s'adresser les coups, c'est l'armée qu'il faut avilir, ruiner, anéantir dans l'opinion publique. Voilb donc le parti libéral maçonnique enrôlé sons la bannière démagogique où se trouvent inscrites ces paroles du grand agitateur Mazzioi On doit travailler de toutbs ses forces a rendre l'armée haïssable et impopulaire. Comme au sujet de la question religieuse, le parti maçonnique a jeté aujourd'hui le masque hypocrite dont il couvrait ses véritables sentiments h l'égard de l'armée. Ce n'est pas que depuis longtemps l'on n'ait pu s'en apercevoir. Qui ne se rappelle, en effet les mesures militaires qui ont caractérisé la politique du cabinet du 12 août, ces mesures qui ne tendaient h rien moins, comme disait M. Delfosse lui-même, qu'à réduire l'armée et h en transformer les restes en une forte gendar merie? Qui ne se rappelle qu'b la suite de ces tentatives odieuses, aucoo officier d'honneur ne voulut plus s'associer an gouvernement de la politique nouvelle, et qu'alors M. Rogier, avec la vanité et les ridicules prétentions qu'affichent les frères et amis de la vraie lumière, s'improvisa, au milieu d'un immense éclat de rire...... ministre de la guerre? Aujourd'hui l'on est en progrès aujourd'hui l'on dit tout haut IL FAUT DÉCRIER L'ARMÉE, LA RENDRE HAÏSSABLE ET IMPOPULAIRE, parce que l'armée est l'obstacle le plus puissant h la réalisation des projets des hommes de désordre. Donc, d'one part détruire l'armée, le boulevard de l'ordre et la sauvegarde du trône, d'autre part extirper le catholicisme,la base et le lien de notre nationalité, voilb le plan du libéralisme maçonni que, réduit h sa plus simple expression. Il vient d'être décidé h Bruxelles que les i4 conseillers gantois blâmés par l'arrêté royal du 3i août ne mettrout pas les électeurs h même de se pronoocer h leur égard. La démission est inoppor tune, dit VÊcho, journal de MM.Callier et Dubois. En effet, l'opinion publique h Gand se prononce si clairement contre les auteurs et les défenseurs des fameuses démonstrations nationales, que la réé lection des quatorze paraît au moins in vraisemblable. Le même Écho prétend que 3oo électeurs gan tois seulement ont souscrit >1 l'épée-Capiaumont, et que cette démonstration ne prouve rien, le corps électoral Gand comptaot 5,000 membres. Mais il y a go,000 électeurs en Belgique; 100 tout au plus ont figuré dans les émeutes; de quel droit donc assure-t-on que les prétendues mani festations nationales de la fin du mois de mai exprimaient la pensée de la majorité des 90,000 électeurs du royaume? Nous lisons dans VÉmancipation Il est fâcheux que les journaux de la gauche aient constamment recoursau mensonge pour égarer l'opinion publique et l'irriter contre les hommes les plus honorables. L'Écho affirme de nouveau que les Chambres ont été ajournées le vendredi 29 mai, 2 heures, que le samedi, 3o mai, M. le président Delehaye n'avait plus rien faire b Bruxelles, qu'en conséquence sa place était Gand, etc. Or, les Chambres n'ont été ajournées que dans la séance du samedi 3o mai, le troisième jour de l'émeute, Si M. Delebaye ne s'était pas trouvé h son poste, on n'eût pas manqué de lui en faire un crime, de l'accuser de lâcheté, etc. Ayant rempli son devoir jusqu'au bout, on ne rougit pas de lui reprocher son courage et son zèle. Quoi qu'il fît, il était donc coodamoé d'avance. Telle est la justice de la gauche. Divers journaux de ce parti soutiennent encore une contre-vérité très-audacieuse eo affirmant que M. le vicomte Vilain XIIII s'est loogtemps opposé aux conclusions do rapport au Roi sur l'affaire gantoise. L'honorable ministre n'a pas hésité un moment h se pronoucer pour l'annulation de la délibération du conseil communal de Gand, et il a manifesté h cet égard les mêmes vues et les mêmes sentiments que tons ses collègues. Enfin, no journal ose répéter encore que les adresses des conseils communaux ont été la seule cause de l'ajournement des Chambres. C'est lit un de ces hardis mensonges au moyen desquels nos adversaires trompent leur public. Pas un seul con seil communal n'avait exprimé son opinion sur la loi de charité avant l'ajournement des Chambres; pas une seule pétition n'avait été envoyée anx Chambres pendant la discussion h la tribune et dans la presse, c'est-h-dire, peudant les dix-huit mois qui se sont écoulés entre le dépôt du projet de loi et le dénouement du débat parlementaire. Les honnêtes gens de toutes les opinions doivent blâmer hautement les falsifications historiques que nous venons de signaler. Les feuilles libérales ont épuisé tous les sophismes que peuvent suggérer la mauvaise foi et l'esprit de chicane, pour combattre la légalité de l'arrêté royal du 3i août. Mais cette pitoyable tactique, consta tons-le, n'a abouti qu'a les rendre h la fois odieuses et ridicules. La cause défendue par les organes du libéralisme est si peu susceptible de l'être, qu'ils ont dû,pour nepas se voir siffiés partout,se réfugier dans la discussion abstraite d'une prétendue ques tion de droit. Les faits les effraient et non sans raison, car ils révèlent chez nos adversaires des dispositions très-peu rassurantes pour l'ordre et la tranquillité publique. La polémique b laquelle a donné lieu la délibé ration du conseil communal de Gand a mis en lumière les tendances du libéralisme; ses antipathies pour l'armée et son mépris pour nos institutions quand celles-ci ne favorisent pas ses vues, ne sont plus un mystère pour personne aujourd'hui. On sait maintenant h quoi s'en