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l'élément religieux. Il a prouvé que la statistique
le coodamoe au lieu de l'absoudre,et que le résultat
inévitable de ce système b outrance eût été l'anéan
tissement de la c? arité libre.
Aucun État de l'Europe, a dit M. Maloo, n'a
songé a asservir la charité, et même en Piémont,
où le libéralisme a souvent eu des allures révolu
tionnaires, une loi, votée sous le ministère Siccardi,
fait b la liberté cette part que nos libéraux lui
refusent. La loi en discussion n'est qoe le rétablisse
ment de ce qui existait sous les ministères libéraux
de MM. Lebeau et Leclercq, le statu quo ante
hélium en faveur des pauvres. Si les membres de
la gauche la repoussent, si, par impossible, elle
n'était pas votée, que resterait-t-il? l'arrêt de la
cour de cassation,b moins que la gauche ne formulât
son système de 1847 qui est inique et absurde et
auquel il n'y a point de sanction pratique.
Séance du 29.
M. Malou a terminé le beau discours commencé
dans la séance précédente. Nous en offrirons b
nos lecteurs quelques extraits.
M. Moreau a succédé b M. Malou, et il n'est pas
impossible qu'il ait aussi bien parlé qoe pouvait le
faire un opposant convaincu; mais tel a été l'effet
du discours de M. Malou, telle l'émotion d'un des
plus grands soccès parlementaires dont nous ayons
jamais été témoins, que l'honorable représentant de
Verviers a un peu parlé dans le désert. C'est ou
acte de dévouement que la gauche appréciera mieux
que nous.
Séance du 5o.
La Chambre a continué la discussion générale
du projet de loi sur les établissements de bien-
faisance. Cinq orateurs ont été entendus MM.
OsyRodenbach et De la Coste pour le projet de
loiMM. Deljosse et De Brouckere contre.
Voici la liste des orateurs inscrits
Pour le projet de loi MM. De Haerne, Mon-
cheurt Coomans, Landeloos, De TheuxThibaut
et Dumortier.
Contre le projet de loi MM. TeschPrévi-
naire. VerhaegenOrts, De Brouckart, De
Moor et Lelièvre.
Jusqu'iciM. Frère ne s'est pas Jait inscrire.
Les journaux de nos adversaires^a de très rares
exceptions près, se complaisent b donner b leurs
crédules lecteurs, des idées fausses sur le projet de
loi actuellement soumis b la Chambre.
Ils disent et rediront sans cesse qoe cette loi est
imprégnée d'un détestable esprit de réaction,
qu'elle doit iuaogorer uo régime de gaspillages, de
dilapidations, de détournements... etc...
Ce n'était pas, on le voit, tout b fait la paix;
c'était seulement une de ces trêves qui la préparent,
et pendant lesquelles les soldats des deux camps,
saDs se serrer encore la maio, se cooteotent de
se saluer.
La journée avait trop bien commencé pour finir
mal. Edouard, dans un de ces moments de retour
où l'on se fait b soi-même sa confession, se rappela
le voyage aérien do malheureux Raton; il en
conçnt un remords sincère, et chercha des yeux
l'angora, afin de se mettre en paix avec sa con
science, en lui accordant au moins l'indemnité
d'une caresse; mais Raton n'était ni sur le tapis, ni
sur le divan, ni même sur les dossiers qni avaient
été le point de départ de son saut périlleux.
Où donc est allé se cacher ce pauvre Raton?
demanda-t-il b la femme de chambre.
Ratoo n'est plos ici, Monsieur; je l'ai porté
ce malio b la mère de Madameb qui Madame en
a fait présent.
Raton, l'antipathie de Monsieur, la prédilection
de Madame, le prétexte de tant de brouilleries,
Ratoo était banni du logis!
La chose parut b Edouard si extraordinaire,
ÎOr voici le résumé des dispositions inscrites
dans le projet de loi
La tutelle administrative dans toute sa vigueur,
L'inspection efficace et permanente,
L'approbation préalable de toutes les recettes et
dépenses.
La publicité la plus complète,
La répression judiciaire des négligences et des
abus,
La dilapidation et la perte des biens impossibles,
Pas de personnification civile,
Pas de main-morte,
Voilb la loi.
On lit daos la correspondance de Paris du Bien
Public
A Paris, pour ne parler que d'nn seul groupe de
malheureux, il y a cent trente mille pauvres ne
parlant que la langue allemande, dont la moitié an
moins vient de nos provinces d'Alsace et de Lor
raine, qui forment dans deux ou trois quartiers des
agglomérations immenses, vivant isolés et plos
abandonnés que les antres pauvres. Des membres
de cette société de Saint-Vincent-de-Paul, que
l'impiété révolutionnaire a tenté naguère de rendre
suspecte, parce qu'elle est, peut-être, la dernière
institution catholique qui empêche le pauvre de
voir daos le riche autre chose qu'un ennemi, des
membres de cette société ont été touchés d'une telle
misère. A des maux plus grands que d'autres déjb
si grands, ils ont voula opposer une armée spéciale,
et une conférence particulière, sous le patronage
de saiot Booiface, l'apôtre de l'Allemagne, s'est
formée pour venir au secours des malheureux
Allemands. Ces dévoués imitateurs de Saint-Vin-
cent-de-Paul portent chaque semaine, b domicile,
seloo l'usage de la société, des secours non eu
argent, mais en oatnre, et ils doooent en même
temps des avis inspirés par la charité chrétienne, et
suivis souvent avec une docilité et avec une recon
naissance qni amènent les plus heureux résultats.
