Mais si ceux-ci ou leur parti, furieux de ne plus pouvoir faire impunément (les émeutes, jetaient les haxt» cris, Calomniaient le Gouvernement et les hommes d'ordre, et dédiaient la garnison pour parvenir b dégarnir la ville,alors il ne faudrait pil raisonner avec ces geOs-lb, niais les mettre la raison, s'ils niaient remuer avant que leur parti se désorganise complètement de lui-même. Eh bien, connaÎ9sez*vous les faits qui se sont passés ti Gand C'est absolument la même chose. Et le parti libéral tout entier censure le Gouvernement et attaque l'armée belge. Il s'en va, ce parti-Ik. 3)CD31P!I£23 (B3TI23 ID^IPSUBS» Huitième article. Ou dénature nos intentions et l'on nous accuse d'igoorance et de mauvaise foi. Nonnous ne voulons pas appeler le mépris ni la déconsidération sur des hommes honorables qui consacrent leur temps et leurs soins b la chose publique. Notre but unique est de signaler les inconvénients de la charité légale, de combattre le système d'une administration qui, au lien de tra vailler b l'atténuation de ces inconvénients, semble s'appliquer a les rendre plas graves. Qne nous ne connaissions pas tous les arcanes de cette administration, nous l'avouons volontiers. Notre ignorance b cet égard est excusable; car si l'on se vante d'en avoir excln jusqu'ici les catholi ques, nous nous honorons d'en être exclus ce titre. Tout ce que nous savons des Hospices, nous l'avons puisé, soit daos le Rapport sur les affaires de la ville, soit dans les pièces que nous a bien voulu commuoiqQer M. le Président de la Com mission. Oo comprendra qoe ce fonctionnaire ait dû restreindre ses communications, et qne le nombre des documents serait facilement aogmenté; mais nous défions qui que ce soit, d'établir, on qne les pièces fournies fussent incomplètes, ou que nous ayoos fait violence aux chiffres dans l'intérêt d'an parti pris qnelconqne. M. le Chevalier De Stuers loi-même a repoussé l'imputation ce n'est pas apparemment pour faire preuve d'impartialité que le Moniteur de l'Hôtel - de-Ville a refusé de repiodoire la lettre dn 35 mai (v. notre n* 4,i3g). La faraeose épître du premier mai, écrite par une administration qui n'avait ni qneue ni tête, portait la phrase majestueuse que voici Nous affirmons, Monsieur, et il sera démontré en temps et lieu, que vos allégations sont faosseset basées snr des documents tronqués, produits avec nne grande ignorance, si ce n'est un art perfide, que nous laisserons au public le soin de juger, a Systèmes économiques, théories sociales, utopies progressistes, institutions philanthropiques, essais humanitaires, tout a été tenté pour soulager le peuple par toutes sortes d'améliorations et tout cela reste b l'état d'essais plus ou moins avortés, et le peuple a toujours ses misètes, ses douleurs et ses homiliatioos. Pourquoi? Parce que cent qui font des livres, des programmes, des articles de jour naux ou des tentatives pratiques de progrès popu laires, n'ont vécu avec le peuple ni daos ses chaumières, ni dans ses maosardes, ni aux champs, ni b l'atelier. Celui-lb seul a le secret de ses néces sités et de ses ignorances qui se mêle habituellement b lui; qui, étant lui-même du people, remplit des fonctions qui plaisent au peuple et des devoirs qui appellent immanquablement sa confiance. Cet homme doit vivre au milieu du people et y mourir. Le curé seul a la révélation de cette existence qui ne ressemble b rien de ce qu'expérimentent les geos do monde, parmi lesqoels tant se déclarent fastoeusemeot les amie du peuple. En face de ce Quoa ego.... nous avons croisé les bras pour attendre, dans une quiétude parfaite, le résultat de la tempête. Ignorance et peifidie sont des qualités qne l'on nous prête trop souvent ponr que nouS y attachions de l'importance... et puis on Be prête qoe ce qne l'on a... Le débat, du reste, passait au-dessus de notre tête pour s'établir ou ver tement entre le Président et les membres de l'ad ministration des Hospices. La démonstration, annoncée avec tant de fracas, est enveloppée, assure-t-on, dans on Rapport présenté b l'autorité communale par l'administration des Hospices civils de la ville d'Ypres, d'après la délibération en date du 37 mai 1857. La réfutation de ce factom se trouve dans la brochure publiée par M. le chevalier De Stuers sous la date du s4 juillet 1857. Le Bien public, journal publié b Gand, en a fait ressortir toute l'importance dans ses numéros des 37 août, 3 et 6 septembre. Le Rapport de l'Administration ne prouve qne deux choses: La première, que la moyenne des revenus des Hospices, pendant les onze dernières années, n'est que de fr. 169,773-87, tandis que nous avions pris pour base de nos raisonnements le revenu de 1853, qui s'élevait b fr. 171,837-16. La deuxième, que l'on ne parviendrait b placer au Béguinage que 58 lits, tandis que nous avions dit 85. Il est vrai qne c'était une erreur typogra- phkjae, et que nous nous étions empressé de la rectifier. Mais il semble que ces Messieurs n'admet tent pas l'erreur, qu'ils ne comprennent pas, surtout, la transposition de deux chiffres. Ils ont tort, car le Rapport en fourmille, b moins que ce ne soient des faates de grammaire on de syntaxe. Dn premier point il résulte un troisième, c'est qne les Hospices n'ont pas, comme nous l'avions dit en termes généraux, peu près deux cent mille francs de revenus. En effet, ils n'en ont que cent soixante-dix mille. Il y a donc une différence de trente raille, qui diminuerait considérablement si l'on tenait compte de la valeur locative des nom breux et vastes bâtiments que les Hospices