que pour profiler de l'ignorance presque générale
dans laquelle sont les populaiions sur les notions
les plus simples do projet de loi.
Mais enfin de quoi s'agit-il?
Qu'oo le comprenne bieo ce dont il s'agit
uniquement c'est d'assurer b la Belgique, en vertu
même de la loi, le droit de faire ce qu'on a tou
jours fait avant i848, le droit de faire moins que
ce qui se fait en Hollande, en Angleterre, en
France, dans tous les pays du monde; c'est de
laisser aux familles, aux individus, le droit de
faire des fondations en faveur des pauvres, tout en
leur permettant de laisser l'administration de ces
fondations b ceox qu'ils auront nommés comme
administrateurs, b la condition expressequ'oo
le remarque bieo, que cette administration sera
surveillée et contrôlée par l'autorité civile, que
les bâtiments servaot aux fondations soient la
propriété du bureau de bienfaisance, que les
rentes sur l'Etat provenant de la vente des immeu
bles affectés aux fondations soient inscrites au
nom du bureau de bienfaisanceQu'on lise
les articles 71, 75 et 78 du projet de loi.
En d'autres termes, la loi veut laisser aux
Belges la liberté de faire aux pauvres des aumônes
durables en leur permettant de distribuer ces
aumônes par ceux en qui ils ont confiance, mais
toujours sous le contrôle de l'autorité civile.
Au contraire que prétendent les adversaires du
projet de loi? Ils veulent bien reconnaître, pour le
moment du moins, le droit qu'à tout Belge de faire
des aumôoes passagères comme chacun l'entend;
mais ils lui refusent celui de faire des aumôoes
durables, de les continuer ces aumônes après sa
mort par ceux en qui il a confiance; ils veulent
que cette distribution soit faite par les hospices ou
par les bureaux de bienfaisance; en un mot ils
veulent avoir le monopole de tontes les grandes
oeuvres charitables et détruire ainsi la plus belle
des libertés celle de faire le bien d'une manière
durable.
Voila toute la vérité et rien que la vérité.
Tuui le reste n'est que meosonge et calomnie.
Depuis que la faction maçonnique s'est
avisée de se servir de pavés pour exprimer sa
haine contre les hommes les plus respectables
du parti catholique, contre ces hommes dont le
dévouement la Patrie et les talents qu'ils
mettent son service, sont l'objet de l'admira
tion des nations qui nous avoisinentil n'est
pas étonnant quelle jette la face des repré
sentants de son bord, des flatteries d'autant
plus ignobles en elles mêmes et plus compro
mettantes pour celui qui en est Cobjet, qu'elles
sont la manifeste approbation des scènes scan
daleuses dont notre capitale et d'autres villes
de notre pays viennent d'être le théâtre des
tentatives criminelles contre la Constitution et
le régime parlementaire.
Mais nous savous aussi que les comètes ne seroDt ni
la cause ni le signe précurseur de la fin du monde.
M. Godimus dans son 3m* chapitre parle des
véritables signes qui précéderont la seconde venue
du Christ, et il trouve que la fin du monde est
plus éloignée que le 15 juin. Rassurons-nous donc.
f.a Foi, eo nous délivrant de vaines et super
stitieuses frayeurs, nous porte b considérer l'appa
rition des comètes comme un phénomène purement
naturel et b le soumettre aux investigations de la
science. M. Godimus nous communique des ren
seignements très-curieux et très - rassurants dans
ses chapitres 1 et II, sur la nature des comètes et
les effets de leur apparition et voisinage.
S'appuyant sur les plus grandes célébrités astro
nomiques, il trouve que la masse et la densité des
comètes, corps excessivement diaphanes et dilatés,
C'est ainsi, que lors de la malencontreuse
ovation donnée il y a huit jours, M. Van-'
denpeereboomson collègue M. Beleéchevin
de la ville d'Y près, a félicité le représentant
libéral, pour le discours qu'il a prononcé, (sic II!)
et pour les votes qu'il a émis en cette circon
stanceil a fini en disant qu'en agissant
comme il fa fait, M. Vandenpeereboom a
rendu un grand service la cause libérale
[lises maçonnique), et qu'il a bien mérité de la
Patrie!! t>
Nous n'attendions pas moins de la part de
M. Beke; néanmoins nous nous permettrons de
lui demander pourquoi il est resté en si beau
chemin?
Que n'a-t-il dit, que pour mériter les éloges
des maçons d'Ypres, un représentant ne peut
avoir d'autre opinion que celle qui lui est
imposée par le Grand-Orient dont il doit se
constituer le plat valet? Que n'a-t-il dit, que
pour être Cidole du pseudo-libéralisme yprois,
il faut parfois jouer en pleine Chambre des
Représentantsle rôle du bouc émissaire por
tant la honte d'un parti traître la Constitu
tion, traître la Patrie? qu'il faut appartenir
au parti qui a soudoyé les aboyeurs la soutane
et au froc religieux, dont les cris révolutionnai
res ont retenti jusqu'au delà de nos frontières
Alors peut-être M. Vandenpeereboom se
serait tu, et il aurait mieux fait que de pro
noncer des paroles dont l'ovation qui lui était
décernée, était le contre-pied le plus manifeste.
Il a dit, en effet, que le grand parti auquel
il appartient, déplore les actes de violence
commis dans d'autres villes. Que n'a-t-il osé
dire que ce parti n'en est pas solidaire? Il a
ajouté que tordre seul peut assurer le déve
loppement de la civilisation et du progrès,
tandis qu'il est clair comme le soleil, que
témeute excitée par la presse maçonnique et
les orateurs du partiest la plus sanglante
blessure portée notre Constitution, notre
paya depuis C ère glorieuse de i85o?
