qui, de toutes les communes, de tous les hameaux de la Belgiquesont montées vers le trônel'oc casion du 25mo anniversaire de l'inauguration de Sa Majesté, constituent le fait culminant de l'année j856 en même temps que le plus beau titre de gloire et pour le Monarque et pour son peuple. La description des fêtes de juillet formera une des pages les plus brillantes de l'histoire de notre pays. A l'heure où la nation tout entière se pressait autour de son Chefjnes mauvaises passions étaient réduites au silenc^Jbomme en i83o; elles pâlis sent, elles s'effacen»devant l'éclat de ces nobles et énergiques protestations. Il est vrai que les fauteurs d'impiété et d'anarchie ne se tiennent point pour hattus et qu'ils essaient toujours de reprendre quelque avantage soyons sur nos gardes. Les lettres pastorales, destinées a prémunir les parents catholiques contre l'enseignement anticatholique de certaines universités, ont servi de prétexte leurs ridicules et sauvages clameurs. Ils se sont démasqués et les vrais libéraux les répudient ils ne formeront désormais qu'une infime minorité. C'est le deuxième fait considérable qui signale l'année i856. Disons-le sans détour et avec satisfaction, les orages disparaissent de l'horizon politique; les signes du temps sont favorables la Religion et la liberté, l'ordre et a la nationalité. Le bons sens, la modération et la fermeté de caractère qui distin guent le peuple belge entre tous les peuples, l'emportent sur les instincts pervers et grossiers de quelques coterieset nous entrons dans une nouvelle phase de calme, de paix et de prospérité. Déployons toutes nos facultés, tous nos moyens, pour favoriser et activer ce cours providentiel des choses. La sécurité dans l'ordre moral a pour conséquence nécessaire les améliorations progressi ves de l'ordre matériel. Nous ne négligerons pas cette partie essentielle de la mission du journaliste les pauvres, les ouvriers, les classes inférieures, qui ont tant souffert des dernières crises, seront constamment l'objet de notre sérieuse attention. Nous combattrons ces théories inhumaines qui poussent au renchérissement des denrées alimen taires; nous suivrons avec intérêt les discussions de la loi sur la charité, car nous avons l'espoir qu'elle introduira, dans cette branche si importante de l'administration publique, de notables et salutaires modifications, tout en tarissant la source d'innom brables et de désolants abus; nous préconiserons l'économie partout, nous nous élèverons particu lièrement contre les dépenses inutiles, absurdes, ruineuses; en un mot, nous tâcherons de donner h notre programme le plus d'extension possible. Tels sont nos desseins et nos projets. Puissions- nous trouver en nous-mêmes et en ceux qui nous comprennent la force et l'appui indispensables pour les réaliser Le Sénat a discuté et adopté samedi les articles du budget des voies et moyens pour l'année i857. Quelques observations ont été présentées par M. Van Naemen sur l'utilité de vendre la forêt de Soigoies et par M. le vicomte Desmanet deBiesme relativement k la vente des actions que l'Etat belge possède dans le chemin de fer rhénan. Le Sénat a adopté également i° les crédits provisoires demandés par divers départements ministériels; 2° la loi qui accorde un crédit pour l'établissement de haies de clôture au chemin de fer de Dendre-et-Waes; 3° la loi qui approuve la convention de commerce conclue avec la Grèce 4° le projet contenant des mesures provisoires relatives aux denrées alimentaires. Le Sénat, après avoir fixé au 7 janvier sa pro chaine réunion, a nommé membres de la députa- tion chargée d'aller complimenter le Roi k l'occa sion du nouvel an, MM. Coghen, Coppyn, Van Schoor, Mosselman, d'Overscbie et de Cesve. La question de l'enseignement, qui a soulevé de si vives discussions dans notre pays, vient d'être traitée, au point de vue des intérêts catholiques en Irlande, par Mgr. l'Archevêque de Dublin. Le vénérable et savant prélat expose dans une lettre pastorale quelle est la position des catholiques vis-a-vis de l'enseignement donné au nom de l'État dans les universités, dans les collèges et les établissements d'instruction primaire. Mgr. Cullen fait connaître d'une manière complète l'état de l'enseignement k tous les degrés; il nous dit ce que les catholiques ont eu k souffrir, ce qu'ils ont gagné, ce qu'il leur reste encore k faire pour se prémunir contre les dangers de l'enseignement protestant ou rationaliste. En Irlande, comme en Belgique, il existe une université basée sur le principe de l'enseignement mixte, et la foi des jeunes gens qui en fréquentent les cours, est non moins exposée a Cork et k Belfast qu'à l'Université de Gand. C'est pour aller au-devant de ces périls que l'épiscopat d'Irlande a fondé, sur la recommandation du Saint-Siège, une Université catholique qui, k peine ouverte, a obtenu un succès qui déjà porte ombrage k l'Université mixte de l'État. L'éminent Prélat n'a rien négligé de ce qui peut éclairer les catholiques sur les dangers et les avan tages qu'ils rencontrent dans les autres degrés de l'enseignement. Il précise les limites dans lesquelles le concours de l'État peut être accepté, et trace aux fidèles la ligne de conduite qu'ils ont k suivre pour n'avoir rien k se reprocher dans l'accomplis sement de leurs devoirs. (Bienpublic.) L'imminence du danger qui menace la Suisse, a sur les journaux démagogiques de ce pays l'in fluence qu'exerçait en 1792 sur leurs anciens de Paris la nouvelle de la coalition de l'Europe contre la Convention. Le langage des feuilles suisses