hospice ou que la mort les délivre, et c'est cette dernière alternative qui se réaliseje plus souveot. Le deuxième tableau prouve que la moyenne de ce que les 65o pauvres, qui nous occupent, reçoi vent en habillements et garnitures de lit, s'élève par an et par tête b la somme de UN FRANC 83 centimes! N'est-ce pas pitoyable? La Chambre des Représentants a continué jeudi la discussion générale du projet de loi sur la charité. Dell discours ont été eotendus dans cette séance. Le premier a été prononcé par M. de Perceval contre le projet. Cet orateur a fait la statistique du paupérisme et il ne voit de remède au mal que le travail le second discours vraiment remarquable et riche en consciencieuses recherches, a été pro noncé par M. de Kerchove en faveur do projet. II a fallu h l'honorable représentant de Gand beaucoup de courage et une ferme conscience de son devoir pour le décider b lire un discours fort étendu, tout b fait étranger, par la forme et par le fondaux traditions consacrées de l'éloquence parlementaire, et dont l'attention bienveillante de la Chambre devait seule faire tout le succès. Un membre de l'assemblée, après l'avoir entendu, a dit ce mot qui le qualifie Nous voudrions tous l'avoir fait, mais aucun de nous n'eût osé le prouoocer. a M. de Kerchove a passé en revue les grands événements depuis 3o siècles, les a discutés savamment et proové que des révolutions san glantes et d'immenses désordres ont toujours accompagné ou suivi la mise en pratique de la charité légale. Celle-ci est le plus terrible danger que les nations puissent courir. La charité est un acte d'amour inspiré par Dieu et accompli pour lui; la philanthropie est un acte de prudence, souvent forcé, odieox au donateur comme au mendiant. Or, le pays nous demande une loi de charité ou d'assistance libre, et non une loi philanthropique ou d'assistance légale et obli gatoire. Uo gouvernement qui ne peut adopter aucun culte et dobt l'action est toute matérielle, doit, plos que tout autre, étendre la liberté de la charité. Samedi 25, la cinquième séance de la discus sion générale de la loi sur la charité a été consacrée h l'audition de trois discours, dus b MM. Anspach, T'Kint de Naeyer et Rogier. L'honorable M. Anspach est en quelque sorte adversaire-né de la loi. Il la considère comme favorable au clergé catholique, il est dès lors tout naturel que sa croyance l'y rende hostile. Protes tant, donc opposant. Ceci soit dit sans révoquer le moins du monde en doute la parfaite sincérité de l'orateur. Le discours de M. T'Kint de Naeyer a été écouté avec attention et a valu h l'honorable membre des témoignages non équivoques d'approbation et de sympathie. C'est, h notre avis, un fort bon discours, sobre en la forme, sensé au fond, modéré s'il en fut, et plein de faits et de renseignements d'un grand intérêt. Après M. T'Kint de Naeyer, c'est M. Rogier qui a pris la parole. Nous ne pensons pas que l'honorable orateur ait eu cette fois l'intention de prononcer uo discoursc'est plutôt une sorte d'allocution h l'anglaise qu'il a faite. De la loi, il n'a parlé que très-superficiellement, mais il a beaucoup parlé de lui-même et d'autrui; de lui- même avec une complaisante satisfaction, d'autrui avec plus de malignité que de justice, parce que cet autrui siège sur les bancs d'en face ou entre la droite et la gauche. Toujours parlant de la sorte, et en attendant qu'il lui vînt quelque chose h dire, l'honorable M. Rogier a atteint quatre heures et demie il ne paraissait pas vouloir atteindre) un autre but. Quelques membres, voyant l'heure, on; demandé la suite du discours b lundi, mais M. Rogier, qui n'avait de raisoo de continuer, puis- qu'b vrai dire il n'avait pas commencé, leur a ré pondu tout simplement Prenez que j'aie fioi. J'aurai assez d'occasion pour reprendre la parole. Et c'est ainsi qu'a fioi, en effet, le discours de M. Rogier. Il n'était pas, comme il l'a dit lui- même, parti du déluge; mais, du train dont il allait, il aurait fort bien pu remonter jusque-Ib. On disait jeudi dans les couloirs de la Chambre que le gouvernement avait pris la résolution de proposer b la législature une dot de 25o,ooo fr., eo capital, pour S.A. R. la princesse Charlotte, et plusieurs personnes s'étonnaient que le chiffre du projet de loi ne fut pas plus élevé. Nous croyons savoir, en effet, que telle est la décision du minis tère, basée sor on précédent que les journaux ont fait connaître: l'empire d'Autriche a alloué une dot de 100,000 florins (monnaie de convention, soit 260,000 fr, environ) b S. A. I. l'archiduchesse Marie-Henriette. Le cabinet belge a pensé que, par une juste réciprocité, le même hommage devait être rendu b l'auguste fille du Roi Léopold. (Émane.) CHRONIQUE LOCALE. La garnison de notre ville sera sous peu augmentée de quatre cent cinquante conscrits qui sont attendus ici de jour autreNous aimons constater que la rumeur publique attribue cette faveur aux démarches officieuses de notre représentant M' Vandenpeereboom. Une campagnarde venue en ville diman che