Ah! Messieurs les maçons!! Votre ovation
a eu un lendemain mais certes il a du vous
inspirer de bien graves réflexions
Nous eussions préféié pour M. Vandenpee-
reboom, qu'il eut eu le courage de persévérer
décliner toute manifestation, de s'y opposer de
toutes ses forces; cette fois-ci, cent fois mieux
que dans une autre circonstance il aurait du
dire
Nous ne viendrons pas!
Il n'aurait pas lieu maintenant de réfléchir
bien amèrement sur cette vérité Qu'il n'y
a de pire ennemi qu'un imprudent ami.
On écrit de Mons, le 3 juin, au sujet des horri
bles désordres qui ont ensanglanté la commune de
Jemmapes
Les journaux de la gauche, en parlant des scènes
sont très-petites et que leur attraction ne peut
produire aucun effet sensible sur le mouvement
des corps planétaires, sur la terre p. e. La science
peut prouver, dit-il, que le choc direct d'un de
ces corps ne pourrait pas faire pénétrer même dans
les parties les plus djlatées de notre atmosphère,
la matière infiniment peu dense dont ils sont com
posés; qu'une comète, pour avoir la densité de
l'air, devrait être quarante cinq millions de mil
liards de fois plus dense qu'elle ne l'est. Allez
craindre alors les comètes! Mais leur queue
cependant? On pense généralement qu'elle se
compose de vapeurs formées par le voisinage du
soleil. Elle a quelquefois des millions de lieues de
longueur.
Enfin M. Godimus après avoir recherché l'ori
gine de l'effroi qu'inspirent les comètesnous
rassure et historiquement et scientifiquement sur
de leurs amis b Jemmapes, chez les frères de la
doctrine chrétienne, ont cherché b pallier les faits
atroces qui s'y sont commis; vous jugerez des
réticences de ces journaux par le simple exposé
des faits.
Pendant toute la journée de dimanche, le parti
exclusif a d'abord rassemblé dans les cabarets les
ouvriers et les personnes qu'il croyait capables de
prendre part b l'émeute projetée, en leur insinuant
qne la sixième journée de travail leur était retenue
par la Caisse de prévoyance pour soudoyer les
couvents, qui, par là, se nourrissaient, disaient-ils,
de leurs sueurs. Les meneurs les ont gorgés de
bierre en leur assurant l'impunité, en disant que de
semblables démonstrations avaient lieu partout et
en leur promettant des renforts étrangers b la
commune.
Ces provocations produisirent leur effet, et vers
4 heures des bandes parcouraient déjà les rues en
proférant des cris menaçants. L'arrivée do dernier
convoi de Mons semble avoir été le signal convenu
pour commencer les hideuses saturnales. Eo effet,
par ce convoi descendirent une quarantaine d'in
dividus, b mines sinistres, qui se rendirent devant
la maison des frères des écoles chrétiennes en
poussant des cris séditieux; de l'a ils allèrent
rejoindre la bande déjb formée dans la commune,
pour revenir bientôt sur la place de Jéricho.
C'est alors que commença une scèoe de pillage
et de dévastation dont on ne saurait se faire idée.
Les volets furent brisés par ces forcenés, les vitres
et les croisées volèrent en éclats sous une grêle de
pierres. La hache acheva de faire passage et la tronpe
des furi.eux pénétra par les fenêtres dans la maison.
Les pauvres frères, réfugiés a l'étage, y furent
ensuite attaqués; ilss'y défendirent avec on courage
que le danger seul peut donner, et pendant trois
quarts d'heure ils réussirent b empêcher les émeu-
tiers de pénétrer dans l'étage, où ils étaient litté
ralement assiégés. Les pillards mirent le feu b
l'escalier, pour rôtir les frères tout vivants; mais
ceux-ci parvinrent b s'évader par un toit rapproché
d'une fenêtre de l'étage.
Pendant cettescène, les émeutiers avaient allnmé
nn immense foyer devant la maison; il était sans
cesse alimenté par les débris des meubles qu'on
lançait par les fenêtres. Tout le mobilier, chaises,
tables, literies, linge, portes, croisées, objets des
classes, vêtements, mobilier de la chapelle, statues,
habits sacerdotaux, calices, tout fut jeté aux flam
mes; le saint ciboire seul fut sauvé par un frère, qui
parvint b s'enfuir au village de Bousin.
Le frère supérieur s'étant approché des factieux,
leur demanda ce qu'ils lui voulaient; ceux-ci se
jetèrent sur lui, lui arrachèrent les cheveux, le
couvrirent de blessures, et voulurent le jeter dans
le brasier qu'ils avaient allumé. Ce ne fut qu'b
grand'peine que deux personnes du village parvin
rent b l'arracher des mains des forcenés et b le
transporter dans une maison voisine; d'autres frères
les effets du voisinage de la comète do i3 juin,
lors même qu'il lui prendrait eDvie de venir raser
notre globe.
Si cependant certaines imaginations allaient
s'obstiner dans leur effroi, voici quelque chose plus
rassurant encore. Il paraît que les astronomes qui
nous ont annoncé la comète terrible du i3 juin,
se sont trompés dans leurs calculs; que le directeur
de l'Observatoire de Palerme a prouvé que la
comète si redoutable, a passé inapperçue, il y a
peu d'années, tout en laissant dormir en paix les
habitants de la terre et même la plupart des
astronomes. Ce serait le cas peut-être de répéter b
ceux-ci la naïve réplique de l'enfant qui répondant
b la demaode Qui est le Créateur du monde?
disait: Ce n'est pas moi, Monsieur!