Béguinage; deux pour femmes, la Belle et S1 Jean. Et cela ne suffit point, car, on est obligé de mettre no certain nombre de vieillards en pension Passchendaple, h part le^rand nombre d'hommes et de femmes qui attendent, souvent en vain, leur tour d'être places. Au lieu de tendre fusionner ces institutions et de les réduire b deux pour les deux sexes; au lieu de les élargir en proportion des besoins, on s'étudie b en augmenter le nombre. En 1849, un plan poor la restauration du Bé guinage fut accepté h l'unanimité des membres de l'administration des Hospices, et approuvé par le Conseil communal. Une influence privée et occulte parvint b faire retirer cette résolution, pour imposer un autre projet, c'est-b-dire, l'érection d'oo nouvel hospice. La maison De Thibault fut acquise dans la pensée que sept a huit mille francs suffiraient pour l'approprier. Mais les promoteurs de cette acquisition ne tardèrent pas b soumettre au Conseil communal nn devis de fr. 29,500-00. Les plus vives réclamations, émaoées de M. le président des Hospices, combattirent ce projet de dépenses excessives, et établirent en même temps qu'au moyen de fr. 8,5oo-oo, il était possible d'amélio rer et d'élargir le Béguinage. Sur ces entrefaites, une autre combinaison, qui aurait rendu inutile l'institution d'un nouvel hos pice, fut adoptée. Elle consistait, soit b réunir toutes les femmes b la Belle, et b placer des hommes biS1 Jean, soit b utiliser en faveur de ceux-ci une aile, jusqu'ici restée déserte, de la nouvelle maison des aliénés. L'admioislratioo se déjugea de nouveau et la transformation de la maison De Thibault en nouvel hospice de vieillards fut définitivement arrêtée. Il est vrai que provisoirement les dépenses ne se sont élevées qu'b 4,000 fr,, mais l'adminis tration n'attend plus que l'autorisation de l'autorité supérieure dont elle a besoin pour faire exécuter plus tard les grands travaux d'appropriation, qui couteroot au moins 3o,ooo fr. Et cet énorme sacrifice quel résultat produira- t-il? La maison De Thibault ne remplacera pas le Be'guinage^ car elle ne pourra contenir que 4o lits tandis que le Béguioage restauré en contiendrait 86. Ainsi les deux établissements co-existeront, et l'on aura sacrifié un capital de plus de 5o mille francs (prix d'achat et appropriation) pour com pliquer davantage et rendre plus onéreux les frais d'administration. Et cependant, le 12 août 1852, l'administration écrivait au Ministre de la justice une lettre qui contient la condamnation du système actuellement suivi. Les avantages, disait-elle alors, de cette con centration sont incontestables; (il s'agissait de placer toutes les femmes a la Belle et d'utiliser nne aile de la maison des aliénés) outre la diminution de frais d'administration il en résulterait une écouomie d'environ 60 mille francs pour première mise d'un nouvel hospice, et une telle dépense porterait pendant longtemps la perturbation dans les finances de l'administration. Cette résolution était prise b Vunanimité. Celle d'approprier l'hôtel De Thibault n'a pas rallié la voix du président, qui a voulu rester con séquent avec lui-même et avec les vrais devoirs de l'administration. Eh bien, plus de 5o mille francs seront dépen sés; il y aura donc, au dire même de ceux qui les ont votés, il y aura pour longtemps perturbation dans les finances. Quels administrateurs!!! Comment la loi et les lèglementsdéterminent-ils le mode des délibérations du bureau des Hospices? Le receveur de cette administration a-t-il le droit d'assister aux séances qui ne sont pas publi ques? Peut-il influencer les-délibérations, peser sur elles par sa préseuce? Pourrait-il prétendre au besoiu, b un droit d'assister aux séances, acquis par possession trente- naire? (cod.civ. art. 2219, 2262.)? N'y aurait-il pas lieu d'appliquer au receveur actuel des Hospices, M. Henri Carton, la mêtne mesure qui fot prise* il y a quarante ans, b l'égard de son père* ancien receveur communal? L'on sait en effet, que celui-ci fut éconduit de la séance du Conseil communal par M. Timotbée Merghelynck alors écheviuqui tenait autant b cette époque, a faire observer les règlements et les dispositions légales, qu'aujourd'hui on met de l'arbitraire, de l'effronterie b les violer, b les fouler aux pieds. Quoique cela puisse paraître surabondant, plu sieurs écrivains catholiques ont cru devoir réfuter (et ils l'ont fait d'une manière péremptoire) les amplifications erronfcées du Siècle au sujet des institutions de bienfaisance qui s'inspirent de la religion et y rapportent leurs efforts charitables. Parmi les publications, on remarque écrit sur la société dite de Saint-François Régis, dans lequel sont flagellées avec une verve pleine de bon sens les diatribes du Siècle En dehors du côté polémiste, la brochure con state que cette association, seulement en i856, a réalisé plus de 6,000 mariages et légitimé environ 11,000 enfants, qui, sans son intervention auprès des ménages illicitesn'eussent possédé aucun état civil et se seraient trouvés, un jour ou l'autre, mis b l'écart dans la société où ils ont une place honorée. Qu'en dit le Sièclequ'a-t-il b opposer b ces faits, b ces actes? Car, c'est une chose étrangç que les contemp teurs des institutions