ETAT CIVIL D'YPRES,
Liste des Jurés qui auront connaître des affai
res comprises dans la 1' série de la 2° session
pour 185de la cour d'assises de la Flandre-
Occidentale. Celte série commencera le
juin, sous la présidence de M. Fuylsleke.
JURÉS TITULAIRES.
MM. De Meulemeester-Marlier, brasseur Bruges.
A. De Graeve, marchand Ypres.
J. Wyffels, secrétaire communal Lichlervelde.
L. Fotvliege, chirurgien Oedelem.
A. Tack, brasseur Courtrai.
E. Au trique, receveur de l'enregistrement Hariuge.
X. Gheysens, propriétaire Harlebeke.
A. Dullaert, agent d'affaires Bruges.
L. Glorieux, bourgmestre Doltignies.
J. Lenoir, savonnier Roulers.
Ch. Steyaert, marchand de vin Bruges.
Jacques D'Hooghe, avoué Bruges.
Ch. Govaert, bourgmestre et notaire Oedelem.
G. Deys, boutiquier Roulers.
Ch. Beeckman, docteur en médecine Bruges.
J. D'Hont, cultivateur Lapscheure.
P. Kesteloot, conseiller communal Nieuport.
Ch. Jooris, propriétaire Bruges.
P. Loncke, conseiller communal a Meulebeke.
A. Van Oost, conseiller communal Hooglede.
Gilliodts-De Witte, propriétaire Bruges.
A. Rosseeuw, brasseur Cuerne.
G. Rapaert-De Grass, propriétaire Bruges.
A. Biebuyck, avocat Courtrai.
Ch. Van Outrive, propriétaire Ruysselede.
J. Braye, bourgmestre et propriétaire Mouscron.
J. De Leyn, cultivateur Lapscheure.
P. Brouckaert, conseiller communal Staden.
0. Van de "Walle, avocat Bruges.
D. Olivier, propriétaire Furnes.
JURÉS SUPPLÉMENTAIRES.
MM. Timmcry-Meyns, poè'lier Bruges.
1. De Meyer, chirurgien Bruges.
E. Daveluy, lithographe Bruges.
A. Lauwers, avocat Bruges.
NOUVELLES DIVERSES.
Hier, vendredi i5, le nommé Félix Doolaghe,
plombier, âgé de 18 ans, en passant par un toit,
l'a senti céder sous ses pieds; il est tombé par
l'ouverture; relevé aussitôt il a été porté chez lui
dans uo état très alarmant qui laisse peu d'espoir.
Il se passe peu de jours dans les temps des
chaleurs qu'il n'y ail quelque exemple de tristes
accidents survenus aux imprudents nageurs. L'un
des domestiques du cultivateur J. D'Hondt de
Dickebusch vient de trouver la mort dans un puits
'a proximité delà ferme. Malgré les prompts secours
misen œuvre pour sauver l'infortuné jeune homme,
on n'a pu retirer qu'un cadavre.
Avant- hier matin on a retiré delà Lys Lauwe
le cadavre en putréfaction d'un homme inconnu,
paraissant âgé de 55 h 4o ans. Sur ce cadavre, qui
doit avoir séjourné environ un mois h l'eau, on a
trouvé un billet de changement de domicile pour
se rendre h Roulers, délivré h Bruges, le 28 sep
tembre i842, par le commissaire de police De
Jongbe.
Les travaux au chemin de fer de Lichtervelde
k Furnes sont poursuivis avec une rapidité extraor
dinaire, et tout présage que cette ligne sera exploitée
de Lichtervelde k Handzaeme, mi-chemin entre
Lichtervelde et Dixmude, le 1" août prochain;
l'inauguration de la première section, de Lichter
velde k Dixmude, aura lieu le 1" octobre de cette
année, et les travaux de la deuxième sectionde
Dixmude k Furnes, marchent avec célérité. Ainsi,
le chemin tout entier serait achevé avant l'époque
déterminée, grâce a l'activité de la Société con
cessionnaire.
