FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. Mandat impératif. Les libéraux mettent obstacle ce que, désormais les mandataires du peuple s'éclairent par la discussion, but véritable des Chambres. Leurs députés s'engagent d'honneur h observer les prescriptions d'un programme im posé. Quelques exécution»mettent les récalcitrants h la raisoo. De la représentation nationale, le pouvoir chez le libéralisme descend ainsi dans le Club. 4|me Année. No 4,164. LE PROPAGATEUR pour la ville 6 fr. par an, 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour trois mois. pour le dehors fr. 7-50 par an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75 pour 3 mois. 7PS.SS, 26 Août. bulletin politique. Les nouvelles reçues de l'Iode par voie officielle ou pariiculière témoignent de la situation critique où se trouve la domination anglaise en ces Contrées. L'armée a perdu deux de ses chefs les plus estimés, le général Lawrence, mort de ses blessures h Lnknon où les insurgés l'assiégeaient, et le général Barnard, commandant des forces campées devant Delhi, que le choléra, qui exerce parmi ces troupes d'affreux ravages, a enlevé. Quant au siège de cette place, il n'est pas même encore commencé, et les Anglais, postés sur des hauteurs environ 3 kilomètres de Delhi, se trou vent eux-mêmes assiégés dans leur camp. Neuf fois les cipayes se sont rués en désespérés contre leurs lignes et diverses reprises les ont forcées, mais la constauce et l'intrépidité des troupes britanniques n'ont point faibli devant la sauvage énergie des assaillants. Aujourd'hui les redoutes que l'armée royale a pu élever, la mettent h l'abri de toute surprise. Les insurgés, entre-temps, ont mis les fortifications de Delhi dans un excellent état de défense et placé en batterie plus de 260 pièces de canon. On croit déjà qu'il faudra renvoyer le siège et la prise de la place l'année prochaine. L'armée d'Oude a passé toute entière aux révol tés, et l'insurrection menace de s'étendre h celle de Madras elle n'a pas même épargné les corps indigènes dout la fidélité semblait h toute épreuve. Enfin les rebelles se sont emparés de la place importante de Cawnpore. Tant de désastres ont singulièrement ébranlé l'assurance que manifestait naguère la presse bri tannique. C'est ainsi que le Morning-Herald pense qu'il ne s'agit de rien moins pour les armes anglaises que de recommencer la conquête de l'Hindoustan. Au surplus la saison des pluies et des grandes chaleurs rend les opérations difficiles; le choléra dévaste les rangs de l'armée, et les fièvres, elles seules, ne manqueront pas de reléguer dans les hôpitaux la moitié des troupes européennes que la métropole expédie, du jour où elles arriveront en ces parages insalubres. On n'est pas moins inquiet sur les dispositions de la Perse qui n'a point encore exécuté dans toute sa teneur le traité conclu par Ferruck-Khan. Les conditions avantageuses obtenues par l'Angleterre, alors que sa domination paraissait solidement assise dans les Indes, révoltent l'opinion publique, qui d'ailleurs est entièrement favorable h la cause des insurgés. Mais tandis que les guerres civiles et tous les maux qu'elles traînent a leur suite couvrent de misères, de ruines et de sang les plus opulentes contrées du monde, les populations croyantes et fidèles de l'Italie centrale nous offrent un spectacle bien différent. L'a, depuis quatre mois h peu près, au milieu des manifestations les moins équivoques d'allégresse, de vénération et d'amour, Pie IX, tel qu'un père entouré de ses enfants, poursuit h la fois la visite de ses provinces septentrionales et la pacifique conquête de tous les cœurs. Le 17, S. S. a quitté Bologne et est allé rendre au grand-duc de Toscane la visite qu'il en avait tectft dans le cours de son voyage. Peuple et Souverain l'ont accueilli eu triomphe. On s'attend h Rome au prochain retour du Saint-Père. L'une des nombreuses prétentions qu'élève le libéralisme, c'est d'avoir, pendant quinze années d'opposition, constamment défendu, protégé la Constitution contre ses ennemis, c'est de l'avoir scrupuleusement exécutée pendant les huit années qu'il a été au pouvoir. Voilà les paroles du libéralisme. Et voici ses actes voyons ce que la Constitution doit 'a ce parti, depuis qu'il a été dominé par les loges Congrès libéral. Désespérant de pouvoir posséder la majorité dans les Chambres, les libé raux après avoir rompu l'antique union des conservateurs de tous les partis, se réunissent dans la capitale et établissent côté des Chambres une autre assemblée, qui affiche la prétention d'être la seule et véritable expression de la volonté et des besoins du pays. Jamais révolution ne fut plus