer de l'argent au moyen de ce testament supposé, mais la pièce tomba dans les mains d'un homme de loi qui avait la confiance de ces mal heureuses femmes, et qui reconnut immédiatement que les titres étaient tous faux. Une des sœurs vit encore quoique étant presque h toute extrémitéjles corps des deux autres vont être exhumés. La police de Londres a reçu avis qu'une autre soustraction considérable a été faite par un employé de chemin de fer. L'individu qui a disparu est un sieur John Jonhson, employé delà Compagnie du chemin de fer de l'Est du Lancas- hire, Ormskirk. Il paraît que la découverte des vols commis au préjudice des Compagnies du chemin de fer Great-Northern et du Palais de cristal a donné lieu un examen sévère des compte; de la plupart des Compagnies d'entreprises publi ques, et entre autres de la Compagnie du chemin de fer de l'Est du Lancashire, examen qui a fait découvrir que M. Johnson s'était approprié des sommes considérables appartenant a la Compagnie. Le coupable avait été arrêté au moment de cette découverte; mais ayant feint de vouloir être admis jouir de sa liberté sous caution, et d'être conduit devant les magistrats, il était parvenu se cacher, probablement pour s'échapper d'Angleterre. On ne connaît pas positivement le montant des sous tractions; on suppose néanmoins qu'il s'élève plusieurs mille liv. st. Le signalement du délin quant a été expédié dans tous les ports, et une forte récompense est promise pour son arrestation. disait-elle qu'elle devait vivre pour les frêles créatures attachées son sort; elle n'en voyait pas moins avec une joie sombre sa santé dépérir; et l'espérance d'une fin prochaine fut peut-être la seule cause d'une sorte de constance désespérée qui la soutenait encore. Et vraiment, au milieu des souffrances morales qui la torturaient sans relâche, il était facile de prévoir le triste dénouement de cette poignante existence. Peut être eût elle oublié les habitudes de la richesse, peut-être eut-elle supporté les cuisantes privations de la pauvreté; mais la cause flétrissante de cet abaissement irritait ses souffrances et les lui rendait insupportables. Elle n'osait envisager l'affreuse destinée que son mari lui avait faite, et le souvenir de cette honte ne la quittait pas. Celui dont elle portait le nom, le père de ses enfants, l'homme qui devait être le,ir appui et leur gloire dans le monde, aujourd'hui confondu avec les plus basses créatures, chargé de fers, avili... Horriblehorrible pensée Le mal heureux expiait ses crimes!... Mais elle, enlacee dans cette funeste trame comment avait-elle mérité une destinée si cruelle? Qo'avait-elle fa1' pour être si cruellement punie? Elle était donc le jouet et la victime d'une amère et désespérante fatalité? Et c'était là vivre! O Dieu! s'écriait-elle; et c'est l'a v0tre justice! Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 2