Tootes leurs déclamations hypocrites n'ont pn,
le moins du monde, affaiblir la force des vérités
que noos leur avons fait entendre, en disant:
a Que le parti pseudo-libéral vent la dissolution
de notre brave armée, ou tout au moins une
réduction qui la rédoirait h.l'impuissance que
les jonrnaux de la gauche ont saos cesse ravalé
n l'armée que le parti du désordre a toujours
attaqué, bafoué, voulu désorganiser l'armée,
parce qu'elle est la garantie la plus solide de
l'ordre social.
La scène qui vient de se passer au sein du
Conseil communal de Gaod, confirme nos asser
tions, et peut servir h dessiller les yeux de ceux que
l'esprit de parti illusionne et égare.
L'on sait que, grâces h la prévoyance de M. le
général Capiaumont, et b l'énergie qu'il a déployée,
la ville de Gand a été préservée de la honte que
lui préparait l'émeute, dans les journées de Mai.
Par tout le pays, les amis de l'ordre ont rendu
hommage 'a la conduite pleioe de courage tenoe par
M. le géoéral Capiaumont dans ces circonstances
on lui a su gré d'avoir démontré que l'énergie est
le meilleur parti b prendre contre le désordre. Le
2 juin deux honorables échevins de la ville de
Gaod, ont fait écrire au nom du Collège échevinal
une lettre de remerciements h M. le général, ponr
le dévouement avec lequel il avait répondu b
leur appel, eo venant en aide h la police locale
pour réprimer les scènes de désordre qui avaient
eu lieu en celte ville.
Or, voici que quelques individus qoi nagent
daos la sphère de la République une et indivisible,
vienneot, daos la séance du Conseil communal de
Gand, en date do 25 de ce mois, de faire adopter
le rapport de la commission du contentieux, qui
déclare illégale l'ioterveotiou de la force armée
dans la journée do 5o mai.
Quelques avocats en compagnie d'an pélnlant
professeur de philosophie, que le levain démocra
tique poussait en i848,b faire une manifestation
en faveur des abominables héros tombés sous les
balles des soldats de r^ouis-Philippe. •••o ont mis
leur bonnet doctoral.... pour infliger un blâme
indirect h M. le général Capiaumont et déclarer
solennellement que le commaodant de la division
territoriale a eu le grave tort de faire patrouiller ses
soldats dans la journée du 3o Mai, et d'empêcher
ainsi les manifestations du parti de l'émeute.
M. le savaot, chez qui philosophie n'est pas
synonyme de bon sens MM. les docteurs en
chicane, ont déclaré que la légalité exigeait que le
géoéral se bornât en envoyer les 24 hommes requis
par un des échevins pour contenir une émeute, que
les rapports de la police dépeignaient comme devant
être formidable; que la légalité exigeait que le
général restât paisible spectateur des désordres,
tandis que M. l'échevio se prélassait h la campagne;
que la légalité exigeait que le géoéral laissât écraser
ses vingt-quatre soldats, attendant patiemment
qu'il plut h M. l'échevin d'envoyer de Donveanx
ordres!!
de gros souliers. A demi paysan, b demi monsieur,
Jacques avait perdu toutes les grâces naïves du
village sans acquérir une seule des élégances de la
ville. Il remplaçait, par un mauvais français, parlé
par un horrible accent, le charmant patois de
notre pays.
Je l'interrogeai sur Horace et Virgile; il me
répondit Paul de Kock. Il paraissait très-fier d'être
allé, la veille, avec quelques-uns de ses camarades,
au théâtre d'Avignon où oo leur avait joué, le
même soir, la Juive, Tartuffe et la Tour de
Nesle. Je me seotis attristé du mélange de cette
civilisation malsaine et mal digérée avec cette
rusticité native. Guillaume, au contraire, semblait
émerveillé de son fils.
