accusations coutie le cierge' catholique. Il est
temps, il est plus que temps, que les vrais libéraux,
les libéraux croyants, repoussent avec éoergie ces
hommes sans foi, sans morale, sans principes, et
qui ne reculent devant aucune fourberie pour
déconsidérer tout ce qu'il y a de plus vénérable.
Nous assistons actuellement h uoe des phases
dans les quelles le libéralisme est fatalement
entraioé. Nous avons toujours souteou, contre les
dénégations hypocrites des initiés, et malgré les
protestations des libéraux de j>ooue foi, que le
principe libéral devait nécessairement conduire b
la négation de toute vérité religieuse.
Depuis longtemps il é(ait généralement admis
qae le libéralisme était le protestantisme et) politi
que; et toujours l'on a voulu faire accroire qu'il ne
sortirait jamais de sa sphère politique pour devenir
une protestation religieuse. L'on s'est récrié contre
les publicistes catholiques, quand ceux-ci ont
déclaré que la question libérale, loin d'être une
question politique par naturenotait au fond
qu'une question religieuse. Eh! bien, de nos
jours le voile est levé.
Le libéralisme doit devenir rationalisme; il
voudrait aller d'un seul bood jusqu'à la rupture
entière avec toute pratique et toute doctrine reli
gieuse, ce qui serait plus logique et plus franc. I{
voudrait organiser uoe vaste association rationa
liste prêchant résolument d'exemple par des
actes conformes ses paroles. Mais l'on avoue
que cela est malheureusement impossible, parce
que la majorité des esprits, soit par ignorance, $oiç
par l'empire de la coutume, ne peut point se passer
d'une formule religieuse.
Le libéralisme se fait donc protestant, afio de
conduire par une transition insensible au rationa
lisme, tous ceux qu'une volte face trop brusque
révolterait, afio que l'apostasie s'accomplisse sans
que les apostats s'en aperçoivent.
Les philosophes du siècle passé, aveugles dans
leur haine, ont fait la faute de s'en prendre la
fois tout le corps do christianisme, d'en attaquer
la fois toutes les sectes et tous les symboles. La
faute commise alors servira de leçon aujourd'hui.
Ce ne sera point au christianisme que l'on s'atta
quera, Ce sera au seul catholicisme. C'est contre
la tête et le cœur que seront dirigés tous les coups.
Voilà le nouveao plan de campagne adopté par
le libéralisme. Il s'enrôle définitivement sous le
drapeau du calvinisme du XVIm# siècle. Il emploie
les œuvres de Philippe de Marnix, do protestant
fougueux, du pamphlétaire perfide et violent qui,
comme moyen de propagandepersiffla la foi
catholique. Toote la presse libérale, sans en excep
ter les roquets de province, a reçu le mot d'ordre
pour chauffer l'affaire, elle y répond merveille.
Tant mieux! si le libéralisme se fait protestant
aujourd'huisi ce protestantisme n'est qu'un
masqoe de rationalisme, personne ne s'y méprendra
plus. Ne sera désormais dope que celui qui voudra
l'être.
Noos avons reçu b différentes reprises des com
munications pour notre journal, très-intéressantes
mais anonymes. Nous remercions ceux qui uousles
ont envoyées, tout en leur fesant observer que nous
n'insérerons jamais des pièces dont la source nous
reste inconnue.
La fêle que la Société de Kunst is ons vermaek,
a donnée pour S. A. R. le Comte de Flandre, ait
profit des pauvres delà ville a été couronnée de
succès. La grande Salle était comble. Jamais
plus de plaisirs et plus de gaieté. Toute la soirée
n'a été qu'un tissu de rire. On a répondu au
beau discours prononcé par son Président et
adressé notre bien-aimée et auguste famille
Royalepar d'enthousiastes applaudissements.
On a lu avec plaisir les beaux vers de circon
stance dus au génie de M. Lafaut. Siska van
Roosemael, cette belle pièce peignant si bien
les moeurs de Cépoque, a fait un plaisir extra
ordinaire. Tous les acteurs ont dépassé l attente
des assistants; l'excellent domestique Pieter a
excité des éclats de rire. Jan Steen, sujet plus
sérieuxrappelant les anciens peintressouvent
sans ressource mais toujours généreux a été
bien donnée, y an Me ris surtoutavec sa belle
voix a bien amuséLe duo a été bien chanté.
