Une autre ioQuence bieo autrement prépondé rante encore est celle nécessairement exercée par l'altitnde pleine de noblesse du chef de l'État. Jeudi, le a de ce mois, Ostende a été bonoré de la visite de notre Roi bien-aimé, se rendant en Angleterre. A sa descente! du convoi, Sa Majesté a été complimentée par les autorités locales, parmi lesquellesfiguraient M. le représentant Van Isegbem et M. le bourgmestre. Tout le monde se demandait avec un sentiment de vive curiosité quel accueil le Roi ferait h ces deux messieurs, dont la conduite avait été ces derniers jonrs si diamétralement opposée. Tandis que le très-grand nombre pré voyait que Sa Majesté prendrait on air officiel, qu'elle se montrerait comme tonjours gracieuse envers tous. Quelques inconstitutionnels osaient promettre h M. Van Isegbem tous les honneurs de la visite royale; b M. Van Isegbem, qui avait accumulé toute son éloquence parlementaire sur nn de ses non stéréotypés, contre la loi sur la charité; b M. Van Iseghem, le héros do conseil communal d'Ostendevenu en trois bateaux de Bruxelles, exprès pour recevoir les ovations de ses conci toyens et voler la fameuse adresse au Roi. Quant b M. le bourgmestre, qui n'avait pas daigné assister au triomphe de M. le représentant, qui avait osé parler et voter contre le projet d'adresse, le Roi ferait semblant de ne pas seulement l'apercevoir. Malheureusement pour MM. les inconstitutionnels et heureusemeat pour le pays et pour tous ceux qui l'aiment, les choses se sont passées tout autre ment. Entrée dans la salle d'attente, Sa Majesté s'est dirigée aussitôt vers notre courageox bourg mestre et lui a témoigné une attention et une bienveillance spéciales. Elle l'a félicité du bon esprit qui n'avait cessé de régner b Ostende; ailleurs, a-t-Elle ajouté, l'esprit est bon aussi, mais il y a eu un moment (terreur et d'égare ment. Durant cette courte réception, le représen tant Van Isegbem se tenait b sa place, b l'ombre; le Roi l'y a laissé, et notre héros a pu s'apercevoir que tout n'est pas rose dans le triste rôle que, de gaité de cœur, il remplit ici et dans la capitale. Décidément, il devient impossible pour les catholiques et conservateurs de prendre leur som meil b Ypres; tant sont multiples les véritables cauchemars que leur envoie la francmaçoooerie Qui ne se rappelle encore les insomnies que leur causa lalettrede M.H.Carton? Apeineespéraient- ils pouvoir enfin obtenir un léger repos, que ce cauchemar s'obstinait depuis longtemps b leur refuser, que l'adresse du chef constitutionnel de la. nation b S. M. le Roi Léopold, vient traverser leur espoir et s'abattre sur eux, sans pitié, comme un nouveau et terrible cauchemar. Eofinpour être cruelle jnsqo'au bout, la res- pecueuse fraocmaçonnerie s'empare de la lettre du Roi b son ministre, et veut en faire pour les catho liques d'Ypres qui n'en soupçonnent rien, le plus terrible cauchemar qui fut jamais; cauchemar présent et futur, qui, aussi longtemps que sera debout l'Hôtel-de-Ville d'Ypres, ne permettra b aucun catholique qui entre au lit, de fermer l'œil un seul instant. Pauvres Yprois catholiques et conservateurs! Vous voilb donc irrévocablement condamnés b être toujours éveillés Consolez-vous, et laissez dormir en paix vos intelligents adversaires. Ils ont tant besoin de repos pour redonner des forces b leur esprit f.iste des citoyens qui, ayant atteint l'âge de quarante ans et payant au moins 3,116 f* 4o c*, (1,000 fl.) d'impositions directes, patentes com prises,sont éligibles au Sénat, dans l'arrondissement d'Ypres. Boedt, Pierre. Carton, Henri. Deghens, Théodore. de Uonoheron, Charte» D'Eonetières d'Hust, Camille, Comte. Depatyn, Charte». de Steor», Lambert. de Thiebanlt de Boesiughe. Godtscalk, Louis-Jaoques. Hutigbe de Peutevin. Matou-Dassonville, Jean-Bapt. Malou-Vandenpeereboom, J.-B. Maxeman-de Couthove, Iulea, (Baron;. Vandenpeereboom, J.-B. Vanden- peereboom, Louis. VandermartiérePierre. Van Elstaude, César. Subsides accordés plusieurs communes de l'arrondissement A Ypres. 