Dans la soirée du 4 de ce mois, une tentative
d'empoisonnement a été commise sur la famille de
Ch. Lobypcabaretier k Furnes. Tout le ménage,
composé de sa femme et de quatre enfants, était
sur le point de prendre du café d'une bouilloire
où l'on avait jeté une boîte d'allumettes pbospho-
riques. S'étant heureusement aperçu assez k temps
de la présence des allumettes dans leur boisson,
ces personnes n'en ont bu qu'en très-petite
quantité et n'ont rien ressenti.
Bosco jeune, le fils du célèbre escamoteur,
était en train, il y a quelques jours encore, de
succéder k son père. Le 4 mai il devait donner au
théâtre de Weimar une grande soirée de magie
égyptienne. La première partie de la représentation
était sur le point de finir et le public se montrait
très-coDtent de l'habileté du physicien prestidigi
tateur, lorsqu'eo voulant exécuter un dernier tour
k l'aide d'un pistolet chargé, Bosco eut le malheur
de faire partir la détente pendant qu'il mettait une
seconde charge dans le canon. La baguette lui
fracassa la main et il est plus que probable qu'il
sera estropié pour toute sa viede manière k
devoir renoncer k son métier d'escamoteur.
A Cassel, une jeunefille était morte après
une maladie de trois jours, et comme son visage
ne s'altérait point, les parents obtinrent la per
mission de la garder neuf jours au bout de ce
temps, aucun signe de vie ne s'étant manifesté,
on se prépara a l'enterrer. Mais au moment de
mettre le corps dans la bière, les couleurs
revinrent sur le visage de la jeune fille, et
bientôt elle fut entièrement rendue la vie.
En Algérie, près de Tlemcen, un petit
berger français d'une douzaine d'années, nom
mé Clavette, au service un colon, le sieur
Labaronneva garder les troupeaux de son
maître. La nuit venueon ne voit rentrer ni le
troupeau ni le berger. Les domestiques de la
ferme se mettent a la recherche des brebis errant
laventure, et les ramènent la bergerie
pendant que le maître bat la campagne, explo
rant les grottes et visitant les douars pour avoir
des nouvelles de son serviteur. Ces recherches
ne produisent aucun résultat.
Le malheureux enfant avait été égorgé par
un Arabe de son dge, qui, sous les dehors
d'une lutte innocente et pendant qu'un cama
rade amusait Clavette, avait plongé par der
rière un couteau dans la gorge du berger. Le
coup avait été porté avec une telle énergie que
la tête avait été presque entièrement détachée
du tronc.
Comment découvrir ce cadavre? Personne
ne l'indiquait au colon français, et sans doute
le corps du délit eut été toujours enfoui dans
la terre, sans un pauvre chien, le chien de
l'enfant assassiné, qui veillait inquiet sur le
lieu du crime. L'animal fidèle accourut au
devant du colon, lui servit de guide et le con
duisit dans un épais massif de lauriers-roses,
où le cadavre de Clavette avait été traîné et
caché.
On parle, k Paris, d'un grand procès k propos
d'une petite apostrophe .M. de M..., mort le 27
février dernier, a laissé un testament olographe, il
finit en disant
Et pour témoigner k mes neveux Charles
et Henri de M... toute mon affection, je lègue k
chacun d'eux (ou deux) cent mille francs...
Le papier a été plié tout frais écrit, les léga
taires prétendent que l'apostrophe est une de ces
maculatures; mais l'héritier, on fils légitimé du
défunt, soutient au contraire que l'apostrophe est
intentionnelle. Cette apostrophe vaut pour lui
200,000 fr., et les experts y appliquant leurs
microscopes depuis huit jours et n'ayant dans les
mots qui suivent, et dont l'orthographe est fixe
dans l'un ou l'autre cas, aucun indice sur la véri
table intention du testateur, il sera curieux de voir
quel jugement ressortira de ce conflit si gros d'in
térêt dans un prétexte si mince.
Il y a quelques jours, raconte un journal de
Marseilleun particulier d'un de nos villages
voisins, rentrait chez lui, vers neuf heures du soir,
dans un état complet d'ivresse. En l'absence de sa
femme et se souciant peu d'être surpris par elle
notre ivrogne voulut gagner sa chambre séparée
d'une pièce voisine par un palier donnant sur une
cour. Arrivé Ik, notre homme se déshabille tran
quillement, jette une k une ses hardes par la
fenêtre qu'il prend pour une alcôve, et, croyant se
mettre au lit, se jette par la croisée.
