41me Année pour la ville 6 fr. par an, pour le dehors fr. 7-50 par 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. an, S fr. pour 6 mois, 2-75 trois mois. pour 3 mois. 7 P R 33 S 22 Juillet. bulletin politique. élection de s*- nicolas. Il y a quelques mois encore, la Belgique était honorée, respectée daos loos les pays de l'Eorope. Tous les peoples se rappelaient avec un certain sentimeot de jalousie, qu'au milieu des horribles tempêtes révolutionnaires qui avaient ébranlé l'Europe, la Belgique seule était demeurée tran quille et paisible. No 4,154. LE PROPAGATEUR L'oo ne saurait plus aujourd'hui le révoquer en doute, les tentatives révolutionnaires de Gênes, de Livourne, de Naples, les brigandages d'Andalousie, l'assassinat projeté de Napoléon III, ne sont que des étincelles perdues de l'immense conflagration qui menace d'embraser la plus belle portion de l'Eorope au souffle pernicieux des sociétés secrètes. Les témoignages les plus irrécusables, les aveux les moins suspects en font foi, la révolution, forte de toutes les mauvaises passions qu'elle évoque et promet d'assouvir, la révolution médite un suprême effort. Sous le couvert des loges maçonniques, déjk elle enlace daos son réseau ténébreux la presque totalité des nations européennes. On sait la rare et machiavélique habileté qui préside h l'organisation de la franc-maçonnerie. Nul d'entre ses adeptes, divisés qu'ils sont en nn nombre illimité de grades, n'est initié au secret, au bot des grades supérieurs celui dont il fait lui-même partie. Ainsi les frères de l'ordre extérieur, vrais moutons de Panurge, ne servent-ils souvent qu'A faire nombre, tout en subissant,sanstropse l'avouer peut être,l'influence en matière politique et électorale des maçons Écossais ou rouges, mieux au courant des tendances véritables de l'œuvre. C'est de cette manière que la loge exploita de tout temps et fit servir h ses desseios des hommes d'ailleurs honorables, et qu'elle parvint k donner le change aux délicatesses de leur conscience. Pour déjouer cette infernale machination, pour sauver l'ordre politique et social d'un effroyable cataclysme, il ne reste au grand parti conservateur et catholique qu'à déployer plus d'énergie qoe jamais, k se bieo pénétrer de l'éteodne de ses devoirs, et surtout h maintenir, au prix même de quelques sacrifices d'amour-propre, l'union dans ses rangs. Mais reprenons le fil de notre chronique. On le saitc'est de l'Angleterreoù les plus audacieux fauteurs de troubles ont élu domicile, que part d'ordioaire le signal des perturbations européennes. On assure que diverses cours d'Alle magne et d'Italie ont demandé au gouvernement britannique l'expulsion de certains réfugiés politi ques, ou toot au moins ont requis de sa part des mesures efficaces pour arrêter leurs complots. Les difficultés intérieures mais surtout extérieures, qoe rencontre le cabinet de S'-James, contribueront peut-être k le rendre plos traitable sur ce chapitre. Toojours est-il que le Morning-Posl, organe de lord Palmerstoo, n'hésite pas h déclarer qoe l'Angleterre a un devoir h remplir envers ses alliés aussi bien qu'envers elle-même, quelle ne peut garder plus longtemps ches elle des botes aussi dangereux que Mazzini et consorts, et qu'il faut les inviter k passer dans le Nouveau-Monde, où, dit le Post, a ils pourront devenir des lions, des tigres, ou tout autre animal sauvage qui sera le plus k leur convenance, a Le désaccord survenu entre les deux Chambres au sujet de l'admission des Juifs auParlemeot, n'est point de nature k calmer la sourde agitation dont l'Angleterre non plus n'est exempte. Tandis qne la Chambre-Hante s'attache h maintenir les prérogatives de la Religion de l'Etat, les communes chercbeot un moyen de se passer du concours des Lords. Une motion tendant k faire de la question du serment un simple point de règlement, que chaque Chambre formulerait snivaotson bon plaisir, a cependant été retirée par soo auteur, M. Dillwyn; mais lord John Russell a développé une oouvelle proposition stipulant que toot membre des deux Chambres soit maître de prononcer le serment qui lie le plus sa conscience. Plus que tout cela encore, le soulèvement de l'Hindoustan est de nature k inquiéter sérieusement les hommes d'Etat du Royaume-Uni. On annonçait dernièrement un nouvel acte de rébellion. Voici en quelles circonstances un régiment de Goorkbas s'apprêtait h marcher sons le drapeau britannique contre Delhi; il demandait seulement qu'un faible détachement pût rester ao pays pour la défense des femmes et des enfauts. Les officiers anglais, par nn maladroit abus d'autorité, ne voulurent pas y con sentir, et le régiment se révolta. C'était, dit-on, on