4Ime Année. W4.156 T P E, 32 S 9 29 JUILLET. Podt ces bienfaits, la Belgique entière Lai témoi gna solennellement, il y a un an, sa gratitode si profonde et si juste; forte et fière de la Dynastie Belge, dont son Roi bien-aimé est le chef, elle semblait jouir d'avance, dans l'ivresse de sa joie, de l'avenir qui lui donnait de si belles espérances. LE PROPAGATEUR POUR LA VILLE 6 FR. PAR AN, i PODR LE DEHORS fR. 7-50 PAR 4 FR. POUR 6 MOIS, 2-50 POUR FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. AN, 5 FR. POUR 6 MOIS, 2-75 TROIS MOIS. POUR 3 MOIS. BULLETIN POLITIQUE. Le retard qu'éprouve l'arrivée de la malle et des nouvelles officielles des Indes, donne lieu en Angleterre aux bruits les pins alarmants. On en est venu croire que le gouvernement tiendrait les dépêches secrètes et aurait provisoirement confis qué tous les paquets arrivés de Calcutta et de Bombay. Sur ces entrefaites on ajoute foi plus que jamais a la nouvelle que le Morning-Chronicle lança le premier dans le public, de l'insurrection de l'armée de Bombay, et même un écbec qu'au raient essuyé les troupes royales sous les murs de Delby. On sait d'ailleurs que la place abondam ment pourvue de munition^ de guerre et d'appro visionnements n'est investie que par des forces relativement bien faibles. L'Angleterre paraît avoir ajourné A l'année prochaine sa lutte avec le Céleste-Empire, et lé Moniteur annonce qu'on n'enverra pas de troupes françaises en Chine. D'après la Gazelle de Cologne, lord Palmerston ne serait pas disposé sévir contre les réfugiés politiques avec autant de vigueur que l'avaient donné h croire les assertions de la Gazette Autrichienne et le langage du Morning-Post. Seulement il se serait eogagé envers le gouverne ment aulrichieu surveiller leurs menées de plus près et h les avertir de ne plus abuser de l'hospita lité britannique pour perpétrer leurs criminels desseins. Le testament du malheureux Pisacane, chef des factieux de Sapri, est de nature A jeter de sinistres lueurs sur les vues des fauteurs de désordres et sur le caractère de leurs complots. Cette pièce atteste que les projets des mazziniens ne tendent A rien moins qu'A constituer ou franc et pur socialisme; que les révolutionnaires italiens, si longtemps choyés par la presse libérale, enveloppent dans une haine commune gouvernements constitution nels et gouvernements absolus; qu'ils visent, non point A introduire quelques prétendues réformes administratives comme on a voulu le faire accroire, L©RAN@ln|B ©&§§EE. i. Je ne connais rien de plus pittoresque et de plus charmant que le seDtier rustique qui conduit do hameau des Angles A celui de Sauveterre A travers les collines de Pujaut, dans cette partie du dépar-- temeot du Gard que l'on appelle la vallée du Rhône. Au premier aspect, lorsqu'on se trouve sur ces hauteurs pelées, grisâtres, festonnées seulement de quelques rares taillis de chênes verts, au milieu de roches calcaires découpées par la pioche et la sape des carriers, ou éprouve uo sentiment de tristesse. Mais le regard, en dépassant ces premiers plans, découvre A tous moments des magnificences nou velles. Par chaque échaocrure de rochers, A chaque versant de colline,on aperçoit le Rhône, ses îles et ses rives toutes luxuriantes de verdure, la chaîne des montagnes de la Provence, baignées A l'horizon |j maisà renverser de fond en comble l'ordre politique et social; que le Piémont enfin qui sert l'œuvre révolutionnaire par le développement des princi pes subversifs de l'Eglise et du catholicisme, que le Piémont ne trouverait pas plus grâce que le royaume de Naples devant leur fanatisme. ROUISSAGE DU LIN. Si nos populations mettent le plus grand em pressement A répondre aux désirs et aux avis de la commission permanente et la soutiennent dans ses démarchespar leur concours sympathique et efficace, le gouvernement, de son côté, comprend la gravité des intérêts en question, et semble tout disposé A faire droit A la cause si juste de notre importante indostrie iinière. La lettre de M. le ministre de l'intérieur a M. Vandenpeereboom, membre de la commission pour la ville d'Ypres, paraît être des plus rassurâmes pour les intérêts menacés de nos arrondissements. D'un autre côté, MM. les procureurs du Roi sont autorisés A surseoir aux poursuites intentées contre les rouisseurs, jusqu'A ce que le gouvernement se soit prononcé sur la question. Nous pouvons donc attendre avec calme et confiance cette décision gouvernementale. Le gouvernement ne peut manquer d'être com plètement éclairé sur la question. Notre Conseil provincial s'eu est occupé avec tout le zèle, tout le soiu, toute la prudence que réclamait la gravité de la