reusemeDt ses ressources sont excessivement res
treintes et forcé de rester dans des limites très
étroitesil n'a pu jusqu'à ce jour parvenir
atteindre positivement le but qu'il s'est proposé;
il n'a pas encore été même de soulager toutes les
misères. Il espère toutefois voir couronner ua jour
se; efforts, parcequ'il a l'intime conviction que
lorsque sou institution et ses opérations seront
bien connues et comprises, personne ne restera
sourd son appel et que chacun viendra verser
dans l'urne du pauvre, l'obolé qui doit servir a
étouffer la misère.
Afin que l'on puisse bien se péuétrer Sû résultats
avantageux qu'obtiendrait le Cercle philanthro
pique des Enfants d'Ypres s'il parvenait
pouvoir disposer de capitaux plus importants que
ceux que la charité publique lui a fournis jusqu'à
ce jour, la commission directrice a jugé utile de
rendre public le montant et l'emploi de ses faibles
ressources.
L'hiver dernier dix neuf soirées musicales don
nées au Saumon ont rapporté fr. 477-74
Un concert donné en février la salle
de Spectacle a produit net fr. 1,047-00
Il a été fourni au siège de la société
des bons de soupes qui ont procuré fr. i42-45
Et il est parvenu percevoir au
moment des distributionsfr. 633-65
Ajoutant ces diverses recettes les
fonds retirés de la Banque, formant
l'encaisse de l'année précédente, avec
les intérêts produitsfr. 445-i6
H en résulte que le Cercle a pu dis
poser d'un capital defr. 2,742-00
Un capital aussi mioime a cependant suffi pour
distribuer vingt-six mille huit cent quarante-
sept litres d'un potage que toute personne néces
siteuse demande 'a grands crisafin d'arriver
obtenir une nourriture saine, nutritive et pouvant
mettre l'ouvrier actif dans la possibilité de travailler
avec ardeur et de gagner de quoi entretenir sa
famille.
Le i3 mars 1856, lors de la dernière distribu
tion de l'hiver, le Cercle possédait encore trois
cent soixante-huit francs soixante-un centimes,
qui formeront le premier article de l'avoir de
l'exercice de l'aDuée courante.
La commission directrice ose espérer que cet
aperçu des opérations du Cercle parviendra
engager ses concitoyens s'associer ses travaux
sinon d'une manière active, toutefois en coopérant
l'accroissement de ses ressources.
De son côté le Cercle met tout en œuvre pour
faire fructifier ses efforts au profit du malheureux.
Déjà depuis le 26 novembre les soirées hebdoma
daires oot repris leurs cours; chacun des membres
actifs rivalise de zèle pour parvenir attirer le
public et grossir ainsi le produit des quêtes; et
afin de rendre possible l'abondance des distribu
tions, il sera donné, le dimanche premier février
prochain, un grand concert vocal et instrumental,
auquel des artistes distingués veulent bien prêter
leur concours. Les Mélophiles aussi se feront
entendre, afin de donner la soirée tout
l'attrait possible et parvenir ainsi procurer aux
âmes bienfaisantes outre la satisfaction que l'on
éprouve nécessairement lorsque l'on est utile sou
semblablele plaisir d'entendre de l'excellente
musique débitée avec âme et talent.
Les listes de souscription circulent. L'entrée est
d'un franc, pour lequel l'on obtiendra six bons de
soupes, qui pourront servir faire des aumônes.
Au nom de la commission,
Le président
Par ordonnance VALCKE-HAGE.
Le secrétaire,
TIUEBAULT-HAGE.
Ou peut se procurer des bons de soupe au prix
de 10 centimes chez M. Valcke, président, et chez
M. Thiebault-Hage.
DOCUMENTA OFFICIELS CONCERNANT LE SERVICE
MÉDICAL.
ANNEXE D.
Bmx.'t!."* le 1 irr ,834-
Messieurs,
J'ai l'houneur de vous adresser ci-joint accom
pagnée d'un extrait de l'arrêté royal qui vous la
confère, la médaille instituée par le gouvernement,
pour récompenser les services rendus l'occasion
du choléra pendant l'année i832.
Recevez, MM. l'assurance de ma considération
distinguée. Le ministre de l'intérieur,
CH. ROGIER.
A MM. Coppieters et Hammelrath docteurs en
médecine Ypres.
LÉOPOLD ROI DES BELGES,
A TOUS PRÉSENTS ET A VENIR SALUT.
Vu les propositions motivées de la commission
créée par notre arrêté du 8 avril dernier.
Sur le rapport de Dotre ministre de l'intérieur,
Nous avons arrêté et arrêtons
Art. 1". Les médailles instituées par notre
arrêté de ce jour pour récompenser les services
rendus l'occasion du choléra sont décernées,
savoir
La médaille de troisième classe aux sieurs
Coppieters et Hammelrath docteurs en médecine
Ypres.
Art. 2. Notre ministre de l'intérieur est chargé
de l'exécution du préseut arrêté qui sera ioséré au
bulletin officiel.
Donné Bruxelles le 3i août 1853.
(Signé) LÉOPOLD.
par le roi
Le ministre de l'intérieur
(Signé) ch. rogier.
Pour extrait conforme
Le secrétaire général du ministre de l'intérieur,
CH. DONCKER.
