2 maison De Thibault ne pourra en contenir que 4o; ainsi li différence esk de 16 lits. La seeoilde est relatif* an montant des revenus des Hospices. Ces revéHtiS sont très-variables ils ne s'élètent jamais 2do mille, mais dépassent toujours 170 mille fraticSt Noos avons dit près de aoo mille fraucs, dans les considérations générales, sauf h préciser les chiffres quand nous arriverons aux détails. Nous avons fait voir que l'administration des Hospices, ou plutôt la majorité de cette adminis tration, au lieu d'améliorer et d'étendre un éta blissement de vieillards, le Béguinagece qui n'aurait coûté que huit h neuf mille francs et aurait évité on surcroît de frais d'admioistration, a voulu, en dépit du bon sens, après plusieurs années de tergiversations, dépenser plus de cinquante mille francs, pour créer un nouveau refuge aux invalides. Nous disons plus de cioquante mille fraucs, car la maison De Thibault a été achetée au prix de vingt- deux mille francs; ajoutez-y les frais et les intérêts depuis le jour de l'acquisition, vous arriverez a peu près a trente mille francs, et les dépenses d'appro priation sont évaluées h viogt-neuf mille francs. C'est exorbitant, mais il y a quelque chose de plus fort que cela. L'hôpital civil est, sous tous les rapports, dans un état déplorable Les salles sont trop petites, la distributioo ne répond pas aux besoins du service; les bâtiments accessoires sont incomplets, incom modes, mal disposés. II est impossible de séparer les différentes catégories de malades, etc. etc. etc. Faut-il s'en étonner? Un homme, quelque libéral qu'il soit, ne peut suffire h tout et quand on veut faire trop de progrès en politique on rétrograde en matière de charité, même légale. Devant les diffi cultés de l'état des choses, le dévouement des sœurs et le zèle des médecins ne cesseront pas d'échouer; c'est en vain que l'on aura changé le personnel médical. M. de Stuers, le président de la commission, a signalé, depuis longtemps, h ses collègues ce qu'il appelait Yélat misérable de cet établissement. Mais il paraît que les autres membres, enchaînés par Yinfluence occultene reconnaissent h leur président pas plus d'initiative qu'ils n'en recon naîtraient, par exemple, an Propagateur. Tout ce qui ne vient pas de leur propre fonds, ou, pour parler plus exactement, tout ce qui ne leur est pas inspiré par l'homme qui tient en main les Hospices, nons allions dire la ville, tout cela ne vaut rien, tont cela ne mérite pas même les hon neurs de la discussion. Cependant il a fallu se rendre. On a décidé de charger l'architecte Aldewereldde Bruges,- de dresser on plan d'après un programme donné. Son travail ne fat approuvé par personne. Deux plans furent ensuite soumis h In discussion l'un était préseolé par M. le chevalier de Stuers, l'autre par un membre de la commission. Le devis du premier s'élevait fr. 70,807-50; le devis du second montait fr. 89,367-00. Il va sans dire que le plan, dont l'exécution entraînera les plus fortes dépenses, est celui qui a rallié les votes de la majorité. Un amateur a imprimé ses titres d'archi tecte sur la maison des aliénés, il importe qu'il les attache anssi a l'hôpital civil. Maintenant, quelqu'un pourrait-il croire que les graves et lumineux administrateurs, qui ont délibéré pendant des années pour arriver au plus haut chiffre, que Yinfluence personnelle même, n'a pas eu la pensée de poser cette question Y a-t-il lieu de maintenir l'hôpital la, où il se trouve? puisqu'il s'agit de dépenser plus de cent mille francs ne faudrait-il pas plutôt construire un nouvel hôpital? Non, des idées aussi simples n'entrent pas dans une tête libérale, ou n'en sortent pas comme on veut. Le système du prési dent était exclusif de cettê idée, puisqu'il voulait n'opérer que les modifications rigoureusement indispensables. Eh bien, nette question, nous la posons. Nous ne connaissons pas de ville où l'hôpital se trouve sur la Grand'Plâce. Ailleurs, od déplace vers la circonférence les hôpitaux qui sout situés plus ou moins au centre. Nulle part, l'occasion n'a été plus favorable qu'ici, les terrains des fortifications ont été vendus bas prix, et la majorité de l'adminis tration est généreusemagnifique toutes les fois qu'il s'agit de superposer des briques et du mortier. Remarquez bien que nous ne plaisantons pas. Lorsque l'hôpital aura été agrandi et complètement modifié, on y placera toutes les catégories de malades, jusqu'à ceux qui sont atteints de maladies contagieuses. Ainsi, outre les maladies ordinaires, on y traitera la petite vérole, le typhus, le choléra, etc. Les Yprois auront donc, grâce Yinfluence personnelle et occulte, an centre de la ville, que disons-nous, au beau milieu de la Place, un foyer d'émaoations nuisibles en tout temps, et de loin en loin, on foyer de miasmes infects et contagieux. Or, lorsqu'une ville a le bonheur d'être dotée d'un établissement aussi utile, aussi salutaire, il importe, au plus haut point, que ses habitants sachent combien il en coûtera l'administration charitable qui lui fait ce superbe cadeau. La reconnaissance doit être mesurée l'étendue du sacrifice. Yoici le compte Incorporation de cinq maisons, rue de Thooront, évaluées 20,000--00 Somme destinée aux constructions. 