40llie Armée.
No 4,113.
7PF.SS, 28 Février.
LE PROPAGATEUR
pour la ville 6 fr. par an,
4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour
trois mois.
FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE.
pour le dehors fr. 7-50 par
an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75
pour 3 mois.
bulletin politique.
On dément de Vienne les bruits qui ont couru
sur une divergence d'opinion qui aurait éclaté
entre l'Empereur François-Joseph et son frère,
relativement b la position du futur gouverneur-
général ou vice-roi de Lombardie.
Il s'agissait, dit une correspondance particulière,
de régler la position de l'archiduc au point de vue
du commandement militaire. Cette question, dit la
Patrie de Paris, a été résolue d'une manière qui
satisfait pleinement l'archiduc. Le décret de réor
ganisation paraîtra après le départ de l'Empereur
de Milan.
Sans sacerdoce, il n'y a point de religion possible,
sans religion, aucune morale, point d'ordre public,
point de sûreté, point de propriété, enfin aucune
société parmi les hommes; attaquer les ministres de
la religion, c'est par conséquent attaquer la société
par sa base, c'est vouloir renverser tout ce qui
existe.
Telle est cependant la grave besogne, que se sont
imposée toutes les feuilles clnbisles, de concert
avec la milice de l'avenir. Le mot d'ordre est
donné Il faut tout prix insulter au clergé et
l'Église, se ruer sur la soutane pour la décbirer b
belles dents; et puis, arrive que pourra de la
société les miliciens généreux se font forts d'en
faire surgir une autre, plus vivace et moios décré
pite, que celle de tous ces vieux crétins. Et
depuis lors l'on entend Siècle et Débats, Obser
vateur et Indépendanceaboyer a la soutane, et
toute l'engeance des petits roquets maçonniques
faire chorus avec les basses tailles de la loge.
Et delb... etc.... la recrudescence d'impiété, qui
s'est produite chez les démagogues, depuis l'horri
ble affaire de S'-Étienne-du-Mout. Voici b quoi se
réduit la logique de tous ces soi-disants francs-
parleurs Le prêtre Verger fut un misérable,
un assassin; donc tous lesprêtressont des misérables,
des assassins.
Le beau raisonnement c'est comme si l'on disait:
Le comte de Bocarmé et le duc de Praslin furent
des misérables, des empoisonneurs; donc tous les
comtes et tous les ducs sont des misérables, des
empoisonneurs.
Allez, Messieurs, allez débiter ces balivernes
aux habitants de la lune, comme le font les imberbes
adeptes du libéralisme Yprois; les habitants de la
planète qu'on appelle la terre, ne sont pas encore
tellement dépourvus de boo sens, pour ne pas
comprendre, qu'un prêtre peut avoir oublié la
dignité de sa vocation, sans que tous les autres
soient solidaires de son forfait. Que l'on soit juste
et que l'on dise Le prêtre n'est pas un ange, mais
il est uo homme. Il ne vit pas dans les nues, mais
dans le monde, comme tout autre environné de
mauvais exemples, exposé au péril des fausses
doctrines de son siècle; est-il donc si étrange, que
l'une ou l'autre rare exception, vienne parfois
contrister 1 Église,et jeter le trouble dansla société?
Nous sommes loin d'approuver le crime affreux
d'un Vergernous laissons ce soin aux prôneurs de
troubles et de meurtres, aux Mazziniens et leurs
consors; comme catholiques, nous détestons le
crime partout où il se fait jour aussi nous avons été
les premiers b désavouer ce misérable, stigmatiser
d'un éternel anatbème un crime inouï dans les
annales de l'histoire. Mais sur qui la faute relombe-
t-elle en partie? N'est-ce pas sur ceux-l'a mêmes
qui insultent maintenant au clergé?En effet,ont-ils
jamais cessé de proclamer une indépendance sans
frein et sans bornes N'ont- ils pas par des principes
absurdes, faussé les esprits et jeté la perturbation
dans les idées? Il est donc souverainement injuste,
d'en jeter la responsabilité sur les prêtres dont les
idées sont diamétralement opposées, toute doc
trine subversive, et parce qu'un des membres du
clergé vient de souiller sa robe, est-il juste de
réuDir les antres dans une même proscription.
Mais s'il fallait proscrire uoe profession, aussitôt
qu'une faute ou un crime a été commis par un de
ses membres, depuis longtemps la terre serait deve
nue un chaos affreux. Nommez uoe seule profession
qui soit, cet égard, sans reproche? Tous les
magistrats, ont ils toujours suivi cette probité, cette
intégrité, dont ils avaient le dehors et le langage?