Je veux qu'il soit avocat, me dit-il a voix
basse; il est rempli d'esprit; Dieu merci! il ne me
ressemblera pas, a moi qui sais b peine sigoer mon
nom. Quant b ma fille Suzannesa maîtresse en
est très-contente; elle passe son temps h taper sur
une espèce de table remplie de chevilles blanches
et noires, d'où sort une musique si belle, que celle
de M. le curé, b la graad'messe, n'est rien en
M. le philosophe et MM. les docteurs en droit,
ont-ils donc oublié que la première loi c'est le
salut du peuple et le maintien de l'ordre? ignorent-
ils donc que la légalité telle qu'ils l'entendent,
o'est la légalité qui convient aux anarchistes, c'est
la légalité qui prépare l'avèoeinent du pavé et de
la barricade?
Malgré tootes leurs rodomontades et tout l'air
de tribuns qu'ils ont affecté ces MM. n'ont joué
qu'une comédie plus ridicule encore qu'odieuse; si
le bon sens du public et le mépris de l'armée n'en
fesaient justice, ce serait b désespérer de l'avenir
d'un pays où les philosophes sans bon sens, les
avocats chicaneaux et les débitants de cassonade
auraient la présomptueuse arrogance d'imposer
leur volonté au dépositaire du pouvoir, de tracer b
l'armée ses devoirs et d'interpréter des règlements
militaires dont ils n'ont jamais lu un seul article.
Le blâme des dix-Deu( membres du Conseil
communal de Gand, ne saurait atleindie le général
Capiaumont; il est effacé par les protestations de
sympathie, de respect et de reconnaissance que la
conduite courageuse du commaodant de la division
territoriale a éveillées chez tous les Belges amis de
l'ordre.
Le dévouement de notre généreuse et vaillante
armée ne sera pas le moins du monde, ébranlé par
les hypocrites déclamations de quelques quêteurs
de popularité libérale; elle les méprise, et elle a
raison.
Mais le pays apprendra ce qu'il doit attendre
d'un parti qui n'ayant que des éloges pour les
I ignobles émeutiers et les lâches fauteurs de désor
dres déverse sou blâme sur les hommes de coeur
qui défendeot l'ordre et la tranquillité publique.
Le Journal des Débats, parce qu'il se distin
guait par son antipathie voltairienne contre le
catholicisme, et plus encore parce qu'il s'était joint
Iaux feuilles démagogiques, pour prendre le parti
des émeutiers belges, a été, il y a quelques semaines,
admis dans la Société de la Concorde b Ypres, en
place de la Patrie de Paris; cette dernière feuille
avait, aux yeux de nos libéraux, le grand tort
d'avoir, en compagnie de tous les grands organes
de la publicité européenne, condamné l'émeute
maçonnique qui a éclaté dans notre pays.
Les auteurs de cette substitution ont eu la main
bieo malheureuse daos leur choix.
Comment feront-ils maintenant que le Journal
des Débats fait volte-face dans la question belge?
Après s'être dédit lui-même, il publie des articles
semblables b ceux qui ont mérité b la Patrie,
l'interdit dont elle vient d'être frappée par les
pontifes libéraux de notre ville.
Ces MM. mettront saos doute les Débats b la
porte, et introduiront solennellement dans leur
société, la Presse ou le Siècleb moins qu'ils en
craignrot que le rouge plus ou moins foncé de leur
organe local, paraisse n'être plus que du noir, b
côté de l'éclat écarlate de l'une de ces feuilles
démagogiques.
comparaison. Je la marierai avec un greffier de
justice de paix, ou un employé du cadastre, et elle
portera chapeau.
J'étais bien séché, et la nuit approchait. Jacques,
le jeune collégien, avait paru jeter un regard de
coovoitise sur mon fnsil de Lepage. Je le priai de
l'accepter comme souvenir et remerciement de
cette bonne hospitalité. Son père alors se récria,
disant que je payais cent fois trop cher un fen de
sarments et un verre de rhum.
Guillaume, lui dis-je, laissez-moi le plaisir
de faire ce présent b votre fils; d'autant plus que
j'ai, en échange, quelque chose b vous demander;
c'est b Etiennevotre bergerque je dois de
m'ètre si aisément tiré de cet horrible orage qui
menaçait de me noyer c'est lui aussi, qui a eu la
bonne idée de me conduire chez vous je voudrais
l'eu récompenser. Cet enfant m'a exprimé un vif
regret de ne pouvoir apprendre b lire: donnez-lui
deux heures, tous les matins, pour aller b l'école
du village, je me chargerai, moi, de subvenir b
cette minime dépense.
