nous aurons le rapport sur l'exercice de i856 et en 1859 celui de l'exercice courant. Il est curieux de parcourir ces pages, non seule ment parce qu'elles nous présentent des données sur les différentes parties de l'administration locale, mais surtout parce que l'on y rencontre chaque pas les traces de l'art et de l'adresse qui t'éleod con amore sur les moindres détails au beau côté d'une affaire, tandis qu'il s'évertue a couvrir prudemment le côté faible et h le mettre h l'abri des investigations considérées comme trop indiscrètes par des hommes qui ne souffrent pas la moindre critique. A l'appui de notre assertion nous présenterons aux yeux de nos lecteurs quelques d'un titre qui sous tous les rapports intéresse vivement les contribuables, do titre 111. Finances commu nales. Nous y lisons section 1. 1. Revenus des propriétésL'ou croirait sans doute avoir sous les yeux la nomenclature de ces propriétés, de leurs locataires et le prix de loyer de chacune; le publicpour qui certes le rapport annuel est publié, pourrait ainsi contrôler cette partie des revenus communaux, s'assurer que les loyers des propriétés communales sont en rapport avec ceux des propriétés particulières: mais point du tout. L'on trouve en un seul bloc: Location des maisons usines et autres propriétés fr. 7,951-20 Location des biens ruraux. fr. 10,582-4? fr. 18,533-62 Par contre, l'on s'éleod tout au long dans le 4. sur le produit des Halles et marchésdont il importe peu de connaître le détail; ainsi nous apprenons que Le droit deminqueso marché au poisson rapporte fr. i,4i5-64 Le droit de place aux marchés aux grainsfr. 1,525-45 Le droit de place au marché au beurre et aux œufs. fr. 25o-oo Le droit de place au marché aux poulets et au gibier fr. 5o-oo Le droit de place au marché au pain et aux gateaux fr. 25-62 Le droit de place aux foires, fr. 583-23 Ne nous eut-il pas suffi de connaître la somme tolale? fr. 3,647-92 Voilà un léger spécimen de la maoière franche et loyale dont on s'y prend pour mettre le public dans le secret de ses affaires. Nous continuerons cet examenet nous en promettons de belles nos lecteurs. petite chronique locale. Eh! bien, cher ami, as-tu vu comment l'on en est réduit h faire la petite guerre au Propa gateur Et la quelle donc? bah la guerre des cbeoilles Les pauvres bêtes! il fait si froid pour se mettre en campagne! A une de ses dernières audiences, le tribunal correctionnel d'Ypres, a fait, pour la première fois, application de la nouvelle loi sur la falsification des denrées alimentaires. Un cultivateur a été condamné 00e amende de i5 fr. pour avoir fait veodre, et on boutiquier 4 jours d'emprisonne- uieol pour avoir vendu du lait mêlé d'eau. Le même tribunal a décidé que, généralement en matière répressiveet spécialement lorsqu'il s'agit d'infractions aox lois sor les douanes, le délinquant ne saurait, en faisant des offres réelles de l'amende et des frais, échapper au jugement ni h ses suites. Voici comment s'exprimait lord Palmerston dans un banquet Tiverton où il venait d'être élu: La monarchie indépendante de la Belgique, h l'eocootre de bien d'autres expériences aux quelles nous avons assisté, s'est trouvée être une irès-heureuse entreprise; le peuple belge au- jourd'hui a on roi de son choix et jouit d'un degré de liberté politique et d'un bonheur que peu de nations sur le continent connaissent. actes officiels. Un arrêté royal du 9 avril, porte 1* Le bureau de bienfaisance de Thielt est autorisé accepter une ferme située en cette ville, qui loi a été léguée par M. L. D'Hulster, curé de I église de S*-Pierre Ypres, sous la condition que la demoiselle Catherine D'Hulster sa soeur, en touchera le revenu sa vie durant et pourra la louer qui elle