Sa femme, qui ne tarda pas k rentrer au logis, le
trouva étendu sur le sol, où il ronflait déjà comme
un tuyau d'orgue. Dans sa chute, il n'avait pas
éprouvé la plus légère blessure. Un homme k jeùn
se serait probablement tué sur le coup.
Un personnage qui a eudans le temps,
une certaine notoriété, l'ancien chef de police
Vidocq, vient de mourir Cage de 84 ans; il
s'était acquis une petite aisance et habitait le
quartier Popincourt, un des plus retirés et des
plus paisibles de Paris.
Vidocq, condamné, dans sa jeunesse, ci
plusieurs années de détention pour participation
un délit où il y avait, de sa part, plus d'en
traînement et d'ignorance que d'intention coupa -
ble, mit profit son incarcération pour étudier
les mœurs des malfaiteurs, leurs stratagèmes
leurs habitudes; lorsque, gracié en raison de sa
bonne conduite, il recouvra la liberté, la police
l'employa sous la Restauration et il rendit de
nombreux et d'importants services.
Vers 1829, ilpubliades Mémoires fort curieux
comme anecdotes judiciaires et comme rensei
gnements sur les voleurs de Paris. Retiré du
service de la préfecture après la révolution,
Vidocq fonda une sorte de cabinet de recherches
et de renseignements l'instar de ceux qui exis
tent Londres et dans plusieurs grandes villes
américaines. Celle entreprise, malgré son but
utilitaire, n'eut qu'un médiocre succès.
Depuis d'assez longues années, Vidocq avait
tout fait renoncé la vie active. On dit qu'il
laisse des papiers intéressants sur le service de
la police durant la période de i8i5 i85o.
BULLETIN COMMERCIAL.
Ypres, 16 mai.
Au marché de ce jour, il y avait 568 hectolitres
de froment k 22 fr. 26 c. l'hectolitre; 55 h. de
seigle k 15 fr. 89 c.; 46 h. de fèves k j 7 fr. 60 c.;
10 h. d'avoine k 9 fr. 00 c.; 200 kilos de pommes
de (erre rouges k 8 fr. 00 c. les 100 kilogrammes
55oo k. de pommes de terre blanches a 8 fr.
00 c.; beurre frais k 1 fr. 86 c.; viande k 1 fr. 4o
c.; le kilog.; pain k 25 c. le kilog.
Au marché de ce jour, le froment a subi une
baisse de 5o c., et le seigle une hausse de 9 c.
DD 9 MAI AC 15 INCLUS.
Naissances 9»Sexe masculin 5; féminin 4.
Mariages 5. Simoens, Bernard-François,
37 ans, colporteur, et Andries, Rosalie-Joséphine,
36 ans, dentellière. Debeir, Charles-Louis, 26
ans, domestique, et Syx, Barbe-Cécile, 25 ans,
domestique. Baelen, Amand-Joseph, 26 ans,
journalier, et Pyck, Barbe-Thérèse, 24 ans, culti
vatrice. Baelen, Zacharie, 75 ans, journalier, et
Haesebrouck, Amélie, 65 ans, journalière. Van-
derhulst, Joseph, 28 ans, lieutenant officier payeur
au 2" de ligne, et De Bruyn, Marie-Annette28
ans, sans profession.
Décès 6. Gouwy, Eugénie-Virginie, 11
ans, dentellière, rue Close, n° 11. Wallaert,
Pierre-Antoine, 43 ans, cabaretier, venf de Natalie
Salomez, époux de Rosalie-Nalalie Vanacker, rue
au Beurre, n° 38. Baeten, Damasie-Octavie, 7
ans 10 mois, décédée k Gand le 1" mai 1857.
Debusschere, Emerence-Barbe68 ans, sans pro
fession, veuve de Charles Hennebel épouse de
Pierre Vandelanoitte, rue de Lille, n° 67. Dael,
Pierre-Damien, 12 ans, S'-Pierre-lez-Ypres, n°
60. Coppieters, Caroline-Antoinette47 ans,
propriétaire, épouse de Charles Struye, rue S'-
Jacques, n° 32.
Enfants au-dessous de 7 ans 2. Sexe
masculin 1; sexe féminin 1.