tutionnelle et religieuse, a produit un orage révolutionnaire et soulevé les pavés.) Uo projet de loi, universellement réclamé par ropinion publique depuis la fameuse circulaire et les odieux attentats de M. De Haussy, mais scandaleusement travesti par les discours de la gauche maçonnique,) dont les vices et les daogers ont été dévoilés par les débats de la Chambre des Représentants, (a fourni aux libéraux le prétexte d'une agitation laquelle) a fortement alarmé le pays, qui soupçonnait que sous prétexte (de combattre la loi) de charité, aucuos n'eussent médité le retour de certains exploits et) abus révolutionnairesd'une (sarc- glanteépoque déjà presque oubliée. D'ailleurs ce projet (si constitutionnel) touchait (sans les blesser) par taot de côtés, aux points les plus esseotiels de notre organisation politique et so ciale, qu'on pouvait appréhender (s'iln'était voté,) nu bouleversement complet dans la législation ac tuelle, par suite de l'introduction (audacieuse) du nouveau système (inconstitutionnel) en matière de bienfaisance (de M. De Haussysystème soutenu par la gauche maçonnique et condamné par la Cour de cassation.) La ville d'Ypres la vue des faits et gestes maçonniquesn'a été ni moins vivement émue ni moins inquiète que les autres parties du royaume, mais elle a voulu exprimer ses sentiments, en se maintenant dans les bornes de la plus stricte léga lité; (elle s'est servi d'un organe respecté de r opinion publique, pour exprimer toute son indignation.) Son Conseil communal (sous linfluence maçon nique ne peut se dispenser d'être moins sage que ses commettants) et s'adresse unanimement b Vous, Sire, comme (étant lui) le chef constitu tionnel de la nation, (pour vous donner ses con seils et au besoin ses ordres,) afin que Vous daignez prendre dans ces graves circonstances, les mesures que votre haute sagesse et votre expé rience politique consommée, peuvent Vous suggérer pour ramener le câline et la tranquillité au sein de uotre chère patrie, pour faire prévaloir l'ordre et la légalité et mettre la raison les conseils communaux lorsque se croyant les chefs constitutionnels de la nation, ils délibèrent après midi.) Le Conseil a pleine confiance dans l'intervention constitutionnelle de Votre Majesté et il eo attend (pour lui) les effets les plus salutaires. Ce sera pour Vous, Sire, un nouveau titre de gloire et un motif de plus pour nos populations de Vous bénir, comme l'aoge tutélaire de la Belgique (et en particulier de la ville d'Ypres.) Le Conseil commuDal (heureux de ses sages avis et satisfait d'avoir pu communiquer Vous, Sire, les lumières du parti intelligent de la ville d'Ypresa l'honneur de présenter 'a Votre Majesté, (avant de prendre son repos,) l'hommage de soo respect (conditionnel) et de son inaltérable dévouement. Nous apprenons que le Conseil communal ayant eu veut d'une mésaventure de M. le bourgmestre de Bruxelles, et ne voulant point s'exposer voir inajestueusementallooger d'une aune son vieux nez libéral, imitera la prudence du Conseil communal de Bruxelles, et renonçant b l'idée d'aller présenter l'adresse en personne se cootentera, comme celui- ci, de l'envoyer sous bande par la poste. La ville d'Alost est célèbre par l'esprit maçon nique des membres de son.Conseil communal. L'on y désirait des manifestations libérales pour être au niveau des autres villes ou avait éclaté le complot de la francmaçonnerie. Le Conseil communal vota d'abord d'une manière bruyante une adresse au Roi. Alost comme Ypres resta tranquille pendant comme après l'exécutioo de cet article du pro gramme maçonuique. Mais des bruits sinistres se répandirent, des représentations de théâtre provo catrices furent préparées, une chanson incendiaire composée, un jonr de manifestations fixé; les frères et amis arrivaient par les convois de Gand et de Bruxelles; l'itinéraire était tracé: on devait se rendre au couvent des frères, chez M. le doyen, chez les jésuites, an bureau du Denderbode. La bourgeoisie d'Alost cependant, soutenue par la classe ouvrière et par six cents habitants subur bains qui étaient entrés en ville, ne fut pas d'avis de tolérer le ruineux scandale de ces manifestations honteuses et criminelles. Quoique confiante dans la gendarmerie et la garnison, elle donna une leçon b soo conseil communal et lui fit comprendre qu'elle saurait se défendre elle-même. Des patrouilles de bourgeois parcoururent la ville et les abords des établissements menacés, avec un calme et un ordre parfait. Des groupes nombreux stationnaient dans la ville, paisibles mais résolus. On leur entendait dire Nous voulons l'ordre! mais malheur b ceux qui oseraient mettre la main sur un de nos prêtres! Il va sans dire que l'émeute n'osa bouger. Là, comme ailleurs, MM. les émeutiers francmaçons, pourront comprendre que les Belges n'entendent pas leur permettre lâchement de bouleverser le pays pour le perdre. On donne l'assurance formelle que les Chambres ne seront pas réunies de nouveau, et que la session sera close avant la fin du mois. Le ministère tout entier resterait au pouvoir. Il autoriserait sous sa responsabilité les dépenses qui font l'objet des crédits demandés pour les départements de la guerre et des travaux publics. Les fournisseurs des fêtes de juillet qui ont reçu un b-compte de moitié, attendraient la fin de l'année pour être