SUISSE. conformément au 92 du règlement sur la dette publique Moniteur de 1851n° 5i.) Bruxelles, le 23 décembre 1856. Le ministre des finances, mercier. Le bruit est répandu que le Sénat, voulant procéder avec une sage lenteur, ne délibérerait pas immédiatement sur le projet de loi relatif aux denrées alimentaires, mais se bornerait, pour le moment, b voter le projet provisoire, adopté par la Chambre des Représentants. Ce serait très-pru dent dans l'intervalle on apprendrait h connaître mieux qu'aujourd'hui les faits auxquels on oppose de subtiles mais fallacieuses théories. Dans sa séance du 27, le Sénat a adopté plusieurs projets de loi, entr'autres la loi provisoire sur les denrées alimentaires. L'examen du projet de loi définitif concernant le même objet a été renvoyé au 7 janvier prochain, époque de la reprise des travaux du Sénat. Le ministre des finances porte h la connaissance des ayants droit, que les intérêts, 4 p. c. l'an, du second semestre 1856 des cautionnements en numéraire d'agents comptables et de contribuables, dont l'inscription a eu lieu au grand livre, seront payés chez les agents du trésor, a partir du 2 janvier prochain. Le payement de ces intérêts ne sera effectué que sur l'exhibition du certificat d'inscription, ou, dans certains cas, du double de la demande en inscription qui sert de titre provisoire. Bruxelles, le 26 décembre i856. Le ministre des finances, Mercier. Le Moniteur publie le tableau du mouvement des voyageurs, bagages et marchandises, pendant le mois d'octobre 1856, et le relevé des recettes de l'exploitation pendant cette période. En voici le résumé Voyageurs (express) 1" classe 169,093 i5 2° 16,862 70 (train ord.) i" 106,969 68 2° 167,267 52 3° 366,o3i 29 Transport d'enfants3,633 97 militaires6,410 76 extraordinaires 5,3g5 86 Total de la recette des voyageurs. 83i,664 g3 Bagages (par quintal)56,961 63 Marchandises et finances1,166,961 o4 Équipages2,i42 60 Chevaux et bestiaux 22,322 86 Produits extraordinaires45,917 91 Total. 2,125,970 97 Recettes des télégraphes. 27»^99 7^ Total de la recette. 2,153,670 75 A ajouter i° pour transporter gratuits ou prix réduits (pour mémoirem,355 25 20 Part de la société des chemins de fer de Tournai h Jurbise et de Landen Hasselt (idem) 42,i84 i5 3° Part de la société du chemin de fer de Dendre-et-Waes. 86,564 21 Total général. 2,3g3,774 34 CnRONIQUE ECCLÉSIASTIQUE. M. Van de Maele, vicaire b Ingelmnnslerest nommé cnré b Lophem, en remplacement de M. Gossaert, qui a donné sa démission. NÉCROLOGIE. On écrit de Paris que Mgr. l'Evêque de Limoges est décédé jeudi passé. Ou apprendb l'instant la mort de l'archiduchesse d'Autriche, Marie-Elisabeth-Francoise, veuve de l'archiduc Rénier, ancien vice-roi du royaume lombardo-vénitien. (L'archiduchesse Marie-Elisabeth était sœur de feu Charles-Albert, roi de Sardaigneelle était née le i3 avril 1800, et par conséquent, âgée de près de 57 ans. S. A. I., mariée, en 1820, b l'archiduc Rénier, d'Autriche, cinquième frère de l'empereur François I", était veuve depuis 1853. L'archiduchesse Marie-Elisabeth était grande- tante de l'empereur d'Autriche actuel François- Joseph, du prince Maximilien, qui se trouve en ce moment b Bruxelles, ainsi que de S. A. R. madame la duchesse deBrabant.) NOUVELLES DIVERSES. Il y a trois mois, deux ecclésiastiques du diocèse de Gand, MM. De Neve et Joos partirent pour l'Amérique. Leur heureuse arrivée b New- York a été connu quelque temps après. M. Van Dorpe, curé de Waerschoot, vient de recevoir de son ancien vicaire, M. De Neve, une lettre qu'il a bien voulu communiquer b MM. les rédacteurs du Bien public. Nous en extrayons les détails sui vants, dit ce journal, sur l'état religieux de la population du Détroit La ville de Détroit, chef-lieu du territoire de Michigan, compte un peu plus de 60,000 habi tants, dont 24 b 25,ooo sont catholiques. Outre l'église des RR. PP. Rédemptoristes, il y a quatre églises assez grandes et belles. Dans l'une, la pré dication se fait en français; dans une seconde en allemand dans les deux autres, en langue anglaise qui est proprement la langue du pays. Il y a encore un pensionnat tenu par les Dames du Sacré Cœur, un Orphelinat dirigé par des Sœurs de la Charité. Ces mêmes sœurs desservent aussi l'hôpital qui renferme toujours de 100 b 120 malades. Jusqu'ici, il n'y a pas d'église spécialement destinée aux flamands, quoique leur nombre soit assez considérable. Ce déplorable délaissement tient en premier lieu a la pénurie de prêtres, et plus encore au mode d'émigration. Nos compa triotes émîgrent individuellement ou tout au plus en petits groupes. Nous ne leur en faisons pas un grief; mais il en résulte que, parvenus au terme de leur voyage, ils restent disséminés et ont entre eux bien peu de rapports. Les nouveaux missionnaires se proposent, avec l'assentiraeDt de leur évêque, de remédier, aulaut qu'ils peuvent, b cet état d'aban don de leurs coreligionnaires flamands. Pour le moment, ils ont le projet de les réunir tous les dimanches