40me Année No 4,150 LE PROPAGATEUR pour la ville 6 fr. par an, 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour trois mois. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. pour le dehors fr. 7-50 par an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75 pour 3 mois. TPB.SS, 8 Juillet. bulletin politique. De recbef les hordes mazzioieones, les clients ronges de lord Palmerstoo se sont rne's sur l'Italie. Un complot dont la traîne ourdie dans les sociéte's secrètes s'e'tendait, paraît-il, tous les Etats de la péninsule, moins les provinces autrichiennes, a éclaté simultanément b Gênes, en Toscane et au royaume de Naples. A Gêoes le mouvement a été facilement étouffé, bien que les perturbateurs se fussent emparé par surprise d'un petit fort qui domine la ville et que gardait une escouade de douze hommes et un sergent qui fut tué. Depuis quelque temps l'éveil avait été donné au gouvernement. L'arrivée de miss White, amie intime de Mazzioi, les déclamations de cette pylbonisse, l'activité qu'elle avait déployée réunir de nouveau le noyau du parti qui menaçait de se disperser, tout cela avait déjb attiré l'attention de l'autorité. A Livourne la répression a coûté plus d'effort. Traîtreusement assaillis en rue, puis attaqués dans leur corps de garde, les soldats Toscans ont riposté avec vigueur. La lutte s'est continuée ensuite sur la place publique et jusques dans les maisons particu lières d'où les rebelles liraient sur la troupe. Mais l'énergie de l'armée n'a point faibli, et force est restée la loi et l'ordre public. Sur ces entrefaites un audacieux coup de main était tenté contre Naples. une bande de bravia de l'ancienne légion anglo-italienne avait pris place b bord d'un vapeur faisant le service eotre Gêoes et Tunis, et, arrivée en pleine mer, s'était emparé do navire. Dirigeant leur course vers le littoral napolitain, les aventuriers ont attaqué l'île de Ponza et embarqué 5oo prisonniers qui y étaient détenus. De ib ils ont pris terre h Sapri, non loin de Naples et commis quelques excès; mais bientôt la gendar merie et les gardes urbaines les ont dispersés. On croit qu'ils ont gagné les montagnes de la Calabre. Dans ces circonstances si graves pour l'Italie, alors que l'avenir, malgré le triomphe actuel de l'ordre, est encore si gros d'orage, on signale avec une sensation pénible le langage agressif et effron tément révolutionnaire du Morning-Posl, l'organe de lord Palmerston. Entr'autres aménités h l'égard des souverains d'Italie et du roi de Naples en particulier, cette feuille s'écrie qu'elle ne peut voir patiemment un si beau pays dégradé par la barbare et stupide perversité des princes et des ministres qui peuvent encore impunément régner sur lui et le désoler.1» Et l'ou se demande de quel droit l'Angleterre prétend en remontrer autrui en matière de modération et d'équité? Et si ce n'est pas elle qui aujourd'hui encore a poussé par sa mauvaise administration le peuple le plus doux et le plus débonnaire, la nation amollie des Hiudous, dans toutes les horreurs d'une guerre sans merci et presque sans espérance? Et si, 'a la En du siècle dernier, ce ne furent pas ses vexations encore qui induisirent ses propres enfants établis en Amérique a renier la mère patrie et h fonder la république des Etats-Unis? El si ce n'est pas elle qui, depuis sept siècles, s'attache, vampire avide, au flanc de la malheureuse et jadis si florissante Irlande, qui mainte fois se baigna dans le sang de sa victime, et n'a cessé depuis lors de s'engraisser de ses dépouil les? Mais tandis que les passions mauvaises conspirent h ébranler les trônes, les princes d'Italie offrent au monde un noble et édifiant spectacle. Tour h tour, depuis que le Saint-Père a commencé la visite de ses Etats, ils viennent lui offrir en personne leurs hommages et leurs félicitations. Et sans doute la bénédiction du vicaire de J.-Ch., mieux que le nombre et la valeur de leurs soldats, raffermira puissamment lesceplre entre leurs mains. A l'autre extrémité de l'Europe, le catholicisme, durement opprimé durant trois siècles, n'est pas au terme de ses épreuves. La présentation par-devant les Chambres suédoises des deux projets de loi tendant b alléger quelque peu le joug qui pèse sur l'Eglise, n'a fait que raviver les haines intolérantes des ultra luthériens, et déjb les Chambres du clergé, de la noblesse et des bourgeois ont retenti de leurs amères récriminations. A vrai dire, cette agita tion extrême chez les protestants implique b elle seule un humiliant aveu; leurs violences mêmes accusent leur faiblesse, et leurs orateurs ont d'ail leurs reconnu que ce qu'ils redoutent, c'est que la liberté, même restreinte,accordée aux missionnaires catholiques ne finisse par ramener toot le royaume b la religion romaine. L'état prospère des missions de Norwège explique de son côté les appréhensions du luthéranisme suédois. Grâce b la tolérance religieuse, loyalement comprise et pratiquée, il a été loisible aux mission naires catholiques d'établir des écoles au sein des populations simples et agrestes de la Norwège septentrionale, et déjb les résultats les plus conso lants promettent de couronner leur zèle et leurs travaux. La