FERMES,
mEMM23»
ÉTAT CIVIL D'YPRES,
TERRES A LABOUR,
VENTE PUBLIQUE
Bois, Jardins et Fonds Bâtis,
Le Notaire JOSEPH GANSER, de rési
dence Gand, Adjugera, avec l'intervention
du Notaire VANDERMEERSCH, Ypres,
et en présence de M. le Juge-de-Paix
compétent, les Biens suivants
25,ooo francs, pour des motifs qu'il ne devait pas
de'cliners'adresse au bureau de bienfaisance
d'Ypres, pour emprunter celte somme, offrant les
garanties nécessaires, prescrites par la loi. L'admi
nistration charitable, ayant ce capital disponible et
par conséquent improductif, le prête au journa
liste, l'intérêt de quatre pour cent, taux de
l'argent cette époque." Cela ne s'appelle pas
secourir en langage ordinaire et a ce compte, il y
aurait des gens très-honorables et très-riches
secourus avec Vargent des pauvres.
Vous alléguez qu'il y a dans cette affaire une
grave illégalité et vous citez le dire de l'avocat de
la partie civile, qui jugea convenable de ne voir
dans la délibération en due forme du bureau de
bienfaisance, qu'un simple avis. Je puis cependant
faire constater que depuis une époque déjk
éloignée, les placements de fonds du bureau de
bienfaisance n'ont jamais été pratiqués autrement;
si l'on avait dû toujours demander l'autorisation
préalable, les prêts sur hypothèque, rares et diffi
ciles actuellement, fussent devenus impossibles.
En fait, la marche suivie n'a jamais eu d'inconvé
nients, car depuis un demi-siècle environ, le
bureau de bienfaisance n'a pas perdu un centime
de ses capitaux placés intérêt.
II me paraît que l'abus criant, s'il y en a un,
eut consisté dans le refus de placement d'un capi
tal ne produisant aucun intérêt, du moment que des
garanties très-suffisantes eussent été offertes. On
peut le répéter, l'administration n'avait pas ici h
apprécier l'usage auquel la somme empruntée
devait,servir.
Les faits tels que vous les exposez d'après des
pièces que vous qualifiez d'authentiquessont
travestis, car Vargent des pauvres n'a pas été
donné illégalement en paiement d'une peine
encourue par un journal diffamateur. Ce
n'est ni un abus criant, ni une action reprè-
hensible. Vous pouvez, comme vous le dites,
renoncer l'usage de ces mots un capital de
25,ooo francs a été emprunté par un particulier,
lequel prêt a été approuvé par le conseil commu
nal et la députation permanente et ceaprès
l'accomplissement de toutes les formalités légales.
Pour rassurer entièrement la conscience de l'auleur
de l'article, j'ai l'honDeur de lui faire part du
paiement des intérêts de l'année échue depuis
trois mojs.
Veuillez, monsieur l'éditeur, avoir la bonté
d'insérer cette réponse dans le plus prochain
numéro de votre journal et agréer mes civilités.
(Signé) Ern. MERGHELYNCK.
On vient de lire la lettre de M. Merghelynck, et
en la comparant h notre article du 18 courant, on
doit se demander pourquoi il a pris la parole et
dire avec Molière
On cherche ce qu'il dit après qu'il a parlé.
En effet, pas un des faits que noos avons allé
gués n'est sérieusement contesté; aucun, du reste,
n'était contestable, et h appeler les choses par leur
nomtoute la lettre de M. Merghelynck n'est
qu'une malheureuse ergoterie, un pitoyable plai-
doyer pour obtenir des circonstances atténuantes
impossibles dans l'espèce, et au résumé une confir
mation pleine et entière de nos allégations.
Nous avoos dit que l'argent des pauvres avait
servi secourir un journaliste libéral condamné
pour diffamation. Le fait est-il vrai, oui ou non?
