atteinte sanglante la réputation des médecins titulaires actuels, qu'elle signale indirectement, comme s'ils avaient manqué leurs devoirs, comme s'ils étaient sans zèle et sans dévoue ment, même comme s'ils étaient dépourvus de savoir et d'expérience et l'ou va même jusqu'il leur imputer, comme griefle petit nombre de guèrisons parmi les aliénés. Le soussigné déclare, qu'il est souverainement injuste d'attribuer ce résultat aux médecins actuels de la maison des aliénés. Il déclare, que, dans les conditions où se trouve cette maison, aucun médecin, quel qu'il soit, n est capable d'opérer grand nombre de guèrisons, puisque chaque guérison doit être considérée comme Un phé nomène Je mets en fait, qu'il suffirait de séquestrer, dan9 cet établissement (dans la situation actuelle) des personnes sensées pour qu'elles devinssent folles! J'ai constaté le i4 jnin i856, que le nombre d'individus traités montait h 125, dont 45 hommes et 45 femmes, occupaient les quatres petites pièces et les denx cours au fonds de l'édifice j'étais effrayé et apitoyé de voir cette fourmilière de malheureux. Dans le chauffoir chacune des 45 personnes n'a qu'un cube de 3™ 3ac d'air respirer; dais le chauffoir et dans le réfectoire ensemble 5"' 75e. Les règlements pour l'habitation des pauvres prescrivent i5 mètres; les malheureux sont obligés, même quand il gèle, de laisser la porte ouverte pour ne pas faiblir. Dans les deux cours, chaque individu n'a qu'un carré de 6Q qb°. Il manque des cabanons, on a dû placer deux ou trois furieux dans un cabaoon on a dû même se servir de celui que Messieurs les inspecteurs oDt trouvé inhabitable par sa position; on ne sait où placer les tapageurs et les criards, qui doivent donc rester avec les paisibles. Pour ne pas voir aggraver cet état de choses, par un plus grand encombrement, j'ai proposé de ne plus admettre de malades; cette proposition a été écartée, par la raison que la réputation et tintérêt de la maison en souffriraient. L'administration a perdu de vue et ne tient aucun compte des paroles remarquables de Mr le docteur Gislain, lors de son inspection en i855, époque h laquelle la population de l'établissement n'avait pas encore atteint un chiffre aussi élevé qu'aujourd'hui Si vous continuez, dit ce docteur, laisser accroître la population de cette manière vous aurez un enfer Messieursun enfer où les traitements les mieux appropriés resteront sans résultat, n'auront aucun succès. Depuis ma proposition de ne pins accepter d'étrangers, le nombre d'individus s'est accru de ia3 h i33, si ce chiffre n'est pas réduit 100, au lien de le pousser h i4o, l'administration devra engloutir de nouveaux capitaux en constructions, et où les chercher? le budget est indéficit, ceux déjb employés cet établissement ne rapportent pas 1 p' L'humanité et l'intérêt de la fortune des pauvres de la ville d'Ypres, ne doivent pas être sacrifiés davantagepour arriver au triste résultat d'un encombrement occasionné par le nombre toujours croissant d'étrangers h la ville, qui ne peut pro fiter qu'au directeur, et nuire la guérisoo des malades. Les soins religieux dans cet établissement, si nécessaires pour coopérer efficacement au réta blissement de ces malheureux font complètement défaut par manque d'un aumônier. Pour prouver enfin que les titulaires n'ont pas démérité, il suffira de vous donner, MM., par extraits, quelques passages de vos rapports an nuels, cet égard, voir annexe A. Veuillez agréer, MM., l'assurance de la plus parfaite considération. Ypres, 8 janvier 1857. Etait signé le président de l'administration des hospices, Cbev. L. De Stuers. annexe a. Extraits des rapports annuels sur l'administra- tioo des affaires de la ville d'Ypres, présentés au Conseil communal, par le Collège des Bourgmestre et Êchevins, en séance publique. (Art. 70 de la loi du 3o mars i836.) 1846, page 21. Nous voyons avec plaisir que grâces aux soins donnés ces infortunésun assez grand nombre de guèrisons radicales ont été constatées. 1847, page 23. Des inspections fréquentes nous ont donné la certitude, que le régime de cette institution ne laisse rien désirer, tant sous le rapport de la nature des aliments, donnés aux malades et de la propreté en général, que sous celui des traitements etc. et des soins hygiéni ques de toute nature. 1849, page 17. Nous avons acquis la convic tion, eu visitant ce vaste local, que toutes les mesures hygiéniques prescrites dans intérêt de ces malheureux sont fidèlement observées. 