Je ne refuse pas, répondit Guillaume avec
Le Propagateur publie le discours suivant de
M. le Gouverneur de la Flandre Occidentale, que
ce haut fonctionnaire lui a fait parvenir
Discours prononcé par M. leGouverneur
de la Province, en séance du 18 Juillet
1857, l'occasion de la discussion du
rapport de la 2* Commission, sur la de
mande du comité institué Courtrai, dans
l'intérêt du maintien du rouissage du lin
dans les eaux de la Lys.
Messieurs,
Votre 2m* Commission, après avoir exposé
dans un rapport remarquable, toute Cimpor
tance des intérêts qui se rattachent h la question
du rouissage dans la Lys conclut par la
proposition d'adresser au Gouvernement un
vœu motivé, afin qu'aucun obstacle ne soit
apporté au rouissage du lin dans les eaux
vives de la Lys, tel qu'il est actuellement
pratiqué dans les arrondissements de Cour-
Irai et d'Ypres, et qu'en tout cas aucune
mesure quelconque ne soit prise par quelque
autorité que ce soit, avant que le Gouverne-
ment n'ait été mis même de prendre une
résolution mûrement réfléchie sur les moyens
de sauvegarder et de concilier les intérêts des
deux Flandres.
J'applaudis, Messieurs, la modération de
ces conclusions elles sont conformes ces sen-
timents de bon voisinage qui nous animent
envers F autre Flandre, et aux égards que se
doiventmutuellement des provinces limitrophes,
quand il s'agit surtout des intérêts de leurs
industries respectives.
Il n'est personne parmi nous qui ne fut prêt
faire des sacrifices pour qu'il ne résulte aucun
préjudice pour nos voisins des nécessités de
notre travail, comme il n'est personne dans la
Flandre Orientale qui voulut blesser au cœur
cette puissante industrie linière, dont le siège
principal est cher nous, mais laquelle le sort
de nos voisins est également lié.
Tai été heureux de voir que le Conseil pro
vincial de la Flandre Orientale a également
discuté la question dans un esprit de sage
modération, et avec ces vues élevées qu'il con
vient cTapporter dans un débat qui touche aux
grands intérêts du pays.
Voici, d'après un journal de Gandle texte,
que je suppose exact, du rapport adopté par le
Conseil provincial de la Flandre Orientale
Votre 2me Commission, en présence des
plaintes nombreuses et fondées auxquelles a
donné lieu Gand, f extension du rouissage
du lin dans la Lys, reconnaît qu'il est urgent
d'opposer un prompt remède au mal. D'un
autre coté, il importe de prendre en considé-
ration que le rouissage dans la Lys, en pro-
curant au lin une plus value tout-à-fait
exceptionnelle, est une source très-féconde de
richesses pour le pays.
une légère grimace; mais quelle diable d'envie b ce
petit drôle, et pourquoi cette manie de sortir de
son état? A quoi cela l'avancera-t-il de connaître
son alphabet? Ne ferait-il pas mieux de continuer
tout simplement b garder mes brebis? Que devien
dront nos étables, si nos bergers deviennent des
savants? N'importe, monsieur; puisque vous le
désirez, j'y consens; Etienne ira b l'école.
Je ne pus ra'empêcher de sourire en écoutant
cette tirade conjre les gens qui veulent sortir de
leur état. L'honnête Guillaume était scandalisé
que son pâtre voulut apprendre b lire, et il trouvait
tout simple que sa fille touchât du piano. Ce sont
Ib, mes amis, de ces inconséquences que vous
rencontrerez b tous pas, dans le monde, et qui font
partie essentielle du cœur humain on vous dit
quelquefois, quand vous êtes bien sages, que vous
êtes de petits hommes; c'est nous au contraire qui
sommes de grands enfants.
Je pris congé de Guillanme je serrai la main b
Jacques et b Suzanne qui me répondirent par un
salut fort gauche; je dis un amical adieu b Etienne,
et je sortis de la ferme. Pour être continué.)