M. Merghelynck répond oui, mais il fait uoe dis
tinction de rhéteur, la quelle nous ne nous
arrêterons pas, entre le capital et les intérêts de ce
capital, comme si les fonds et leur produit n'appar
tenaient pas également aux pauvres. Ce n'est pas la
secourir, dit notre contradicteur; l'ergoterie est
plaisante: il y avait là un journaliste libéral aux
abois, condamné payer 25,000 francs de domma
ges-intérêts et de frais; on allait l'exécuter, vendre
sa propriété, quand arrive son secours le bureau
de bienfaisance d'Ypres, personnifié par M. Mer
ghelynck, qui vient aujourd'hui nous dire grave
ment Cela ne s'appelle pas secourir en langage
ordinaire. Appelez-le comme vous voudrez, mais
au moins, dans un débat aussi sérieux, soyez autre
chose qu'un malheureux épilogueur.
Nous avons dit, d'après l'avocat de la partie
civile, M" Meynne, que le bureau de bienfaisance
d'Ypres n'était alors nullement autorisé, comme le
voulait la loi, 'a donner 25,000 francs en prêt au
diffamateur condamné; et que répond M. Mer
ghelynck? Si l'on devait toujours demander
l'autorisation préalable, les prêts sur hypothèque
deviendraient impossibles. Mais la loi vous
obligeait demander celte autorisation préalable,
et en méconnaissant les prescriptions de la loi, vons
outrepassiez vos pouvoirs, vous commettiez une
gtave illégalité. C'est ce nous avons dit, et c'est ce
que noos maintenons. Vos réflexions sur les diffi
cultés de placer, en ce cas, des fonds sur hypothè
ques, ne justifient pas votre conduite; elles font le
procès h la loi elle-même.
Le prêt du capital de 25,000 francs, dit encore
M. Merghelynck, a été approuvé par le conseil
communal et la députation permanente.
Oui, après que le prêt était une chose accomplie,
après que l'argent, tiré de la caisse des pauvres, eût
passé entre lesmainsde la partie civile; auparavant,
non; notre adversaire lui-même l'avoue, et s'il
pouvait y avoir doute ce sujet, le rapprochement
des dates nous donnerait raison: le paiement des
25,ooo francs de dommages-intérêts et frais du
procès en calomnie au moyen de l'argent des
pauvres d'Ypres, a eu lieu le 20 ou le 21 août
i853, et l'autorisation de prêter cet argent au
journaliste libéral condamné n'a été donnée par la
députation permanente que le 17 novembre sui
vant, ainsi trois mois après que les fonds étaient
sortis de la caisse du bureau de bienfaisance, trois
mois avant que l'autorité compétenté pût juger du
bon emploi de l'argent des pauvres! Vraiment,
nous sommes encore a savoir de qooi se plaint M.
Merghelynck lorsque nous disons qu'un abus criant
a été commis, qu'une illégalité grave a été perpé
trée! Qu'en face de ces dates accusatrices, il nous
le dise.
En attendant, nous dirons, nous, que, dans cette
occurrence, le contrôle préalable de l'autorité supé
rieure a été méconnu; par qui? Par des adversaires
acharnés de la charité privée, par ceux qui l'accu
sent alors qu'eux-mêmes éludent les garanties
légales.
Et pourquoi le tairions-nous? Il y a eu, daUs
toute cette affaire, une question de parti, qui a été
résolue en faveur du journaliste libéral condamné
pour diffamation a Bruges et a Gand; il avait rendu
des services au parti, et le parti l'en a récompensé
au moyen de fonds pris non pas dans les poches
des libéraux ils ne sont pas libéraux ce point
Ik mais puisés dans la caisse du bureau de bien
faisance d'Ypres.
Mais, dit M. Merghelynck, il me paraît que
l'abus criant, s'il y en a eu un, eût consisté dans
le refus de placement d'un capital ne produisant
aucun intérêt, du moment que des garanties très
suffisantes eussent été offertes. Ceci n'est pas
plus sérieux que le reste de la réclamation, car des
deux choses l'une, ou le capital de 25,000 fr. était
ik, dans votre caisse, improductif, et dans ce cas,
vous avez manqué vos devoirs en ne plaçanl pas
en fonds nationaux qui vous auraient valu non pas
4 p. c. comme aujourd'hui, mais 4 i|2 p. c.; ou il
n'était pas improductif, et le fait de l'avoir retiré
de son emploi pour l'affecter, sans autorisation préa
lable, au paiement d'une peine pécuniaire encourue
par un journal libéral diffamateur, sanctionne notre
blâme.
