40me Année FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. midi. Sire, No 4,143 LE PROPAGATEUR POUR LA VILLE 6 FR. PAR AN, 4 FR. POUR 6 MOIS, 2-50 POUR TROIS MOIS. POUR LE DEHORS FR. 7-50 PAR AN, 5 FR. POUR 6 MOIS, 2-75 POUR 3 MOIS. 7FB.3S, 13 JUIN. BULLETIN POLITIQUE. Les graves nouvelles venuesdel'Indeont produit une sensation profonde en Angleterre. Une insur rection laquelle ont pris part un grand nombre de régiments indigènes et qui menace d'entraîner tous les autres, a éclaté dans les possessions anglaises. Les régiments indiens l'ont emporté déjà Calcutta, Madras, a Bombay, sur les troupes européennes dont les forces sont tout fait inégales celles de leurs adversaires. A laChambre des lords,le comte d'Ellinborough interpellant le cabinet a attribué ce soulèvement au zèle imprudent des missionnaires anglicans, qni aurait fait accroire aux Indous que le gouvernement visait intervenir dans la religion traditionnelle du pays. Les feuilles catholiques continuent nous four nir les détails les plus consolants sur le voyage entrepris par le Saint-Pere dans ses Etats La joie et l'enthousiasme qui éclatent sur son passage, sont indescriptibles, et les témoignages de respect et d'amour que les populations lui prodiguent h l'envi, ne tarissent pas. A Pesaro, l'archiduc Maximilien, gouverneur de Lombardie et fiancé de notre princesse royale, est venu complimeuter le Pontife et demander une bénédiction toute spéciale en vue de son prochain mariage. A Bologne, le grand-duc de Toscane a fait retenir tout un palais, pour y passer quel que temps avec sa famille pendant le séjour du Saint-Père. Le duc de Modèue et la duchesse régente de Parme y sont attendus aussi. On dit que le roi de Saxe doit y arriver dans la metne circon stance. Le mariage du roi de Sardaigne avec la priocesse Sidonie de Saxe; fille du roi, paraît arrêté. Assez récemment encore il n'était question que du mariage de cette princesse avec le prince Napoléon. Nous avons lieu de croire qu'une solution définitive de la crise dont souffre la Belgique ne tardera pas être connue du public, et quelle sera telle que la desirent les bons citoyensLe pays n'aura pas fait en vain appel la sagesse du Roi, au dévouement des ministres et au patriotisme des Chambres, BELGES,JUGEZ, Voulez-vous savoir, habitants d'Y près et de l'arrondissement quelle est cette loi du pauvre calomniée et repoussée par les franctnaçons, par ces hommes qui ont renié leur Dieu et leur religion pour trahir sans remords leur patrie et fouler aux pieds sans rougir, les intéiêts des pauvres? Écoutez Mm° la duchesse de Montmorency veut doter la commune de Vlamertinghe d'un hôpital pour les pauvres. C'est très-bien, Madame la duchesse, dit la loi du pauvre, je vous permets votre charitable fondation et la Belgique vous en sera reconnaissante. Nous ne voulons pas de la loi, ni de votre hôpital chrétien, disent les francmaçons; puisque vous voulez fonder votre hôpital comme vous l'entendez et non comme nous voulons l'en tendre, allez le fonder en France. Et Mm°la duchesse de Montmorency,en attendant le vote de la loi du pauvre, se retire en disant que, grâces aux francmaçons, il est plus difficile en Bel— giquededonner une partiede son bien aux pauvres, que de le défendre (il y a quelque temps) en France contre les socialistes. Ecoutez encore Vous disposez dans votre testament, qu'après le service pour le repos de votre âme, ou après des messes anniversaires, l'on fera dans l'église une distribution de pains aux pauvres, afin qu'ils viennent prier et fassent prier leurs enfants pour votre âme. Vous désignez celte fin une somme d'argent et vous chargez la fabrique de l'église de l'exécution de votre dernière volonté. C'est très-bien, dit la loi du pauvre; vos inten tions seront religieusement accomplies. Pas du tout, disent les francmaçons; nous prendrons cet argent et nous le donnerons au bureau de bienfai sance. Dans le principe, pour ne pas trop choquer, le bureau de bienfaisance distribuera les pains l'église; mais il aura droit et il introduira peu peu, l'usage de les distribuera l'Hôlel-de-Ville, son bureau, ou partout ailleurs, quand, comment et qui il lui plaira; au lieu de prières, quelques blasphèmes maçonniques cootre la charité chré tienne, quelques calomnies contre le clergé, quel ques iusultes la religion, pourront un jour servir de sel 'a joindre vos pains. Écoulez encore Vous avez pitié de la triste situation des enfants pauvres abandonnés souvent a eux-mêmes sans