40mc Année. No 4,133 FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. 7PRSS, 9 MAI. L'APOSTOLAT CONJUGAL. LE PROPAGATEUR POUR LA VILLE 6 FR. PAR AN, 4 FR. POUR 6 MOIS, 2-50 POUR TROIS MOIS. POUR LE DEHORS FR. 7-50 PAR AN, 5 FR. POUR 6 MOIS, 2-75 POUR 3 MOIS. BULLETIN POLITIQUE. Les grands journaux politiques qui, en tête de leurs colonnes, tiennent h étaler périodiquement un bulletin ou revue d'une étendue respectable, en sont réduits, la plupart du temps, k répéter sur tous les tons quelques nouvelles déjà connues et, pour variante, les démentir. Tantôt, la paix va se signer entre les parties intéressées dans l'affaire de Neuchâtelet tantôt, anoonce-t-on la Prusse recule; puis c'est le ministère danois, qu'aucune combinaison ne parvient reconstituer; c'est le conflit napolitain, c'est le différend austro-sarde, dont on affirme et dont on dément tour tour l'aplanissement prochain; et encore le prince Daoilo, qui s'agite si bien que les plus grandes puissances et leurs phlegmatiques hommes d'Etat eti sont se préoccuper d'une poigDée de monta gnards auxquels personne ne songeaitet qui d'ailleurs se découvre si peu que les limiers de la presse, toujours l'affût d'intrigues diplomatiques, perdent,la piste et jettent leur langue aux chiens, ne sachant trop quoi s'en tenir sur le compte du monarque lilliputien. Somme toute, le mouvement réformiste en Angleterre et l'expédition de Chine nous paraîtraient seuls aujourd'hui valoir quelques redites. La France, dit-on maintenant, ne s'associe pas aux entreprises militaires que la Grande Bretagne peut considérer comme nécessaires pour elle la suite de l'incident de Canton. Mais elle a k réclamer satisfaction, par voie diplomatique, du meurtre de M. Chapdelaine, missionnaire français, assassiné l'année dernière; elle a, de plus, obtenir de nouveaux traités de commerce et l'ouverture de l'empire Chinois au commerce du monde. En attendant que le traité de paix, conclu h Paris entre lord Cowley et Ferruk-Khan soit Eh bien médit Alphonse,aprèsavoirentendu la lecture du récit qui précède, je trouve cette his toire fâcheuse Si nos sœurs et nos cousines se mettent toutes en tête d'imiter ton grand cœur, que deviendraient tant de bons gens, qui se sont amusés sans doute, mais qui n'attendent pour se ranger qu'une femme chrétienne. J'estime que ta Nouvelle, engageant toutes les filles pieuses h n'épouser que des dévots, forcera mes jeunes gens n'épouser que des filles sans foi, et tarira cette source si abondante de conversions que l'on nomme Y apostolat conjugal. Tu ressemble, répondis-je, m'appropriant un des arguments de Mm' de B..., ces hommes qui ne peuveot entendre parler d'une prise de voile sans se récrier tout de suite sur le bien dont sœur Louise ou sœur Marie eût été l'instrument en restant dans sa famille et dans la société. Laissez donc chacun faire son salut dans la voie et selon les moyens que (t) Cette histoire est celle d une jeuue fille qui refuse uu fiancé qu'elle aime, jusqu'à ce qu'il soit revenu la foi, dont l'orgueil continuait le tenir éloigué. connu et ratifié k Téhéran, les hostilités continuent entre les parties belligérantes. Le général Outram s'est emparé, le 26 mars, de Mahomerah. Les Persans y ont perdu 200 hommes tués et blessés et 17 canons, les Anglais 10 hommes seulement tués et blessés. Les États do Saint-Siège réclament encore une mention k la chronique de ce jour. Le prochain départ du Pape, pour son pélérioage au sanctuaire de Loretle, parait fixé au 4 mai, et son absence de Rome se prolongera probablement jusqu'au mois de septembre prochain. Sa Sainteté visiiera a cette occasion toutes les provinces du nord de ses états. Il est permis de croire que celle excursion, où se retremperont encore les liens d'affection qui unissent si intimement le souverain k son peuple, se rattache également aux entreprises que médite le Saint-Père et aux améliorations qu'il ne cesse d'introduire en vue du bien-être matériel des populations soumises k son sceptre paternel. Les nouvelles de Munich sont moins consolantes pour les cœurs catholiques. Le gouvernement bavarois multiplie les mesures vexatoires k l'égard de l'Eglise, entrave Tes missions, tracasse le jour nalisme religieux. Quand dans notre n° du 8 Avril dr, nous avons fait mention de la visite inattendue de M. le général Greiodl, nous avons constaté que M. le ministre s'était rendu k la caserne de cavalerie. Nous avons demandé si c'était Ik une augure qui put nous donner l'espoir de voir ajouter quelque escadron de cavalerie aux bataillons d'infanterie qui forment notre garnison? Nousapprenons