Voilb ce que font les membres de la société de
Saint-Viocent-de-Paul ils conspirent, je l'avone,
mais ils conspirent pour adoucir la misère, pour
moraliser le peuple, pour ue faire qu'une famille
du riche et du pauvre; ils conspirent pour prendre
sur leor superflu, sur leor nécessaire même souvent,
toujours sur leur repos, sur leurs plaisirs, afin de
donner anx pauvres. Ab! il n'y a qu'an malheur,
c'est que ces conspirateurs d'un nouveau genre
ne soient pas plus nombreux. On verrait bientôt
changer en calme et en confiance ces terreurs qui
agitent sourdement tous les esprits, et qui empêchent
de compter sur le lendemaio.
si incompréhensible, qu'il se la fit répéter plusieurs
fois avant d'y croire.
Invité par Louise,a la recommandation d'Edouard
l'oncle Joseph ne pouvait guère se dispenser de
répoudre par une acceptation. Ce ne fnt pas tonte-
fois sans une certaine répugnance qn'il se rendit
aux iostances pressantes de sa nièce. L'accueil qu'il
recevait dans la maison Laverny, où il allait le plus
rarement possible, était peu fait pour le tenter:
pendant tout le temps que duraient ses visites, la
verve épigrammatique d'Edouard ne tarissait point
b son snjel, et Toin ne cessait de lui montrer les
dents, jaloux de mettre sa paotomime b l'unisson
des sentiments de son maître. Or l'oncle Joseph
était un excellent homme, vivant en crainte des
sarcasmes et des morsures.
Graode fnt donc sa surprise lorsque, b son entrée
daos le salon, il vit Edonard venir b sa rencontre
avec un sourire de bon aloi, lui serrer cordialement
la maio et ne trouver que de bonnes choses b lui
dire.
Uo antre snjet d'étoonemeut Ini était réservé,
peut-être plus agréable encore. Tom, le hargneux
Tom, ne vint pas saluer son apparition du grogne
ment accoutumé.
CURONIQUE RELIGIEUSE.
C'est le 20 du mois d'avril, que le steamer belge,
LéopoldPqui doit transporter le R. P. Desmedt
et ses compagnons apostoliques, vers les Montagnes
Rocheuses, a quitté le port d'Anvers. Plus de 600
passagers, la plupart émigrants pour l'Amérique se
trouvaient b bord de ce beau navire. En jetant un
regard d'adieu sur les côtes de la Belgique les
courageux missionnaires ont recueilli les vœux et
les bénédictions de la foule immense qui station
nait sur les bords de l'Escaut.
Une lettre écrite par M. Ange Pattou de Brielen,
nons apprend qu'après une heureuse traversée de
trois jours, le Léopold est entré daos le port
de Southampton. De Ib les intrépides conquérants
des âmes ont pris de nouveau le largepour
atteindre le but de leur noble course, et le centre
de lenrs travaux évangéliques.
NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE.
Mr De Tollenaere professeur au petit sèmi-
naire de Roulers, est nommé vicaire Rolleghem
Cappelle.
NOUVELLES DIVERSES.
Dans Vaprès-dîner de mardi dernier, un
commencement d'incendie s'est manifesté dans
une maison située Ploegsteertappartenant
au sieur E. Van der Meersch, caharetier au dit
lieuet occupée par la veuve de P. Van Gheluwe.
Le dommage causé par ce sinistre est peu consi
dérable.
Mercredi dernier t dans la matinéela
nommée Victoire Verplancke, épouse du sieur
Bieustmancultivateur Stalhille, atteinte de
monomanie, a quitté sa demeure sans que l'on
sache au juste ce qui en est advenuOn craint
un malheur
Dimanche soir, une jeune fille nommée
Jeanne Van Houle, boutiquière b Alveringbem, a
été attaquée sur la grande route au hameau de
Vorthem, par un malfaiteur inconnu jusqu'h pré
sent, qui lui a arraché la croix et la chaîoe en or
qu'elle portait au cou. Les cris perçants de la vic
time de ce méfait ont déterminé le voleur b s'eo-
foir, abandonnant la croix et la chaîne qui avaient
excité sa coupable convoitise.
Le ministre des travaux publics fait savoir
que, prochainement, il sera procédé b l'adjudica
tion publique de l'entreprise des travaux de
plantation a exécuter sur les routes de Poperingbe
a Steenvoorde, d'Ypres b Poperingbe, dTpres par
Warnêton au Pont-Rouge et d'Harlebeke b Caster.
M. le gouverneur de la province de la Flandre-
Occidentale par-devant qui cette adjadication
aura lieu, en annoncera ultérieurement le jour et
l'heure.
Est-ce que vousavezenferraéTom? demanda
a son neveu l'oncle Joseph émerveillé.
J'ai fait mieux, répondit Edouard: b l'au
dience d'aujourd'hui, le conseiller Daniel m'a laot
félicité de l'avantage de posséder un chien aussi
beau que Tom, et m'a paru le convoiter d'une
ardeur si vive, qu'a mon retour je me suis empressé
de lui envoyer l'objet de son admiration, joyeux de
trouver cette occasion de me défaire d'une bête
incommode qui mordait mes amis et qui déplaisait
a ma femme.
Louise fit intérieurement cette réflexion
11 a apprécié mon sacrifice de ce matin, et il
y répond ce soir par un autre; est-ce qoe par
hasard j'aurais en accomplissant un devoir, décou
vert la route du bonheur?
Est-il besoin de dire que, durant le reste de la
journée, Louise fut d'uue amabilité charmante, et
qu'Edonard ne laissa point aller son esprit au delb
des saillies innocentes d'une franche gaieté?
Quant b l'oncle Joseph, il était dans le ravisse
ment; il déclara en rentrant chez Ini qoe quelques
égards de plus et un chien de moins avaient fait de
ila maison de sa nièce un véritable paradis terrestre.
{Pour être continué.)