Le programme de la distribution promettait uoe séance des plus agréables; disons tout de suite, que dans toutes ses partiesil a été satisfait h l'attente géoérale. Dans les deux drames I'arrogant puni et fra diavolo, les jeunes acteurs ont fait preuve d'un tact exquis et d'un talent supérieur, qui ont h plusieurs reprises mérité les applaudissementsspon- tanés de l'assistance. Le choix et l'exécution des morceaux de musi ques et des chants de chœurs, ont fait le plus grand honneur tant aux élèves qu'à leur professeur M. Breyne; la journée de jeudi dr a récompensé large ment le zèle avec lequel ce dernier dirige cette partie de l'instruction. Dans un discours bien conçu et prononcé avec verve et sentiment, M. Adolphe Iweios, élève de Rhétorique, a remercié les hommes distingués dont la présence était pour tous une douce récompense en même temps qu'un puissant motif d'émulation. Mgr l'Évèque de Bruges a clôturé la fête en disant combien II était heureux de pouvoir con stater la prospérité toujours croissante du Collège d'Ypres, la sympathie, la confiance de plus en plus distinguée dont cet établissement est l'objet de la part des habitants de la ville, les progrès constants des élèves dans toutes les branches de l'enseigne ment. Cette belle fête laissera dans tous les cœurs l'impression la plus douce et la plus favorable. Uu public choisi et distingué témoignant par son con cours empressé combien il apprécie le prix d'une éducation solide parce qu'elle est catholique le talent et l'esprit dont les élèves font preuve dans leurs divers exercices la joie pure et sincère peinte sur tous les fronts tout cela fesait du bien au cœur d'un chacun; l'on sentait comme instinctivement, combien précieux sont les fruits d'une éducation élevée, pour laquelle l'on puise h la pure source de la Religion et de la Vertu, la sève vivifiante qui nourrit la science. Nous formons les vœux les plus ardents afinque le Collège de S'Vincent marche de succès en succès; mais pourquoi des vœux, là où l'on trouve la réalité? tout dans notre Collège épiscopal, dénote la vie la plas forte et la prospérité la plus floris sante; l'a donc, se formeront des hommes dans lesquels la Patrie trouvera des citoyens dévoués, la Religion des enfants fidèles, et l'une comme l'autre des défenseurs intrépides. On nous écrit de Poperinghe: La journée de lundi a été un véritable jonr de fête pour la ville de Poperinghe. Uo grand nombre d'étrangers étaient venus se joindre aux autorités ecclésiastiques et communales et b l'élite de notre population pour honorer de leur présence la distri bution solennelle des prix aux élèves du Collège épiscopal et de l'École moyenne de notre ville. La solennité était présidée par M. le chanoine Tanghe, doyeo de Notre-Dame de Bruges, examinateur synodal, délégué par S. G. Mgr. l'Évêque. Depuis longtemps le Collège nous avait habitué h des distribolions belles et brillantes. Nous devons reconnaître cependant que cette fois encore on a surpassé notre attente. La musique du Collège, sous l'excellente direction de M. Baratto, a rivalisé avec la musique des Sapeurs-Pompiers. Une scèoe musicale, intitulée les Conscrits du villagescène des plus charmantes, a mérité de chaleureux applaudissements tant pour l'harmonieuse perfec tion du chant que pour la précision, la grâce et l'aplomb de l'action. D'un rire cordial l'assemblée a passé aux émotions les plus nobles, les pins vives, les plus profondes. On représentait le martyre d'Herminegilde, drame historique, mêlé de chant. Le roi Herraénégilde, fils de Léovigilde, roi des Visigolbs, et frère du célèbre Récarède, a aban donné l'hérésie d'Arius, professée par son père et par sa nation, pour entrer dans le sein de l'Église. Son père furieux essaie vainement de triompher de sa foi et fioit par l'envoyer au supplice. Voilà le sujet si beau, si religieux, si touchant du drame que les élèves du Collège de Poperinghe ont repro duit avec on succès complet. L'exécution était si belle, l'émotion si générale, que l'assemblée toute entière, dont les beaux costumes des acteurs pré- paraient l'illusionparaissait transportée sur le théâtre réel des événements et, dominée par ses sentiments, laissait la personne des acteurs dans l'oubli d'une admiration instinctive. La sauvage énergie d'un père fanatisé par l'erreur, la basse et et haineuse hypocrisie de son mauvais confident, le fidèle et généreux dévouement d'un ami du prince martyr, le désespoir d'un teodre et noble cœur de frère, forcé de rendre hommage au senti ment religieux qui b son insu commence b s'em parer de son âme pour la parfaire un jour. La candide, tendre, émouvante naïveté de l'aimable enfant du martyr, enfin la force, la grandeur d'âme et la générosité chrétienne luttant et triom phant, ennoblissant dans le cœur d'Herménégilde les sentiments de dévouement et de tendresse d'un vrai fils, d'un véritable époux, père et frère, tout cela a été admirablement rendu par MM. Pierre Van Hee, Ch. Vanden Abeele, Charles Tack, Jules Van Wtberghe, Alphonse Courtois et Louis Del boue. Les prix d'excellence ont été remportés par MM. Robert StragierIsidore VercruysseAmand Devloo, Aimé Lava, Auguste De Bondt, Modeste Van Hee, dans les cours de l'École moyenne; dans la section des humanités par MM. Théophile Bed- deleem, Charles Vanden Ameele, Louis Delboue, Henri De Badts, Henri De Backer, et Pierre Van Hee. Le Collège de Poperinghe a encore