que M. le ministre vient d'expé dier l'information officielle de l'arrivée prochaine en notre ville de l'escadron de dépôt d'un régiment de cavalerie. Nos adversaires ont peur de la vérité et de la logique; ils redoutent surtout la lumière et les chiffres. lui indique la conscience. Si j'ai lieu de craindre que ma faiblesse ne me fasse faire naufrage au milieu des périls de la vie commune, n'ai-je pas le droit d'aller demander un asile k la paix du cloître? Ou, si je me sens appelé k la vie religieuse, ne dois-je pas répondre k la voix de Dieu et mépriser les clameurs qui me voudraient retenir Assez d'autres seront étrangers k ces craintes ou k cet attrait, et laisseront au monde le bénéfice de leurs vertus. Qu'est-ce que je réclame pour mon héroïne? Précisément le droit de suivre une sorte de vocation qui se manifeste par une insurmontable répugnance pour ces tristes unious où la foi est associée k l'impiété, et trop souvent la pureté des anges aux habitudes et k l'instinct persistant de la corruption. Que l'on ne m'accuse pas d'exagérer! k côté de ce que j'ai dit, il y a uue foule de choses que l'on ne peut pas dire, et qui devraient amener tous les parents k considérer ces mariages mixtes comme un épouvantable malheur. Maintenant, que la bonté de Dieu se plaise k rendre le mal lui-même fécond pour le bien, et que les vertus, les prières, les efforts, l'ingénieuse et infatigable prédication des épouses chrétiennes soient un des moyens de retour le plus fréquemment Mettez au grand jour leurs contradictions et leurs inconséquences, ils se préteodenl l'objet d'une personnalité. Usez du droit de dire des vérités désagréables pour certains hommes et certaines administrations, ils diront que vous êtes un calomniateur. Si vous vous hasardez k offrir aux yeux du public des chiffres officiels en y joignant des expli cations que le bon sens et l'impitoyable arithmétique vous suggèrent, ils vous font passer pour un igno rant, pour un homine perfide. Si en comparant les tableaux officiels vous demandez pourquoi les uns sont concis tandis qu'ils devraient être explicites, pourquoi les autres des cendent josqu'aux moindres détails alors qu'il suffirait d'une somme globale au lieu d'une réponse catégorique ils vous diront que vous êtes maladroit, que votre maladresse provient de deux causes, du désir immodéré et irréfléchi de faire de l'opposition et de l'ignorance la plus complète des affaires. Nous pourrions prolonger celte revue; mais il nous répugne de parcourir l'inépuisable vocabulaire de gros mots que nos adversaires nous lancent en guise de réfutation. Qu'ils se servent de ce langage pour satisfaire leur dépit et se consoler de leur désappointement Nous n'en continuerons pas moins d'éclairer nos concitoyens, sans craindre les colères de ces hommes infatués d'eux-mêmes qui ont la prétention de pouvoir tout faire sans qu'il soit permis de leur faire la moindre observation. Nous avons k leurs yeux le grand tort d'avoir raison; ils ne peuvent pas nous réfuter; c'est pourquoi ils font des éclats de voix, en criant a l'injure, k la calomnie. Ils se fâchent, donc ils ont tort. CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS. Séance du 5 mai. M. Yerhaegen a lu uu interminable discours, non sur le projet de loi de la charité, dont il n'a menacés aux hommes incroyants, je ne fais nulle difficulté de l'admettre. Cet apostolat coûte bien cher souvent k celle qui l'exerce, dit un vieux conseiller que j'avais k peine remarqué jusque-lk parmi mes auditeurs. J'ai bien envie, pour faire le pendant k l'histoire qui vient de vous être lue, de vous en conter une autre. Vous y verrez k l'œuvre ces doux apôtres de la famille, travaillant sans cesse et finissant par mourir pour gagoer k Dieu une âme qui résiste toujours et ne cède qu'à la mort. J'avais, il y a vingt ans, dans une des moindres sous-préfectures du centre de la France, une jeune et charmante cousine. C'était une fille chrétienne, très intelligente, et k laquelle ses parents, riches négociants retirés, avaient fait donner une éduca tion distinguée pour la province. Par une singulière anomalie, M. et M"" Dubord,bien que très religieux l'un et l'antre, s'imaginaient que la race des jeunes gens chrétiens était éteinte parmi nous. Leur fille, s'étaient-ils toujours dit, ou se ferait Visitandine ou épouserait un mari tel quel, au point de vue religieux, mais qui ne pourrait assurément résister au spectacle des vertus de Noémi; quinze jours après son mariage, il deviendrait un paroissien édifiant.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 1