occupent pour loger un nombre trop restreint d'individus. Si l'on réfléchit, en outre, qoe les revenus sont susceptibles d'être sensiblement augmentés, comme le prouve la réponse de M. le Chevalier De Stuers, on sera convaincu que nous ne sommes pas coupa bles d'exagération. Nons avons dit qne l'Administration des Hospices coûte plus de dix pour cent. Les auteurs du Rap port ne sont ni ignorants, ni perfidesmais ils sont au moins très-habiles, lorsque, ne tenant compte qne des traitements du secrétaire, du trésorier, des messagers, des surveillants des tra vaux et des gardes-bois, ils prétendent que ces frais ne s'élèvent qu'a fr. 6,453, soit 4 p. °jt. Créez des écoles, des associations humanitaires, des sociétés pour le progrès du peuple, des établis sements de bienfaisance. C'est bien, même très- bien; mais rien de ces belles choses ne vaut pour le peuple le presbytère et l'église. Que de larmes se versent en ces lieux. Que de secrets s'y épan chent! C'est le rendez-vous du peuple. Il s'y réfugie, parce que c'est l'asile des mères qui pleu rent, des veuves qui se lamentent, des pères qui sont comme s'ils n'avaient plus de fils, des faibles qu'on opprime, des pauvres qu'on délaisse, des orpbelios qu'on dépouille, de tous ceux en un mot qui ressentent une grande douleur ou de grands besoins. Qae si les femmes surtout y affluent, c'est qu'elles portent la plus lourde part des douleurs humaines et qu'elles trouvent daos leurs douleurs et daDS leur sensibilité l'instinct qni les mène lb où elles trouveront pins de miséricorde et de con solations. Le penple est comme nne grande famille qui se presse autour du curé, parce qu'il voit dans le curé Noos maintenons que les frais d'administration des Hospices (personnel et matériel) s'élèvent blvingt mille francs, et qu'en 1853 le chiffre exact était de fr. 30,553-68, d'après une statistique générale publiée par les soins du Gouvernement en i856. C'est particulièrement le relevé des sommes englouties dans des Constructions inutiles qni a fait prendre la mouche b nos administrateurs. Il n'y a que la vérité qni blesse. Croît-on que nos chiffres aient été réfutés? En aucune façon. Nons n'avions pas cumnlé les rappela, par le motif très-simple que nous n'avions pas vu les budgetsni les comptes. M. le Président nons avait communiqué l'état des sommes allouées, les unes déjb dépensées, les autres destinées b l'être. Seulement nous ne voulions pas, et nous ne voudrons jamais, distin guer entre l'Administration actuelle et l'Adminis tration précédente. L'Administration des Hospices est continue les hommes sont des accidents; nous attaquons le système. Cette question a été traitée par nous dans le cinquième article n" 4,138. Noos ne parlerons pas de la population des établissements qui varie b chaque instant. Les chiffres du 1" janvier 1857 ne détruisent donc pas ceux que nous avons assignés b une autre époque. Et c'est après avoir employé ODe pareille tacti que b notre égard, que ces Messieurs de la majorité osent s'écrier: Vos renseignements sont erronnés, et vous l'avez reconnu. Quelle bonne foi!! Tous nos chiffres sont restés debout. On se garde bien de les contester, si ce n'est en termes vagues; on y oppose d'autres chiffres, arrangés sans igno rance, ni perfidie, mais avec nne très-grande adresse. On passe sous silence et les subsides accordés, et l'emploi des matériaux qui se trouvaient en magasin, et d'autres dépenses que l'on range prudemment parmi les dépenses ordinaires, pour se tenir avec rigueur aux dépenses extraordinai- rement extraordinaires. Puis vient la démarcation entre eux et leurs devanciers, puis la distinction entre les dépenses faites et les dépenses b faire. Et de fil en aiguille on arrive b prétendre que l'on n'a dépensé extraordinairement soi-même qu'une soixantaine de mille francs depuis dix ans on ne dit pas ce que l'on fera de la réserve de fr. 38,000. Il suffit de jeter les yeux sur ces chiffres pours'apercevoirqo'ici l'Administration ne prouve rien, par cela seul qu'elle prouve trop. Il y a anguille sous roche, Messieurs. Vous agissez comme d'habitude; vous lancez b droite et b gauche des démentis, mais vons n'osez jamais jouer cartes sur table. Si nos chiffres étaient inexacts, vous aviez le moyen de les contrôler, de les rectifier. An lieu de cela vous insultez, et, après avoir insulté, vous présentez des calculs que personne n'est b même de vérifier, b défaut de pièces justificatives c'est tout bonnemeDt jeter de la poudre aux yeux. Puissent les électeurscommunanx être satisfaits!! on cœur paternel qui n'est distrait de l'aimer par aucun autre amour. Aussi ce coeur s'épanche-t-il tout entier sur le penple qu'il doit consoler, instruire et bénir chaque jour. Il y a entre ce cœur et ce peuple une intimité dans l'amour, sorte de fluide magnétique, si nous pouvons nommer ainsi nne affection sainte et mutuelle, sorte de sympathie mystérieuse qui ne peut s'expliquer que par les grâces particulières dont Dieu féconde le ministère du pasteur de la foi de son peuple. Nous venons de nommer avec raison \afoi du peuple comme l'une des deux causes qui produi sent le courant de l'affection du peuple au curé. Et en effet, ne voyons-noos pas cette affection mutuelle s'affaiblir et s'effacer dans le peuple b proportion de l'affaiblissement de sa foi? Anssi l'ennemi du prêtre ne manque pas de décatholiser le peuple, sans prendre garde qu'en même temps il enlève au peuple sa consolation la plus pure et la plus douée. Messager de la Charité.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 2