moralisantes ou charitables, placées sous l'influence catholique, lorsqu'on leur demande où sont leurs œuvres, b eux, libres- penseurs, philanthropes ardents, n'ont rien, mais absolomeot rien a mettre eo parallèle. Si, ils ont le patronage des forçats libérés, les colonies de jeunes détenus et autres imaginations beaucoup plus bruyantes que fécondes. Les pré tendus démocrates du Siècle, aussi forts en charité judicieuse qu'en discussion rationnelle, eurent b choisir, il y a quinze ou vingt ans, entre les ouvriers honnêtes, frappés par la misère ou la maladie, et les individus atteints, b la suite de méfaits graves, par la justice, entre les enfants trouvés, qui sont innocents de leur infortune, et les petits apprentis voleurs ou faussaires. Ils u'hésitèrent pas ce fut vers les vieux forçats et les jeunes condamnés que se dirigea leur sollicitude. Voila pourtant les gens qui ont la prétention d'avoir seuls la conception des idées véritablement sociales, et qui prétendent que le catholicisme n'entend rien ni b aimer les pauvres, ni b les enseigner, ni b les secourir. (Correspoudance de la Gazette de Bruxelles.) Dans sa dernière audience le tribunal correc tionnel d'Ypresa condamné un médecin vétérinaire, résidant b Popericghe, b 83 amendes de 5 francs et b deux amendes de 25 francs, du chef de 85 contraventions b la loi sur l'exercice de la médecine vétérinaire. Cette condamnation s'élève donc b la somme de 465 francs: c'est payer cher une leçon d'exactitude et de prévoyance. Il manquait dans l'officine, lors de la visite faite par les délégués de la commission médicale, 75 médicaments, 8 instru ments, et le livre des recettes ou prescriptions; enfin les poisons ne se trouvaient pas dans un lieu fermé b clef. A la même audience le tribunal a confirmé un jugemeot de simple police qoi condamne b un franc d'amende une personne qui avait refusé de laisser ramoner la cheminée dont elle faisait usage, dans le délai prescrit par l'autorité communale, par le motif erronné qu'elle occupait la maison depuis moins d'un an et qu'aux termes du règlement les cheminées ne devraient être ramonées qu'une fois par an. Le jugement décide que le règlement exigeant le ramonage au moins une fois par an, il y a contravention chaque fois qu'il y a refus. conversion de l'emprunt belge 5 p. c. Nous appelons l'attention des intéressés sur l'arrêté royal qui décrète la conversion en 4 i|2 p. c. des obligations et inscriptions de l'emprunt contracté en 1851 b 5 p. c. Les porteurs d'obliga tions et inscriptions, qui désirent le remboursement l'obtiendront eo faisant la demande dans les quinze jours qui suivront la date de cet arrêté, donné b Laekeu samedi 21 mars. Le Sénat a annulé lundi l'élection de M. P. Wincqz, b Soignies. Cette décision, précédée d'un débat assez long, a été prise par 29 voix contre i3 et une abstention, celle de l'honorable M. Savart. actes officiels. Par arrêté royal du 19 mars, Mgr. l'évêque du diocèse de Bruges est autorisé a accepter, pour et au nom du séminaire de ce diocèse, la donation faite au séminaire de Brnges par M. le chanoine Brnneel, président du dit séminaire, aux conditions voulues par le donateur. Par arrêté royal du 19 mars, le territoire, composé de parties des communes de Clercken et de Zarren, formera la circonscription d'une succur sale sous la dénomination de Houthulst. Le traitement de desservant, fr. 787-50, est attaché b cette nouvelle succursale, b partir du 1" janvier 1857. nécrologie. M. Rohaert, chapelain b Slyps, commune de Moorslede, y est décédé presque subitement le 20 de ce mois, b l'âge de 74 ans. nouvelles diverses. Hier le carillon du Beffroi a sonné b diverses reprises b l'occasion de l'anniversaire de la nais sance de S. A. R. le comte de Flandre, qui accomplit sa 20* année. Le drapeau national a flotté sur la tour de Saint-Marlio. Il y a eu revue des troupes de la garnison. Dans la soirée de vendredi dernier, uu incendie a réduit en cendres l'habitation du sieur J. Maddens, boulanger au hameau dit Boschmolens a Iseghem. Une partie du mobiler a pu être sauvée. La perte est évaluée b 25,000 fr.; le tout était assuré. La rue Notre-Dame-aux-Neiges a Bruxelles a été mise en émoi lundi par un événemeut tra gique. Un ouvrier peintre en bâtiments et en équi pages, nommé Leemans, demeurant impasse des Gauffres, âgé d'une soixantaine d'années, s'est porté sur la personne de son fils, âgé de 33 ans, b une tentative de meurtre. La victime rentrait b midi, après avoir fêté jus qu'à cette heure la Mi Carême. Le père se précipita sur lui, le terrassa et, armé d'un couteau de table, essaya de le frapper b la poitrine. Dans la lutte la lame du couteau se rompit; mais le fils Leemans avait déjà reçu nne blessure fort grave au-dessus de l'œil droit. On l'a transporté a l'hôpital. Le père a été arrêté ainsi qu'un individu qui voulait s'opposer b son arrestation. Avant i848, la ville de Turin dépensait annuellement 60,000 fr. pour les enfants trouvés aujourd'hui cette dépense monte b 45o,ooo fr. en vente au bureau de cette feuille LE BONHEUR DE LA SAINTE TABLE OU L'UNION DE L'AME FIDÈLE AVEC DIEU, DANS LA COMMUNION FRÉQUENTE, par M. l'abbé F. Esmonin.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 2