instruction, sans moralisalion, sans influence efficace de la religion; vous êtes riche et charitable; vous voudriez fonder une école gratuite pour préparer les enfants pauvres a devenir un jour des ouvriers religieux, honnêtes, amis de l'ordre, instruits, utiles a leurs familles et la société; vous désirez les y attirer par des récompenses et des distributions gratuites d'habillements, voire même de nourriture; il vous faut de bons maîtres, reli gieux, capables, dévoués et prêts se sacrifier eux-mêmes cette tâche ingrate, pénible mais éminemment chrétienne et sociale.Vous ne vous fiez pas toujours aux administrations locales;les principes qui les fout agir, surtout dans la plupart des villes, varient et ne sont pas toujours de nature inspirer une légitime confiance;bien souvent on a vu ci et là dans les écoles des pauvres, une situation déplorable et de mauvais maîtres conservés pendant longtemps pour le malheur des pauvres enfants. Vous vous réservez donc pour vous-mêmes et pour des hommes de confiance que vous vous adjoindrez, l'administration, la direction de l'école, la nomination des instituteurs; vous prendrez pour maîtres des particuliers que vous connaissez, ou bien des normalistes, des frères de charité ou de la doctrine chrélienue. C'est très-bien, dit la loi des pauvres, j'autorise votre fondation. Pas du tout, disent les francmaçons, abomina tion horreur! moyen-âge! domination cléricale! spoliation de la société civile! bas la calotte! bas les couvents! mort aux frères!!! Écoulez encore Vous voulez fonder un hospice d'incurables par exemple, un hôpital ou toute autre institution de cette nature, mais seulement votre mort et sous la condition d'administrateurs spéciaux désignés par vous, comme le président du tribunal de votre arrondissement, le juge de paix du canton, le bourgmestre, le curé de votre paroisse, auxquels vous joignez un ou deux mem bres de votre famille; cette fin vous disposez d'un immeuble pour le local et d'autres fonds conversi- bles en rentes sur l'État. Vous stipulez comme condition expresse que si l'on ne respecte pas toutes et chacune des dispositions de votre testament, les donations que vous faites aux pauvres, seront nulles, et que les biens iront d'après la loi des héritiers connus ou inconnns Votre testament sera exécuté, dit la loi des pauvres, et ni les héritiers, ni les pauvres que vous favorisez, ne seront spoliés. Bah! Bah! disent les francmaçons, nous nous moquerons des dispositions de votre testament nous prendrons ces biens; vos héritiers ne les auront pas, et nous ferons un hôpital, un hospice comme nous l'entendrons; cela ira an bureau de bienfaisance, ou la commission des hospices en dépit de vous et de votre testament. Eh! bien lecteurs?qu'en dites-vous? Voilà d'une part ce que veut la loi des pauvres telle qu'elle a été proposée; et voila d'autre part ce que veulent les francmaçons. Et les choses sont-elles bieD réellement ainsi? - Oui! Et les francmaçons viennent si effrontément mentir, calomnier la loi, avec one impudence inouie se moquer ainsi de nous? Oui! Et c'est pour cela qu'ils font des émeutes, trou blent l'ordre public, ruinent le commerce, trahis sent la patrie?Oui! Et c'est pour cela qu'ils poussent au désordre, énivrent des hommes iguoraots qui n'y voient goutte, pour les jeter sur de paisibles religieux, d'inoffensives religieuses? Oui! Et c'est pour cela qu'ils blasphèment la religion et les prêtresqu'ils cherchent les rendre odieux? Oui! Et c'est pour cela qu'on a eu !a ridicule idée de donner une ovation M. Vandenpeereboom? Oui! Et c'est pour cela que le Conseil communal d'Ypres singe honteusement celui de Bruxelles en envoyant une adresse au Roi?Oui! AllezdoncîVivela liberté Vivent les pauvres Nous serons Belges toujours! et nous avons con fiance dans la sagesse et la fermeté du Roi!! Nous communiquons nos lecteurs, l'adresse au Roi volée par le Conseil communal d'Ypres dans la séance d'unaprès midi; nous l'accompa gnons d'un petit commentaire correctif et explicatif que le Conseil communal lui-même eût pu faire, s'il avait délibéré dans une séanced'avant La Belgique naguère si calme et si heureuse (en dépit des, francmaçons et de leuis menées déloyales pour s'emparer du pouvoirvient d'être agitée par un souffle d'intolérance (qui,) comme l'a dit un de vos honorables ministres (dans des paroles applicables la maçonnerie seule, parti des loges ennemiesde la liberté consti-

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 1