travail. C'est beaucoup pour un pays qui, dit-on,
a le booheur de jouir du libre-échange. Si nous en
croyons un journal, M. de Persigny fait un tableau
bien sombre de couleur, et de nature k modifier
singulièrement l'opinion qu'on s'efforce d'accré
diter sur ce pays. Voici des chiffres que contient,
du moins on l'assure une récente dépêche du
représentant de la France près la cour de Londres
Outre les i5o,ooo ouvriers sans travail, il y a,
en ce moment, détenus dans les maisons de pauvres,
5l,586 individus des deux sexes; 10,000 seraient
eo état de travailler. Il est né dans ces maisons en
i856, 12,770 enfants illégitimes.
Ce pays peut-il, après cela, être cité k tous les
autres comme un modèle d'humanité et de civili
sation? Est-ce sa politique commerciale qu'il faut
se bâter d'imiter?
ACTES OFFICIELS.
Un arrêté royal du 9 février porte
Art. 1". La commune de Boilshoucke formera la
circonscription d'une nouvelle succursale du nom
de Boilshoucke, en remplacement de la chapelle de
ce nom;
Le traitement de 5oo fr., attaché h l'église de
Boilshoucke, est porté h 787 fr. 5o c., comme
traitement de desservant de ladite église, h partir
du 1" janvier 1857
Art. 2. Uu conseil de fabrique sera immédiate
ment établi près de cette nouvelle succursale,
conformément l'art. 6 du décret du 5o décembre
180g.
Par arrêté royal du 9 février les subsides
suivants sont accordés dans cette province
Fr. 3oo au conseil communal de Vlamertinghe,
pour la restauration du presbytère de cette localité.
Par arrêté royal du 10 février, le sieur Ch.
Hoet, est nommé commissaire de police de la ville
de Roulers, en remplacement du sieur Caytan,
dont la démission est acceptée.
Par arrêtés royaux des 26 et 28 janvier, les
fonctionnaires désignés ci-dessous sont, sur leur
demande, démissionnés de leurs fonctions avec
faculté de faire valoir leurs droits la retraite
Le sieur A. Van Aefferdeu, receveur des contri
butions directes et accises Hooglede; le sieur
E.-L. de Keyser receveur des contributions directes
et accises h Wolverghem; le sieur P. Bauduin,
receveur des contributions directes et accises h
Alverioghem.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
Par jugement rendu le 16 janvier, sur requête
de Pierre-Jean Dorrez, Édouard Huyghebaert et
l'épouse Marie-Thétèse Dorrez, tous trois journa
liers, demeurant k Dixmude, le tribunal de première
instance séant h Fumes a ordonné une enquête
pour constater l'absence de Cbarles-Liévin Dorrez,
né a Beerst, y domicilié en dernier lieu et parti pour
l'armée en l'année 1811. [Moniteur.)
NÉCROLOGIE.
On annonce la mort de M. le vicomte Amédée
Vilain XIIII, conseiller de légation, et frère de M.
le mioistre des affaires étrangères.
On annonce la mort de M. Nama Grar, consul
de Belgique Valeociennes, (France.)
BIBLIOGRAPHIE.
Un jeune écrivaio, M. L. Billiet, déjà favora
blement connu dans les concours littéraires, vient
d'éditer chez l'imprimeur Edom, S'-Nicolas, un
recueil de poésies flamandes, sous le titre de:
Vaderlandsche zangen.
La littérature flamande compte déjà un grand
nombre de poésies légères, tendres et gracieuses,
mais les essais daos le genre élevé et noble sont
rares, très-rares encore c'est dans ce genre que M.
Billiet a écrit la plupart de ses Faderlandsche
zangen
Ce recueil trahit chez l'auteur une lecture
assidue de Bilderdyk, de Tollens, et de la sainte
Bible, celte source si féconde de grande poésie.
Ou y remarque généralement un luxe d'imagina
tion et une élévation de sentiments qui prouvent
que M. Billiet est né poète, et qui lui feront obtenir
grâce de quelques imperfections de langue qui se
sont glissées dans son ouvrage.
NOUVELLES DIVERSES.
Le chef de nom et d'armes de la maison de
Mérode est aujourd'hui M. de Mérode Westerloo,
membre de la Chambre des représentants, comte
du Saint Empire, prince de Rubempré, grand
d'Espagne.
Pendant le mois de janvier, 4,028 lettres
sont tombées en rebut, les adresses étant incom
plètes, illisibles ou inexactes.
Parmi ces lettres, 93 renferment des valeurs
pour une somme de 3,721 fr. 27 c.
Il paraît qu'à Milan, l'ampleur des robes n'a
pas fait moins de progrès que partout ailleurs.
L'Archevêque de Milan s'en est bien aperçu l'antre
jour. Ayant rencontré l'Impératrice d'Autriche
dans l'escalier du Dôme, le vénérable prélat s'est
embarrassé dans la robe de S. M. de telle sorte
qu'il a emporté quelques aunes de volants, au
grand divertissement de l'auguste victime dont les
riresredoublaientavec l'embarras de l'Archevêque.
Le Daily News cite la singulière annonce
suivante, qui a paru dans un autre journal anglais
«Le curé (protestant) d'une jolie paroisse, étant
très-amateur de musique, désire trouver un
vicaire pieux et aimable, ayant le même goût et
jouant du piaoo. On peut s'adresser a W. D., etc.
Ils sont curieux ces gens là!
On vient de défendre dans la Hesse-Électo-
rale, aux fonctionnaires et employés civils, de
porter la barbe et les moustaches, mais ils pourront
avoir des favoris convenables.
