40me Année. Mercredi 22 Avril 1857. 4,128. LE PROPAGATEUR pour la ville 6 fr. par an, pour le dehors fr. 7-50 par 4 fr. pour 6 mois, 2 50 pour FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75 trois mois. pour 3 mois. 7PRSS, 22 Avril. bulletin politique. Ou fixe au mois d'août prochain l'époque du mariage de l'archiduc Maximilien avec |a princesse Charlotte. S'il faut s'en rapporter h une correspondance de Y Écho universel de La Haye, le gouvernement néerlandais ne voudrait pas entrer en pourparlers sur les stipulations du traité de commerce inter venir avec la Belgique, avant que celle-ci eût admis pour base des négociations uoe convention littéraire l'effet de protéger les éditeurs péerlan- dais contre la réimpression en Belgique des ouvra ges hollandais. L'opinion générale rattache la retraite de M. de Scheelel'homme de confiance du roi de Daue- raarck et le persoonage le plus éminent du cabiuet démissionnairela résolution présumée de la cour de Copenhague d'entrer de'cidemtneot dans la voie des concessioos vis-a-vis les duchés et les Puissances allemandes. On annonce que le gouvernement badois, dont nos lecteurs se rappelleot les démêlés avec le clergé catholique, vient de conclure avec le Saint-Siège un concordat pour régler la situation de l'Eglise dans le grand-duché. Que la démocratie italienneMazzini et sa séquellecumulent le monopole de toutes les vertus civiques, sociales et autres; voila qui est connu en tout pays du public bénévole des feuilles libérales. Par contre, toutes les horreurs eo faisceau constituent d'urgence l'apanage des gouverne ments de la péninsule (en-dehors, bieo entendu, de M. de Cavour) en tant qu'ils représentent le principe d'autorité. Or la Gazette du Midi dresse le bilan des faits et gestes du libéralisme italien durant ces derniers jours. Eu résumé il comprend 'l'assassinat de Mgr. Lazzaroui au palais même de la Coosulte; celui d'un brigadier de gendarmerie frappé d'un coup de feu par la fenêtre, dans un café d'Ancône; le gouverneur de Saint-Mario poignardé en sa demeure, ainsi que sa femme qui voulait lui porter secours;.b Revenue deux .habitants tués pour avoir, l'un maoifesté uoe généreuse indignationet l'autre donné son témoignage en justice dans l'affaire do malheureux comte Lovatelli. LE TRAIT-D'U NION. (Scite. Voir-le n° 4i,27 du Propagateur.) Louise était un jour eo visite chez une amie; Il pleuvait. Pendant que ces dames devisaient dans le salon sur les modes et les spectacles, le maître de la maison rentra, suivi d'un jeune chien de Terre- Neuve dont la robe et les-pattes élaieot trempées d'eau et mouchetées de boue. Heureux de se voir b l'abri, l'animal commença par secouer sa robe, faisam rayonner autour de lui sur le tapis et sur les meubles une rosée d'une poreté plus que douteuse^ puis il se mit b bondir joyeusement, gravant sur les robes de soie de sa maîtresse et de Louise l'empreinte de chaque caracole; enfin il alla se blottir sur up divan de velours bleu céleste, entre deux oreillers doot il rongea la passementerie par manière de distraction. De retour chez-elle, Louise eut l'imprudence de raconter cette scène en .présence de son inari, et de Ces libres-penseurs l'a savent joindre le geste b la parole. Mais tandis que ceux-ci frappent d'estoc et de taille leurs adversaires politiques eo plein visage ou en plein dos, leurs compères de I? presse libérale aiguisent au service de cette belle çapse le stylet non moins acéré de la calppicie. Qui, daps le monde libéral, n'a frémi au tableau fantasmagorique de ce bonnet du silencetorturant là tête des prisonniers de Palerme et de Cefalie, et dont diverses feuilles do parti enjolivèrent même la description d'nn dessin destiné b convaincre les plus incrédules? L'Univers, lui, s'est chargé, b la barbe de ces fanfarons de vertu et notamment de l'organe de lord PalmerstoD, de faire honneur b qui de droit de l'horrible bâillon. Le fameux instrument de torture, dit il, existe réellement. Il se compose de cercles de fer qui enserrent la tête du patient et le privent de l'usage de la parole. Les amis de Maz zini qui -de Gênes ont envoyé le dessin de cet instrument b tous les journaux de l'Europe n'ont pas le mérite de l'invention. Ils n'ont imaginé que la calomnie d'après laquelle ce supplice serait pra tiqué dans les États do roi de Naples. Ce n'est pas dans le royaume des Deox-Siciles qu'on a jamais découvert un instru#aeo.t semblable; c'est dans un pays plus avancé dans les voies du progrès huma nitaire, c'est.... en Angleterre que le bonnet du silence existe et qu'il a fonctionné. Un inspecteur-général des prisons de France, M. Moreau Christophe, s'exprimait eo ces termes dans son rapport au ministre, eo parlant de# la prison de Manchester L'une des choses qpi m'ont le plus frappé dans le cours de ma visite, c'est la quantité prodigieuse de meoott.es,de manilles, de chaînes de