Tous ceux qui portent l'épée pour la défense du roi
et de la patrie, ne se sont-ils jamais dégradés en
combattant comme des lâches dans les raogs de
l'enuemi Tous ceux qui oot exercé l'art de guérir,
ont-ils gardé pour eux- mêmes la tempérance qu'ils
recommandaient tant aux autres? Tous ces philo
sophes, ces grands réformateurs des mœurs, qui
iovectiveot sans cesse contre les prêtres, ont-ils
donc la langue et le cœur assez purs pour s'arroger
le droit de donner des leçons de vertus aux autres
mortels
Laissons aux déclamateurs imberbes lenrs sorties
violentes contre le clergé; esprits myopes et incon
séquents, comment voulez-vous qu'ils voient clair
et raisonnent bien? La passion les aveugle; la vue
d'un prêtre scandaleuxdont les vices, il est vrai,
sont plus révoltants h cause de la sainteté de son
caractère loin de gémir sur le scandale, comme tout
homme honnête s'en fait un devoir ils rejettent
son crime sur ceux qui le désavouent ils cherchent
dans ce mauvais exemple un motif, pour autoriser
leurs propres iniquités.
Nous le demandons tout homme raisonnable,
n'est-ce pas insulter la douleur du clergé et
ajouter b la tristesse qui l'opprime? Le plus simple
sentiment de convenance, ue devrait-il pas rappeler
que le lâche senl est capable de jeter l'outrage et le
sarcasme sur une maison où l'oo pleure le crime et
la honte d'un de ses membres; que la maison de
Dieu, devrait être, en cette occasioo, tout aussi
bien respectée que celle du particulier le plus
obscur
Au lieu de pousser des déclamations furi
bondes, qui laisseol toujours une impression funeste
sur les masses, ne ferait-on pas beaucoup mieux de
rappeler b la mémoire du peuple, les services
immenses que toujours et partout les prêtres ont
rendus et rendent encore a l'humanité? Ce serait,
n'en doutons pas, le meilleur moyen pour sauve
garder l'ordre public, pour veiller b la sûreté de
tous, et pour conserver la tranquillité du pays.
La Chambre des Représentants a commencé et
clos jeudi la discussion générale du budget de
l'intérieor pour l'exercice 1857. Avant que cette
discussion ne s'ouvrit, M. de Perceval a demandé,
par motion d'ordre, que M. le ministre de l'inté
rieur produisit le tableau général des décorés de la
Croix de Fer, avec l'indication de ceux de ces
décorés qoi touchent la pension et de ceux qui
sont en instance pour l'obtenir. M. le ministre s'est
engagé b produire ce tableau.
Plusieurs membres se sont prononcés contre
l'agiotage des loteries et des emprunts; M. Roden-
bach a recommandé, toutefois, au gouvernement
de ne pas perdre de vue que c'est par les loteries
que les Petites-Sœurs des Pauvres sont parvenues
b créer d'utiles institutions, notamment b Bruxelles,
où elles ont foodé un refuge pour les vieillards.
Sur la motion de M. Malou et de M. le ministre
de la justice, la Chambre a placé en tête de l'ordre
du joor, pour la rentrée des vacances de Pâques, la
discussion de la loi sur les établissements de bien
faisance.
La presse catholique livre souvent au public des
documents dont bien des lecteurs ne savent pas
apprécier toute l'importance ce sont les Mande
ments, Lettres pastorales et Instructions de nos
Evêques et de quelques-uns de ceux des pays
étraogers. Beaucoup de personnes se contentent
d'y voir des explications dogmatiques ou des
exhortations morales dont peuvent s'édifier a loisir
les âmes pieuses, mais où le savant et l'homme
d'État n'ont rien ou fort peu de chose b apprendre.
C'est lb une très-grande erreur. La parole des
Pontifes est otile b tous, et plus l'homme aura
d'intelligence et d'élévation d'esprit, plus il trou
vera, dans le langage de l'Église s'exprimaut par
ses légitimes interprètes, la connaissance de ce qu'il
lui importe le plus de savoir pour régler sa conduite
privée et diriger ses voies publiques en sage
appréciateur des événements et de la marche des
idées b son époque. Que si l'on veut connaître la
véritable situation d'un pays catholique, on n'a qu'b
consulter et écouter le langage tenu par l'ensemble
des Évêques et surtout par ceux qui, dans la pensée
publique, sont comme les chefs et la tête du corps
épiscopal; on y verra les véritables caractères de
l'étal moral de ce pays, la nature des doctrines
perverses qui cherchent b s'y implanter, la puis
sance des moyens dont elles disposent, les éléments
de bien qui les coinbatteot et qui tendent a préva
loir. Ce sont là les faits vraiment importants a
constater si l'on veut comprendre le présent,
apprécier le passé auquel il se rattache et préjuger
l'avenir qui se prépare; ce sont là, du reste, les
faits qui seront consignés par tout annaliste
intelligent, et ces mêmes écrits épiscopaux, que
nous livrons au public, seront consultés un jour
comme les monuments les plus sacrés et les plus
véridiques de notre époque. (Bien public.)
Sous le coup de la première impression, le
libéralisme b très peu d'exceptions près, se montia
respectueux en présence du cercueil de M. de
Mérode. Mais b peine ce cercueil était-il descendu
dans le caveau funéraire que certains masques
tombèrent l'instinct de l'outrage, un iostant com
primé, étouffait il avait besoin de se faire jour.
Aujourd'hui il y a comme nu concert dans la
presse du parti pour amoiodrir la personnalité d'uu
des fondateurs de Dolre indépendance et pour dé
verser sur ses enfants le dédain ou le dénigrement.