des plos dévoués parmi les troupes indigènes. L'opioion conservatrice vient de remporter une victoire éclatante, daos le scrutin de mardi, 2 1 c'. Sur 1,91a volants, M. Stanislas Verwilghen a réuni 1,252 suffrages. Nous avions droit d'en être fiers, et nous applau dissions avec enthousiasme aux paroles d'un membre de la Chambre, quand il s'écriait k l'époque d'une agitation universelle La liberté, pour faire le tour du monden'a pas besoin de passer par la Belgique. Depois lors daos plusieurs pays de l'Europe, par soite de la réactioo organisée contre la révolution, la liberté a souffert, le régime parlementaire a été modifié ou même il a tout k fait disparu. Les amis de ce régime considéraient la Belgique comme la dernière espérance, le dernier orgueil de leurs convictions, le modèle qu'ils aimaieot h citer pour ranimer leur foi défaillante. La liberté et l'ordre, disaient-ils, s'y concilient très-bien; le pouvoir y est fort moralement, et il a assez de force pour faire respecter ses droits, les droits de la majorité, les droits de tous, sons une Constitution libéralequi a déterminé d'une manière si large les droits de chacun. Ce respect du droit fait le fond do caractère national. Aucun parti ne songerait k s'en écarter en aucune circonstance, et, au besoio, tout écart serait ioutile. On le croyait dans toute l'Europe; on l'avait toujours cru en Belgique. Viogt-sept anoées d'une marche régulière de nos institutions, nous donnaient droit d'y croire nous mêmes. Le mois de mai est venu nous détromper cruellement. Ce sera la honte éternelle du parti libéral d'avoir recouru aux manifestations illégales, h l'émeute même, pour briser les droits d'une majorité que le jeu naturel de nos institutions avait fait arriver au pouvoir. Ce sera la honte éternelle du parti libéral d'avoir porté une blessure, nous osons dire incurable, k l'un des principes fondamentaux de notre Con stitution. Ce sera la honte du parti libéral d'avoir essayé de réaliser cette menace qoe l'on de ses organes adressait nagnères au parti conservateor La Constitution sera changée légalement ou vous serez abattus révolutionnairemenL Le parti libéral sera donc dorénavant considéré comme le parti révolutionnaire et comme tel l'ennemi de la Constitution que d'autres peoples nous ont enviée. La presse libérale, grande et petite, vit depuis quinze jours sur ce thème, que l'opioion catholique est divisée, qu'elle est en pleine scissioo, en désarroi complet. Or, voici venir Y Observateur donner le mot d'ordre de changer de ton. a II y a, dit-il, au sein du parti épiscopal, une entente complète, une incontestable unité de pensées, de vues, d'action. Nous prenons acte de cet aveo il constate les mensonges de nos adversaires. Vainement se re jettent-ils sur cette nouvelle erreur, que oous n'avons pas la majorité dans la Chambre, elle ne mérite pas qu'on s'y arrête pour le passé les appels nominaux sont la; pour l'avenir,ils verront si l'entente complète, l'incontestable unité de pensées, de vues, d'action, qo'ils signalent dans notre parti, ne se retrouveront pas daos la Cham bre. Dès le mois de novembre, ils devront avouer qu'ils se nourrissaient d'illusions; aujourd'hui il est démontré, par leurs propres aveux, qu'ils ne criaient tant k la division dans le parti catholique que pour cacher la désunion et les misères sans nombre qui existent dans le parti pseodo-libéral. chronique locale. Dès lundi soir, le jeu du carillon et le son des cloches ont annoncé le 26°' anniversaire de l'inauguration de S. M. le Roi Léopold. Hier matin la tour de l'église de S'-Martin et les bâti ments publics ont été pavoisés aux couleurs nationales et le carillon s'est de nouveao fait entendre. A 11 h', un Te Deum soleonel a été chanté eu l'église paroissiale de S'-Martin. Les autorités civiles et militaires se sont empressées d'honorer celte solennité de leur présence. Les corienx qui ont vu défiler le cortège ont particulièrement remarqué cette fois-ci, la gravité du Conseil communal, le chef constitutionnel de la nation, en vertu de f existence légale de la synecdocquereconnue par une société savante (du parti intelligeut de la ville d'Ypres). A la Société de la Concorde k Ypres, le journal franÇkis la Patrie, qui l'exemple de tons les grands organes de publicité européenne condamne l'émeute maçonnique belge, vient d'être inopiné ment remplacé par le Journal des Débats, un des rares journaux français qui se soit joint aux feuilles démagogiques pour prendre le parti de l'émeute. I.e Journal des Débats se distingue par sou antipathie voltairienne k l'égard du catholicisme et

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 1