toutes sortes qui sont appendues menaçantes dans une des chambres du greffe. La pièce la plus curieuse et la plus significative qui soit dans cet arsenal disciplinaire est un instrument de silence, consistant en plusieurs bandes de fer circulaires enserrant la tête du coupable depuis la nuque jusqu'au frontet reliées entre elles par une autre bande de fer qui se partage en deux pour donner passage au nez et qui se termine au-dessous par une langue de fer recourbée entrant dans la bouche jus - qu'au palais. Le vieux guichetier, qui me fit voir ce bâillon, dejttooière b me faire comprendre i> qu'il l'avait vu fonctionner plus d'une fois, me s'étonner qu'on pût prendre plaisir b se donner le désagrément d'un commensal aussi incommode. Cette observation ne fut point perdue pour Edouard, qui revint, le même soir, avec un chien de Terrer Neuve magnifique, répondant au nom de Tom. Pendant un déjeûner qne donnait Edouard b quelques atnis, l'entretien tomba sur les iostinotset 4es mœors des animaux chacun des coovives expo sait ses. répugnances et ses prédilections. Parmi les animaux que l'homme a domptés pour son utilité ou pour son agrément, dit Edouard, quand vint son .tour d'émettre une opinion, le cbat est celui qui m'inspire le plus d'antipathie. Il est égoïste, il est voleur, il est cruel; ses caresses ne sout point des marques d'affection elles expriment des besoins. L'office n'a point de réduit b l'abri de ses déprédations. Lorsqu'il tient uoe souris entre ses griffes, quel jeu barbare ne se fait-il point de lui rendre uoe liberté trompeuse, pour se procurer le divertissement de courir sus et.de la ressaisir, répétant vingt fois, treote fois ces alternatives de tdélUcAQce et de «aplwilé, jusqu'à ce que, rassasié dite» souriant que ce n'était que pour les fem- mes. J'ai vu dans la maison de correction de Li ver pool un semblable appareil de fers et de chaînes, moins la langue de 1er, toutefois. J'ai vij deux jeunes gens enfermés chacun dans une cel- Iule solitaire et portant aux pieds des entraves de fer, et aux mains de longs anDeaux qui se rattachaient aux entraves. Inutile d'ajouter que le hideux bonnet est inconnu dans les prisons napolitaines. Le journal officiel de Sicile produit b cet égard des preuves irrécusables, et par la même occasiou il apprend au Morning-Post que les 35 prisonniers qui, d'après une correspondance de ce journal, auraient été étranglés b bord d'an navire chargé de les trans porter de Messine dans une île voisine, sont tous rentrés dans leur famille après on court emprison nement. On peot donc les interroger sur le procédé de strangulation dont on les a cru victimes. EOSPIC3S S'7?S.23S. cinquième article» Nous avons signalé le conflit permanent qui existe entre le président et les membres de l'ad ministration des Hospices civils d'Ypres. On l'a compris, le président veut étendre les secours b domicile proportionnellement aux ressources dé l'administration et aux besoins des vieillards et des infirmes qui ne peuvent pas trouver place dans les refuges; les autres membres n'entendent pas se départir de ce qui existe, de ce qui a existé depuis longtemps que la vie devieooe plus chère, qu'il y ait crise alimentaire, peu importe; les secours b domicile resteront invariablement les mêmes, et tout l'excédant des rev&nus, joip.t aux recettes extraordinaires, sera absorbé par des constructions et des .reconstructions. Le résumé des motifs que la majorité fait valoir, et la réfutation victorieuse de ces motifs, .que nous avons présentés dans le pré cédent article, étaieot puisés dans la pièce que le président des Hospices a adressée au Conseil com- muosl Le 3» juillet i;B5£. Jusques b quand resteront-ils sourds aux avertissements de la raison et de l'humanité? Les tnembresde la majorité,cédant b ce système, d'un si féroce plaisir, il se décide enfin b terminer d'un coup de dent l'agonie de sa victime! Jamais le bourreau le plus raffiné u'imagina, pour un patient, uoe .si horrible torture. Après cette virulente sortie de son mari contre la gent féline, Louise ne pouvait se dispenser d'avoir uq chat; elle choisit un superbe aogora qu'elle baptisa du nom de Raton. A l'exemple de leurs maîtres, Tom et Ratoo ne vivaient pas dans une entente des plus cordiales. Louise, toujours prête b venir au secours de son favori, se montrait prodigue envers Tom de vertes corrections. Edopard, en reconnaissance, faisait largesse de coups de fouet b Raton, ce qui ne pouvait guère contribuer b aplanir les voies d'un rappro chement. Dans le nombre des personnes que des liens de pareqté.qu leur position dans le monde obligeaient Edouard et Louise de recevoir, il s'en trouvait que Monsieur favorisait de son affection, tandis qne pour les autresil «e ressentait que de réloiguemeot; Madame se .fil pu devoir d'être pour ces dernières

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 1