tenir, et sous ce rapport, nous n'avons qu'à nous féliciter d'une discussion, déplorable h d'autres points de vue. La question de l'égalité, a été parfaitement élucidée et ce ne sont pas les sophismes des grands journaux du parti, ni moins encore les aboiements contre le parti épiscopal, ullramontain, lancés par les roquets de province, qui parviendront a faire naître le doute b cet égard. D'ailleurs la question n'est pas sans antécédents dans notre pays. Mais les feuilles libérales ont soin de faire la sourde oreille, quand on leur rappelle ce qui s'est passé b Verviers en i844. La décision qui vient d'annuler la délibération du conseil communal de Gand, a été appliquée, dans des circonstances analogues b la régence de Verviers. On nous écrit de Poperinghe, 11 septembre 1857 Le brillant succès obtenu par notre corps des Sapeurs-Pompiers au Tir de Cour Irai a été dignement fêlé dimanche dernier. Officiers sous-officiers et Pompiers, tous encore sous Limpression de l'accueil si sympathique et si distingué des Courtraisiens, se sont rendus la station, musique en tête, drapeau déployé, et au milieu d'une foule compacte. La remise des deux premiers prix, obtenus par MM. Vanden- ameele et Vandenberghe s'y est faite avec toute la solennité usitée en pareille circonstance. Une soirée où l'expansion des cœurs et les chansons de circonstancen'ont pas fait défaut, a joyeusement clos la journée. Espérons que la cordialité et le bon ordre qui régnent parmi nos Pompiers, s'y conserveront aussi longtemps que l'excellente organisation imprimée par leurs dignes chefs. Puisse l'adresse de nos tireurs, laquelle a fait l'admi ration de toutes les sociétés qui, dans un même esprit d'émulation fraternelle, assistaient au Tir de Cour Irainous procurer encore de pareils triomphes! 1iQ.r- La chambre de commerce d'Anvers s'est pro noncée contre la conclusion d'un nouveau traité de commerce avec la Hollande. Un avant-projet de traité aurait été rédigé et M. Boye serait allé le soumettre b l'approbation préalable de son gouvernement. On ajoute toutefois, qu'il ne s'agirait que d'une simple convention de navigation, les denx pays gardant leur libre arbitre sur tous les autres points. nouvelles diverses. Le nommé André Lignelde Wytschaete, sortant dans la nuit du 6 au 7 courant, du cabaret la Clef d'Or, h Bas-Warnêton, a été attaqué et terrassé par deux individus qui lui ont enlevé une somme de 3oo francs. Il paraît que la police est sur la trace des coupables. Une feuille de Roulers, le Landbouwer, rend compte d'une mystification qui a eu lieu en cette ville et qui pourrait bien devant le tribunal correctionnel prendre un autre nom. A l'occasion de la kermesse de cette ville on avait annoncé que M. Huart, de Paris, allait faire une ascension aérostatique dans un ballon de ioo pieds de large et 24oo pieds de haut. De tous côtés affluaient une foule immense de curieux qui arri vaient tant par le convoi de Bruges, de Poperinghe, d'Ypres et de Deynze que par les voitures parti culières. L'heure de l'ascension était fixée 4 heures; dans la prévision d'une affluence extraor dinaire, on avait établi des places réservées b 1 fr., b 5o c. et b 3o c., lesquelles furent bientôt prises. A 6 heures s'éleva un petit ballon comme on en voit toujours eo pareille circonstance. A 6 heures et demi, après que la foule eut pataugé dans la boue pendant deux heures, un second ballon s'éleva. On y avait attaché une poupée..., et la farce était jonée. Inutile de dire la colère et l'indignation qu'excita dans la foule cette ignoble mystification. Partout on n'entendait que des plaintes contre ses auteurs. On dit qu'un étranger a déposé entre les mains du procureur du Roi une plainte du chef d'escro querie. Un sieur Victor G..., depuis longtemps déjà sous lecoup de trois condamnations correctionnelles qui l'avaient fait fuir de son domicile par antipathie pour l'emprisonnement, était devenu l'objet d'ac tivés recherches de la part de la police de Bruxelles. Or, ces jours derniers, un commissaire-adjoint, qui connaissait parfaitement G..., parvint, après avoir fort habilement saivi sa piste, b le trouver étendu au pied d'un arbre du bois de la Cambre et dormant du sommeil de l'apparence la plus vertueuse en même temps que la pins pastorale. Toutefois, le réveil ne fut pas pour lui aussi désagréable qo'on pourrait le croire, car, en lui apprenant qu'il allait l'installer pour quelques mois aux Petits-Carmes, l'officier de police lui apprit en même temps qu'il venait par une ingé nieuse compensation delà destinée, d'hériter d'une somme de 10,000 fr., provenant de la succession d'une tante qu'il avait perdue de vue depuis long temps. On annonce qu'au tir b la cible au camp de Beverloo, plusieurs malheurs sont arrivés ces jours- ci le nommé Ch. Janssens, âgé de 13 ans, ramassant des balles, a été frappé par une balle et est resté mort sor la place. Une petite fille d'Hechtel a égaleraenrétéatteinte et en est décédée le lendemain. On mande encore qu'on caporal a été frappé par une balle qui lui a traversé l'épaule on espère que la blessure, quoique assez grave, n'aura pas de suites fâcheuses. On poursuit b Rome la béatification du vénérable Jean Sarcander, jadis curé de Holleschau en Moravie. Il fut horriblement torturé pendant plusieurs semaines par les Ulraquistes, et mourut martyr le 17 mars 1620, parce qu'il refusa de révéler aux rebelles la confession de Popel de

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 2