ment. Pour le bien-être commun, les corés et les vicaires doivent être entièrement indépendants de la commune et recevoir de l'État une pension en rapport nvec lenr dignité et quelque peu assortie aux besoins sans nombre qui se font jour autour d'eux dans la grande famille des misérables, dont ils sont de fait les premiers patrons. Qu'oulesache bien, les fonds des pauvres haussent avec ceux des prêtres. Nous avons l'intime confiance que MM. les Représentants prendront en sérieuse considération la situation du clergé inférieur et que, cédant h la voix de la justice ils y apporteront les modifica tions financières que nous venons de signaler. La Chambre des Représentants a commencé mardi i5 la discussion du projet de loi sur les jurys universitaires. Les premiers orateurs entendus sont MM. Lelièvre, Thibaut, Devaux et Orts qui sont tombés d'accord sur ces points essentiels, h savoir que la liberté des études a été trop com primée par les programmes officiels, au préjudice du progrès scientifique, que l'action gouvernemen tale s'est fait sentir avec trop de force, et que le niveau des études continuera de baisser si les matières enseignées restent aussi nombreuses et aussi compliquées qu'elles le sont aujourd'hui, et si les élèves doivent se résigner encore h apprendre par cœur les cahiers et les manuels de leurs pro fesseurs. Il est cependant h remarquer que les oratenrs de la gauche se mettent, dans cette question, toujours au point de vue de l'enseignement de l'État. En lisant leurs discours l'on ne peut pas perdre cette considération de vue, an risque de ne pas en comprendre le sens. Noos donnons comme spéci men le discours de M. Lelièvre dans la séance du i3 janvier. Nous y ajoutons, en caractère italique, les mots qui doivent compléter l'idée de l'orateur. m. lelièvre dit que. la Constitution qui nous régit a confié au pouvoir législatif l'organisation de l'enseignement supérieur de VÊlal, parce que c'est celui qui touche aux intérêts les plus élevés de l'ordre social. La lâche du législateur est difficile, parce qu'il s'agit de coocilier les droits de l'État avec la liberté de l'enseignemeot et les besoins de la science. Il faut élever l'enseignement de l'État au niveau que réclame la civilisation. Depuis plusieurs années tous les hommes qui s'occupent des intérêts de la science reconnaissent que l'enseignemeot supérieur de l'Étal exige des réformes indispensables. L'organisation en vigneur, vicieuse a tous égards, donne lieu h de graves abus. L'un des principaux vices, c'est la multiplicité des matières des examens. On impose aux jeunes gens une tâche d'une extrême difficulté et on néglige l'objet principal pour exiger qu'ils étudient un grand nombre de matières accessoires. L'orateur peose qu'il faut rétablir le grade d'élève universitaire comme propre h élever le niveau des études dam les Universités de VÊtat mais il faut simplifier les matières de l'examen et les réduire dans de justes limites. Il pense qu'on pourrait sans inconvénient, laisser aux différentes Universités, le droit de conférer les grades préparatoires, parce qu'ils sont purement scientifiques. Si cette idée ne prévalait pas, il faudrait revenir au jury central dont le président serait nommé par le gouvernement. M. Lelièvre examinant la question des bourses est d'avis qu'il faut les maintenir parce que c'est la un moyen de stimuler les élèves appartenant aux classes peu fortunées, 'a suivre les cours de l'enseignement supérieur; mais il pense que les bourses doivent être affectées exclusivement en faveur des Universités de l'État, parce que les pouvoirs publics n'ont pas h accorder des subsides h des établissements privés dont ils ne peuvent contrôler l'enseignement et qu'au moyen des bourses l'État pourra soutenir la concurrence contre Renseignement libre. DOCUMENTS OFFICIELS CONCERNANT LE SERVICE MÉDICAL. VIII. Ypres, le 28 Décembre i856. Monsieur, Nous avons l'honneur de vous faire connaître que par délibération en date du 5 Décembre, approuvée par le Conseil communal le 23 de ce mois, le service médical de notre administration vient d'être modifié, en ce sens, qu'à partir du premier Janvier i85y ce service sera réorganisé; que les titulaires ne recevront plus <t l'avenir qu'un mandat temporaire limité h cinq ans; et que par suite, Monsieur, vous êtes maintenu an service sanitaire de la Belle et de l'école des filles, mais temporairement déchargé du service de l'hôpital civil et de la maison des aliénés. Des motifs d'intérêt général indépendants de toute question de personne, nous ont seuls guidés dans l'adoption de cette mesure administrative; et nous osons espérer, que vous voudrez bien com prendre que c'est vous, Monsieur, qui avez, pendant plus longtemps que d'autres, pu faire preuve de zèle et qui avez su conquérir une position honorable, qu'elle devait s'appliquer d'abord. Nous saisissons cette occasion pour reconnaître les bons et longs services que vous avez rendus aux malheureux dans les fonctions dont vous êtes temporairementdéchargé,et vous exprimer l'espoir que nous pourrons encore au besoin, compter sur