DISPOSITIONS DU CARÊME.
I. Il est permis de faire usage de beurre et de
laitage tous lea jours, excepté le Mercredi des
cendres et le Veodredi-saiot.
II. Il est permis de manger des œufs tous les
jours, excepté le Mercredi des cendres, les trois
jours des Quatretemps et les trois derniers jours
de la Semaiue-Saiute. Les dimanches il est permis
d'en manger plusieurs fois (ce qui est aussi permis
tous les jours h ceux qui sont exemptés du jeûue,
ou qui n'y sont pas obligés), mais les autres jours
une seule fois, et cela au repas principal, et non
la collation; ce qu'on doit aussi observer aux jours
de jeûne pendant l'année.
Il est remarquer néanmoins que, hors le Mer
credi des cendres et le Vendredi-saint, cette
défense ne s'étend pas aux œufs qui servent, en
petite quantité, h préparer d'autres mets; mais
seulement ceux que l'on sert séparément et
comme un mets particulier.
III. Il est permis de manger de la viande les
dimanche, lundi, mardi et jeudi de chaque
semaine; le Jeudi-saint seul excepté.
Nous'ne doutons point que tous les fidèles ne se
rappellent que l'abstinence, dont ils ont obtenu la
dispense pour les samedis ordinaires de l'année,
est maintenu aux jours de jeûne, et que par consé
quent elle doit être rigoureusement observée tous
les samedis du Carême.
IV. Il est défendu de manger de la viande
plusieurs fois le jour, excepté le dimanche.
V. Il est défendu, même le dimanche, de manger
de la viande et du poisson dans le même repas.
VI. Les fidèles, qui ne profiteront pas de la
permission que nous accordons h certains jours de
manger de la viande, pourront, aux dits jours,
nser de bouillon, au dîner seulement. Nous permet
tons anssi ces jours-là, l'usage plus fréquent de
graisse fondue au lieu de beurre, quand même, au
lieu de viande, on maogerait du poisson.
VII. Nous enjoignons a nos diocésains, de réciter
trois fois Noire Père, et trois fois Je vous salue,
Marie, et une fois les actes de foi, d'espérance, de
charité, et de contrition, chaque jour qu'ils profi
teront de la permission de manger de la viande,
accordée par le présent Mandement. Ils pourront
cependant se libérer de cette obligation, en versant
une aumône, selon lenr dévotion, dans le tronc du
Carême, qui doit être placé dans toutes les églises.
Tous les motifs qui nous ont obligé, l'année
dernière, prier avec instance les fidèles, de s'ac
quitter généreusement de celte dette, subsistent
encore cetteannée. Nonslesprionsdonc de nouveau
d'offrir lenr aumône ou lenrs dons, pour l'amour
de notre Seigneur,et avecla douce persuasion qu'en
accomplissant ce devoir, ils acquièrent le double
mérite de satisfaire aux prescriptions de l'Église,
et de contribuer au moins pour une petite part, a
l'entretien de nos institutions chrétiennes, qui font
le bonheur de beaucoup de familles, et la gloire de
la religion en Belgique.
Comme l'omission de ce devoir n'a le plus sou
vent d'autre cause que l'oubli, Messieurs les Curés
auront soin de le rappeler plusieurs fois leurs
paroissieus, surtout vers la fin du Carême, et après
la fête de Pâques.
Et afin que les fidèles puissent s'acquitter aussi
facilement de cette obligation que de toutes les
autres qui leur sont prescrites pour le saint temps
du Carême, on aura soin de la publier par affiche,
jusqu'au dimanche après Pâques.
VIII. Comme les militaires de tout grade, leurs
femmes, en fants et domestiques, ainsi que les autres
personnes attachées de fait au service militaire,
sont soumis notre juridiction, et que leur état
exige des égards particuliers, Nous leur accordons,
par extension de dispense, la permission de faire
gras tous les jours de l'année, excepté le Vendredi-
saint, où ils devront se conformer aux autres
fidèles.
Comme les gendarmes et les employés de la
douane, en service actif, exigent les mêmes égards,
cause des fatigues auxquelles ils sont astreints la
nuit aussi bien que le jour, Nous les assimilons
aux militaires.
IX. En vertu des pouvoirs spéciaux que Notre
Saint-Père le Pape nous a accordés, Nous per
mettons tous nos diocésains de faire cette année
usage de viande, même plusieurs fois, les jours des
Rogations. Pour les personnes, non dispensées de
l'abstinence du samedi, cette permission ne s'ap
plique pas au jour de Saint-Marc, puisqu'il vient
un samedi.
Nous désirons que les fidèles, qui profileront de
cette dispense spéciale, fassent aussi uoe aumône
particulière, pour le soutien des bonnes œuvres du
diocèse.
Sera la présente lettre pastorale lue au prône,
dans les églises et oratoires publics de ce diocèse,
le dimanche qui en suivra la réception.
Fait Bruges, dans notre palais épiscopal, le 6
lévrier 18Ô7.
•j- JEAN-BAPTISTE, Évêque de Bruges.
Par mandement de Monseigneur F Évêque,
F. Nolf, Chan. Secrèl.
solennités religieuses.
Pendant toute la dorée do Carême
Les sermons de la Passion seront prèchés le
dimanche après-midi dans les églises des quatre
paroisses de la ville.
Pendant la semaine il y aura au salut du soir
sermon
Le mercredi en l'église de S'-Jacques.
Le jeudi en l'église de S'-Martin.
Le vendredi en l'église de S'-Pierre.
nouvelles diverses.