L'orchestre a été parfqitepicnt dirigé par son
chef Balmaeker.'et les dèeors dus au pinceqft
de Bo/imont prouve une fois de plus, au Ypççs
renferme toujours des mûtes. La Société qe
Rhétorique a rrièrjlé, jusfe titreles applau
dissements fépefes qui lui ont été adressés, pen-
dantccUc hefl^'éiagrcablçfôirée. lli w( ipontré
qu'en s'instruisant, ils peuvent s'amuser hono
rablement et faire plaisir aux autres. Conti
nues toujours dans celte bonne voie et vous êtes
certain d'avanceque vous serez toujours
applaudis. (Communiqué.)
LES JARDINS.
Quand on voit dans nos jardins paysagers ou
anglais des massifs dénudés, des pentes exposées
au soleil ardent de l'été, sur lesquels, faute d'humi
dité suffisante pour entretenir la fraîcheur, le
gazon, les plantes et les arbustes, on s'étonne b bon
droit qu'on ne tire pas partie de quelques ones de
nos plantes indigènes et particulièrement des
Bruyères, du serpolet et de fcnt d'autres qui font
l'ornement et la parure de nos contrées de U
Carapine.
Les Bruyères indigènes, celles qui poussent dans
nos bois, celles qui donnent leur nom b la fameuse
terre employée par les horticulteurs, seraient
d'une très-utile application dans nos massifs et
nos gazons, soit b l'ombre, soit au soleil car plu
sieurs espèces croisent, sinon indifféremment, au
moins siçioltaoémept aux deux expositions. Levées
par gros gazons que l'on pose spf un sol artificiel de
sqble ou d? pierrailles, sur des rochers et des cas
cades sans eau, comme oq eu fait tact dans nos
jardins modernes, les Broyçres y procurent un
charmant et pittoresque effet. Dans un gazon, sur
une pelouse, Rêvant une habitation, quelques
corbeilles ou groupes un peu éloignés et façonnés
avec une certaine récherche produisent un coup
d'œîl d'autant plus riant que la disposition a été
mieux entendue, les contours mieux dessinés, les
proportions mieux observées, les éffets du paysage
mieux étudiés. M. S.
in. i i 7r i
ACTES OFFICIELS.
Par arrêtés royaux du 28 mars
M. J. Pauwels, deuxième commis de direction
de deuxième classe b Bruges, est nommé contrôlent;
des contributions.directes, des accises et de comp
tabilité de troisième classe b Roulers.
M. G. de Woutejs, contrôleur des contributions
directes, des accises, et comptabilité de troisième
classe b Ypres, est nommé eç la même qualité b
Ma lin es.
Par arrêté royal du i4 avril, sont nommés
conseillers b la cour de cassation
M. A. Delebecque, avocat général près ladite
cour; et M. le baron de Fierlant, conseiller b la
cour d'appel de Bruxelles.
Un arrêté royal du i4 avril dispose que les
diverses sections du jury central siégeront succes
sivement b mesure que les sections correspondantes
des jurys universitaires combinés auront épuisé la
liste des récipiendaires qu'elles ont b examiner.
NÉCROLOGIE.
Mercredi, 15 de ce mois, est décédé b Poperinghe,
b l'âge de 65 ans, M. Henri De Codt, propriétaire
et ancien secrétaire communal de la ville d'Ypres.
D'une apparence saioe et forte, M. H. De Codt
n'offrait aucun symptôme d'une fin si prochaine.
Dans l'après-midi même de mercrediil avait
quitté sa demeure pour se reodre b Poperinghe,
pour aller voir ses propriétés anx alentours de cette
ville. C'est au moment, où de retour de sa tournée,
il se rendait b la station pour prendre le convoi qui
devait le ramener b Ypres, que la mort l'a frappé
presque subitement.
Fonctionnaire intègre et habile, M. De Codt eu
quittant il y a quelques années le secrétariat de la
ville d'Ypres, y a laissé les souvenirs les plus
honorables. Homme officieux et complaisant il
avait su se concilier pendant toute sa carrière
l'estime et la considération de ses concitoyens.
NOUVELLES DIVERSES.
