étrangers, en possession de fonds publics autri-
chiens, ne seront pins tenues, dorénavant, de
a produire des certificat» d'existence et de récipro-
cité, h l'effet de pmteir toucher les intérêts et
faire cession de leur» obligations sur l'État.
Je voos prie, M. le gouverneur, de porter cette
décisio* a la connaissance des établissement» publies
intéressés.
Le ministre de la justice, ALPH. nothomb.
Noms des laoréats du Collège épiscopal
MM. Gustave Debouck, Charles Cuvelie, Paul
DaneelHilaire HarteelEugène Ghemaere,
Édooard Vandaele, Jules Creton, Adolphe De-
waele, Jules Froidure, Émile Heylbroeck, Julien*
Cuvelie, Alphonse Vandevelde, Émile Cuvelie,
François Mortreo, Benoit Annoot, Victor Gerste,
Alphonse Jolyt, Louis Daneel, Aimé Lombaert,
Charles Desagher, Hector Leenknecht, Alphonse
Moilier, Amand Woussen Justin Berghmao
Julien Vanwerveke, Serge LaheyneHonoré
Antony Henri BossaertFerdinand Vandaele,
Auguste Deraeve, Gustave Joos, Arthur Vanryc-
keghem, Alfred Tyberghein, Polydore Bossaert,
Henri Terrier, Oscar Nolf, Eugène Dechièvre,
Gustave Comein, Arthur Gryffon, Arthur Maurau,
Émile Wallaert, Edmond Castryck, Jules Hennioo,
Augustin Capoen, Henri Verhalle, Hector Vao-
denpeereboomVictor Lamps, Jules Onraet,
Léopold Allaer, Jules Billioen, Jules Boooe, Émile
Voylsteke, Charles Debouck, Émile Lecler
Édooard BerghmanÉmile Pyssonier, Amand
De Hoyssere, Félix Verhaeghe, Hilaire Decoene,
Henri Verhaeghe, Louis Derudder, Edmond
Desagher, Henri Berghman, Gustave Coppieters,
Gustave Van Eecke, Edmond Verhaeghe, Araédée
NoytteoEugène Verleure, Adolphe Iweins,
Louis DnmelieÉmile Mieroo, d'Ypres; Jules
Beesau, Henri Beesao, Louis Feys, Pierre Spilliaert,
Camille Beesau, de Hoogstaede; Benjamin Caulier,
Rémi Deboo, d'OostvIeterenAmand Coene,
Aloïse Binleiu, Liévin Dewickere, de Dickebusch
lldefonse Maloude Vlamertinghe; Edouard
Gryson, de Voormezeele; Adolphe Baeckelandt,
d'Ostende; Edmond Blommede Boesingbe
Edmond Doom, de Gits; Ivon Decuypere, Désiré
Decoypere, de Licbtervelde; Isidore Pelyt, d'AI-
veringhem; Émile Meerland, de Zarren; Aloïse
Dochy, de S'-Jeao-lei-Ypres; Léon Delespaul,
de Courtrai; Charles Caslelain de Wervicq;
Jean Huyghe, de Moorslede; Henri Lameere, de
Messines; Charles Pieters, de Langemarck Auguste
Wanet, d'Anvers; Léon Foncher, de Paris.
Discours prononcé par M. le Gouverneur
de la Province, en séance da 18 Juillet
1857, l'occasion de la discussion du rap
port de la 2* Commission, sur la demande
du comité institué àCourtrai, dans l'intérêt
du maintien du rouissage du lm dans les
eaux de la Lys.
(Suite et fi». Voir le n» 4i'64 du Propagateur.)
Messieurs
Les eaox celte époque ont été gâtées Broges
aussi bien qu'à Gand; les poissons y mouraient en
masse, le bétail refusait de boire l'eau des canaux,
mais un seul de ces canaux pourtant n'était pas eu
ce moment en communication avec la Lys, c'était le
canal de Damme; les eaux dans ce canal sont restées
pures et claires, le poisson n'y est point devenu
malade, et c'est, remarquez ceci, le seul canal de la
banlieue de Bruges où le rouissage se pratique; le
lio y a séjourné et les opérations s'y sont continuées
pendant tout l'été sans qu'il se soit élevé aucune
réclamation, pas même de l'entrepreneur de la
pêche.