89,567-00 fr. 109,367-00 Et les fonds manquent! et le budget est en déficit! et pendant plusieurs années il y aura perturbation dans les finances Nous croyons convenable dans les circonstances actuelles, de mettre sous les yeux de nos lecteurs quelques considérations que nous avons déjà eu l'occasion de leur présenter. Nous avons déclaré qne nous nons abstiendrions de toute espèce de personnalités; nous avons été plus loin nous avons dit que nous ne nous laisse rions entraîner aucune polémique irritante, c'est- à-dire que nous ne céderions pas la manie de ceux qui provoquent habituellement sur ce terrain. Or, quelle est la portée de cette déclaration II n'est pas d'homme de bonne foi qui ne fasse l'instant même cette distinction capitale L'appré ciation des actes publics, de n'importe quel fonctionnaire, appartient tons les citoyens; elle est particulièrement du domaine de la presse; la 1 vie privée, au contraire, comme ou l'a dit souvent, doit être murée, et la censure doit s'arrêter devant elle; dans notre pensée, comme dans nos paroles, s'abstenir de personnalités, c'est ne pas soulever le moindre coin dn voile qui recouvre les actes parti culiers, la conduite privée. Si la conduite publique d'un fonctionnaire pris isolément, rentre dans le domaine de la discussion, les actes d'un être collectif tel qu'une administration communale, qu'un bureau d'hospices ou de bien faisance doivent-ils en être exclus? Il est des fonctionnaires, il est des hommes appartenant aux administrations publiques, telle ment chatouilleux qu'ils se prétendent l'objet d'une personnalité chaque fois que l'on critique un de leurs actes, chaque fois que l'on met au grand jour leurs contradictions et lenrs inconséquences, que l'on signale des abns. Qu'ils se rappellent ce que c'est qu'une per sonnalité, le dictionnaire de l'académie la définit Trait piquantinjurieux et personnel contre quelqu'un. Ainsi le caractère essentiel et distinctif de la personnalité c'est l'injure. Une allusion historique aux faim posés par des hommes publics dans l'exer cice de leurs fonctions, une appréciation ferme et courageuse, un trait personnel, spirituel, piquant même, aussi longtemps qu'il n'est pas inju rieux ne constitue pas de personnalité. Si jusqu'ici, nous avons rempli le devoir, usé du droit de dire des vérités désagréables, accablantes pour certains hommes et certaines administrations, si nous nous sommes faits les organes désintéressés des sentiments et des appréciations dn public, nous avons la conscience de ne pas nous être servis de personnalités et moins encore d'injures. Eo res pectant la vie privée, nous avons mis an grand jour, nous avons attaqué les actes publics; dous conti nuerons de le faire avec courage et fermeté, sans craindre les colères petites ou grandes de ces hommes aux yeux desquels nous avons heureuse ment le grand tort d'avoir raison; rien donc d'étonnant s'ils crient l'injure quand nous disons la vérité qu'ils redoutent, la calomnie quand nous apportons de bonnes raisons et des preuves con vaincantes auxquelles ils ne sauraient répondre! Le recensement général du Royaume touche h sa fin; l'accroissement de la population depuis l'année i846, nécessitera une augmentation dans le nombre des Sénateurs et des députés. Si l'on en croit une feuille libérale de Bruxelles, le ministère soumettra sous peu sou projet de loi, et proposera eu même temps une nouvelle disposition pour faciliter les élections. Dorénavant les élections pour les deux Chambres, comme ponr les états provinciaux se feraient dans les communes respec tives. De cette manière il y aurait égalité devant la loi pour les électeurs campagnards comme pour ceux des villes et les premiers ne seraient plus soumis des corvées extraordinaires, des dépenses iojustes que nécessitait l'éloigoement du chef-lieu d'arrondissement. Nous verrons si les dépotés soi- disaot libéraux auront le courage de soutenir cette proposition libérale s'il en fut jamais. La saison s'annonce favorablement ponr nos ouvriers campagnards. Un temps roagoifique a favorisé les semailles du lin, et déjà l'on commence la plantation des pommes de terre hâtives. II est remarquer que, depuis quelques années, la culture du liu a progressé notablement dans notre pays. En i846, le lin qui n'était cultivé que sur une superficie de 29,800 hectares, occupe aujourd'hui plus de 4o,ooo hectares, et ce sont là des terres de première classe pouvant produire 22 25 hectolitres de blé. Or, s'il est vrai qu'il manque annuellement !a Belgique 5oo,ooo hectolitres de froment, la culture du lin y contribue pour UDe large part. La Chambre a mis samedi son ordre dn jour de lundi, sur la proposition de M. Van Overloop, le projet de loi améliorant la position des employés inférieurs de l'État. M. le miuistre des finances a déposé un projet de loi modifiant l'art. 16 de la foi sur la compta bilité de l'État. La Chambre des Représentants a adopté lundi par 56 voix et 4 abstentions, le projet de loi ouvrant un crédit supplémentaire de 1,159,000 Jr. pour améliorer d'une manière permanente, la position des employés inférieurs de V État. A cette occasion M. De Renesse a fait les observations suivantes Avant d'augmenter

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 2