1850, page 18. Deux docteurs en médecine etc. sont attachés h l'établissement; leur service est réglé de manière que l'un dieux visite au moins une fois par jour tous les aliénés. i852, page 483. Tous ces malheureux sont traités avec tous les soins que réclame leur état. i853, page 5o. Les aliénés y sont soumis un régime sanitaire et hygiénique qui ne laisse rien désirer. Complément du n' II inséré dans le Propa gateur du 7 janvier. Plus bas se trouve Le Conseil communal de la ville d'Ypres, vu la délibération qui précède, vu le 2° alinéa du n* 5 de l'article 84 de la loi com munale et le 5* alinéa du n* 6 de l'article 71. Entendu les développements, fournis sur la nou velle organisation b imprimer au service médical des bureaux charitables, adopte b l'unanimité le principe de renouvellement quinquennal pour les médecins et cfo WgiétfS «tâchés1 âuidiis bureaux. Et approuve, par huit voix contre quatre, les nominations faites des nouveaux titulaires pour entrer eh fonctions au 1" janvier 1857. Fait en séance le 23 Décembre i856. Le bourgmestre président, {Signé) B. VANDERSTICHELE. Par ordonnance: (Signé) le secrétaire, J. DE CODT et scellé. ACTES OFFICIELS. Par arrêté royal, en date du 3i décembre 1856, sont nommés membres du bureau administratif École moyenne d'Ypres. A. Dans le sein du conseil communal MM. E. Merghelynck, membre sortant; P. Boedt, id. B. Hors du conseil communal MM. D. Van der Meersch, secrétaire-trésorier du bureau de bien faisance, membre sortant; F. Messiaen, juge au tribunal de première instance, id. NOUVELLES DIVERSES. La section centrale chargée d'examiner l'amen dement introduit par le Sénat dans le projet de loi sur les denrées alimentaires, s'est prononcée pour le rejet de la proposition de maintenir jus qu'au 5o juin la prohibition de sortie. Cette décision a été prise par 4 voix contre 3. Un seul membre de l'ancienne majorité de la sec- lion centrale (M. Osy) a adhéré b l'amendement par esprit de conciliation et pour éviter uu conflit entre les deux Chambres. L'avis suivant intéresse vivement les gens d'affaires et les rentiers. Nous le donnons tel qu'il se trouve dans le Moniteur du notariat du 18 de ce mois Aux termes de la loi du 12 août i842, toutes les inscriptions hypothécairesprises postérieurement au 1" juillet 1834, devaient être renouvelées dans les dix années de leur date. Par suite, toutes les inscriptions prises jusqu'au 1" janvier i84n ont dû elre renouvelées. Mais la loi du 16 décembre 1851 (devenue obligatoire le 1" janvier i852), ayant porté la dorée des inscriptions b quinze années, celles prises depuis le 1" janvier i842 ne doivent être renouvelées jusqu'au fur et b mesure que le délai de quinze ans se trouve accompli. Les premiers renouvellements devront donc se faire b partir du 1" janvier 1857. Nous croyons bien faire de signaler ce point a l'attention de nos lecteurs. Un intervalle de cinq années s'étant écoulé sans que l'on ait eu b s'occuper de renouvellements, cette importante formalité est plus ou moins sortie des habitudes et pourrait être négligée. L'administration de la ville de Bruxelles fait exécuter rigoureusement le règlement sur la police des cabarets; immédiatement après l'heure fixée pour leur clôture, des visites sont faites et procès- verbal est adressé contre ceux qui sont trouvés en contravention. Nous recevons des détails intéressants sur l'école établie au Caire par les Dames du Bon- Pasteur. Elle contient en ce moment cinquante orphelines entièrement b sa charge. Si l'espace et les ressources étaient plus considérables, ce nombre serait aisément doublé. Chaque soir soixante petites Arabes suivent les classes gratuites ouvertes dans la même maisoo. On leur enseigne la lecture et le travail. Le catéchisme y est fait en trois langues en arabe, en italien et eD français. Enfinune cinquantaine de jeunes filles de la colonie euro péenne viennent ac pensionnat comme externes et y reçoivent une excellente éducation. On voit quels fruits utiles cette pieuse fondation peut faire espérer pour la civilisation chrétienne de l'Egypte. {Union.) ALLEMAGNE. Milan, i5 janvier. LL. MM. l'Empereur et l'Impératrice d'Autriche, ont fait te i5 janvier leur entrée dans la ville de Milan. Cette entrée triomphale a été des pins splendides et s'est faite au milieu du plus grand enthousiasme de la population. BULLETIN COMMERCIAL. I M Poperinghe, 16 janvier. Prix moyens par hectol. Froment fr. 22 99, seigle fr. i5, avoine fr. 9 25. Pommes de terre fr. 7. Houblon les 5o kil. fr. 5i b 52. Courtrai, 19 janvier. Grains. Nons avons eu aujourd'hui un marché aux grains fortement approvisionné. Il y avait sur place passé les 750 hect. de froment et deseigle.La vente s'en est faite avec beaucoup de lenteur. Le froment blanc a été coté de fr. 19 34 c. b 24 fr. l'hect., ce qui fait nne diminution en moyenne de fr. 2 01 c. Le seigle est également en baisse, cette défaveur est de fr. 1 93 c. b l'hect. Prix moyens: Froment, par hect., fr. 21 46, baisse fr. 2 01 c.; seigle, fr., 12 72, baisse fr 1 93; avoine, fr. 8 70, hausse fr. o 20 c. Denrées alimentaires. Les pommes de terre

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 3