matière. Sur la demande du Comité de Courtrai, la deuxième commission, par l'organe de son rap* porteur M. P. Beke, a présenté sou rapport sur la question. Cette pièce résume, en termes clairs et précis, la question en litige, et l'importance de l'industrie menacée; elle réfute également les rai* sods opposées par nos adversaires, et conclut qu'il y a lieu de faire parvenir au gouvernement le vœu fortement motivé en faveur du maintien du rouis sage, et du sursit A toute mesure nuisible quelconque, jusqu'A ce que le gouvernement trouve le moyen de concilier les intérêts deB deux provinces. Nous publierons dans nos prochains n**, le dis cours important prononcé par M. le Gouverneur de la Province dans la discussion du rapport de la deuxième commission. dans une brume lumineose légèrement teintée d'opale et de carmin; le Mont Veotoux, Roi de ce paysage, colosse pareil A la carène démâtée d'un vaisseau gigantesque, échoué sur ces bords A la suite de quelque convolsiou diluvienne; la tour de Villeneuve, souvenir de Philippe-le-Bei; le palais d'Avignon, souvenir des Papes; deux pages monu mentales écrites sur cette terre féconde par le moyen-âge religieux et le moyen-âge féodal. Si la saison est belle, si un rayon de soleil glisse sur ce panorama mobile, chacune de ces fuyantes perspec tives s'aoime et se colore; le doux et vague arôme des plantes de nos montagnes circule dans l'air et embaume les brises matinales. L'alouette au col noir, l'ortolan, le merle jaseor sifflent leur chanson A laquelle répond la plainte monotone du ramier; et le promeneur qni prend sa part de toutes ces suaves harmonies, se dit tout bas que Dieu est bon, et que les hommes sont bien fous de se quereller sur tant de choses et sur tant de mots, quaud la bonté du ciel met A leur portée ces LA NATIONALITÉ BELGE ET LE PARTI LIBÉRAL. C'est au Congrès National de i85o, qne la Belgique doit sa nationalité, son indépendance, sa Constitution et ces précieuses libertés qni carac térisent sod existence et sa vie politique. L'opinion catholique était en immense majorité au Congrès. Ce fat elle qui y donna la main au parti libéral, ponr doter la patrie de cette Consti tution si libérale qui fut longtemps l'objet de l'eDvie et de l'admiration de l'Europe. Le Roi Lëopold, en voulant noir ses des'inées A celles de là Belgique, vint consolider notre jenne nationalité, couronner l'œuvre du Congrès, nous donner rang dans la grande famille européenne, assurer dans sa dynastie l'avenir de la Belgique, diriger et modérer le jeu de nos institutions poli tiques ei nous procurer déjA vingt-sept années de paii et de prospérité croissante. Un premier essai de trois jonrnées maçonniques, est venu déshonorer le pays et le perdre dans l'estime de l'Eorope, lui enlever son bonheur et sa tranquillité, compromettre l'ordre public, peser sor ses finances, détruire ses espérances, briser le jeu naturel de ses institutions libérales, entamer la Constitution, remplacer la légalité par la foroe brutale, suspendre sur la Belgique de redoutables meoaces pour l'avenir, mettre en danger l'existence, l'indépendance du pays et la natioualité belge, I payer déjA d'oo commencement de noire ingratitude, au cri de Vive le Roi, les immenses bienfaits de la dynastie régnante. Snr qui retombe la responsabilité devant Dien, devant le pays, devant l'histoire, de ces essais révolutionnaires si désolants et si gros d'orages? Qui travaille A perdre le pays? 11 y avait au Congrès National nne petite mino rité de francmaçons; elle était l'ennemie d'une constitution libérale, parce qu'elle voulait détruire la religion catholique qui a formé la Belgique et le doux spectacles de la nature qui consolent, apaisent et réconcilient. Un jour, il y a bien longtemps de cela,car je suis bien vieux, mes enfants, anssi vieux que vous êtes jeunes, en septembre 1837, je parcou rais, le fusil sur l'épaule, le site que je viens d'essayer de vous peindre. La chaleur avait été accablante pendaot toute la journée, et de gros nuages noirs s'amoncelaient A l'horizon. Plusieurs fois déjA mes regards inquiets avaient interrogé ces menaces d'orage. La prudence, cette vertu que les jeunes dédai gnent et que les vieux ne consultent pas toujours, me conseillait de me rabattre bien vite snr le village voisio dout je voyais les raoulius A vent, dessinant leurs grandes ailes sur la nappe assombrie du ciel. Mais quel chasseur a jamais écouté la prudence, surtout lorsqu'après de longues heures passées sans voir le moindre gibier, une belle compagnie de perdrix rouges, se levant tout A coup A cent pas, va se remiser au fond d'où ravin, où

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 1