Un naturaliste des Basses-Alpes écrit le récit
suivant J'avais tendu un piège pour prendre des
renards, avec une corneille pour appât. Quel n'a
pas été mon étonnement lorsque, arrivant sur les
lieux, le lendemain, je vois s'élever sur ma tête un
énorme gypaète portant suspendu k ses pattes mon
traquenard pesant 6 ou 7 kilogrammes.
Connaissant la puissance de vol de ce roi des
airs, j'ai cru un moment que tout était perdu pour
moi; mais, k ma grande satisfaction, uo instant
après, je l'ai vu s'abaisser peu k peu et tomber
lout-k-coup k 80 mètres de moi. Partir, fondre sur
lui, le saisir vigoureusement par le cou, fut l'affaire
d'un clin d'oeil; je n'avais rien k craindre de ses
serres embarrassées dans le piège.
Fier de ma victoire et de ma capture, je
m'achemine vers mon domicile au milieu des cris
d'étonnemeot des curieux qui accouraient de toute
part sur mon passage pour contempler k loisir ce
gypaètus-barbatus, qui n'a pas moins de 2 m.
75 c. d'envergnre. [Assemblée nationale.)
Un vieux carrick noisette était il y a quelque
temps mis en vente au marché du Temple par un
individu assez bien couvert et d'assez boDoe façon
pour qu'on pût croire qu'il ne s'était jamais revêtu
d'un pareil vêtement.
Uo agent en observation s'approche et lui de
mande k qui est ce carrick. u II est k moi, répond
le vendeur. Vous êtes donc cocher?Oui.
Ah!... et vous vendez votre carrick k l'entrée de
l'hiver? Oui; c'est mal porté ou plutôt ça ne
l'est plus, je veux m'acheter un raglan.Ah!...
oùdoncest votrevoilure? Ma voiture? répond
l'individu avec un certain embarras; puis se tour
nant et apercevant un fiacre arrêté La voilà,
dit-il.
En ce moment une dame tenait ouverte la por
tière de la voiture et regardait autour d'elle comme
pour en chercher le cocher. Ah! c'est votre
voiture? dit l'ageDteh bien, vous avez une
voyageuse qui vous cherche.Voilà, bourgeoise,
crie sans se dérouter l'homme au carrick noisette et
s'approchant du fiacre: Où faut-il vous conduire?
demande-t-il k la dame.Telle rue, tel numéro.
Bien. Aussitôt le prétendu cocher monte sur le
siege et prend son fouet. Et le numéro que vous
ne donnez pas k madame, crie l'agent.Hue
fait notre homme en fouettant ses chevaux, qui
aussitôt prennent le trot.
En ce moment un cocher sort d'un cabaret, la
bouche pleine et tenant k la main un morceau
de pain. Hé! lk-bas! crie-t-il en courant après le
fiacre; oh! oh.' lk donc, qui m'emporte ma voiture
Au voleur.'
Aussitôt les passants de se précipiter k la bride
des chevaux qui ne demandaient pas mieux que de
s'arrêter. Le faux cocher est obligé de descendre de
son siège et d'avouer qu'il a volé le carrick du
cocher de cette voilure.
Traduit devant le tribunal correctionnel, il
déclare se nommer Mathias et être voyageur de
commerce; il prétend qu'il était ivre et n'avait pas
la conscience de l'acte qu'il commettait; on a saisi
sur lui une reconnaissance du Mont-de-Piété por
tant engagement de 12 mètres d'étoffes dont il n'a
pu prouver l'origine.
Le tribunal l'a condamné k 3 mois de prison.
(Débats.)
chineT^
Une correspondance de Hong-Kong, publiée par
la Gazette d'Augsbourg, contient ce qui suit
Afin d'inquiéter les navires de guerre daos le
fleuve de Canton, les Chinois lancèrent dans la
direction de ces navires des lisons enflammés. On
vit même quelques indigènes déployer k cette occa
sion une grande témérité. Les Chinois firent, en
outre, descendre le fleuve k un certain nombre de
barques remplies des plus sales ordures et dont
personne ne peut se faire une idée.
Ces barques, munies en outre de tonnelets de
poudre, faisaient explosion dans le voisinage des
Anglais, qui se trouvaient ainsi, jusqu'à la pointe
la plus élevée des mâts inondés des matières les
plus infectes. Quelques vaisseaux ont été couverts
d'une couche si épaisse de cette matière, qu'ils
exhalèrent une odeur irrésistible pendant plusieurs
jours et qu'ils en conserveront longtemps encore un
parfnm très-peu édifiant.
BULLETIN COMMERCIAL.
Ypres, i4 février.
Au marché de ce jour, il y avait 343 hectolitres
de froment k 23 fr. 13 c. l'hectolitre; 4o h. de
seigle k r4 fr. 4o c.; 35 h. de fèves k i5 fr. 37 c.;
3 h. d'av. k 9 fr. 00 c.; 5oo kilos de pommes
de terre rouges k 6 fr. 5o c. les 100 kilogrammes;
35oo k. de pommes de terre blanches k 6 fr.
5o c.; beurre frais k 2 fr. 72 c.; viande k 1 fr. 4o
c.; le kilog.; pain k 25 c. le kilog.
Au marché de ce jour, le froment a subi une
baisse de 26 c9 et le seigle une hausse de 10 c9.
Poperinghe, i3 février.
(Correspondance particulière du Propagateur.)
Les prix des houblons sont de fr. 52 00 k
55 00 les 5o kilogrammes.
Le prix moyen du froment an marché de ce jour
est de fr. 22-81, baisse 25 centimes.
Furnes, 11 février.
Par hect.Froment, fr. 21 85seigle, fr. 13 28;
escourgeon, fr. i3 45; avoine, fr. 8 ot>; fèves,
fr. i4 i4.