obtenu cette année un beau succès dans le concours général entre tous les collèges du diocèse de Bruges. Sou élève si distingué, M. Pierre Van Hee a obtenu le 3* accessit en discours français. C'est lui aussi qui dans un beau discours, qui nous a fait juger qu'il goûtera les doux fruits de l'éducation religieuse dont il a relevé l'importance, a remercié l'assemblée de la faveur qu'elle accorde au Collège, et ses dignes supérieurs pour les bienfaits qu'ils prodi guent b leurs élèves. S -"MT-S ÉPÉE D'HONNEUR AU GÉNÉRAL CAPIÀUMONT. Au moment où la conduite généreuse de la gar nison de Gand excitait l'admiration de tout ce qu'il y a de bons citoyens en Belgique, le Conseil communal n'a pas craint de faire descendre un blâme sur le vaillant officier qui venait d'épargner b notre ville les scènes de dévastation dont d'autres cités oat offert le douloureux spectacle. Ce blâme si outrageant a froissé le sentiment public; il a soulevé dans le pays tout entier une émotion aussi légitime que profonde. Tous les hommes d'ordre ont comptis que le vote du Conseil serait inter prété comme uo acte d'hostilité envers l'armée, comme un déplorable encouragement donné au parti de l'émeute. Le gouvernement n'a pas prononcé jusqu'à ce jour sur l'acte illégal posé par le Conseil. La solution qui interviendra sera, il faut l'espérer, de nature b réjouir les bommes de bien, les hommes d'ordre. Mais ceux-ci ont b leur tour un devoir a remplir. Il faut qu'ils s'unissent pour offrir au général Capiaumont un témoignage de gratitude pour sa loyale et courageuse conduite. Cette pensée dont l'exécution n'a été retardée jusqu'à ce jour que parce qu'on espérait une solution plus prompte dans les sphères gouvernementalescette pensée vient de se produire au grand jour. Le projet d'offrir uneépéed'honneur au général Capiaumout, a rencontré dans plusieurs cercles de notre ville des adhésions chaleureuses, b la suite desquelles un comité s'est formé pour recueillir les souscriptions. Ce comité se compose de MM. BALLIU, avocat, Chevalier J.-B. DE GHELLINCK, Th. DE VILLEGAS Fréd. VANDER BRUGGEN-DE NAEYER. Aucun esprit de parti étroit ou exclusif n'a pré sidé b la formation de ce comité. Le but qu'il se propose, c'est d'offrir un témoignage public de sympathie et de gratitude b notre brave armée dans la personne d'un de ses chefs les plus estimés, c'est de protester hautement contre les hommes de désordre, contre lears manifestations et leurs émeutes. Ce but patrioliqoe ralliera tous les partis honnêtes. Le général Capiaumont a noble ment rempli son devoir; les bons citoyens auront le courage de lui dire Vous avez bien fait; vous avez bien mérité de la ville de Gand et de la patrie toute entière. {Bien public.) -SMSB- On écrit de Gand Le projet d'une épée d'honneur a offrir au digne général Capiaumont est accueilli avec une véritable sympathie par toutes les classes de la population gantoise. Des souscripteurs appartenant b toutes les positions sociales, tiennent b honneur de figurer sur la liste qui transmettra au général l'expression de la gratitude publique. La 4' liste de souscription que publie le Bien Public pour offrir une épée d'honneur au général Capiaumont, porte b 35o le nombre des signataires etb près de 3,800 fr.lechiffredessommesrecueillies. D'autres journaux encore de la capitale et des Flandres ont également ouvert des souscriptions. Discours prononcé parM. le Gouverneur de la Province, en séance du 18 Juillet 1857, l'occasion de la discussion du rap port de la 2' Commission, sur la demande du comité institué Courtrai, dans l'intérêt du maintien du rouissage du lin dans les eaux de la Lys. (Suite. Voir le n° 4»1^* du Propagateur.) Messieurs, Le magistrat de Menio concluait en demandant que de commun accord avec la France, le rouissage fut interdit du 1" Juillet au 1" Septembre. Les magistrats de la châtellenie de Courtrai répondirent b la Reine, en demandant également' que, de concert avec la France, le rouissage fut défendu pendant un certain temps de l'année, ce qui préviendrait, disent-ils, toutes plaintes et réclamations. Cette réponse des magistrats de Courtrai, constate entr'autres faits que le placard de 1725 et le décret français, avaient été la conséquence des plaintes qui avaient surgi b cette époque, et que le rouissage avait continué s'exercer librement depuis 1735. Il resuite aussi de cette pièce, qu'on rouissait alors particulièrement dans la Deule, et qu'en Bel gique on rouissait seulement le quart de lin qui était roui de l'antre côté de la rivière. Aucune décision n'intervint b la suite de cette correspondance, et le placard de 1725, continua b demeurer suspendu. Plus tard et sous le régime de la prohibition des lins b la sortie, il fut porté certaines entraves b la liberté absolue du rouissage, telle qu'elle avait presque toujours été en usage, mais ces entraves étaient de pures précautions contre la fraude; ainsi les montées devaient être fermées du côté de la rivière au moyen de piquets ou palissades; c'est ce que prescrit une ordonnance du Duc Charles de Lorraine, en sa qualité de Gouverneur des Pays- Bas, du 17 Mai 1751, pour les pays rétrocédés; et une autre ordonnance du même Prince du ier Décembre 1752 pour la châtellenie de Courtrai et la verge de Menin. En 17^5, la scène change. Nous avons vu les magistrats de la châtellenie de Courtrai se plaindre

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 2