veut. 2* La fabrique de l'église S'-Pierre h Ypres, est autorisée accepter sa maison, située eD la même ville, sous la condition que sa soeur prénommée pourra l'habiter sa vie duraot, et qu'après la mort de celle-ci, la demoiselle Thérèse Weverbergh aura le même droit jusqu'à son décès, la charge toutefois pour elle de faire les réparations d'entre tien nécessaires et de payer les contributions pendant qu'elles l'habiteront. Un arrêté royal du 9 avril approuve la délibération des conseils communaux de StaveleCrombekeet hVestvleteren, approuvant le plan d'une roule vicinale de Stavele la chaussée de Puperinghe Oostvleteren par Crombete et Westvleteren. chronique judiciaire. Pendant la nuit do 7 au 8 septembre dernier, plusieurs personnes qui se rendaient en pélérinage d'Ardoyeàla chapelle deNotre Dame de Dadizeele, furent traîtreusement maltraitées par des individus qui se tenaient cacbé^ le long de la chaussée, der rière une meule de grain; ce ne fut qu'aprçs de longues et minutieuses recherches que la justice parvint a découvrir les auteurs de ce lâche guet apens, qui s'étaient empressés de quitter le théâtre de leurs exploits, pour se réfugier en France. C'est samedi que cette affaire a été appelée devant le tribunal correctionnel de Bruges. Les nommés Pierre Driessens, ouvrier, et Jean Verfaille, tisse rand, tous deux d'Ardoye, ont été condamnés de ce chef, par défant, chacun trois années de prison. nécrologie. Dame Thérèse-Caroline-Eugénie Imbert des Mosselettes, épouse de M. François-Joseph-Léonard Joos de Ter Beerst es» décédée Bruges. Ses eofants perdent en elle une bonne mère, et les pauvres une de leurs bienfaitrices. nouvelles diverses. L'Exposition des Ornements destinés être envoyés aux Eglises les plus pauvres de la Belgique, sera ouverte le 15 et le 16 Avril de 10 heures 4 heures, Cimetière Sl-Jacques, N* iô, en cette vilfe. Pendant le mois de mars 1857, 3,472 lettres sont tombées en rebut, les adresses étant incom plètes, illisibles ou inexactes. Parmi ces lettres, 72 renferment des valeurs pour une somme de 4,090 fr. 12 cent. [Moniteur.) Les employés des douanes Neuve-Église [Flandre Occidentale) ont saisi dans la nuit du 7 au 8, un ballot contenant 10,221 mètres de dentelles qu'on cherchait introduire en fraude. Dans la nuit du 4 au 5 de ce mois, seize canards ont été volés dans les communes de Beve- ren et de Stavele, au préjudice de la veuve E. Butaeyeet C. Top, cultivateurs. Deux individus de la dernière commune, qui ont tué ces palmipèdes coups de fusil et qui voulaient les transporter au marché de Dixmude, ont été ariêtés par la gendar merie de Rousbrugghe. L'administration communale de Tournay vient de décider qu'à l'avenir l'âge des conjoints ne sera plus indiqué dans la note d'état-civil publiée hebdomadairement par les journaux de la localité. un exemple a suivre. Les épiciers d'Anvers informent le public que, dans une assem blée, ils ont l'unanimité des voix résolu de fermer leurs boutiques les dimanches et jours de fêtes obligatoires. C'est pourqooi, compter du diman che 19 avril, ils ne serviront plus rien personne, pas même leurs pratiques de la ville ou de la campagne. Ils prient donc amicalement le public, leurs amis et chalands, de ne plus se présenter chez eux ce jour-là, afin de ne pas s'exposer un refus. Le samedi lears boutiques seront ouvertes jusqu'à dix heures du soir, pour douner chacun la faculté de s'approvisionner pour le dimanche. De plus ils ont décidé de ne plus recevoir ces jours les mar chandises qui leur seraient remises par chemin de fer, diligences, bateliers ou routiers. [J.d'Anvers.) Encore on douloureux accident h ajouter tous ceux déjà causés par les allumettes chimiques. Plusieurs enfaots étaient