d', avait fait quelques achats étoffes et d'autres objets pour la valeur d environ vingt et un francs. Munie de sçn cabas elle s'était rendue a l'Église de S1 Martin pour y assister la Messe de 11 1/2 heures. Le service fini, elle sortit comme tout le mondemais aussitôt elle s'aperçoit qu'elle a laissé sa marchandise déposée sur sa chaise. Rentrée a téglise, elle se rend directement vers là. place qu elle ùvait occupéetout avait disparu. CHRONIQUE RELIGIEUSE. La procession de la paroisse de St Nicolas, qui d'ordinaire avait lieu le premier dimanche de Mai, sera dorénavant remise au mois de Septembre mois de marie. Le mois de Marie sera célébré par octavessuccessivement dans les quatre églises paroissiales de notre villeselon tordre suivant L'ouverture aura lieu T église de S1 Martin Jeudi prochain 3o Avril, h 7 heures du soir. La première octave aura lieu dans la même église La seconde octave commencera dans Véglise de S1 Pierrele Vendredi 8 Mai 7 heures du soir, La troisième commencera dans l'église de S1 Jacquesle Vendredi i5 Mai 7 heures du soir, La quatrième commencera le Vendredi 22 Mai 7 heures du soirdans t église de S1 Nicolas où la clôture aura lieu le 3i Mai, fêle de la Pentecôte. Ordre des exercices Pendant la semaine 5 heures du matin la messe suivie du sermon 7 heures du soir salut et sermon. Les Dimanches et Pèles Les offices auront lieu aux heures ordinaires sermon pendant la grand'messe, et après les vêpres. Les sermons seront précités par les RR. PP. Jésuites. Le Mois de Marie sera également célébré dans Véglise des RR. PP. Carmélites. Nous croyons superflu d'insérer l'ordre des exercices, puisque le bulletin a été distribué par toute la ville; nous devons cependant faire mention des points suivants Il y aura sermon françaistous les Diman ches et jours de Fête, pendant la grandi messe, 10 i|2 heures. A commencer du Lundi 18 Mai, jusqu'au Lundi 1" Juin inclusivementil y aura sermon français, tous les LundisMercredis et Ven dredis, pendant la messe de 10 heurespar le Révérend P. Ryckers, Rédemptoriste. NOUVELLES DIVERSES. Chemina de fer 4e la Flandre-Occidentale. A dater du 1" Mai 1857, le Convoi partant de Poperinghe a 6 h. du matin partira b 5 h. i5 m. Le passage de ce convoi est fixé comme suit b Ypres a 5 h. 35 m. Comines 6 h. 00 m. Wervicq 6 h. 10 m. Menio 6 h. 20 m. J arrivée Courlrai 6 h. 45 m. eo coïnci dence avec le train de l'État pour Gand, Bruxelles, Anvers, etc. Il n'est rien changé aux départs des autresconvois. On ne se douterait pas de l'importance qu'a pris, depuis six ou sept ans, l'élève des lapins, en Belgique. Nos Flandres où cette industrie est très- florissante, en fournissent chaque semaine b l'An gleterre, 5o,ooo, soit 2,600,000 par an. Ces quadropèdes sont élévés principalement b Gand, Eecloo, Thielt, Ruysseledeetc. Deux fois par semaine, le mardi et le vendredi, des waggons remplis de lapins sont expédiés de la station d'Aeltre en destination de Londres. La ville d'Eecloo seule, entre dans le chiffre total de ces exportations pour on contingent de 78,000 lapins. Décidément, nous sommes menacés de voir le printemps se transformer en hiver; il tombe de la neige et la température continue b être très froide. La néfaste lune rousse débute sous les plos fâcheux auspices, ce qui contribuera b aggraver sa mauvaise réputation. Il est fort b craindre que la nuit de samedi b dimanche n'ait été fatale aux arbres fruitiers et aux produits hâtifs de la terre, du jardinage surtout, pour lesquels des précautions n'avaient pas été ptwk t 1 if H 1 il ff I /f n Ti ff 111 La lune roosse débute, cette année, de façon b inquiéter fort ceux qui croient b son influence atmosphérique. A la tiédeur plus que printanière des derniers joors succède, depuis ce malin, un froid très-vif, maintenu, aggravé par une bise nord-est des plus intenses. Il a tombé, dit-on, de la neige en Picardie cette nuit. Si ce temps rigou reux continuait, il ferait beaucoup de tort aux arbres fruitiers b noyaux, qui sont en pleine florai son dans nos contrées méridionales. Les coupons d'intérêt, échéant le 1" mai 1857, des obligations au porteur des dettes belges 4 i|2 et b 5 p. c. c., seront payés, b compter dudit jour, b la Banque Nationale, b Bruxelles, et chez les agents de cette Banque daos les autres chefs-lieux d'arrondissement. (Moniteur.) L'immense quantité de matériaux employés pour la fabrication du câble gigantesque destiné au télégraphe de l'océan Atlantique étonnerait les personnes qui ne sont pas au courant de l'impor- taoce de l'entreprise. La réunion de cinq torons de bitordemployés pour recouvrir le fil enveloppé de gulta percha, aura une longueur de près de 4o,ooo milles, c'est- à-dire qu'il suffirait b entourer une fois et demie la circonférence du globe terrestre. Le fil de cuivre qui servira de conducteur aura près de 20,000 milles, tandis que le mince, en fer, employé b fermer l'enveloppe extérieur, pourrait faire soixante-dix fois le tour du globe, ou pourrait

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 3