VI.
Extrait du procès-verbal de la séance du
Conseil communal d'Ypres, en date du 23
décembre i856, concernant le remaniement du
service médical des établissements charitables
L'assemblée se constitue en comité secret
M. le Secrétaire est invité donner lecture des
pièces envoyées l'autorité locale par l'adminis
tration des Hospices et par le Bureau de Bien
faisance.
Ces pièces consistent de la part des Hospices 1°
dans une lettre traosmissive d'une délibération,
proposaut, sur le rapport des membres délégués,
l'effet de s'entendre avec les administrateurs du
Bureau de Bienfaisance, pour une réorganisation,
reconnue nécessaire dans le service médical, les
médecins et chirurgiens qui seront chargés, dater
du 1" Janvier, du service sanitaire des hôpitaux et
établissements pour le terme de cinq années, fixé
pour la durée du mandat des membres des admi
nistrations charitables.
2" D'une copie dudit rapport.
3* D'une expédition de la délibération.
4° D'une protestation par copie, faite, écrite et
déposée, au secrétariat de l'administration des
Hospices d'Ypres, par M. Destuers, président, con
tre la proposition agitée en séance du 5 décembre
i856 concernant le service de santé.
De la part du Bureau de Bienfaisance en deux
délibérations proposant, l'une la durée des fonctions
des membres du corps médical attachés au bureau
un terme de cinq années; l'autre formulant des
propositions pour la nomiuatioo de nouveaux titu
laires dater du 1" Janvier prochain.
Le Conseil autorise ensuite la lecture d'un écrit
que sont venus remettre, pendant la séance publi
que, les sieurs Hammelrath et Coppieters entre les
mains de l'un des membres du Collège.
Cette lecture terminée, M. le président déclare la
discussion ouverte sur les propositions des bureaux
charitables
Un membre de l'assemblée fait connaître ses
collègues les motifs qui l'ont déterminé voter
comme membre des hospices, contre la réorganisa
tion intervenue.
Uu autre membre également collègue de l'hono
rable préopinant dans l'administration du Bureau
charitable, déclare que dans sa pensée, comme dans
celle de_ses collègues, qui ont provoqué cette
mesure, la question prédominaoleaétéunequestion
d'intérêt général, la question de personnes a été
écartée complètement, tout esprit de parti quoi
qu'on en ait dit, est resté étranger cette détermi
nation. Si l'on en est venu pareille mesure, c'est,
dit l'honorable conseiller, parce que depuis long
temps l'on avait constaté que la commission n'avait
aucune action sur les médecins actuels, qui, tantôt
par leur mésintelligence, tantôt en se mettant de
connivence, s'obstinaient ne pas exécuter, ou faire
exécuter les mesures que l'on jugeait bon d'admettre,
dans l'intérêt des malades et de la bonne marche du
service.
Un membre du Collège se prononce pour le
renouvellement quinquennal et l'admission de
jeunes médecins pour les services des pauvres et des
hôpitaux mais, n'approuve pas le mode suivi pour
la réorganisation, il voit quelque chose de pénible
dans l'éloignement subit des titulaires actuels, qu'il
considère comme de vieux serviteurs, dont il De
faudrait pas méconnaître les services rendus.
Un autre membre encore demande la parole, il
a, dit-il, depuis quinze ans été même de juger
comment ce service médical du Bureau de Bien
faisance marche; il déclare qu'il a toujours laissé
désirer parce que, ces MM., dans le service, se
considéraient comme inamovibles, et qu'ils tenaient
peu ou point de compte des observations et des
recommandations qui leur étaient adressées.
Les reproches fondés ne manquaient pasdéclare-
t-il; mais l'administration a toujours reculé devant
une suspension; il cite des faits la connaissance de
plusieurs membres du Conseil qui auraient pu
motiver une mesure répressive.
Il ajoute, que daDS le temps il a fait comprendre
l'un des médecins des pauvres qu'il aurait dû se
démettre de ses fonctions en faveur d'un jeune
collègue, qui le secondait dans sa nombreuse
clientèle.
Il n'a pas été écouté, dit-il, on lui promettait
d'y songer, il y a cinq aus; l'on y songe encore et
le service continue se faire d'une manière défec
tueuse; c'est pourquoi il pense qu'il était plus que
temps de s'entendre avec les hospices, pour réorga -
niser le service médical en prenant des personnes
qui se reconnaitraient dans la dépendance des
Bureaux et seraient toujours prêts rendre les
services qui leur seraient réclamés et de la manière
qu'ils leur seraient prescrits.
S'occupant alors de la protestation, remise par
les sieurs Hammelrath et Coppieters, il réfute les
arguments avancés pour faire accroire que la légis
lation d'avant i83o, puisse être invoquée par les
réclamants pour contester aux administrations
charitables le droit de démissionner ou de déplacer
les médecins ou chirurgiens qui en dépendent.
Un conseiller ajoute encore que, dans la com
mission des hospices, plusieurs membres out pu
reconnaître qu'à l'établissement des aliénés, les
médecins, chargés d'un service, alternatif de six en
six mois n'ont jamais appliqué de traitement mental,
l'on s'occupait seulement de traiter les affections
physiques.
Plus personne ne demandant la parole M. le
président fait connaître qu'il va être procédé au