1,000 fr. l'administration communale deGheluwe, pour l'aider couvrir la dépense des travaux d'euipierie- meut du chemin de Terhand Ghetnwe. 1,000 fr.'è l'administration communale de Beoelaere, pour continuer sur son territoire l'empierrement du ohe- mid vicinal Moorslede-straet. 1,930 fr. la commission administrative du chemin vicinal allant de Dadixeele Becelaere. 1,000 fr. l'administration communale de Voormexeele, pour achever l'empierrement du chemin qui conduit de cette commune au hameau de S1 Éloi. 3,ooo fr. l'administration communale de Watou, pour achever l'empierrement du chemin qui conduit de oette commune au hameau de l'Abeele. 8,000 fr. la commission administrative du chemin vicinal conduisant d'Ypres Connues. 6,000 fr. 1 la commission administrative du chemin vicinal conduisant de Messines par Ploegsteert Armen- tiéres. 3,ooo fr. la commission administrative du chemin vicinal reliant le Staveldambrugge la chaussée de Rous- brugghe Roogslade. 5,ooo fr. ta commission administrative du chemin vioinal de Stavele par Crombeke Westvleteren-Cruysstraet. 4,000 fr. la commission administrative de la deuxième section du chemin vicinal conduisant de Reninghe par Zuydschote au hameau de Luxerne. 5,000 fr. la commission administrative de la première section du chemiu vioinal conduisant de Reninghe Oostvleteren. NOUVELLES DIVERSES. Dimanche 19 juillet prochain, un train de plaisir partira de Poperinghe et d'Ypres pour Ostende, de Poperinghe b 5 b. i5 m. d'Ypres b 5 h. 55. m. du malin. Prix des places, aller et retour, de Poperinghe 1", 8-30; s*, 6-10; 5', 4-io. D'Ypres: 1", 7-4o; 2*, 5-5o; 3% 5-70. Le mariage du comte Louis Mastaï-Ferretti, neveu du Papeavec la sœur du prince del Drago-Biscia-Gentili, qui a épousé l'one des filles de la reine Marie-Christine, est sur le point d'être définitivement codcIu. La Gazetta del Popolo, feuille démocrati que, a reçu la nouvelle suivante On dit que Mazzini était caché b Gênes et qu'il devait paraître entouré d'une garde prétorienne aussitôt que l'affaire aurait bien marchéil se serait emparé du palais ducal, où aurait été établi un gouvernement provisoire. Ayant eu des détails sur le nombre des conjurés, il a été très-étonoé de le voir si peu considérable; on lui avait fait enten dre qu'il pouvait compter sur des milliers d'affidés. Un de ses amis était d'avis de jouer une carte désespérée et de faire appel au peuple. Mazzini n'a pas été de cette opiuion et il a donné contre- ordre. Il s'est empressé ensuite de quitter Gênes, de peur d'être pris. Eofin on lit dans YOpinione An 5 Mazzini a été b Gênes; on l'a vu b Albano, mais avant le 3o juin, a ce qu'on assure. Miss White, qui, selon YArmoniaaurait reçu l'ordre de partirétait encore b Gênes. Elle a teint ses che veux blaDcs en noir, espérant n'être pas reconnue. L'empereur d'Autriche reprendrale 8 août, son voyage en Hongrie dans la direction où il l'a interrompu par suite de la mort de la jeune archiduchesse. Le 17, S. M. rentrera b Vienne, d'où elle se rendra Bude pour le 20 août, jour de Saint-Etienne, et elle continuera ensuite son voyage daDS la direction d'Odenbourg. Oo lit daos une correspondance parisienne Chaque fois qu'un mouvement anarcbique éclate en Italie, 00 est sûr d'entendre dire que M. l'avocat Mazzini se trouvait parmi les insurgés et que, le coup de main n'ayant pas réussi, cet insaisissable héros s'est caché d'abord pendant plusienrs semai nes, pnis a gagné sans encombre le sol hospitalier de la Grande-Bretagne. Les feuilles patriotes du Piémont rééditent pour la dixième,ou quinzième fois cetle fable au sujet de l'échauffourée de Livourne; les détails de l'arrivée, do séjour, de la fuite sont les mêmes; il n'y a de changé que le nom de la localité dans laquelle plusieurs centaines de niais courageux se sont fait tuer au profit de per sonnages qui, si ^insurrection eût triomphé, seraient accourus pour manger les marrons, sans même leur en jeter les pelures. Or, pas plus cette fois qoe les autres, M. l'avocat