dans la cathédrale; ils expriment le désir de pouvoir bientôt songer b construire pour eux un local spécial, ne fût ce qu'en bois. Nous faisons des vœux bien sincères pour que le Seigneur bénisse leur pieux et patriotique dessein. Un violent incendie a eu lieu b Dottignies, chez la veuve Duchatelet, fermière et meunière b la place. Toute une meule de blé, dans un enclos, b environ 100 mètres de la chaussée, contenant six mille gerbes et renfermée dans le verger, est devenue^ la proie des flammes. Le feu a été aperçu vers minuit du 25 au 26. Grâce an généreux con cours des habitants qui, par des efforts inouis, sont parvenus b éteindre le feu entièrement vers 6 heures du matin, et b préserver d'une semblable destruction deux autres meules de blé et même la grange de la ferme qui étaient contiguè'sb la meule brûlée. Tout était assuré. La malveillance ne paraît pas étrangère b ce désastre. Patrie de Bruges.) On lit dans une correspondance de Rome, adressée b la Gazette de Liège Voici une petite scène comique dont le Piémont a été le théâtre. Tous les journaux piémontais racontent l'histoire d'un très-liaut personnage, arrêté par les brigands dans une partie de chasse. Le jour, le lieu, l'heure, tout y est, sauf le nom du personnage. De la grand émoi dans le public ou n'arrête pas tous les jours de grands seigneurs au coin d'un bois, et la curiosité de connaître la vic time de ce fâcheux contre-temps est au moins très légitime. Ce personnage, très haut placé donc, chassait en compagnie de quelques amis, lorsqu'il se vit entouré d'une troupe de malfaiteurs qui, sans plus de façon, lui demandent sa bourse.Comment, ma bourse je suis le... de Piémont.Nous le savons bien, répondirent les coquius, et c'est précisément vous que nous attendions ici. Le bois était solitaire, la chasse éloignée; le très haut personnage s'exécuta et tendit aux hôtes de la forêt une vingtaine de napoléons d'or qu'ils reçurent avec la plus grande démonstration de respect. Voilà l'histoire: elle est réelle, elle est contée par toute la presse hormis la chose la plus intéres sante, le nom de la victime. Or, ce que les journaux n'osent publier, les lettres de Piémont nous l'ap prennent. Ce personnage occupe, en effet, un rang très élevé b la cour, car il n'est autre que... le Roi lui-même. Les habitudes du monarque rendent cette version très probable ce n'est pas la première fois que l'incognito a valu au Roi de Piémont des scènes peu agréables. On écrit de Copenhague, le 22 Samedi soir a éclaté, dans une fabrique de chicorée, située derrière la Bourse, un incendie extrêmement vio lant, qui n'a pas tardé b se propager et b atteindre deux maisons de roulage. Deux grands magasins, remplis de marchandises, ont été détruits. On peut évaluer les pertes b plusieurs centaines de mille rixdalers. On écrit de Turin, 18 décembre: Une scène terrible a eu lieu sur le brick génois Teresa, capit. Birso, parti de Siera-Léone avec une cargaison d'huile de palmier. Dans la nuit du 18 novembre, par uu temps orageux et une grande obscurité, la moitié de l'équipage, composé de i3 personnes, faisait le service sur le pont, tandis que le reste dormait. Parmi ces derniers se trouvait un Métis du Brésil, qui, s'armant d'un long couteau, se jeta sur ses compagnons endormis, en tua un sur la place et en laissa deux autres luttant avec la mort. Puis il courut sur le pont, se précipita avec la même fureur sur les matelots de quart, en tua également un et en blessa mortellement deux autres. Les six matelots qui n'avaient point été atteints, ignorant d'où venait l'attaque, se serrè rent autour du capitaine; mais lorsqu'ils tentèrent de saisir le Brésilien furieux, il s'échappa de leurs bras et se précipita dans la mer. C'était le seul étranger qu'il y eut b bord; ses victimes apparte naient b des familles de pêcheurs génois. Des lettres de Corse nous apprennent que des ordres ont été donnés par l'Empereur pour la restauration de la maison Bonaparte, b Ajaccio, et la construction de la chapelle funéraire qui doit recevoir les restes mortels de Mmo Mère et de son Em. le cardinal Fesch. Sa Majesté a daigné, en outre, accorder sur la liste civile une somme de 200,000 fr. pour la restauration de la maison et la construction de la chapelle fuméraire. La rentrée de Mgr. Marilley dans son diocèse a été un véritable triomphe. Malgré toutes les précautions prises pour échapper b toutes manifes tations les populations se pressaient sur son passage, le saluant de cris de joie, demandant sa bénédiction. Des larmes de joie brillaient dans tous les yeux. Le prélat est rentré la nuit sur les confins de son diocèse; des feux de joie brillaient allumés sur toutes les hauteurs et les villages étaient illuminés sur la route du prélat. Le prélat est arrivé b Fribourg b cinq heures et un quart, le vendredi 19 décembre. La rue par laquelle Mgr. est entré dans sa ville épiscopale changera son nom; elle s'appellera rue l'Evêque.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1856 | | pagina 3