Eh bien, ce qui n'est pas arrivé dans le canal de
Damme est arrivé au dessus de Warnèton. Je tiens
d'un de vos honorables collègues qui est adjudica
2
taire de la pêche du quartier en amont de War-
bèton, que dans ce quartier les eanx de la rivière
ont été gâtées cette aonée; or, chacuD sait qu'en
•mont de Warnèton il ne se fait aucun rouissage;
voilà bien I» preuve que le rouissage n'est pas,
comme ofe le croitla principale cause de la cor
ruption des eaux de la Lys.
Autre fait le rouissage De se pratique pas dans
les environs de Lille, et pourtant j'ai la preuve en
mains que, depuis plusieurs années, des doléances
ont aussi là surgi, taot au nom de l'agriculture,
dans l'intérêt du bétail qu'au nom de la salubrité
publique. C'est ainsi que le comice de Lille ne cesse
point ses réclamations. L'administration française
s'occupe activement des moyens de parer aux
inconvénients résultant de la corruption des eaux,
ou de les atténuer; c'est dans ce but qu'elle exige
dans les distilleries de betteraves, la saturation de
l'acidesulfurique des vinasses résidus, par la chaux,
et la construction de puits absorbants, ou de bassins
successifs dégradation où les vinasses laissent leur
dépôt ooirâtre.
Malheureusement, ce mode d'opération est loin
d'être complet, au point de vue qui nous occupe
une partie des matières albuminoïdes et ferroen-
tescibles reste nécessairement en suspension, et est
déversée avec les eaux plus limpides dans les cours
d'eau, sans compter que la négligence, l'insouciance
et peut-être bien aussi la disposition naturelle aux
fabricants chercher se débarrasser clandestine
ment de matières fort gênantes, contribuent égale
ment aggraver le mal.
Une cause chimique a d'ailleurs, selon l'opinion
des hommes de la science, une action funeste sur
les eaux.
Le sulfate de chaux, disent-ils, en contact avec
les matières azotées eo décomposition, se transforme
en partie en sulfate de calcium, et produit inci
demment uo dégagement gazeux d'hydrogène
sulfuré dont l'action morbide, se fait malheureuse
ment sentir quelquefois une grande distance
dans les rivières.
Messieurs, veuillez excuser ces détails techniques,
ce n'est pas pour me parer d'une science d'emprunt
que je les consigne ici je tiens faire voir qu'on se
préoccupe vivement en France de l'état des eaux
dans les affluents français de la Lys.
Voici nne autre circonstance qui m'a été signalée
La distillation du riz a pris, depuis quelque
temps, des proportions colossales; cette distillation
s'opère presqu'uniquemeot par l'acide, et il est
reconnu, dans le département du Nord, que cette
industrie a considérablement ajouté aux inconvé
nients déjà si graves sous le rapport des eaux, de
la distillation de la betterave; la vinasse du riz
contient environ 5o °[0 de matière organique ou
inorganique en dissolution, et comme too k. de
riz produisent environ tooo k. de vinasse, on
peut facilement se faire uneidée de la masseénorme
de matières putrescibles que celte nouvelle branche
de travail rejette dans les eaux.
Ce sont toutes ces matières nuisibles qui, dans
l'opinion de personnes très-compéteniessont
entraînées dans la Lys par la violence du courant,
et qui corrompent les eaux de la rivière, particu
lièrement dans les sécheresses.
Messieurs, je ne veux pas que l'on me prêle
l'intention de chercher mettre entièrement ici le
rouissage hors de cause; il serait indigne de nous,
de dissimuler la vérité, quoiqu'il eo dût nous
coûter. Le rouissage a des inconvénients sans
doute, mais ces inconvénients sont beaucoup
moins sensibles, là où il se pratique dans une eau
courante qu'ils ne le sont ailleurs. Je conçois qu'à
de longs intervalles et pendant des années d'ex
trême sécheresse, le rouissage ait, dans les siècles
passés, été justement accusé de corrompre les eaux
au point de faire mourir le poisson, et de causer
d'autres préjudices; mais il ne faut pas oublier
que la Lys était, ces époques reculées, dans des
conditions bien différentes de celles d'aujoUfd'hui.
