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situé Ypres, au bout de l'impasse des
Capucins.
Mise prix seulement 4,050 fr.
NOUVELLES DIVERSES.
Dans l'après-dîoée de vendredi dernier, une
meule de foin, appartenant au cultivateur P. Plan-
keel, Reninghe, a pris feu par l'imprudence du
Doiumé C. Meerssemanqui, après avoir allumé
son tabac proximité du foin, laissa tomber du
papier encore allumé.
On écrit de Courtrai En vertu d'un ordre
émané du parquet, des procès-verbaux vont être
dressés charge des rouisseUrs de l'arrondissement
non munis d'une autorisation de l'autorité compé
tente, conformément aux prescriptions de l'arrêté
royal du 12 novembre 1849.
Or, tous les rouisseurs de Courtrai sont dans
ce cas. C'est là une première mesure prise contre
eux en suite de réclamations de la ville de Gand
contre le rouissage des lins dans la Lys.
On lit dans le Journal d'Anvers Des
miliciens de l'avenir s'attroupèrent, il y a quelques
jours, devant la boutique d'un boulanger de cette
ville, en se livrant leurs vociférations habituelles,
et en voulant défendre cet industriel de travailler,
sous prétexte qu'il faisait le pain pour les jésuites.
Les habitants de la rue ayant eu vent de cette
nouvelle manifestation populaire, sortirent aussitôt
de leurs demeures, armés de bâtons, et nos braves
enfants de la loge s'empressèrent de recourir h la
rapidité de leurs jambes pour se soustraire aux
félicitations dont ils allaient être l'objet.
Une foule de monde s'est rendue dimanche
a Ostende; pendant toute la matinée, des convois
extraordinaires et des trains de plaisir n'ont cessé
de circuler sur la voie fertée dans la direction de
cette ville. Les voitures composant les convois,
partis dimanche dans la matinée de la station de
Bruges pour Ostende, se sont élevées 'a 170.
Dans la matinée de samedi dernier, près du
cabaret dit le Kruiske, le long de la nouvelle
chaussée de Cortemarcq, le nommé F. Van de
Kerckhove, conduisant un chariot attelé de deux
chevaux, et chargé d'un arbre, est tombé acciden
tellement du véhicule dont les roues lui ont passé
sur le corps; ta mort a été instantanée.
On écrit de Furnes, i5 juillet
Déj'a on est occupé aux creusements qui doivent
se faire ici h la station du chemin de fer. Dans
quelques jours on commencera les maçonneries des
fondements.
Le trait suivant de dévouement et de courage,
de la part d'un enfant de quatorze ans, mérite
d'être cité.
Un jeune balayeur de la ferme des boues, âgé
d'une douzaine d'ansen viron, était tombé, vendredi,
dans le canal, Bruxelles, au bord duquel il s'était
imprudemment assis. Un de ses compagnons,
nommé Joseph Hasard, dont la famille habite
Moleobeék, aperçut le danger qu'il courait: sans
hésiter un seul instant, il se précipite tout habillé
son secours, et, après de pénibles et dangereux
eiTorts, il parvient enfin a l'arracher a une mort
imminente.
Certes, od peut dire, sans être taxé de calembour
de mauvais goût, que jamais Hasard ne vint plus
heureusement eu aide une situation difficile.
Le conseil communal de Bruges vient d'adop
ter une ordonnance de police portant que la vente
du pain blanc et demi-blanc ne sera plus soumise
la taxe; le prix en sera librement débattu entre
l'acheteur et le vendeur.
Les qualités de pain soumises la tarification
officielle sont le pain bluté, fait avec du froment
pur, après extraction de 10 p. c. de son; le pain
non bluté, fait avec du froment pur, sans extrac
tion de fleur ou de son le pain de méteil, composé
moitié de farine, de froment pur et moitié de farine
de seigle pure; le pain de seigle, fait de farine de
seigle pure.
C'est la princesseStéphanie de Hobenzollern-
Sigmarmgen qui va devenir reine de Portugal.
Béraoger est mort chrétiennement. Le curé
de Sainte-Elisabeth, son ami, était venu le voir
plusieurs fois pendant sa maladie. Trois semaines
avant sa mort, Béraoger lui témoigna le désir de
recevoir les secours de la religion. Sept huit
personnes étaient en ce momeot auprès du lit de
l'illustre poète. Monsieur le curé, lui dit-il, je
suis bien aise de vous voir. J'ai besoin de vos ser
vices. Je viens vous demander votre bénédiction.
Nous avons suivi, ajouta-t-il, l'un et l'autre une
route bien différente Le vénérable ecclésiastique
l'interrompit, lui disant Il en est une dans
laquelle nous pouvons marcher ensemble mainte
nant c'est celle de la miséricorde de Dieu, qui
mesure le mérite des hommes h leurs bonnes
œuvres et leur repentir. Ce n'est pas ma béné
diction que je veux vous donner, c'est l'absolu
tion. Et il l'embrassa avec effusion. Tous les
témoins de cette scène versaient des larmes d'atten
drissement. Il y a quelques jours, Béraoger, sentant
ses forces s'affaiblir, a renouvelé l'expression de ses
i sentiments religieux au vénérable ecclésiastique qui
n'a cessé de le visiter jusqu'à ses derniers moments.
On lit dans /'Univers, du 19 juillet
On s'occupe beaucoup des derniers moments
de M. Béranger et des sentiments dans lesquels
il est mort. Voici quelques détails que nous
croyons exacts.
Depuis quelques années déjà les pensées de
M. Béranger sur la religion catholique n'étaient
plus les mêmes qu'à l'époque de la grande
vogue de ses chansons anti-religieuses, qui
datent toutes de la Restauration. Il le laissait
voir, manifestant l'occasion un certairi regret
de ces attaques plus que violentes.