imminente. Exclusion des hauts fonctionnaires de la Chambre. Les libéraux, contrairement aux termes de ootre pacte, privent de leurs droits politiques les plus importants, des hommes de talent et d'expérience. La Constitution est néces sairement affectée par la perte de cet élément conservateur. Révision de la loi électorale. Le Congrès constituant voulait que le peuple et les intérêts divers fussent 'a la fois représentés la Chambre. A cet effet lui-même avait établi un cens variable, plus ou moins élevé suivant la richesse relative des provinces, et suivant la richesse des habitants de chacune d'elles. Les libéraux, par l'institution du cens égal, rompent leur profit l'ancien équi libre. L'esprit de nos institutions est ainsi changé. Pression exercée par le ministère sur la Chambre. Un ministère libéral contraint la majorité h voter des projets de loi qui lui répu gnent. Le premier des pouvoirs est obligé de se déjuger. Une dissolution et la démission du cabinet, toujours mises en perspective, entraînent les votes. Pression en différents sens. De nom breuses destitutions enseignent leurs devoirs aux fonctionnaires de l'État. Et, par l'intervention active des agents du gouvernement dans les cora- mices, les élections perdent en partie leur caractère de spontanéité, de liberté. Destruction de la liberté de la discus sion. Quoique les libéraux prétendent que la liberté de la discussion est un de leurs biens eux, ils ne la possèdent plus; le mandat impératif auquel ils se soumettent, en est l'antithèse; de plus ils l'enlèvent a leurs adversaires h coups de pavé. Manifestations. Du club le pouvoir tombe dans la rue. Des perturbateurs dépourvus de tout caractère et ne tenant que leur mandat d'eux- mêmes, insultent les représentants légaux, les forcent de retirer une loi déjà votée, et de clore la session. Voilà comment les libéraux défendent protègent la Constitution contre ceux qu'ils disent être ses ennemis, contre les catholiques en un mot. Jamais accusation n'a été plus fausse que celle lancée contre les catholiques, d'être les ennemis de la Constitution. 11 est évident, dit M. Guizot, que les cabinets catholiques n'ont ni attaqué ni compromis la Constitution belge, que sous leur administration les libertés belges se sont développées sans obstacle ni altération grave. Pourrait-on en dire de même des cabinets libé raux; Nous venons de répondre tantôt. La presse du parti de l'émeute est furieuse parce qu'elle se voit forcée d'être témoin de l'élan avec lequel se remplissent les listes de souscription en l'honneur de M. le général Capiaumont. L'inti midation et les menaces la bouche, ces feuilles se livrent aux personnalités les plus dégoûtantes contre plusieurs souscripteurs. Entretemps, un grand nombre de membres de la noblesse, des sénateurs, des représentants, des con seillers communaux, des avocats, des médecins, des commerçants, des industriels, des citoyens appartenant tous les rangs delà société, figurent sur les listes et bravent ouvertement le courroux des pauvres meueors qui ont fait une si triste école et qui se voient aujourd'hui couverts de confusion par une manifestation légale, paisible, mais éclatante faite en faveur de la cause de la tranquillité publique. Les journaux appartenant au parti de l'émeute, ne cessent de répéter que l'intervention de l'auto rité militaire Gand, dans les journées de Mai, a été illégale. C'est un mensonge comme tous ceux auxquels la presse clubiste nous a habitués depuis quelques mois. Il est établi par le rapport de la commission du contentieux du Conseil communal gaulois, lui- même, que M. le géuéral Capiaumont a été requis de la part de M. l'Échevin, de doubler le poste de la grand'garde. Requis par l'autorité civile de lui prêter main- forte, le général ne s'est pas renfermé dans les limites absurdes du réquisitoire de M. l'Échevin de Gand, cela est vrai; il ne s'est pas contenté de doubler le poste de la grand'garde et d'envoyer les vingt-quatre hommes qui lui étaient demandés, cela est encore vrai; mais il ne le pouvait sans manquer au premier de ses devoirs; il ne le pou vait sans accepter la responsabilité des désordres que sa ^coupable inertie eut entraînés a sa suite. La presse du parti de l'émeute feint d'ignorer les dispositions si formelles des décrets de 1791 et de Germinal an VI, qui imposeut an chef militaire, une fois qu'il a été requis, l'obligation de régler seul toutes les mesures d'exécution que les circon stances commandent. L'art. 23 du décret de 1791 porte: L'exécution des dispositions et toutes les tue- sures capables de la procurer, telles que consignes,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 1