Qui oe sait que dans ces temps où le déboisemen t
n'avait pas encore doublé et triplé le volume des
cours d'eau où l'agriculture comparativement
arriérée, n'avait pas songé encore pratiquer ces
saignées sans nombre, qui assainissent aujourd'hui
nos terres, plus d'une rivière n'était en été qu'un
léger filet d'eau.
Je ne sais pas au juste quelle était l'état de la
Lys l'époque où s'élevèrent ces réclamations
anciennes dont j'ai eu l'honneur de vous entretenir;
mais je trouve dans nos documents modernes la
preuve qu'à une époque peu éloignée encore, cette
rivière et son principal affluent la Deule manquaient
souvent d'eau en été au point de rendre difficile
l'opération du rouissage.
En i852, M. l'inspecteur général Vifquain,
dans ses considérations sur les travaux projetés
pour la canalisation de la Lys, justifie la préférence
qu'il donne une écluse sas sur un simplé barrage,
par l'impérieuse nécessité de donner au rouissage
une eau large et tranquille; et dans le rapport pré
senté la Chambre des Représentants par M. le
Ministre des travaux publics, en séance du 27
Décembre on voit que de nombreuses péti
tions avaient été adressées an Gouvernement par
des négociants en toile, marchands rouisseurs,
cultivateurs de lins et habitants des communes
entre Harelbeke et Gand, pour appuyer les travaux
de canalisation projetés. Les pétitionnaires affir
maient qne les eaux de la rivière n'étant retenues
nulle part, étaient presque toujours trop basses et
11e rendaient que peu de service, tandis que sur la
.partie canalisée et particulièrement en France, où
elles étaient constamment plus élevées, l'industrie
linière prospérait, et les prairies indispensables au
rouissage et au blanchissage du lin avaient acquis
uoe valeur extraordinaire.
Nous voyons aussi dans l'onvrage de M. Vif
quain (1), qu'avant les travaux de canalisation
commencés eu 1825, le principal affluent de la
Lys, la Deule, cessait d'être Davigable pendant les
étés chauds, et qu'alors les usines de Lille man
quaient d'eau. La Lys était dans les mêmes condi
tions, car M. Vifquain ajoute qu'il fallait souvent
un bateau plusieurs mois pour franchir 3o ou
4o,ooo mètres sur cette rivière.
Aujourd'hui la situation est bien ebangée; par
une foule de causes réunies, non-seulement le
volume d'eau que présente en toute saison la Lys
est incomparablement plus grand qu'il n'était
autrefois, mais la masse eo est devenue si considé
rable, certaines époques de l'année, que le canal
de dérivation dit de Schipdonk est devenu d'une
impérieuse nécessité.
Il ne serait donc pas juste de conclure du passé
au présent, pour ce qui concerne l'influence que
peut avoir le rouissage sur les eaux de la rivière.
D'ailleurs, dans le passé même n'y avait-il pas
peut-être aussi des causes d'altération dont on
oubliait de tenir compte, par cela même qu'elles
étaient générales? Qui ne sait qu'avant que les
progrès de la culture n'eussent fait apprécier la
valeur d'une variété infinie d'engrais, la rivière
était le réceptacle de tous les immondices des
populations qui vivaient sur ses bords? L'usage
alors exclusivement pratiqué de rouir le lin immé
diatement après l'arrachage, n'aggravait-il pas
aussi le ma!
Enfin, ces appréciations si différentes sur les
incouvenieots du rouissage qne nous avons vu se
produire daus les mêmes lieux, de là part des
mêmes magistrats, selon que les popnlations étaient
ou non intéressées au sort de celte industrie, ne
prouvent-elles pas que les réclamations d'autrefois
étaient tout au moins exagérées? (2)
(1) Des voies navigables en Belgique,. Bruxelles 1843.
(a) On a, aux différente* époques, reproché au rouissage
t