Mazzini n'a payé de sa personne. Pendant que les révoltés de la Calabre et les prisonniers délivrés dans l'Ile de Pooza faisaient le coup de fusil avec les carabiniers du Roi de Naples, M. l'avocat Mazzini respirait fort paisiblement sous les ombrages de la villa qui lui sert, ainsi qu'b M. l'avocat Kossuth, de résidence d'été. Puisqu'on ne se lasse pas de dooDer des airs héroïques b M. l'avocat Mazzini, les gens de cœur, b quelque opinion qu'ils appartiennent, doivent sans cesse également ôler sa cuirasse et son sabre d'emprunt b ce fier, b bras d'opéra comique. Certes, M. Mazzini risquant sa vie au milieu des pauvres gens qu'il excite b la révolte, ne m'in spirerait pas d'admiration je le regarderais comme un sectaire d'anarchie; mais rester bien tranquille b Londres et envoyer qui b la mort, qui aux galères, sans compter les familles ruinées et déshonorées, des malheureux grisés avec des phrases ampou lées, je dis que c'est Ib une conduite qui ne saurait être jugée, stygmatisée assez sévèrement, a Nous lisons ce gui suit dans une corres pondance de Paris, adressée le 8 juillet la Gazette de Liège On s'occupe beaucoup de déranger ces jours-ci. Le bruit de sa mort avait couru hier Aujourd hui les notabilités libérales en cheveux blancs se réjouissent de sa convalescence. Mais la double maladie qui l'a atteint au foie et au cœur ne permet guère d'espérer qu'il puisse aller loin. a M. Thiers, qui ta vu plusieurs fois, affirme que les efforts de l'Église sont inutiles et que déranger mourra dans sa religion du Dieu des bonnes gens. Du moins il n'y aura pas scandale. Lorsque M. de Lamennais mourut, on accusa déranger de l avoir affermi dans son orgueilleuse indif férence. Béranger a ici une sœur, religieuse au couvent des Oiseaux, qu'il aime beaucoup. Celte sœur lui demanda doucement une expli cation. Il C assura que loin d'avoir affermi F opiniâtreté de M. de Lamennais, il l'avait au contraire engagé faire sa paix avec l'Église, que pour lui, lorsque son dernier moment approcheraitil recevrait de bien bonne grâce la visite du prêtre. On espérait partir de là pour C améliorer. On n y a pas trop réussi. La semaine dernière la bonne religieuse fut autorisée aller voir son frère et on C a priée de tenter un effort, car il était mal entouré. Elle est parvenue jusqu'à lui, mais il n'avait plus sa connaissance Le lendemain, il allait mieux. M. le curé de la paroisse des Missions étrangères lui a fait une visite. Béranger l'a reçu, en visite seulement, néanmoins au moment où M. le curé se retirait, il lui a demandé sa bénédiction. Les choses en sont là. Si ce pauvre homme de beaucoup A esprit qui a tant échauffé notre jeunesse aux dépens de nos devoirs et de notre raison, vient a mourir, les libres penseurs n'auront pas la stupide joie de mettre leur Béranger en terre sans le concours de l'Église, comme on y plante un arbre. On écrit de Magdebourg, le 3 juillet Hier après-midi, dix hommes du quatrième bataillon de réserve étaient commandés pour faire dans l'Elbe un trajet b la nage avec armes et baga ges; bientôt six d'entre eux, exténués de fatigue, ne pouvaient plus se tenir sur l'eau. Des pionniers qni- etaient présents parvinrent b en amener quatre; mais malbeureosement les deux autres trouvèrent la mort au-dessous du pont du chemin de fer. VAkhbar publie la dépêche suivante Trixi-Ouxou, le 2 juillet, 7 heures. Le gouverneur-général M. le général de Cissey, Alger. Sidi-et-Hasseule 1" juillet 1857. Hier, b une heure, la division Mac-Mahon a enlevé le village d'Aguemount-Izenhérissé de retranchements et occupé par de nombreux con tingents. Profitant d'une démonstration faite en arrière de la position par nos nouveaux alliés des Beni- Raten et des Beni-Fraoucen réunis, la brigade Périgot, attaquaot en meme temps par les deux ailes et par le ceotre, rejeta l'ennemi au fond des ravins et resta maîtresse du village. Les Benni- Yenni sont venus ce matin faire leur soumission.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 2