joner, vendredi, sur no terrain situé entre la rue du Trône et la rue du Luxembourg, au quartier Léopold, Bruxelles, quand l'un d'eux, possesseur d'allumettes chimi ques, eut l'idée d'allumer on feu, l'aide de quelques brios de paille et de débris de construc tions. Mais peine ce projet avait-il reçu sou exécution qu'une pétite fille qui y avait pris part était atteinte par la flamme et, en peu d'instants, affreusement brûlée des pieds la tête. Quand 00 parvint éteindre l'incendie qui dévorait la mal heureuse enfant, son corps et sa figure ne présen taient déjà plus qu'une plaie.Transportée l'hôpital Saint-Jean, après avoir reçu les premiers soins d'un médecin du voisioage, elle y a expiré, samedi matin, dans d'horribles souffrances. La victime de cet accideot, qui n'a guère que six ans, est l'un des huit enfants d'une veuve, la femme Bosse, demeu- raut rue du Commerce. Au sujet de l'élévation toujours croissante des loyers et des déménagements nombreux qui en soot la conséquence, uo correspondant du Nord cite les faits suivants Je connais un artiste distingué qui, depuis plusieurs années, payait mille francs, rue Vivienne, au septième étagesur la cour, un atelier. Il vient d'être augmenté de quinze cents francs. Un des tailleurs la mode, sur les boulevarts, avait un loyer de 25,000 fr.; il a été averti pour une augmentation de 10,000 fr.; le propriétaire a donné vingt-quatre heures de réflexion. Deox jours après, la suite de pénibles hésitations le tailleur dit au propriétaire que l'augmentation était acceptée. Il est trop tard, répond le terrible homme; vous aviez vingt-quatre heures pour vous décider; j'ai loué vos magasins poor 45,000 fr., et vous m'avez fait gaguer 20,000 fr. sur votre loyer. On lit dans la Gazette de Lyon Hier7 heuresle R. P. de Damas a prêché sur la Passion au camp de Sathonay Officiers et soldats étaient en si grand nombre que Ion a pu entendre le général de Courtigis dire avec émotion et bonheur Il y a là une moitié de ma division! Tous serrés les uns contre les autres ou grimpant sur des poutres assié geaient en quelque sorte la chaire de vérité. On cite une anecdote ci laquelle se rattache le nom d'un de nos plus célèbres astronomes. La plus belle pièce du cabinet de ce savant était un présent de sir Humphray Davy, un baromètre très-curieux. -- et qui n'avait pas coûté moins de deux cents guinées. Un jour, son vieux domestiqueen èpousse- tant avec trop de zèledécrocha le superbe instrument, qui se brisa en mille pièces. Comme le pauvre diable se désespérait de sa maladresse, ce n est rien,fit l'astronome; seulement je crois que nous aurons de la pluie... je n'ai jamais vu mon baromètre si bas. On écrit de Vienne, 7 avril, la Gazette de Liège Mercredi dernier, vers les i o heures du matinun régiment d'infanterie de notre garnison revenant d'exercer sur le glacis, rentrait dans sa caserne, lorsque, a la hauteur de Légliseprincipale du faubourg de Laimgrube, le colonel fit faire halte, a/ligna le régiment et commanda genou terre. Le brave colonel venait d'entendre un signal aussi sacré pour lui que le clairon c'était la clochette annonçant l'approche du Saint-Sacrement qu'un prêtre de ladite église portait un agonisant. La spontanéité de l'acte du colonel, la fer veur avec laquelle lui et ses officiers mêlaient leurs prières celles du régiment, produisit un effet tellement irrésistible sur tous ceux qui en Jurent témoins, qu'en moins de quelques minutes plus de deux mille passants étaient agenouillés dans la poussière adorant le Saint-Sacrement. On dira peut-être que les uns et les autres n'ont Jait que remplir un devoir, j'en conviens mais honneur ceux (qui le remplissent.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 2