Il avait une sœur religieuse, Mm° Marie-
des-Anges, digne et vénérable femme qui n'a
cessé et qui ne cesse de prier pour lui. Il venait
quelquefois la voir son couvent, où on le rece
vait avec une charité touchante. Elle ne crai
gnait pas de lui parler de Dieu et de son âme
il écoutait sinon toujours sans un peu d'ironie,
du moins toujours sans-amertume et sans im
patience.
On sait, du reste, que M. Béranger était dans
la conversation l'homme le plus réservé et qui
observait le mieux les convenances. Il entrete
nait sa sœur de ses bonnes œuvres, auxquelles
elle prenait plus d'intérêt qu'il ne pouvait
croire, comptant que ses aumônes et son zèle
rendre service pourraient attirer sur lui la mi
séricorde divine. Tous deux aimaient se
rappeler leur tante, morte religieuse dans la
même congrégation queMm° Marie-des-Anges,
et qui leur avait témoigné toute sa vie la plus
tendre affection. La pensée de M. Béranger ne
s'élevait pas encore au-dessus d'un déisme déjà
respectueux, mais très-vague. Quand il était
question de Notre-Seigneur Jésus-Christ, le
poète, tout en multipliant les paroles de respect,
faisait trop comprendre qu'il n'honorait qu'un
homme dans le Sauveur des hommes.
Il y a un an environ, on vit poindre quelque
chose de plus. Il écrivit sa sœur une lettre
qu'il terminait en se recommandant ses prières,
ajoutant qu'il ne l'oubliait pas dans les siennes.
On a su qu'en effetdepuis ce temps - làil
priait. Nous n'avons pas le droit de dire quelle
âme choisie par la clémence d'En-Haut l'aima
assez et fut assez aimée pour inspirer le gout et
lui faire prendre l'habitude de la prière. L'hum
ble et consolante pratique de la vertu chrétienne
est déjà récompensée de tous les sacrifices
qu'elle s'impose lorsqu'elle obtient de pareils
résultats.
Cette année une personne de la plus ancienne
intimité de M. Béranger étant au moment de
mourir, il s'employa pour la décider recevoir
les derniers sacrements. Elle refusa, et la peine
qu'il en ressentit fit espérer qu'il avait résolu
d'avoir pitié de lui-même. Soit par ce sentiment
des convenances qui le dirigeait dans sa con
duite privée, soit par un motif supérieur, il
déplorait que M. de Lamennais fut sorti du
sein de l'Eglise. Lamennais, disait-il sa
sœur, avait une belle ligneil n'aurait pas du
la quitter.
M. Béranger était en rapports personnels
forts bienveillants avec son curé, M. l'abbé
Jousselin, qu'il avait déjà connu lorsqu'il habi
tait Passy. En venant s'établir sur la paroisse
de Sainte-Elisabeth, il alla tout desuite le voir,
etmil sa disposition une petite somme annuelle
pour les pauvres, s'excusant de ne pouvoir
davantage. Le digne prêtre savait déjà que si
la fortune de son nouveau paroissien était bor
née, son obligeance était inépuisable.
Enfin M. Béranger tomba malade, et il ne se
fit point d'illusion sur la gravité de son état.
Le curé se présenta, parla de Dieu et fut bien
reçu. Plusieurs visites suivirent le malade
lui-même les désirait. Il y en eut une qui se
passa sans témoins. Après un entretien con
fidentiel nous employons le terme dont on s'est
servi), le malade voulut recevoir le pardon,
c'est son mot, en présence des amis qui l'entou
raient habituellement. Il fit avec respect le
signe de la croix, récita une profession de foi et
l'acte de contrition, et reçut avec la bénédiction
du prêtre le pardon qu'il demandait.
Le lendemain, il fil appeler M. le curé et lui
dit devant toutes les personnes qui étaient là:
Encore le pardon! M. le curé pensa qu'il solli
citait ainsi C absolution sacramentelle et la lui
donna. M. Béranger montra dans ces circon
stances, et particulièrement les derniers jours,
des sentiments chrétiens il invoquait les saints
et les martyrs et disait: Mon Dieu, vous
si grand et moi si petit, ayez pitié de moi!
On a trouvé une expression de regret dans
ces paroles, dites l'occasion de ses poésies:
Monsieur le curé, quand on est jeune on fait
bien des choses qu'on ne ferait pas un âge
plus mur.
On ajoute beaucoup de choses; on rapporte
des paroles et des détails plus positijs; mais ce
qui précède est tout ce que nos informations
nous ont paru donner de certain.
Louis Veuillot.
S'adresser au Notaire VANDERMEERSCH,
Ypres. (3)
DÉFINITIVE.
Le Notaire VAN EECK.ENeuve-Église,
adjugera définitivement le Jeudi 23 Juillet
1857, 5 heures de relevée, chez le Sr Deraet,
cabaretier Kemmel, sur la Place, par devaot M'
le Juge de Paix du canton de Messines, les Biens
suivants
i° Une bonne PATURE, située Neuve-
Église, d'une contenance suivant cadastre S°D B,
N® 174, de no hectare, 35 ares, tenant du nord
au chemin de Neuve-Église Wulverghem.
Occupée par la v® De Bruyne, jusqu'au a5
Décembre 1866, au fermage annuel, outre l'im
pôt, de i5o francs.
Et 2® Une partie de TERRE, située
Dranoutre, le long du chemin nommé Cassel-
straetje, d'une contenance suivant cadastre S 11 A,
N® 28, de 69 ares, 70 centiares.
Occupée par Jacques David jusqu'au j®r
Octobre i863,au fermage annuel de 60 francs,
outre l'impôt.
(2) Mise prix 2,000 fr.