démocratie révolutionnaire vient de l'em porter au scrutin de ballotage b Paris. MM. CavaignaCjOllivier et Darimon sont élus b 700 voix environ de majorité sur les candidats officiels, et sur un nombre de 20,000 votants. Il n'est aucune qualité dont les faux libéraux, les libéraux antireligieux, se targuent davantage que de la sincérité. Qui donc aurait oublié le fameux passage du fameux programme du plus fameux d'entre ces vantards? Le gouvernement saura remplir ces trois conditions essentielles i° la sincérité; 2* la sincérité; et 3* la sincérité. Ou les a vus a l'œuvre les pseudo-libéraux, et lors qu'une majorité faetice les avait hissés au pouvoir, et depuis que l'expression réelle de la volonté nationale a démontré qu'ils ne constituent dans le pays qu'une infime et remuante minorité. Qu'ils aient la direction des affaires, on qu'ils se démènent dans l'opposition, ils sont toujours et partout les mêmes: leurs paroles sont contraires b leurs pen sées, leurs actions sont contraires b leurs paroles; ils se distinguent par leurs inconséquences, par leur hypocrisie, par leurs mensonges. Leur langage est tel qu'un homme de bonne foi pourrait croire qu'ils sont les seuls et véritables défenseurs de nos institutions et de nos libertés; mais en pratique, il est évident pour quiconque ne ferme pas les yeux, qu'ils ne veulent de la Consti tution qui consacre nos droits que pour autant qu'elle serve d'instrument b leur ambition déme surée, b leurs insatiables convoitises. Que le jeu plus ou moins forcé de nos rouages politiques les amène au pouvoir, et ils exaltent les merveilles de notre régime constitutionnel; que si, au contraire, les élections prodoisént un revirement dans la majorité, ils ne respectent plus rien, ni royauté, ni gouvernement, ni pouvoir législatif. Tout est vilipendé. Alors, la Constitution doit être changée légalement, 00 elle sera abattue révolutionnaire- ment. Et en matière de religion, ils sont aussi hypocrites qu'ils sont faux en matière politique. Ecoutez leurs protestations ils sont catholiques, foncièrement catholiques, ils d'oui rien tant b cœur que les intérêts de la religion catholique; seolement ils veulent que le prêtre ne sorte de chez lui que pour se rendre b l'Eglise ou au chevet des malades, et encore, b l'Église, faut-il que le prêtre mesure ses paroles, même dans le domaine de la religion et de la morale; et tout cela par amour de la religion et par sollicitude pour le caractère sacré de ses ministres. Or qui ne sait qu'il est de l'essence de ceux qui s'appellent aujourd'hui libéraux (les faux libéraux) de n'avoir aucune religion tout au moins de n'être pas catholiques. Ils affectent extérieurement d'être catholiques parce que cela peut être utile b leurs vues, b leurs intérêts; mais intérieurement, ils se moquent de la religion et des prêtresils se moquent surtout de ces imbéciles, de ces crétins qui croient aux balivernes tbéologiques, comme ils disent; par contre, fis octroyent des diplômes d'intelligence et de lumières b tous les olibrios qui avouent sans vergogne leur ignare et stnpide incrédulité. On lit en tête de la partie non officielle du Moniteur, du 7 Quelques journaux out annoncé que M. le mioistre de la justice a accepté la candidature b la représentation nationale pour l'arrondissement de S'-Nicolas. Ces journaux étaient mal informés. C'est hier seulement que M. le miuistre de la justice a été mis b même de se prononcer. Il a décliné l'honneur de cette candidature, qu'est venue Ini offrir nne dépntatioo d'électeurs influents, b la tête desquels se trouvaient les représentants de l'arrondissement. Le Moniteur vient de publier le tableau du mouvement commercial de la Belgique avec les pays étrangers pendant les cinq premiers mois des années >855, i856 et 1857. Il eu résulte que l'ensemble de ce mouvement présente, b l'impor tation, une diminution de 12 p. c., b l'exportation, une augmentation de 22 p. c. sur les cinq premiers mois de 1856. Comparativement b la période correspondante de i855, il y a augmentation de 4 p. c. b l'importation et de 26 p. c. b l'exportation. En ce qui concerne les diverses branches du commerce, il y a eu augmentation, b l'importation, sur les cafés, les cuirs et les peauxles graines oléagineuses, l'orge, la drèche et l'escourgeon; b l'exportation, sur les bêles bovines, les boissons distillées, les cuirs verts et secs, les fils de lin, les lins bruts et peignés, les macbiues et mécaniques, les sucres raffinés, les tissus de colon, la cristallerie taillée et gravée et les verres b vitre. Il y a en diminution b l'importation, sur les cotons en laine, les froments, la faiine, le son, les lins et le riz pelé et en paille; b l'exportation, sur le charbon de terre, la fonte brute et le vieux fer. CHRONIQUE JUDICIAIRE. On lit dans la Gazette de Bruxelles Le tailleur Mundeleer, dont il a déjb été qnestiou dans nos colonnes, est assigné pour comparaître, le 8 de ce mois, devant le conseil de discipline de la garde civique. C'est donc b tort qu'il nous écrivait le 21 juin, que les poursuites étaient abandonnées. Il est prévenu d'être arrivé au lieu de rassemble-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 1