soldés. Quant b la dotation de la princesse Charlotte, on fait remarquer qu'il n'est pas néces saire qu'elle soit votée immédiatement on invoque le précédent des Chambres frauçaises qui ne votè rent la dot de la Reine Louise que plusieurs années après son mariage avec le Roi Léopoid. Voilà les nouvelles qui sont Irès-accréditées dans la capitale, et que le Moniteur doit confirmer, dit-on, dans quelques jours. La loi sur les institutions de bienfaisance, dont on a fait un épouvantait pour le peuple, n'effrayerait personne si tout le monde l'avait lue. Pourquoi cette loi a-t-elle été présentée? Pour rassurer les bienfaiteurs des pauvres, pour consoli der les hospices et les bureaux de bienfaisance, pour assurer le contrôle des fondations. Les couvents n'y sont pas même nommés. Le clergé n'y a aucun intérêt personnel quel conque. La loi n'a d'autre but que le bien-être des pauvres. Par respect pour les préjugés des libéraux qui paraissaient sincères, le gouvernement y a accumulé taot de garanties de bonne administration, que les chefs de la gauche ont fioi par dire qu'il y en avait trop. M. Rogier a demandé en pleine Chambre si on prenait les administrateurs spéciaux pour des escrocs Voilà l'esprit et le but de la loi. Eo présence de ces faits, n'est-ce pas une indi gnité de soutenir que la loi est destinée dépouiller les pauvres et b annuler l'action des administrations, civiles? Le peuple belge peut se laisser égarer un mo ment; mais il s'aperçoit vite de la mauvaise foi de ceux qui l'ont trompé, et l'on verra bientôt s'éva nouir cette fantasmagorie de la main-morte et des couveots se multipliant b l'infini. En effet, il n'y a pas moyen de faire durer les contes absurdenient calomnieux qtle les partisans de l'émeote ont répandus dans le peuple. Ainsi ils ont dit Aux contribuables que la loi sur la charité menaçait leur bourse; Aux indigents que leurs enfants étaient indi gnement exploités dans les écoles dirigées par des communautés religieuses; Aux miliciens qu'ils étaient rappelés pour défendre des moines faioéaots, au profit desquels la ration do soldat allait être augmentée de moitié; A tous qu'un droit additionnel de 3o p. c. au profit des couvents serait désormais perçu sur toutes les successions. Toutes ces bourdes ont été commentées, propa gées et avalées, les plus grosses les premières. C'est cependant sur ces niaiseries et sur les pavés que les libéraux révolutionnaires se fondent pour assurer leur triomphe. Pauvres comédiens, qui bâtissez sur le sable; ayez donc, une petite fois dans votre vie, un peu de bon sens. Mais, c'est trop leur demander. (Patrie.) Il se fait en ce moment un travail très-actif pour soulever le peuple contre les pouvoirs établis et en premier lieu contre le clergé qui est, aux yeux des perturbateurs, le grand obstacle aux bouleverse ments sociaux. Le mot d'ordre est donné le parti de la triple sincérité de la «probité politique,» delà moralité sociale fait répandre partout le bruit que la loi sur les institutions de bienfaisance n'a pas d'autre but que de faire remettre au clergé tous les biens administrés par les commissions des hospices et par les bureaux de bienfaisance. On ajoute, entre autres calomnies, que celte loi impose a tous les mourants l'obligation de laisser le dixième de leur fortune au clergé. On complète ces infamies en disant que c'est le clergé qui fait convoquer les miliciens, afin de priver les campagnards d'ouvriers au temps de la moisson, alors qu'il est évident que si les libéraux n'avaient pas suscité des troubles, ce rappel n'aurait pas dû avoir lieu. Quelque absurdes que soient ces odieux men songes, ils sont propagés avec ardeur par les agents du parti et aucune mesure n'est négligée pour les accréditer. Il est donc assez naturel que ces accusa tions atroces trouvent quelque écho. Nous signalons ces iodignes manœuvres b l'indi gnation de tous les honnêtes gens; il faut que tous les bons citoyens sachent de quoi est capable ce parti atrabilaire qui nous refuse jusqu'à la liberté de soulager nos semblables, jusqu'à la satisfaction d'aider les malheureux. Si on avait pu douter un instant que l'émeute fût une manœuvre du parti révolutionnaire contre la Coustitution, le doute ne serait plus probable aujour d'hui, car l'intention formelle, manifestée par des actes de bouleverser le pays, est évidente. Nous rougissons pour notre bonne Belgique des excès dont se souille une partie de ses enfants: l'antique réputation de probité, de justice, de modération, de sagesse, dont notre belle patrie jouissait b l'étranger, est compromise, et si les citoyens dévoués au pays ne serreut leurs raugs, ils deviendront la proie des hordes révolutionnaires. Tous doivent s'unir pour repousser, avec nous, ces infâmes calomnies qu'un parti sans principes et sans conscience emploie, comme ses armes natu relles, dans la lutte qu'il a entreprise contre le droit et l'ordre public. (Patrie.) Il n'y a pas de calomnies qui n'aient été répan dues dans les masses pour susciter la guerre civile dans notre pays on tout au moins pour rendre odieux aux populations le clergé, le gouvernement et la majorité parlementaire. Nous rougissons pour notre patrie de voir le succès que ces calomnies ont obtenu dans beaucoup de localités, et nous nous

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 2