sent la boucherie: elles menacent tout haut les royalistes de renouveler k leur égard les massacres de sep tembre. Aussi ne nous étonnons-nous nullement d'apprendre que les royalistes de diverses contrées et notamment de la SiPgoe cherchent k mettre leurs personnes en sûreté. Deux cents d'entre eux dit-on, se sont déjà réfugiés en France et surtout dans la Franche-Comté, k Moiteau. A la demande de plusieurs de nos lecteurs, nous insérons la lettre de M. Gerlaclie au sujet du bel ouvrage du R. P. Dechamps intitulé Le libre examen de la vérité de la foi. Bruxelles, le 21 décembre i856. Monsieur le Directeur, J'ai reçu depuis quelques heures seulement, l'ouvrage du R. P. Dechamps, intitulé Le libre Examen de la Vérité de la Foi. Je n'ai pas la prétention de juger un livre d'une telle portée, qui sort du cercle ordinaire de mes études et qui doit être soumis k un examen approfondi; je pense que vous vous empresserez d'appeler l'attention de vos habiles rédacteurs sur un travail aussi remarquable. Je ne veux qu'exprimer ici l'impression qui m'est restée d'une première et rapide lecture. Les plus hautes questions, celles qui ont le plus grand intérêt d'actualité, et qui s'agitent journelle ment entre les amis et les ennemis de la religion, y sont mises k la portée de tous les esprits sérieux, car pour goûter un tel livre et en profiter, il faut le lire et le relire avec une attention religieuse. Ceux qui croient et qui aiment, y trouveront ce qu'ils désirent, de nouveaux motifs de croire et d'aimer; ceux qui doutent, et qui cherchent la vérité de bonne foi, y trouveront la clef de leurs doutes. On n'a jamais démontré d'une manière plus simple et plus claire l'accord du naturel et du sur naturel, de la raison et de la foi, du fait extérieur ou du fait intérieur ou de la conscience. L'hérésie protestante et l'héiésie rationaliste, cette grande plaie de nos jours, y sont jugées avec des arguments nouveaux, soit pour le fond, soit pour la forme. Quelle connaissance du sujet! quelle élévation de vues! quelle sérénité et quelle lucidité de style! C'est un certain mélange de la manière de Bossuet avec celle du comte de Maistre, et une certaine teinte d'ironie socratique qui rappelle Iqs dialogues de Platon. Car c'est la forme du Dialogue que l'auteur a choisie pour donner libre cours aux objections et aux réponses, entre les personnages qu'il met en scène, savoir, un magistrat, homme du monde, jadis sceptique, un théologien, et un écrivain. Je ne parle pas de l'esprit et de l'art de l'auteur, qui vous entraîne k lire ce livre, pourtant si sérieux, jusqu'au bout, avec un intérêt toujours croissant il y a ici plus que l'art c'est le sentiment du chrétien, c'est le cœur du prêtre, et pourquoi ne le dirai-je pas? c'est un parfum de sainteté qui donne k cette composition, hors ligne, un charme et une puissance cachée qui séduit l'âme Ceux qui ont vu se presser autour de la chaire de S1 Joseph cette foule avide de recueillir les paroles du célèbre prédicateur, reconnaîtront ici le même homme traitant les mêmes sujets, mais avec denouveaux et déplus riches développementset de nouvelles preuves. Mais un sermon n'est que pour un cercle limitéd'auditeurs; tandis qu'un beau livre demeure et n'a de bornes ni dans le temps ni dans l'espace. Le livre du P. Dechamps est destiné, nous le croyons, k faire le tour de la chrétienté et k prendre place k côté des plus célèbres apologistes con temporains;il a peut-êtresur plusieurs d'entre'eux un avantage, c'est qu'il n'apprend pas seulement k bien parler des choses de Dieu, mais k l'aimer et k le prier. Honneur k la religion, qui inspire de telles œuvres honneur k la Belgique, qui peut se glorifier de tels orateurs et de tels écrivains Baron E.-C. de Gerlache. RENOUVELLEMENT DES INSCRIPTIONS IIÏPOTHÉCAIRES. Aux termes de la loi du 12 août i842, les inscriptions hypothécaires prises postérieurement au 1" juillet 1854, devaient être renouvelées dans les dix années de leur date. Par suite, toutes les inscriptions prises jusqu'au 1" janvier i842 ont dû être renouvelées. Mais la loi du 16 décembre i85i (devenue obligatoire le 1" janvier i852), ayant porté la durée des inscriptions k quinze années, celles prises depuis le 1" janvier i842, ne doivent être renouvelées qu'au fur et k mesure que le délai de quinze ans se trouve accompli. Les premiers renouvellements devront donc se faire k partir du 1" janvier prochain. Nous croyons bien faire de signaler ce poiut k l'attention de nos lecteurs. Un intervalle de cinq années s'étant écoulé sans que l'on ait eu k s'occuper de renouvellements, cette importante formalité est plus ou moins sortie des habitudes et pourrait être aisément négligée. Communiqué trésor public. avis. Les coupons d'intérêt, échéant le 1" janvier 1857, des obligations au porteur de l'emprunt de 3o,000,000 de francs, k 4 p. c., seront payés, k compter dudit jour, k la Banque Nationale, k Bruxelles et chez les agents de cette Banque dans les autres chefs-lieux d'arrondissement. Le payemeut du semestre au 1" janvier 1857 des rentes 4 p. c., dérivant du susdit emprunt, des rentes créées sans expression de capital et des intérêts des capitaux a 2 i|2 p. c., qui sont inscrits au nom des propriétaires sur le graud-livre de la dette publique, sera ouvert, k partir du jour de l'échéance, k Bruxelles, au ministère des finances (bureau de l'agent payeur de la dette publique), et, dans les autres chefs-lieux d'arrondissement, chez les agents du trésor désignés par les ayants droit,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 2