De quelque côté donc que l'on envisage la
conduite du bureau de bienfaisance d'Ypres, elle
est repréhensible, et nous remercions sincèrement
M. Merghelynck de nous avoir fourni l'occasion de
remettre cette affaire en relief. Elle est fort utile a
la cause qui se plaide, en ce moment, dans l'enceinte
- parlementaire.
NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE.
M. Van Bruaene est nommé chapelain de
S1-Julien Langhemarch.
ACTES OFFICIELS.
Par arrêté royal du 28 mai, sont nommés
avoués près le tribunal de première instance
d'Ypres, les sieurs
L. V anheule, docteur en droit et commis
greffer près le même tribunalE. Coevoel
avocat Ypres.
nécrologie.
Monsieur Fabbé Louis Meysman, successi
vement professeur au Collège Episcopal de celte
ville et vicaire de la commune d'Alveringhem,
vient de mourir fVestcappelle, au sein de sa
famille, l'dge de 56 ans et 5 mois. Ce digne
ecclésiastique était parvenu par l'aménité de
son caractère et la solidité de ses connaissances
se concilier F affection et l'estime de tous ceux
qui avaient pu se mettre en rapport avec lui.
Aussi nous ne doutons pas que la perte pré
maturée qui plonge dans le deuil sa respectable
famille, ne laisse de vifs regrets dans le cœur
de ses nombreux amis.
Ses anciens élèves et ses collègues dans le
professorat ne seront pas les premiers ci perdre
de leur mémoire son précieux souvenir.
BULLETIN COMMERCIAL.
Ypres, 3o mai.
Au marché de ce jour, il y avait 5o5 hectolitres
de froment 22 fr. 90 c. l'hectolitre i63 h. de
seigle i3 fr. 80 c.; 37 h. de fèves 17 fr. 80 c.;
2 h. d'avoine k 9 fr. 25 c.; 3oo kilos de pommes
de terre rouges 'a 6 fr. 75 c.les 100 kilogrammes;
5ooo k. de pommes de terre blanches k 6 fr.
75 c.; beurre frais k 1 fr. 83 c.; viande a 1 fr. 4o
c.; le kilog.; pain k 25 c. le kilog.
Au marché de ce jour, le froment a subi une
hausse de 60 c., et Je seigle une baisse de 20 c.
DU 23 MAI AU 29 INCLUS.
Naissances 10. Sexe masculin 1 féminin 9.
Mariage. Masscho, Félix, âgé de 28 ans,
scieur de long, et Quiutyn, Mélanie, âgée de 21
ans, dentellière.
Décès 6. Hallynck, Sophie-Thérèse, âgée
de 3i ans, dentellière, célibataire, rue d'Elver-
dioghe. Claeys, Rosalie-Sophie, âgée de 3o
ans, dentellière, épouse d'Henri Kerrincks, rue
des Tréfiles. De Wolf, Rosalie, âgée de 45
ans, sans profession, célibataire, rue de Thourout.
Delahaye, Jean, âgé de 61 ans, journalier, veuf
d'Isabelle De Honck, S'-Nicolas lez Y'pres.
Devaux Julien-Emile, âgé de 23 ans, boulanger,
domicilié k Courtrai, époux d'Eulalie Saverys,
Marché aux Vieux Habits. Graillet, Marie-
Louise-Charlotte âgée de 5o anscouturière,
épouse de Charles Camerlynck, Longue Prairie.
Enfants au-dessous de 7 ans 3. Sexe
masculin 1; sexe féminin 2.
DE BELLES
JPIE&8 IFiiJbSlQISffi»
SITVÉS A
YPRES, BOESIXGIIE, BRIEL.EN, RENINGIIELST,
POPEP.INGHE, LOCRE, WYTSCIIAETE,
BECELAERE, RUMBEKE, S1 PIERRE-SUR-LA-DIGUE
ET BRUGES.
commune de boesinghe.
Lots 1 5. Quatre hectares 78 ares 70
centiares de PRAIRIE et TERRES A LABOUR,
situés k Boesinghe; formaDt au cadastre, section
A, numéros 6o3, 6o4, 599 et Sqo.
Valeur des Arbres du 1'lot, 78 francs.
Occupés par la veuve GhillebaertPierre