Le 15 du courant, au soir, Charles Schipman
charpentierdemeurant Hondschoote, a été
attaqpé fur la route de Fumes Ypresprès
du canqft par trois individus qui lui Qnt porté
plqsiçuçs blessures la tête et J ont ensuite jeté
dans le canal. Il y aurait péri sans le dévoue
ment du batelier Edouard Pollevoort, qui s'est
précipité dans l'eau pour sauver la victime de
cet attentat. Schipman, qui perdait beaucoup
de sang, n'a reconnu aucun de ses agresseurs.
La justice informe
Lundi derniervers 10 heures du soir
une petite grange renfermant un peu de paille
et quelques ustensiles aratoiresest devenue la
proie des flammes Ruysselede. Elle était
occupée par le cultivateur Ch. De Riemaeker
etassuréepar la compagnie anversoise Sécuritas
pour une somme de 600 francs. Le dommage ne
s'élève qu'à environ 300 francs. On necoruiait
pas la cause de cet incendie.
Le R. P. De S met, jésuite belge, est re
parti encore une fois aujourd'hui de Belgique
pour ses missions aux montagnes Rocheuses
Il est accompagné de plusieurs jeunes Belges
qui, avec le consentement de leurs familles
vont partager ses travaux apostoliques. Parmi
ceux qui accompagnent le P. De Smet, se trouve
M. Ange Patloude Brielen-lez-Ypres. Cest
le sixième ou le septième voyage entrepris par
ce missionnaire.
La grande écluse que ton construit
Heyst pour le canal écoulement des eaux de
la Lys, est peu près achevéeOn travaille
activement au canal et déjà on est arrivé sur
le territoire de la commune et Oostkerke, ou
îa 00 personnes trouvent de l'occupation con
stante.
Le contrat de mariage de la princesse Char
lotte et de l'archiduc Maximilieu a été signé, il y a
quelques jours, b Bruxelles, par M. le vicomte
Vilaio XllII, ministre des affaires étrangères, et
M. le vicomte de Conway, intendant de la liste
civile de S. M. le Roi des Belges, d'une part, et
M. le baron de Yrients de Treoenfeld, envoyé
extraordinaire et ministre plénipotentiaire de S. M.
l'Empereur d'Autriche, et M. le baron de Gagern,
conseiller aulique, d'autre part.
Il y a en ce moment sur les divers chantiers
d'Anvers huit navires de commerce eo construc
tion, dont un de 900 tonneaux, deux de 600, un
de i,o5o, on de 55o, un de 38o et deux de 3oo.
La Gazette d'Augsbourg rapporte un fait
curieux au point de vue des mœurs judiciaires de
la Turquie. Un Turc est condamné b la peine de
mort pour crime d'assassinat commis sur un indi
vidu dont la femme se trouvait enceinte au
moment du crime. Avant que l'exécution ait eu
lieula veuve de la victime met au monde un
garçon. L'exécution capitale demeure alors sus
pendue jusqu'à la majorité de l'enfant qui vient
de naître, et qui pourra décider, b cette époque,
s'il veutque l'assassin de son père rachète, par une
somme d'argent, le prix du sang, ou s'il veut que
le comdamné soit mis b mort. En attendant cette
future décision, que ce fils a seul le droit de
prendre, le meurtrier reste en prison.
Dans la nuit de lundi b mardi, uu ouvrier de
Dixmude, nommé Léopold Exter, est tombé dans
le canal de cette ville, et s'est noyé. Son cadavre
en a été retiré mardi matin.
Le ministre des travaux publics, fait savoir
que, prochainement, il sera procédé b l'adjudication
publique de l'entreprise des travaux de construction
d'une jetée basse, revêtue en pierres et fascinages,
b établir entre le quai dit des pestiférés et l'esta-
cade d'est du port de Nieuport. M. le gouverneur
de la province de la Flandre occidentalepar
devant qui cette adjudication aura lieu, en annon
cera ultérieurement le jour et l'heure. {Moniteur.)
Un fait assez rare pour être signalé et qui
témoigne d'un irrésistible entraînement vers une
nouvelle carrière, alors qu'une première est déjà
adoptée, dous est révélé par les journaux de Liège
Noos lisons, en effet, dans la Gazette de Liège:
M. Charles Delvaux, avocat b la Cour d'appel
de Liège, a passé, le 9 avril, son examen de eau-