On nous écrit de Messines en date du 25
Un bien triste malheur vient d'arriver ici. Hier,
mardi, vers deux heures de relevée, on a trouvé
mort sur le bord d'un chemin public un individu
d'une soixantaine d'années et dont l'extérieur
annonçait la plus profonde misère. C'est un certain
Leroi, ou Leroyer, né Ypres, dit-on, mais ayant
son domicile légal Moorslede. Le cadavre n'offrait
aucune trace de violeoce.
On a annoncé tort que les cérémonies du
mariage de S. A. R. la princesse Charlotte avec
S. A. I. l'archiduc Maximilien s'accompliraient en
Lombardie. Nous apprenons qu'elles auront lieu
Bruxelles, au mois de juillet, comme pour S. A. R.
le duc de Brabant et S. A. I. l'archiduchesse
Marie-Henriette. Les augustes époux se rendront
de Bruxelles Milan, où de grandes fêtes seront
célébrées en leur honneur.
Lundi dernier, vers 2 heures du matin, le
sieur Pierre De Geest, marchand de lin, demeurant
Vlamertinghe a été arrêté sur la grande route de
Proven par trois individus, qui lui ont volé une
somme de 985 francs.
Un arrêté royal vient de statuer sur le sort
du condamné Vervaet. Il lui a été fait remise de la
peine de l'exposition seulement, et il a été transféré
ce matin la maison de force de Gand pour y subir
les i5 années de travaux forcés auxquelles il a été
condamné par arrêt de la cour d'assises du Brabant.
On lit dans VIndépendant de Douai Un
propriétaire qu'à notre regret nous savons être
de Donai quittait hier la salle d'attente de notre
gare, prêt prendre le train de 7 heures 5 pour
Lille. Uoe minute après, un employé de la gare
ramassait un porte-monnaie bien garni, et vite
courait le déposer entre les mains du chef de notre
station.
A peine avait-on constaté le contenu du porte-
monnaie, qui était de 2,000 fr. environ en billets
et numéraire, que notre propriétaire accourait, avec
un air effaré, au bureau où avait été déposé l'objet
perdu. Mon porte-monnaie s'écria-t-il ;qui a
trouvé mon porte-monnaie? On lui rjit bientôt
de se calmer qu'il n'avait qu'à déclarer la somme
égarée, et qu'elle lui serait rendue.
Après de justes indications, il est remis en
possession de ses 2,000 fr. A qui dois-je cela?
dit-il. On lui désigua l'honnête employé. Vite
notre propriétaire ouvre sa bourse, la remue de
fond en comble, et eo retire, pour l'offrir en
récompenseune pièce de un franc.L'homme
généreux n'avait pas trouvé de pièce de 5o cen
times.
On lit dans le Charentais On nous
rapporte le faitsuivant, quisemble invraisemblable,
mais dont l'exactitude a été attestée, dans un lien
public de notre ville, par deux témoins oculaires:
Dans les premiers jours de ce mois, un médecin
habitant un village de la Vieille-Caslille, situé an
pied des montagnes des Asturies (Espagne) partit
cheval pour un village voisin, où il avait un malade
visiter. On l'avait averti que, par suite de l'abon
dance des neiges tombées sur les montagnes, des
loups en grand nombre étaient descendus dans la
plaine, et attaquaient les voyageurs.
Le médecin était brave et armé d'un sabre et
d'un fusil; il ne tint aucun compte de l'avis qu'on
lui donnait. Mais, arrivé quelque distance dn
village qu'il venait de quitter, il fut assailli par une
bande de loups. Que se passa-t-ilalors?Onl'ignore;
mais, le lendemain, on trouva les cadavres de cinq
de ces animaux sur la route suivie par l'intrépide
disciple d'Esculape, et de nombreuses traces de
sang, sillonnant la plaine dans diverses directions,
prouvaient que plusieurs autres loups avaient été
blessés. Du malheureux, il ne restait que l'avant-
bras droit, gisant sur le lieu du combat, et tenant
encore le sabre dont il s'était servi. Le cheval aussi
avait été dévoré. Les vêtements de l'homme et les
harnais du cheval étaient épars c'a et là, tont dé
gouttants de sang.
Ce fait, rapporté par un jonrnal espagnol, a été
confirmé par deux négociants de Madrid, qui tra
versaient le pays le jour même où l'on y apportait
les cadavres des lonps tués par le médecin. Ces
négociants étaient mardi dernier Angoulême; ils
ont raconté plusieurs de leurs compatriotes qui
habitent notre ville les détails qu'on vient de lire,
et qu'ils avaient recueillis sur les lieux où s'est
accompli ce drame épouvantable.
Depuis qu'il est question d'une comète et de
la fin du monde annoncée pour le >3 juin prochain,
une foule de curieux s'arrêtent le soir sur les places
publiques et sur les ponts, autour des astronomes en
plein vent. Pour ne rien perdre d'une recette qui
promet toujours d'être abondante, les Nostradamus
dont nous parlons commencent par faire voir
leurs nombreux clients la lune et les étoiles, et,
quant la comète, ils répondent intrépidement
qu'elle n'est visible l'horizon de Paris qu'entre
quatre et cinq heures du matin, et seulement, ajou
tent-ils, avec les télescopes les plus puissants. C'est
une manière comme une autre de se tirer d'embar
ras. Il en est d'autres qui prétendent, et ce sont les
plus audacieux, que la fin du monde est remise
sept ans.
En attendant, on a vendu par milliers, ces jours
derniers, sur la voie publique, un imprimé rempli
de détails circonstanciés sur la fiu du monde et
accompagné d'une description de la comète. A
Paris, on tire parti de tout. [Patrie.)
On communique la note suivante au Journal
Anvers
1 J'ai lu dans votre estimable journal une note
concernant l'épilepsie dont j'ai dernièrement mis
eu pratique un remède. Voici en quoi il consiste
Un malheureux ouvrier fut pris d'un accès