votre dévouement charitable. Recevez, Monsieur, l'assurance de notre parfaite considération. L'administration des hospices civils d'Ypres. Th. Vanden Bogaerde, Ch. Vaode Broucke, Arthur Merghelynck, E. Durutte. A Monsieur Coppieters, médecin en ville. Ypres, le 26 Décembre i856. Monsieur, L'administration du bureau de bienfaisance a l'honneur de vous informer qu'elle vient, par délibération du 8 de ce mois, de changer les conditions du service médical du bureau de bien faisance. Elle a jugé nécessaire de ne plus confier aux médecins des pauvres que des mandats tempo raires limités a cinq ans cette mesure sera mise en vigueur h dater du 1" janvier i85y. En conséquence, Monsieur, la commission a l'honneur de vous remercier des services que vous avez renduspendant une période de temps assez longue, nos administrés. Elle vous accorde une démission honorable et vous prie d'agréer l'assu rance de sa considération distinguée. L'administration du bureau de bienfaisance. Ernest MerghelynckC» Becuwe Auguste Maienr, P. Boedt, Ch. Beke. Monsieur H,L Coppieters, docteur en médecine, etc. en ville. Dans le but de justifier les mesures prises pour remanier le service médical du bureau de bienfai sance et des établissements charitablesleurs administrateurs disent Les résolutionsqui sont aux termes de la loi, dans le cas de devoir être approuvées par une autorité supérieure, ne reçoivent et ne peuvent recevoir leur exécution immédiateainsi h l'hospice des aliénés les anciens médecins restent en fonctions jusqu'à ce qu'ils soient remplacés; personne n'a songé a les remercier immé- diatement, car d'après la législation eo vigueur, la nomipation des médecios attachés aux maisons d'aliéoés doit être approuvée par la députation permanente. Or il se trouve que les membres de l'administra tion des hospices ont voulu remplacer immédia tement les anciens médecios en fonctions dans la maison de santé; qu'on lise la pièce suivante, et l'on verra si tout, dans cette affaire s'est passé de la manière la plus normale, la plos administrative? Ypres, le 28 Décembre i856. Monsieur Cornette, Nous avons l'honneur de vous adresser ci-joint un extrait de la délibération de notre administration en date du 3 courant, approuvée par le Conseil communal le 23 portant quelques modifications h l'organisation et la répartition de notre service médical. Vous y verrez, Monsieur, que vous avez été nommé au service sanitaire de tétablissement des aliénés, et que vos fonctions commencent le i" janvier 1857. L'administration appelle votre attention sur l'importance du service qui vous est confié il demande un dévouement et des connaissances spéciales. Trop souvent, en effet, le traitement des aliénés se borne h celui des affections accidentelles dont ils peuvent être atteints, tandis que la maladie qui les réduit h leur triste sort, est abandonnée h elle- même; ce qui fait de la plupart des établissements d'aliéoés, plutôt des prisons destinées séquestrer ces malheureux, que des hospices destinés h les guérir: un médecin qui faitune étude spéciale de ces sortes de maladies peut changer cet ordre de choses: Nous désirons qu'il puisse en être ainsi pour notre établissement afin qu'il puisse de plus en plus, rivaliser avec ceux des autres villes. Recevez Monsieur, etc. Était signé Arthur Merghelynck, Em. Durutte, Th. Vanden Bogaerde et Ch. Vanden Broucke. On lit dans l'Émancipation M. Coppyn n'a pas fait connaître, dans sa lettre h M. le président du Séoat, les motifs de sa démission, mais il n'en a pas fait un mystère ses collègues, et nous ne croyons pas être indiscrets en les communiquant nos lecteurs. L'honorable sénateur de Bruxelles n'admettait pas le programme de la gauche en matière de charité, et il acceptait les bases du projet formulé par le ministère. Son vote aurait donc été acquis h l'œuvre de M. No- thomb: mais, ne voulant pas se mettre en opposi tion avec le club électoral de Bruxelles qui l'avait fait élire, M. Coppyn a cru devoir se retirer du Sénat avant la discussion du projet de loi. A ce sujet nous recevons la note suivante M. Coppyn suivant l'exemple de M. Ch. de Bronckere, quitte le Parlement pour ne devoir pas y émettre un vole conforme an cri de sa conscience. Les obsessions du parti exclusif, ses prières, ses menaces, l'ont forcé h la retraite, de manière qu'il est bien démontré, que, dans le système de la gauche, les sénateurs et les représentants sont les hommes des clubs plutôt que les hommes de la nation. Les élus ne sont plus libres de parler et de voter d'après leurs convictions, de même que les électeurs, s'engageant d'avance h voter pour les candidats quelconques des clubs, ne sont pas libres de choisir les députés qu'ils jugent les plus dignes de rédiger les lois. On a beau qualifier de libéral un tel système; le bon sens, d'accord avec l'esprit de la Constitution, le proclame despotique et incom patible avec une composition honnête et intelli gente du Parlement. Dons sa séance de jeudi, le Sénat a adopté définitivement, par 29 voix contre une, le projet

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 2